Bibliographie sur le rite des Gaules (Noël T.)

BIBLIOGRAPHIE DE L’ANCIEN RITE DES
GAULES ET DE SA RESTAURATION

Rite selon Saint Germain de Paris

Noël TANAZACQ

Présence Orthodoxe – n° 36 bis 1977

Nous avons pris pour base le chapitre du « Rapport de la Commission liturgique » intitulé « les Sources » (p.67-83)[1] mais en vérifiant et complétant les références et en les présentant sous une forme bibliographique et non historiographique. De plus nous avons fait une mise à jour portant sur la période 1960-1975 puisque le Rapport ne signalait les ouvrages que jusqu’à l’année 1959. Nous nous sommes efforcés de commenter brièvement les ouvrages cités, en reprenant lorsque cela était possible les commentaires du Rapport.

Cette bibliographie traite essentiellement de la liturgie eucharistique ; les références concernant l’Année liturgique, le chant et les autres sacrements ne sont là qu’à titre de complément. Enfin, elle est volontairement sélective. Son but en effet est d’être un instrument de travail commode pour les étudiants ainsi que pour les fidèles désireux de connaître les sources de la liturgie qui les nourrit.

PLAN DE CLASSEMENT

A – LES SOURCES

I – Les Lettres de Saint Germain de Paris

II – Les Témoignages patristiques et conciliaires contemporains

III – Les Témoignages de l’époque carolingienne

IV – Les Livres Liturgiques

B – ÉTUDE ET RESTAURATION

I – XVIIIe siècle

II – XIXe siècle

III – XXe siècle

1. Jusqu’à 1945

2. Depuis 1945

SOMMAIRE

A – Les sources de la liturgie des Gaules

I – Les Lettres de Saint Germain de Paris

1. Manuscrit

2. Editions

II-Les Témoignages patristiques et conciliaires contemporains

1. Témoignages patristiques

a – Pères des Gaules

– Au 5e siècle

– Au 6e siècle

b – Isidore de Séville

c – Ambroise de Milan

1. Témoignages conciliaires des Gaules

III- Les Témoignages de l’époque carolingienne

1. Alcuin

2. Florus de Lyon

IV- Les Livres liturgiques

1. Les Missels-sacramentaires

a-Missels-sacramentaires gallicans

b-Missels-sacramentaires mozarabes

c-Sacramentaires romains

2. Les Lectionnaires

3. Les Antiphonaires

4. Les Livres liturgiques ambrosiens

B – Etude et restauration de l’ancien rite des Gaules

I. Au XVIIIe siècle

II. Au XIXe siècle

III. Au XXe siècle

1. Jusqu’à 1945

2. Depuis 1945

A – LES SOURCES DE LA LITURGIE DES GAULES

Nous avons respecté, à peu de chose près, l’ordre adopté par la Commission liturgique, qui est un ordre logique et un ordre de valeur.

En effet, les Lettres de Saint Germain et les témoignages patristiques et conciliaires permettent de reconstituer un « ordo » de la liturgie des Gaules, tandis que les livres liturgiques subsistants permettent de reconstituer l’année liturgique.

En ce qui concerne les Pères de l’Eglise, nous nous sommes efforcés simplement d’indiquer la meilleure édition de leurs œuvres (et la plus récente) avec si possible la traduction française.

En ce qui concerne les manuscrits liturgiques, nous avons d’abord donné le signalement exact du manuscrit, puis indiqué la référence de son édition dans la Patrologie latine de Migne, par commodité, ensuite la référence de la meilleure édition à ce jour (c’est à celle-ci qu’il faut se reporter) et enfin les références dans le Dictionnaire d’Archéologie Chrétienne et de Liturgie (DACL) et dans les « Codices Liturgici Latini Antiquiores » de Klaus Gamber (CLLA)[2] Nous avons ajouté parfois quelques études importantes ayant trait directement au texte.

Nous n’avons pas signalé toutes les sources de la liturgie des Gaules, mais les sources plus importantes, à savoir celles qui furent utilisées par les restaurateurs successifs de cette liturgie depuis le père Lebrun jusqu’à Monseigneur Jean, évêque de Saint-Denis. On trouvera le signalement des manuscrits liturgiques que nous n’avons pas cité dans le t.I de la bibliographie de Klaus Gamber (CLLA).

I – LES LETTRES DE SAINT GERMAIN DE PARIS

1. Manuscrit

« Germanus episcopus Parisius scripsit de missa. »- Autun, Bibliothèque municipale, Ms.GIII (ancienne cote du Séminaire : n° 184).

Manuscrit du IXe siècle, sur parchemin, comptant 136 fol., de dimensions 15 x 24 cm. Ce manuscrit est un recueil de plusieurs œuvres dont le « liber sententiarum », en tête, et une lettre d’Alcuin au prêtre Adornus, à la fin. Les deux lettres de Saint Germain de Paris se trouvent aux fol. 114 v-122 v. (Cf. DACL : « Autun (Manuscrits liturgiques du Grand Séminaire d’) », t.I2, col.3203-3216).

La 1ère de ces lettres contient une explication symbolique du déroulement de la liturgie gallicane, à la manière de Nicolas Cabasilas dans son « Explication de la divine liturgie ». Sans être « l’ordo » au sens strict de ce mot elle fournit des fondements solides. La seconde concerne le chant, les livres sacrés et les vêtements liturgiques. Le Père Lebrun, au 18e siècle, restaura la liturgie des Gaules sur la base de ces lettres, de même que Mgr Jean de Saint-Denis, deux siècles plus tard. Le célèbre liturgiste Mgr Duchesne les qualifie ainsi : « le plus précieux document pour le rite des Gaules ». Le problème de leur attribution à Saint Germain de Paris a donné lieu à une abondante littérature souvent plus polémique que scientifique. Retenons seulement qu’il y a une école, ou plutôt une lignée de liturgistes, favorable à l’authenticité des Lettres, depuis Pierre Lebrun jusqu’à Mgr Jean de Saint-Denis, en passant par Mgr Duchesne, Mgr Battifol et Mgr Alexis Van der Mensbrugghe, et une école hostile à l’authenticité de celles-ci derrière Edmund Bishop et Dom Wilmart. Mgr Alexis et Mgr Jean constataient avec tristesse que les liturgistes de leur époque étaient a priori hostiles à l’authenticité des Lettres sur le simple fait de la célébrité de Dom Wilmart et du renom du Dictionnaire d’Archéologie Chrétienne et de Liturgie, sans prendre la peine de se livrer à un examen approfondi et critique de la question. Rien n’a changé en 1976 et nous avons pu constater que la plupart des liturgistes ignoraient les travaux des deux évêques orthodoxes.

Il faut néanmoins souligner l’unanimité des liturgistes en ce qui concerne valeur des Lettres vis à vis du rite des Gaules.

(Il existe un microfilm du ms.G III à l’Institut de Recherche et d’Histoire des Textes de Paris).

2. Editions

MARTENE (Dom Edmond) et DURAND (Dom Ursin). – Thesaurus novus anecdotorum… – Paris, 1717.- 5 vol., in-fol.

Première édition des deux lettres par les deux hommes qui les ont découvertes en 1709 au monastère Saint Martin d’Autun. Celles-ci se trouvent au vol. V, col. 85-100, et sont intitulées : « Expositio brevis antiquae liturgiae gallicanae ». Ce titre donné par les deux Mauristes, par commodité, restera celui des Lettres.

MIGNE : P.L.t. LXXII, col. 89-98

Reprend l’éd. de Martène et Durand. Le t. LXXII de la Patrologie latine est presqu’entièrement consacré à la publication des sources de l’ancienne liturgie des Gaules.

QUASTEN (Johannes). – Expositio antiquae liturgiae gallicanae Germano parisiensi ascripta. Introd. et éd.- Münster, Aschendorff 1934.-31p. (Opuscula et textus series liturgica ; 3).

Edition faite d’après Migne, mais en utilisant les principaux travaux existant sur les Lettres, par le grand spécialiste américain de la Patristique. Pour la seconde Lettre, c’est encore la meilleure édition.

RATCLIFF (E.C.), WORMALD (F.), WIGAN (B.).- Expositio antiquae liturgiae gallicanae. – Londres : Moore and Tyler, 1971.- IX-36 p. (Henry Bradshaw Society ; 98).

Seule édition scientifique de la 1ère lettre de Saint Germain. Ratcliff étant mort avant la parution du livre, B. Wigan a rédigé une note d’introduction et F. Wormald une note paléographique.

Il est intéressant de noter que dans la bibliographie qui est publiée à la fin du volume, il n’est fait mention ni des travaux de Mgr Alexis Van der Mensbrugghe, ni de ceux de Mgr Jean de Saint-Denis. Ces deux évêques sont pourtant les deux savants qui ont le plus approfondi le problème des lettres de Saint Germain de Paris au 20e siècle. Ceci est révélateur de la partialité du monde scientifique à l’égard des lettres de St Germain. Les 3 savants anglais demeurent des adeptes inconditionnels de la thèse « isidorienne » de Dom Wilmart, malgré les recherches effectuées depuis Dom Wilmart.

II – LES TÉMOIGNAGES PATRISTIQUES ET CONCILIAIRES CONTEMPORAINS

1. Témoignages patristiques

a – Pères des Gaules

Au 5e siècle

SAINT SULPICE SEVERE : « Vie de Saint Martin ». [Vita Sancti Martini]. Ed. et trad. par J. Fontaine.- Paris : Le Cerf. (Sources chrétiennes ; 133, 134, 135).

1. Introd., texte et trad.- 1967.-347 p. (S.C.133)

2. Commentaire.- 1968.- 548 p. (S.C.134)

3. Commentaire (suite) et index.-1969.-531p. (S.C.135)

SAINT JEAN CASSIEN DE MARSEILLE : « Les institutions cénobitiques » [De institutis coenobiorum]. Ed. et trad. par J.C. Guy.- Paris : Le Cerf. 1965.-531 p. (Sources chrétiennes ; 109).

Dans les quatre premiers livres Jean Cassien traite de la vie monastique et notamment des offices.

SAINT GENNADE DE MARSEILLE : »Les dogmes ecclésiastiques » [Liber ecclesiasticorum dogmatum]. Ed. par C.H. Turner in : Journal of theological studies,vol.7, 1906, p.78-99 ; vol.8, 1907, p :103-114.

La meilleure éd., mais difficile à trouver. On peut se reporter à MIGNE : P.L.t.57, col.979-1000.

SAINT FAUSTE:DE RIEZ : lettres et homélies. Ed. par Jean Leroy.- Turnhout : Brepols, 1970-1971.- 3 vol ; LIV-412 + XXIII-1315 p. (Corpus christianorum ; 101, 101 A, 101 B).

Jean Leroy a démontré que la collection gallicane dite d’Eusèbe d’Emèse était en fait l’œuvre de Fauste de Riez, qui écrivit volontairement sous un nom d’emprunt, par humilité. D’où le titre des volumes du C.C. : « Eusebius « gallicanus » ».

Au 6e siècle

SAINT GRÉGOIRE DE TOURS

– « La vie des Pères » : 7e livre des « Miraculorum libri VIII ».

Ed.-et trad. par Henri Bordier : les livres des miracles et autres opuscules de… Grégoire, évêque de Tours.- Paris : Jules Renouard, 1857-1864.- 4 vol. (Soc. de l’Histoire de France).

La vie des Pères se trouve dans le t.3, p.131-419.

– « Histoire des Francs » [Historiae Francorum libri X]. Ed. et trad. par Robert Latouche.- Paris : Les Belles Lettres, 1963-65.- 2 vol ; 328 + 357 p.

– « Le cours des étoiles » [De cursu stellarum… sive de cursibus ecclesiasticis]. Ed. par Henri Bordier, op. cité. (t.4, p. 1-27).

Manuel qui enseigne la façon de déterminer l’heure des offices de la nuit d’après le lever des étoiles. Témoigne d’un grand intérêt pour la liturgie.

SAINT VENANCE FORTUNAT DE POITIERS

– Vie de Saint Germain de Paris [Vita Sancti Germani episcopi parisiaci]. Ed. par Krusch et Levison in : Passiones vitaeque sanctorum aevi Merovingici.- Hanovre, 1920. (Monumenta Germaniae Historica, scriptores rerum merovingiarum ; 7)

La vie de Saint Germain se trouve p. 337-418[3] Aux p. 419-422 se trouve une « vita Germani… » abrégée, qui est anonyme. Elle est suivie d’une « translatio Germani episcopi parisiaci vetustissima-. A.756 » (p.422-428)[4]. (On trouve aussi la vie de Saint Germain écrite par Saint Fortunat dans les M.G.H., auct-ant., IV, 2e partie.)

– Carmina miscellanea

MIGNE : P.L. t. 88, col. 59-362. Monumenta Germaniae Historica, auctores antiquissimi, t. IV, lère partie. 1881.- XXVIII-427 p. (Ed. Leo et Krusch).

Migne a repris l’édition de Luchi, faite à Rome en 1786-87. Le T. IV des M.G.H., auct. ant. contient toute l’œuvre de Saint Fortunat (1ère partie : œuvre poétique ; 2e partie : œuvre en prose).

De nombreux hymnes de Saint Fortunat furent utilisés dans le temporal des Gaules et même dans tout l’Occident, tels le « Vexilla regis » pendant la semaine de la Passion, le « Pange lingua » le jeudi saint, l »‘Ave maris stella » pendant l’Avent.

Saint Fortunat parle de Saint Germain, son ami, comme d’un maître en liturgie. Son témoignage est fort important. Dans les « miscellanea » on trouve un hymne en l’honneur de Saint Germain (Miscellanea 1,2, poème 13. Migne : col. 102-103).

SAINT AVIT DE VIENNE : lettres et homélies. Ed. par le chanoine Ulysse Chevalier : Saint Avit, œuvre complète. Nouvelle éd.- Lyon, 1890.- LXXIX-363 p.

Les 86 lettres de Saint Avit sont précieuses pour l’histoire de son temps. Deux des homélies traitent des Rogations qui ont été instituées par un de ses prédécesseurs Saint Mamert de Vienne, en 470, et qui sont une coutume liturgique proprement gallicane.

SAINT SIDOINE APOLLINAIRE DE CLERMONT : Lettres. Ed. et trad. par A. Loyen.- Paris : les Belles Lettres. 1970.-2 vol.-XLIII-471 + 437 p.

Ses lettres sont une source d’information pour l’histoire de son temps.

SAINT CÉSAIRE D’ARLES : homélies. Ed. par Germain Morin.- Turnhout : Brepols, 1953.- 2 vol ; CXXII-1130 p. (Corpus christianorum ; 103, 104. Réed. des œuvres complètes parues à l’abbaye du Maredsous en 1937). Trad. française : « Césaire d’Arles. Sermons » Textes choisis, trad. et présentés par A. Blaise.- Namur, 1962.

Saint Césaire traite de nombreux sujets dans ses homélies qui sont parfois plutôt des opuscules que des homélies ; il y est souvent question de la liturgie et de l’office divin. Il joua un rôle considérable dans la Gaule du Sud, passée sous le contrôle des Burgondes.

SAINT AURÉLIEN D’ARLES : Règle pour les moines [Regula ad monacos]. Règle pour les vierges [Regula ad virgines]. MIGNE : P.L.t.LXVIII, col.385-408.

Saint Aurélien fut le successeur de Saint Césaire.

VIE DE SAINT GERY DE CAMBRAI [Vita S. Gaugerici episcopi Cameracensi]. Fêté le 11 août. Ed. In Acta Sanctorum, août, t.II, p.664-693 ; et in : Analecta Bollandiana, vol.7, 1888, p.387-398. (Vita S.Gaugerici, ep.cameracensis antiquior).

Donne un témoignage intéressant sur la vie liturgique, à la fin du 6e s. et au début du 7e siècle. La vita date du 7e s.

b- ISIDORE DE SEVILLE

Son témoignage est extrêmement précieux car la liturgie wisigothique, appelée à tort « mozarabe » est très proche de celle des Gaules. Elle permet souvent de combler les lacunes des manuscrits mérovingiens. Le livre essentiel est :

« Les offices ecclésiastiques » [De ecclesiasticis officis]. MIGNE : P.L.t.83, col. 737-826.

Le 1er livre concerne la messe, les prières liturgiques, les fêtes de l’Eglise, les jours de jeûne ; le second, les fonctions ecclésiastiques.

Isidore a aussi écrit une sorte de catéchèse liturgique, générale :

« Les livres et les offices ecclésiastique, », [De libris et officiis ecclesiasticis] 6e livre des « Origines » [Etymologiae] Ed. par W.M. Lindsay : « Isidori hispalensis episcopi Etymologiorum sive originum libri XX, … ».- Oxford, 1911.- 2 vol. (Script.class.bibl.oxon.).

c – AMBROISE DE MILAN

« Des sacrements » [De sacramentis]. Ed. et trad. par Dom Bernard Botte.- Paris : Le Cerf, 1961.-225 p. (Sources chrétiennes ; 25 bis).

Document de base pour tous les rites d’Occident. Il nous donne in extenso la partie du Canon contenant l’Institution et le Mémorial du patriarcat de Milan à l’époque de Saint Ambroise.

« Des Mystères » [De mysteriis]. Ed. et trad. par Dom Bernard Botte. (S.C. 25 bis.)

2 – TÉMOIGNAGES CONCILIAIRES DES GAULES

Les conciles des Gaules des 6e et 7e siècles offrent d’autres témoignages que ceux des Pères, et les complètent. Il faut citer en particulier les conciles d’Agde (509), de Lyon (517), de Vaison (529), qui imposa les « Trisagion » indiqués dans les Lettres de Saint Germain, de Mâcon (585), de Rouen (650) et de Nantes (658). On trouvera les canons de ces conciles dans les t.11; p.957-1400 (livre 13) et t.III ; p.157-316 (livre 15) de :

HEFELE (J.) et LECLERCQ (H.),- Histoire des conciles. Paris : Letouzey et Ané, 1907-1952.- 11 t. en 22 vol.

III – LES TÉMOIGNAGES DE L’ÉPOQUE CAROLINGIENNE

1. Alcuin

Pépin le Bref et Charlemagne, par souci d’unification politique, entreprirent de remplacer le rite des Gaules par le rite romain. Ils y réussirent, mais, clandestinement, imperceptiblement, nombre de particularités et de textes survécurent et constituèrent une tradition gallicane souterraine. Le principal artisan de ce sauvetage fut le diacre Alcuin : chargé par Charlemagne d’imposer partout le rite romain, il accomplit cette tâche, mais, amoureux des anciens textes liturgiques de la Gaule, il en sauva une partie de l’oubli en les utilisant comme prières de rechange, messes votives, etc. (Sa messe votive de la Trinité, par exemple, garde un certain nombre d’éléments de l’ordinaire gallican). L’ouvrage le plus important est son sacramentaire :

« Liber sacramentorum » [Sacramentaire d’Alcuin] MIGNE: P.L. t. 101, col. 445-466.

DESHUSSES (J.).- Les Messes d’Alcuin. In : Archiv für Liturgiewissenschaft, vol.14, 1972, p.7-41.

Etude et éd. critique. (Migne n’a fait que reprendre l’éd. princeps, copieusement interpolée, de J. Pamelius en 1571).

Selon Dom Cabrol, il contient « d’anciens et vénérables fragments de liturgies disparues ». (DACL : « Alcuin »). Ce sacramentaire contient surtout des messes votives dont les deux plus remarquables sont celle de la Sainte Trinité et celle de la Sainte Vierge. Alcuin aurait repris beaucoup de textes gallicans d’un sacramentaire de Saint Martin de Tours. On peut citer aussi deux ouvrages de dévotion privée :

« De Psalmorum usu liber ». [De l’usage des psaumes]. MIGNE: P.L.t 101, col .465-508.

« Officia per ferias ». [Offices pour les féries]. MIGNE: P.L.t.101, col.509-612.

Sur Alcuin, voir :

DACLtI1, col. 1072-1092 (Dom Cabrol. 1924.)

2. Florus de Lyon

Diacre à Lyon au milieu du IXe s., c’est-à-dire après la réforme liturgique de Charlemagne, érudit et bibliophile, il écrivit un cérémoniaire de la messe sous sa forme gallicane :

« De Exposition Missae » [De l’exposition de la messe]. Ed. par Paul Duc : Etude sur l' »Expositio missae » de Florus de Lyon, suivie d’une édition critique du texte.- Belley, 1937.-158 p. (Thèse doct.Théol.Lyon).

Seule édition scientifique de l' »Expositio missae ». Le texte se trouve aux p.87-157.On peut aussi consulter sur le sujet :

SCHMITT (K.).- « Die Messerklärung des Diakonus Florus von Lyon », p.396-409 in : [Mélanges Stohr (Al bert)]. Festschrift führ Bischof Dr.Albert Stohr, I.-Mayence : université, 1960.

IV – LES LIVRES LITURGIQUES

1. Les Missels-sacramentaires

Ces livres contiennent les prières selon les temps et les fêtes, mais ils indiquent aussi indirectement le commun de la messe.

a – MISSELS-SACRAMENTAIRES GALLICANS

Missale Gothicum Gallicanum (ou Missel d’Autun).

Ms. : Rome, Bibl. vaticane, Cod. Reginae lat.317.(264 fol.)

Ed.: MIGNE : PL t. LXXII , col. 225-318. (Reprend l’éd. de Dom Mabillon de 1685)

BANNISTER (R.P. Henry Marriott). – Missale gothic um : a gallican sacramentary… – Londres. (Henry Bradshaw Society 52, 54).

1. Text and introd.-1917.-LXVIII-145p. : 6 pl.(HBS52)

2. Notes and indices.-1919.- 121 p. (HBS 54).

Et. et biblio. : DACL t.VI2, col.1393-1425 (« Gothicum (missale ») Dom H. Leclercq. 1925).et t.I2, col.3203-3216 (« Autun(Manuscrits) »).

GAMBER : C.L.L.A. t. I, p.161-62, n°210.

Missel typiquement gallican. Le ms. est du 7e s. mais il contient aussi des textes du 4e s. (dont l’Exultet).

Missale Gothicum Vetus (ou Gallicanum Vetus)

Ms. : Rome, Bibl. vaticane, Cod. Palat.Lat.493.(106 fol.)

Ed. : MIGNE : PL t.LXXII, col.339-382

MOHLBERG Missale Gallicanum Vetus. – Rome, 1958. (Rerum ecclesiasticarum documenta, series major, fontes III).

Et. et biblio. : DACL t.VI2, col.529-532 (« Gallicane (liturgie Dom H. Leclercq:1925).

GAMBER : C.L.L.A. t. I, p.164-65, n°212-214.

Complète le M.G.G.

Missale Gallicanum dit « Missel de Mone »

Ms. : Karlsruhe, Landesbibliothek, Cod. Aug.CCLIII.

Ed. : MONE (J.F.). – Lateinische und griechische Messen aus den 2-6 Jahrhundert. – Francfort s/M, 1850. (p.10-15, 150 sq.).

MIGNE : P.L.t.CXXXVIII, col. 863-882. (Reprend l’éd. de Mone)

EIZENHOFER (L.). – Die Mone-Messen, p.61-91 et 135-138 in : Missale Gallicanum Vetus/ed. par L.C.Mohlberg. – Rome, 1958.

Et.et biblio.:DACL t. VI1, col.519-522 (« Gallicane (liturgie) » : Libellus missarum. Dom H.Leclerq 1925).

GAMBER : C.L.L.A. t. I, p.158-59, n°203-204.

Palimpseste sous un texte de Saint Jérôme, découvert en 1850 par J.F. Mone. Ce ms. d’origine auxerroise date probablement du 5e s. : c’est le plus ancien des missels gallicans. Il s’achève sur la messe en l’honneur de St Germain d’Auxerre.

Missel de Stowe

Ms. : Dublin, Bibl. de l’Académie royale d’Irlande, Ms. D II, 3 (fonds Ashburnham).

Ed. : WARNER (George.F.).- The Stowe Missal. – Londres. (Henry Bradshaw Society ; 31,32).

1. Fac-simile.- 1906. (HBS 31)

2. Printed text.- 1915.- LVIII-45 p ; 9 pl. (HBS 32)

Et. et biblio. : DACL t.II2, col.2973-2975 (« Celtiques (liturgies) »).

GAMBER : CLLA t. I, p.132-33, n°101 et 102.

Ms. du 8e s. découvert au 18e s. en Allemagne. Contient des particularités celtes et mélange le canon romain et le canon gallican. Mais il fournit, entre autres, les litanies dites de Saint Martin, auxquelles les Lettres de St Germain font allusion. « Le missel de Fulda », très proche de celui de Stowe et aujourd’hui perdu, donne aussi les litanies de St Martin. Il a été transcrit en partie par Georges Witzel en 1555 (« Exercitamenta syncerae pietatis »).

Missale Francorum

Ms. : Rome, Bibl. vaticane, cod. Reginae lat.257.

Ed. : MIGNE : PL t.LXX IIco1.317-341 (reprend l’éd. de Mabillon de 1685)

MOHLBERG (L.C.).- Missale Francorum.- Rome 1957. (Rerum ecclesiasticarum Documenta, series major, Fontes II);

Et. et biblio. : DACL t.VII, col.524-529 (« Gallicane (liturgie) » : Missale Francorum).

GAMBER : CLLAtI, p. 231-32 , n° 410.

Ce ms. de la fin du 7e s. (ou du début du 8e s.) provient probablement des environs de Poitiers. Il contient des éléments gallicans.

Sacramentaire de Bobbio (ou « Bobbio Missale »)

Ms. : Paris, B.N., ms. lat.13246.

Ed. : MIGNE : PL.t.LXXII, col. 447-580 (reprend l’éd. de Mabillon de 1687)

LOWE (E-A). – The Bohbio missal : a gallican mass book. -Londres. (Henry Bradschaw Society ; 53,58,59).

1. Fac-simile.- 1917. (HBS 53)

2. Text. – 1920.- 195 p. (HBS 58)

3. Notes and studies/avec la collab. de Dom A. Wilmart et HA Wilson.- 1924.- 159 p. (HBS 59).

Et. et biblio. : DACL t. III, col. 939-962. (« Bobbio (Missel de)  » Dom A. Wilmart).

GAMBER : CLLA t. I, p. 167-69, n° 220.

Ms. découvert à Bobbio par Mabillon, et qui contient des prières antiques.

b –MISSELS–SACRAMENTAIRES MOZARABES

Le « Missale mixtum » publié en 1500 par le cardinal Ximénes de Cisneros est un mélange de l’ancien rite de Tolède et de celui de Rome. (MIGNE : PL t.LXXXV, 1064 col.). Il est nécessaire de remonter à des sources plus anciennes, et surtout à :

Liber mozarabicus sacramentorum

Ms. : Tolède, Bibl. capitulaire, ms. 35.3. {234 fol.)

Ed. : FEROTIN (Dom Marius).- Le « Liber mozarabicus sacramentorum » et les manuscrits mozarabes.- Paris : Firmin-Didot, 1912. XCI p.-1098 col. (Monumenta Ecclesiae Liturgica ; 6)

Et. et biblio. : DACL t. XII1, col.399-414 (« Mozarabe (liturgie) » : sources et documents). t. XI, col.1458-1461 (« Missel » : missel mozarabe).

GAMBER : CLLA t. I, p. 196-7, n° 301.

Manuscrit du 10e s., provenant de Tolède. Contient les rites en usage à Tolède au 7e s. probablement.

Liber ordinum

Ms. : Silos, Bibl. du monastère, ms.4. (344 fol.)

Ed. : FEROTIN (Dom Marius).- Le « Liber ordinum » en usage dans l’Eglise wisigothique et mozarabe d’Espagne du Ve au XIe siècle.- Paris, 1904.- XLVI-800 p. (Monumenta Ecclesiae Liturgica ; 5).

Et. et Biblio. : GAMBER : CLLA t.I, p. .223-224, n° 390-394.

Manuscrit du 11e s. découvert en 1886 par Dom Férotin dans l’ancienne pharmacie de l’abbaye. Il contient le rituel en usage dans l’Eglise d’Espagne avant la conquête musulmane. Il faut le compléter par le « Liber ordinum de San Millan » (Madrid, Bibl. de l’Académie d’histoire, cod. Emilian.56, 155 fol.) qui est contemporain, et qui a aussi été édité par Dom Férotin.

Il y a d’autres manuscrits liturgiques mozarabes importants. On en trouvera la bibliographie dans GAMBER CLLA t. l, p . 194-225 (Libri liturgici mozarabici).

c -SACRAMENTAIRES ROMAINS

Les Gélasiens (dont l’un est classé par plusieurs liturgistes parmi les manuscrits gallicans), le Léonien et le Grégorien ne sont pas à négliger. Il y a plusieurs exemples de pénétration des sacramentaires romains dans les missels gallicans, notamment dans le M.G.G.

Sacramentaires gélasiens

Ms. : le principal ms. est le Cod. Reginae lat. 316 de la bibliothèque vaticane (7e s.) qu’il faut compléter par le ms. lat.7193 de la BN de Paris (fol.41-56).

Ed. : MOHLBERG (L.C.). – Liber sacramentorum romanae ecclesiae ordinis anni circuli.- Rome, 1960, (Rerum ecclesiasticarum documenta, series major, fontes IV).

Et.et Biblio. :

DACL t.VII, col.747-777 (« Gélasien (le sacramentaire) » t.XVI, col.249-254 (« Sacramentaires » : les gélasien).

GAMBER CLLA t. I, p.301-303, n°610.

Les Gélasiens plus tardifs ont reçu des apports considérables. Citons en deux en France :

Sacramentaire de Gellone. : B.N., ms. lat. 12048 (8e s.), dont l’éd. est en préparation dans le Corpus Christianorum (Turnhout) (GAMBER : CLLA t. II, p.392, n°855).

Sacramentaire d’Angoulême : B.N., ms. lat. 816 (8e s.). Ed. par Dom Cagin en 1919 (Angoulême, 1919.- XXII-170p.). (GAMBER : CLLA t.II,p.393-4, n°860).

Sacramentaire léonien

Ms. : Vérone, bibl. capitulaire, cod. LXXXV (138 fol.)

Ed. : MOHLBERG (L.C). – Sacramentarium Veronense. – Roma, 1956. (Rerum ecclesiasticarum documenta, series major, fontes I).

POMARES (G.).- 18 messes du sacramentaire léonien.- Paris : Le Cerf, 1959.-273 p. (Sources Chrétiennes ; 65. Il s’agit des messes du Léonien attribuées au pape Gélase, publiées avec la lettre contre les Lupercales ; texte latin et trad. française).

Et. et Biblio.: DACL t.XV1, col.248-49 (« Sacramentaire » : le s. léonien) et t.VIII2,col.2549-2573(« Léonien (sacramentaire) »)

GAMBER CLLAt.l, p.294-96, n°601.

Sacramentaire Grégorien

Ms. : sont très nombreux. Le plus important est le cod. Reginae lat. 337 de la bibl. vaticane (9e siècle). Citons aussi le codex ottobonianus 313 de la même bibliothèque (9e siècle). En France, le sacramentaire de Cambrai (Cambrai : bibl.mun.ms.164 (159)) est la plus ancienne copie connue du sacramentaire grégorien envoyé par le pape Adrien à Charlemagne, entre 784 et 791. Il ne contient pas le supplément d’Alcuin.

Ed. : DESHUSSES (Dom Jean).- Le Sacramentaire grégorien, ses principales formes d’après les plus anciens ms., étude comparative… – Friburg (Suisse) : Ed. universitaires, 1971. (Spicilegium Friburgense ; 16).

Remarquable édition qui remplace celle de H.A.Wilson (1915). L’auteur a utilisé les 32 principaux ms. et il montre l’évolution du sacramentaire ainsi que le rôle d’Alcuin.

Et. et biblio. : DACL t.XV1, col.254-258 (« Sacramentaires »: le s.grégorien) et t.Vl2, co1.1776-1796 (« Grégorien (le sacramentaire) »).

GAMBER:CLLA t. II, p.339-340 (n°720 : Cambrai 164), p.343-44 (N°730:Reg.337), p.350-51 (N° 740 : Ottob.313).

DESHUSSES (Dom Jean).- « Le Sacramentaire grégorien pré-hadrianique ». In : Revue bénédictine, vol.80, 1970, p.213-237.

TRIACCA (A.M.). – « In margine al Sacramentario Gregoriano recentemente edito ». In : Ephemerides liturgicae, vo1.87, 1973, p.415-434. (Compte-rendu critique de l’éd. de J. Deshusses).

2. Les Lectionnaires

Lectionnaire de Luxeuil

Ms. : Paris, B.N., ms. Lat. 9427. (248 fol.)

Ed. : MIGNE : P.L.t.L X.XII, col.167-216 (qui reprend l’éd. princeps de Mabillon, de 1685).

SALMON (Dom Pierre).- Le Lectionnaire de Luxeuil : édition et étude comparative.- Rome : libreria vaticana, 1944.- CXXIII- 235 p. (Collectanea biblica latina ; 7).

Et. et biblio.:

DACL t.IX2, col. 2748-2771 (« Luxeuil » : les manuscrits : le comes gallican ou lectionnaire de L.)

t.VI, col.510-514 (« Gallicane(liturgie) : les monuments techniques : lectionnaire de Luxeuil.).

GAMBER : CLLA, t.I, p.176, n°255.

SALMON (Dom Pierre).- Le Lectionnaire de Luxeuil : étude paléographique et liturgique. –Rome : libreria vaticana, 1953-VII-81 p. : 32 ol. (Collectanea biblica latina ; 9).

Découvert par Mabillon en 1683, c’est un précieux manuscrit du 7e s., spécifiquement gallican.

Lectionnaire d’Autun, ou de Würzburg

Ms. : Würzburg, Universitätsbibliothek, M.p.th.q.la

Et. et biblio Et. et biblio.:. :

DACL t.VI1 ; co1.517-519 (« Gallicane (liturgie) »: les monuments techniques : le lectionnaire de Würzburg).

GAMBER : CLLA, t.I, p.175-176

MORIN (Dom Germain). – Liturgie et basiliques de Rome au milieu du VIIe s. d’après les listes d’Evangiles de Würzburg. In : Revue bénédictine, vol.28, 1911, p.328-330.

Evangéliaire du 6e-7e s. contenant des annotations liturgiques en notes tyroniennes. Celles qui ont pu être déchiffrées confirment les usages gallicans du L. de Luxeuil.

3. Les Antiphonaires

Ils sont nombreux surtout à partir du 9e siècle. Citons le plus important, qui est à la fois gallican et celtique (les rites gallican, mozarabe et celtique forment un même rite, avec des variantes) :

Antiphonaire de Bangor

Ms. : Milan, bibl. ambrosienne, cod. C5 inf.(36 fol.)

Ed. : MIGNE : P.L.t. LXXII, co1.579-606 (reprend l’éd. princeps de Muratori, de 1713).

WARREN(E.).- The Antiphonary of Bangor : an early irish manuscript in the Ambrosian library at Milan.- Londres, 1893-1895.- 2 vol. (Henry Bradshaw Society ; 4,10).

1. Fac-simile-1893.-XXXp-144 fol.(HBS 4)

2. Text and notes.-1895.-XLIV-124 p. (HBS 10)

Et. et bibiio. : DACL t.II, col.183-191 (« Bangor (Antiphonaire de) ». Dom Cabrol).

GAMBER : CLLA, t. I, p.146-47, n°150.

Célèbre antiphonaire irlandais de la fin du 7e s. Parvint à Bobbio pour être mis à l’abri des pillages.

4. Les Livres liturgiques ambrosiens

Mgr. Duchesne avait vu juste lorsqu’il écrivait que le rite ambrosien faisait partie de son étude sur le rite des Gaules, bien que se distinguant de ce dernier.

Mgr. Jean de Saint-Denis a eu recours aux livres ambrosiens, soit comme témoins, soit pour combler des lacunes lorsqu’il restaura l’ancien rite des Gaules. Voici les principaux manuscrits :

Sacramentaire de Bergame

Ms. : Bergame, Bibl. de Saint Alexandre in colonna.

Ed. : CAGIN (Dom). – Codex sacramentorum Bergomensis. -Solesmes, 1900.-108 p. (Auctarium Solesmense 1,1. Le codex Berg. se trouve aux p.1-176).

PAREDI (A.).-Sacramentorum Bergomense.- Bergame, 1962.- XXXI-558 p. (Monumenta Bergamensi;VI)

COMBALUZIER (F.).- Sacramentaires de Bergame et d’Ariberto. Table des matières, index des formules. – Steenbruge : abbaye St Pierre, 1962.-113 p. (Instrumenta patristica ; 5).

Et. et biblio. :DACL t. XI, col.1461-1462 (« Missel » : missel ambrosien).

GAMBER : CLLA. t I, p.264, n° 505.

AMIET (R.).- La Tradition manuscrite du missel ambrosien. In : Scriptorium, vol.14, 1960, p.16-60.

Manuscrit du 10e siècle. Ebauche de missel ambrosien. Contient des oraisons, des préfaces, des épîtres et des évangiles, et les litanies dites de St Martin auxquelles les lettres de St Germain font allusion (Cf. « Missel de Stowe »). Ouvrage de première main.

Sacramentaire de Biasca

Ms. : Milan, bibl. ambrosienne, cod.A24 bis inf.

Ed. : HEIMING (Odilo). – Corpus Ambrosiano Liturgicum II : das ambrosianische Sakramentar von Biasca. -Münster:W.Aschendorff, 1969.-LXXIII-258p. : 8 pl.(Liturgiewissenschaftliche Quellen und Forschungen ; 51).

Et. et biblio. DACL t. XI; col.1087-1092 « Milan » : ms. liturgiques

GAMBER : CLLA. t. I, p.266, n° 515.

Manuscrit du 10e siècle. Contient comme le sacramentaire de Bergame les litanies dites de St Martin (Cf. référence précédente).

Sacramentarium triplex

Ms. : Zurich, Zentralbibliothek, cod. C 43.

Ed. : HEIMING (Odilo). – Corpus Ambrosiano Liturgicum I : das Sacramentarium triplex. – Münster : W. Aschendorff, 1968. –LXXXII – 478p, : 8 pl .(Liturgiewissenschaftliche Quellen Und Forschungen 49).

Et. et biblio : DACL t.Vl1, col.232-244 (« Saint Gall » : manuscrits liturgiques, bibliothèque de la ville).

Ms. du début du 11e siècle provenant de St Gall et qui contient les messes gélasienne, grégorienne et ambrosienne.

Le Missel ambrosien

Les textes du missel ambrosien ont été rassemblés et commentés dans :

RATTI (A.). et MAGISTRETTI (M.).- Missale ambrosianum duplex (proprium de tempore). Editt. Puteobollenianae et typicae (1751-1902) cum critico commentario continuo ex manuscriptis schedis A.M.Ceriani. – Milan,1913. -XXIV- 475p. ; grand in-4°.(Monumenta sacra et profana opera collegii doctorum Bibliothecae ambrosianae;4). « Œuvre sans pareil dans toute la littérature liturgique » (Baumstarck).

L’Ordo de Berold

Bérold était cérémoniaire de la cathédrale de Milan au 12e s. Il écrivit une sorte de coutumier : « ordo et caeromoniae ecclesiae ambrosianae mediolanensis ».

Ms. : Milan, Bibl. ambrosienne, cod. 1152 inf.

Ed. : MAGISTRETTI (Marco).- Beroldus sive ecclesiae ambrosianae mediolanensis kalendorium et ordines saec VII.-Milan, 1894.- LIV.240 p.

Et. et biblio. : DACL t.II, co1.823-824 (« Bérold de Milan et la liturgie ambrosienne ». Dom Cabrol).

Les antiphonaires ambrosiens

Il y en a plusieurs. Retenons surtout :

Antiphonaire ambrosien de Londres

Ms. : Londres, British Museum, cod.add.34 209.

Ed. : CAGIN (Dom).- Antiphonarium ambrosianum. – Solesmes, 1896.- 200 p. + 136 pl. fac-sim. (Paléographie musicale ; 5).

Et. et biblio. : DACL t. III ; col.304-306 (« Chant romain et grégorien » : Milan. Dom Leclercq).

t.I, col. 1353-1373 (« Ambrosien » (chant P. Lejay).

GAMBER : CLLA. t. I, p.277-78, n°555.

Manuscrit du 12e siècle. Dom Cagin pense qu’il s’agit du chant liturgique ambrosien ancien, sans se risquer à le dater. Le vol. 6 de la Paléographie musicale est consacré à la transcription de ce manuscrit dans la notation adoptée pour les livres de Solesmes.

B – ETUDE ET RESTAURATION DE L’ANCIEN RITE DES GAULES

I – AU XVIIIe SIÈCLE

LEBRUN (R.P. Pierre).- Explication littérale, historique et dogmatique des cérémonies de la messe,… 2e éd. corr.- Paris : G. Desprez ; Liège : J-J. Tutot, 1777-1778.- 8 vol.

La Ière édition est de 1716-1726 (Paris : Veuve F. Delaulne ; 4 vol). Il y a eu une 3e éd., en Avignon, chez Seguin aîné, en 1843, (4 vol).

Ouvrage fondamental, tant pour la liturgie comparée que pour l’ancien rite des Gaules. Liturgiste de génie, défenseur de l’épiclèse, le père Lebrun reconstitue, pour la première fois, le rite gallo-mozarabe, en prenant pour base les Lettres de Saint Germain.

(Dans l’éd. de 1716, vol.2, p.228-271 ; éd. de 1777 : vol.3, p.228-271 ; éd. de 1843 : vol.2, p.198-234).

Histoire littéraire de la France par les Bénédictins de la Congrégation de Saint-Maur continuée par des membres de l’Institut.- Paris, 1733. (40e vol. paru en 1973).

Le 3e vol. de ce célèbre ouvrage, paru en 1735, traite de St Germain de Paris aux p. 310-317 et donne sa biographie, les sources de celles-ci, la liste de ses écrits et un commentaire de ses lettres sur la liturgie des Gaules.

II – AU XIXe SIÈCLE

GUERANGER (Dom Prosper). – L’Année liturgique.- Le Mans : Fleuriot, 1841-1866.- 6 vol. (6 sections : Avent, Noël, Gésimes, Carême, Passion et Semaine Sainte, Pâques. Nombreuses rééditions).

– L’Année liturgique : continuation. Le Temps après la Pentecôte/par Dom L. Fromage.- Poitiers : H. Ondin, 1878-1901.- 7 vol.

– Les Institutions liturgiques. 2e éd. – Paris : V. Palmé, 1878-1885.- 4 vol.

Figure maîtresse du mouvement liturgique au 19e s. « Violemment attiré, fasciné tout d’abord par l’ancien rite des Gaules et le rite oriental, il deviendra ultramontain sans pouvoir cependant expulser de son cœur ces deux traditions et il enrichira abondamment sa célèbre « Année liturgique » aux textes pur romain par les prières, les séquences, les hymnes, les immolatio, les préfaces, les strophes du rite des Gaules et de l’Orient »…  » Personnalité discutable, emballée, géniale ». (Rapport de la Commission liturgique de l’E.C.O.F., 1968.p.75).

Dans les « Institutions liturgiques », voir pour la liturgie gallicane le t.I, p.193-194, et pour sa suppression par Charlemagne, p.232-241.

NEALE (John Mason) et FORBES (G.H.).- The Ancient liturgies of the Gallican Church… with parallel passages from the Roman, Ambrosian and Mozarabic rites. – Burntisland : Pitsligo press, 1855.- 120 p.

MARCHESI (Luigi). – La Liturgie gallicane des huit premiers siècles de l’Eglise… Trad. de Mgr. Gustave Gallot.- Lyon : Pélagoud fils et Roblot, 1869.- 559 p.

KATAHCKИИ (A).- OЧерқь Историй Аревииҳь НАчИо – НАяьныҳь Питүрґий ЗАПАДА. [Esquisse de l’histoire des anciennes liturgies nationales en Occident]. – Saint Pétersbourg 1870.

Ensemble d’articles qui ont paru d’abord dans « Lectures chrétiennes » en 1869-70. Première traduction russe des Lettres de Saint Germain de Paris.

GUETTÉE (R.P. Wladimir).- « La Liturgie gallicane, telle qu’elle devrait être rétablie ». In : L’Union chrétienne, vol.15, 1874, n° 12, p.529 ; vol. 16, 1875, n° 1, p.l-6.

– « La liturgie catholique gallicane, rédigée d’après les antiques monuments des églises de Rome et de France ». In : L’Union chrétienne, vol.16, 1875, n° 2, p. 49-59 ; n° 3, p.97-107.

Prêtre romain devenu orthodoxe par l’étude de l’histoire de l’Eglise le père Wladimir Guettée (1816-1892) fut, selon l’expression de Mgr. Jean de Saint-Denis « l’hirondelle » de l’orthodoxie en Occident, l’annonciateur du printemps spirituel de l’Occident. Ayant retrouvé la foi de l’Eglise-mère indivise, il s’efforça de retrouver aussi la liturgie de la première église des Gaules, témoins de l’orthodoxie de ce pays. Dans les deux premiers articles, il expose les principes de base d’une liturgie orthodoxe, et dans les deux derniers il publie un essai de restauration de l’ancien rite des Gaules. Il célébra cette liturgie en 1875 avec la bénédiction du Saint Synode de l’Eglise russe. C’est la deuxième restauration de l’ancienne liturgie des Gaules et le première qui soit faite par un orthodoxe.

WARREN (F.E.).-The Liturgy and ritual of the Celtic Church. – Oxford : Clarendon press, 1881.- XIX-291 p.

La liturgie celtique est de la même famille liturgique que la gallicane et la mozarabe.

BUCHWALD (Rudolph).- De Liturgia gallicana dissertatio,… Breslau : R. Nischkowsky, 1890.- 42 p. (Thèse d’université).

LUCAS (R.P. Herbert). – « The Early gallican liturgy ». In : The Dublin review, juillet 1893, p.564-588 ; janvier 1894, p. 112-131.

PROBST (Ferdinand). – Abendländische Messe in V bis VIII Jahrhundert.- Münster : Aschendorff, 1896.

LEJAY (R.P.P.).- « La Messe latine ». In : Revue d’histoire et de littérature religieuse, vol.2, 1897, n° 1, p.91-96 ; n° 2, p. 173-192 ; n° 3, p. 277-288.

Traite essentiellement de la liturgie des Gaules et de ses rapports avec le rite romain. Très riche bibliographie commentée. Bilan de la question à la fin du XIXes. Travail très important.

HAUCK (Albert). – « Germanus, Bischof von Paris ». In Realencyklopädie für protestantische Theologie und Kirche, vol.6, p.607. (1899).

Courte notice dans laquelle l’auteur exprime un doute sur l’authenticité des Lettres de St Germain, sans examiner plus le document.

KOCH (H.). – « Die Büsserentlassung in der abendlëndischen Kirche ». In : Theologische Quartalschrift, vol. 82, 1900, p. 481-534.

Formula les deux premières objections motivées à l’égard de l’authenticité des Lettres de Saint Germain. Mgr. Batiffol répondit à la première et Mgr. Van der Mensbrugghe à la seconde. Mais la réputation de Koch décida O. Bardenhewer à cataloguer les Lettres comme apocryphes dans sa Patrologie, parue en 1910 (p.559), ce qui donna naissance à la dénomination « pseudo-Germain ». Les Lettres de Saint Germain sont étudiées par Koch à la p. 529.

PUNIET (P. de). – « La Liturgie baptismale en Gaule avant Charlemagne ». In : Revue des questions historiques, oct.1902, p.28-29.

III – AU XXe SIÈCLE

1 – Jusqu’à 1945

La figure maîtresse de la fin du 19e siècle et du début du 20e siècle est celle de Monseigneur Louis Duchesne.

DUCHESNE (Mgr. Louis).- Les Origines du culte chrétien : étude sur la liturgie latine avant Charlemagne. 5e éd. revue et augm. – Paris : de Boccard, 1925.- 582 p. (lère éd. en 1889 ; 3e éd. en 1902).

Une des œuvres essentielles sur le rite des Gaules. L’auteur conclut à l’authenticité des Lettres sans considérer toutefois que leur attribution à Saint Germain de Paris soit un problème capital. Il estime en effet que, de toute façon, celles-ci sont « le plus précieux document pour le rite des Gaules ». La grande originalité de Mgr Duchesne est d’avoir montré l’influence milanaise sur la liturgie des Gaules et d’avoir, le premier, utilisé les livres liturgiques ambrosiens pour restaurer celle-ci, en particulier pour le canon eucharistique. Mgr Jean, évêque de Saint-Denis reprendra et poursuivra ces travaux. En raison des corrections et augmentations successives, il est nécessaire d’utiliser la dernière édition de cette œuvre magistrale. Voir en particulier le chap. VII : la Messe gallicane, p.200-240.

GASTOUÉ (Amédée).- Histoire du chant liturgique à Paris : I, des origines à la fin des temps carolingiens.- Paris : veuve C. Poussielgue, 1904.-86 p.

– Le Chant gallican. In : Revue du chant grégorien, vol. 41, 1937, n°4, p.101-106 ; n°5, p.131-133 ; r i°6″, p.167-176. vol.42, 1938, n°1, p.5-12 ; n°2, p.57-62 ; n° 3, p.76-80 ; n°4, p.107-112 ; n°5, p.146-151 ; n°6, p.171-176. vol.43, 1939, n°1, p.7-12 ; n°2, p.44-46.

Travail remarquable pour l’époque. Gastoué ne se préoccupe pas seulement du chant liturgique, mais de la liturgie dans son ensemble.

JENNER (Henry). – « Gallican rite », p.357-365 in : The Catholic Encyclopedia, vol.6.- New-York : Robert Appleton Company,1909.

CONNOLLY (R-H.).- The Liturgical homilies of Narsai.- Cambridge : the University press, 1909.- 176 p. (Texts and Studies… vol. VIII n°1. With an appendix by E. Bishop).

Connolly était un élève de Edmund Bishop. En appendice, p.89, celui-ci jette le discrédit sur les lettres de Saint Germain. Voir le commentaire de l’ouvrage suivant.

BISHOP (Edmund).- Liturgica historica.- Oxford : the Clarendon press, 1918.- 506 p.

Recueil des principales études écrites par Bishop sur la liturgie. Dans l’article « Kyrie eleison » (p. 116-136) l’auteur dénigre les lettres de Saint Germain, p.131. E. Bishop était un amoureux inconditionnel de la liturgie romaine grégorienne ; il était contre l’authenticité des Lettres, a priori, et voulait faire dépendre le « soit-disant rite gallican » du rite wisigothique. C’est la thèse « isidorienne » qui sera largement développée par Dom Wilmart et à laquelle s’opposera Monseigneur Alexis Van der Mensbrugghe avec rigueur et précision, dans son grand article de 1959 (Cf. plus loin).

BATIFFOL (Mgr. Pierre). – « l’Expositio liturgiae gallicanae attribuée à Saint Germain de Paris », p. 245-290 in Etudes de liturgie et d’archélogie chrétiennes.- Paris : J. Gabalda et A. Picard, 1919.- 329 p.

Etude très solide qui complète les travaux de Mgr. Duchesne. Comme ce dernier, Mgr. Batiffol conclut à l’authenticité des Lettres.

– « l’Eglise cathédrale de Paris au VIe siècle », même ouvrage, p.216-244.

Intéressant pour replacer Saint Germain de Paris dans le contexte de son époque.

LIETZMAN (Hans).- Liturgische Texte II : ordo missae romanae et gallicanae. – Bonn, 1923. (Kleine Texte ; 19).

Reconstitution hâtive du rite des Gaules.

THIBAUT (R.P. Jean-Baptiste).- L’Ancienne liturgie gallicane, son origine et sa formation en Provence aux Ve et VIe siècles,

– Paris : Maison de la Bonne presse, 1929.- 119 p.

Travail important qui complète Guettée et Duchesne. L’auteur souligne l’influence de St Cassien de Marseille et de St Césaire d’Arles sur la liturgie des Gaules.

CABROL (Dom F.) et LECLERCQ (Dom H.).- Dictionnaire d’archéologie chrétienne et de liturgie.- Paris : Letouzey et Ané, 1924-1953. – 15 t. en 30 vol.

Instrument de travail de base pour les liturgistes. La fin de l’alphabet, faite par une autre équipe, est nettement moins bonne et comporte de nombreuses lacunes. Mais les articles qui intéressent la liturgie des Gaules ont été rédigés sous la direction de Dom H. Leclercq et sont de première valeur. Voir surtout :

« Gallicane (liturgie) », t.Vil, col.473-593. (Dom H.Leclercq. 1924).

Synthèse remarquable. Inventaire des sources de la liturgie des Gaules, et reconstitution de « l’ordo » d’après les Lettres de St Germain. Riche bibliographie. Travail de première importance, à compléter par :

« Messe« , t.XII (Dom H. Leclercq, 1933).

XIX. Première esquisse d’un rite gallican, col.593-595 XXX. Usages liturgiques de l’Occident latin, col.641-645 XXXI. Le « De Sacramentis », col. 645-648

XXXII La messe gallicane à Paris, col. 648-674

XXXIII La messe mozarabe, col. 674-690

XXXIV La messe dans les liturgies celtiques, col. 690-696

XXXV. La messe dans la liturgie ambrosienne, col. 696-701.

Dans le paragraphe XXXII, l’auteur décrit la liturgie des Gaules d’après les Lettres de Saint Germain. Le jugement sévère qu’il porte sur E. Bishop, le plus important destructeur de l’authenticité des Lettres, a du poids.

« Paris. Histoire », t. XIII2 (Dom H. Leclercq, 1933).

LI. La messe gallicane à Paris, col. 1889-1892

LII. Le chant liturgique à Paris, col. 1892-1897

LIII. Paris aux temps mérovingiens et carolingiens, col. 1897-1902.

Intéressant pour situer Saint Germain de Paris dans son contexte.

« Germain de Paris (lettres attribuées à Saint) », t. VI’, col. 1049-1102 (Dom A. Wilmart, 1 24)

Dom Wilmart était le principal disciple de E. Bishop et, comme son maître, il était a priori hostile à l’authenticité des Lettres de Saint Germain. Dans cet important article il approfondit la critique sans parvenir toutefois à des certitudes. Mais la réputation de son nom ainsi que celle du DACL ajoutèrent du poids à son hypothèse tendancieuse. Monseigneur Alexis Van der Mensbrugghe et Monseigneur Jean, évêque de Saint-Denis (Eugraph Kovalevsky) répondirent par la suite avec précision à tous ses arguments. Cela n’empêcha pas (et n’empêche toujours pas) la majorité des liturgistes et des historiens d’adopter les conclusions de Dom Wilmart et de parler du « Pseudo-Germain » sans se préoccuper des travaux qui ont été faits depuis celui-ci.

CABROL (Dom Fernand).- « Les Origines de la liturgie gallicane ». In : Revue d’histoire ecclésiastique, vol.26, 1930, n°4, p. 951-962.

Compte-rendu savant et critique du livre du père Thibaut sur l’ancienne liturgie gallicane. Ne partage pas les conclusions de Thibaut sur l’authenticité des Lettres de Saint-Germain et déclare « irréfutables » les conclusions de Dom Wilmart.

MORIN (Dom Germain).- Une particularité arlésienne de la liturgie du Samedi saint. In : Ephemerides liturgicae, vol. 49, mars-avril 1935, p. 146-149.

Il s’agit de la bénédiction des huiles, qui est normalement faite le mercredi saint.

– « L’Origine del Canone ambrosiano:a proposito di particularità gallicane nel giovedi e sabato santo ». In : Ambrosius, 1927, p. 75-77.

– « Depuis quand un Canon fixe à Milan ? Restes de ce qu’il a remplacé ». In : Revue bénédictine, vol.51, 1939, p. 101-108. Et in : Ambrosius,1941, p. 89-93.

Les textes ambrosiens ont été précieux pour la restauration du Canon de la liturgie gallicane. Mgr Jean a rendu hommage à l’éminent liturgiste que fut Dom Germain Morin, pour l’ensemble de ses travaux.

PORTER (A.W.S.).- Cantico mozarabici officii. In « Ephemerides liturgicae« , vol.49, mars-avril 1935, p.126-145.

QUASTEN (Johannes).- « Oriental influence in the gallican liturgy ». In : Traditio, vol.1, 1943, p. 55-78.

2 – Depuis 1945

MORIN (Dom Germain).- « Une préface du Missale Gothicum, supposant la fête de la Nativité de Notre Dame en pays gallican dès le 7e siècle ». In : Revue bénédictine, vol. 56, 1945-46, p. 9-11.

BROU (Dom Louis).- « Etudes sur la liturgie mozarabe : le Trisagion de la messe d’après les sources manuscrites ». In : Ephemerides liturgicae, vol. 61, 1947, p. 309-334.

– « Les « Benedictiones » ou cantique des trois enfants, dans l’ancienne messe espagnole ». In : Hispania Sacra, vol. 1, 1948, p. 21-23.

– « Bulletin de liturgie mozarabe : 1936-1948. » In : Hispania Sacra, vol. 2, 1949, p. 459-484.

Dom Louis Brou est le grand « mozarabiste » de l’après-guerre. Ce dernier article est fondamental : il fait le point sur les travaux concernant la liturgie mozarabe et remplace en partie les articles du DACL ayant trait à celle-ci. Importante bibliographie commentée.

CAPELLE (Dom Bernard).- « La Nativité de la Vierge dans le Missale Gothicum ». In : Revue bénédictine, vol.58, 1948, n°1-2. p.73-76.

– « La Messe gallicane de l’Assomption », p.33-59 in : [Mélanges Mohlberq] Miscellanea liturgica in honorera L. Cuniberti Mohlberg, vol. II.- Rome : Ed. liturgiche, 1949. (Bibliotheca « Ephemerides liturgicae » ; 23).

GRIFFE (Chanoine Elie).- « Aux origines de la liturgie gallicane ». In : Bulletin de littérature ecclésiastique, vol. 52, 1951, p. 17-43.

EIZENHOFER (Leo).- « Arator in einer Contestatio der Mone Messen und in einer mailändischen Präfation ». In : Revue bénédictine, vo1. 63, 1953, n° 3-4, p. 329-333.

JUNGMANN (R.P. Josef Andreas). – Missarum Sollemnia : explication génétique de la messe romaine. Trad. revue et corr. d’après la 3e éd. allemande.- Paris : Aubier, 1956.- 3 vol.

Première éd. parue, en allemand, en 1953. Œuvre riche, mais Jungmann « n’a pas vu la valeur centrale de l’épiclèse » (Mgr Jean, évêque de Saint-Denis).

BAUMSTARCK (Anton).- Liturgie comparée : principes et méthodes pour l’étude historique des liturgies chrétiennes. 3e éd. par Dom B. Botte, O.S.B. – Chèvetogne, 1953. – 307 p. (Irénikon, nouvelle série ; 7).

Manuel classique des étudiants en science liturgique. Baumstarck « fut le premier parmi les autorités de la science liturgique à mettre en relief la structure de l’anaphore universelle » (Mgr Jean de Saint-Denis). Dans la bibliographie ayant trait au rite des Gaules, il omet de citer les Lettres de Saint Germain.

L. N. Ouspensky : la liturgie orthodoxe de rite occidental. In : Journal du Patriarcat de Moscou, 1954, n° 8, p. 33-45 ; n° 9, p. 57-65.

Reflète l’intérêt de l’Eglise patriarcale russe pour les rites occidentaux et en particulier pour le rite des Gaules. Il faut rappeler le célèbre décret du patriarche de Moscou, du 16 juin 1936, permettant le rite occidental avec les conditions suivantes : usage du pain levé, Epiclèse après les paroles de l’Institution, communion sous les deux espèces.

CHADWICK (Norah Kershaw). – Poetry and letters in early Christian Gaul.- Londres : Bowes et Bowes, 1955. – 342 p.

KOVALEVSKY (Archiprêtre Eugraph ; devenu Mgr Jean, évêque de Saint-Denis). – La Sainte messe selon l’ancien rite des Gaules, ou liturgie selon Saint Germain de Paris.- Paris : Ed. Saint-Irénée, 1956.- 32-XXIV p. (Mélanges de l’Institut orthodoxe français de Paris ; 5).

Contient en appendice l’éd. provisoire de l' »ordo missae » en usage depuis 1944 dans les communautés de l’Eglise orthodoxe de France.

– Le Canon eucharistique de l’ancien rite des Gaules. Paris : Ed. Saint-Irénée, 1957.- 144 p. (Mélanges de l’Institut orthodoxe français de Paris ; 6).

Chassé de la Russie avec sa famille par la révolution bolchevique, Eugraph Kovalevsky (1905-1970) devient français de cœur et de culture. Préoccupé essentiellement par l’avènement du Royaume, il se trouve confronté dès sa jeunesse au problème de l’universalité de l’Orthodoxie, d’abord parce qu’il se trouve en terre occidentale, et ensuite parce que des Occidentaux (la communauté de Mgr. Irénée Winnaert) ont choisi l’Orthodoxie. Orthodoxe de naissance, il connaît la place vitale de la liturgie dans la vie des Chrétiens ; Français de cœur et de culture il découvre la richesse liturgique de l’Occident en général et de la France en particulier. Très vite il met en pratique ce principe ecclésiologique fondamental : « unité de la foi dans la diversité des rites », en travaillant à la restauration de l’ancienne liturgie des Gaules.

Il reprend et poursuit les travaux de Lebrun, Guettée, Duchesne, Thibaut, prenant pour document de base les Lettres de Saint Germain de Paris et utilisant l’ensemble des sources connues (qui sont abondantes : Cf. le début de cette bibliographie). Sa grande œuvre est sans conteste la restauration du canon eucharistique, rendue difficile par le fait qu’il n’est pas décrit dans les Lettres, en raison de son caractère mystérieux et indévoilable.

Expérimentée dès 1929, travaillée, corrigée, cette liturgie devient en 1945 la liturgie de l’Eglise orthodoxe de France.

A partir de cette époque le père Eugraph Kovalevsky travaille à la restauration du sacramentaire et de l’année liturgique. Il est sacré évêque en 1964 sous le nom de Jean. Lorsqu’il meurt en 1970, le Temporal est pratiquement achevé et le Sanctoral plus qu’ébauché. La grande originalité de Mgr. Jean de Saint-Denis, par rapport à ses prédécesseurs, est d’avoir toujours considéré la liturgie des Gaules non comme un témoin archéologique, mais comme un corps vivant et destiné à vivre, confessant et croyant que l’Esprit Saint est partout présent et qu’il souffle partout où Il veut. Son autre originalité est d’avoir eu non seulement la connaissance mais encore l’expérience des rites tant orientaux qu’occidentaux : cela lui permis de replacer le rite des Gaules dans le contexte global des rites chrétiens, d’en dégager les caractères spécifiques et de faire des emprunts judicieux aux autres rites lorsqu’il y avait des lacunes irrémédiables dans les documents.

Le résultat obtenu est remarquable d’abord parce que cette liturgie restaurée constitue un ensemble homogène et ensuite parce qu’elle est « praticable ». En effet, une liturgie impropre à la célébration n’est qu’un objet sans vie. Or celle-ci est célébrée quotidien-nement depuis 31 ans par les orthodoxes français qui en apprécient la beauté, le dynamisme et la richesse théologique. Remarquable aussi est le fait que cette liturgie eucharistique soit l’élément de base d’un rite complet et non un élément isolé.

Il est superflu de dire que Mgr. Jean alliait à ses qualités de savant liturgiste un sens de la liturgie hors du commun. Ceux qui l’ont vu célébrer ont pu comprendre le sens de cette parole des envoyés du prince de Kiev, lorsqu’ils vinrent à Constantinople voir comment les Grecs célébraient la liturgie et qu’ils s’écrièrent : c’est « les Cieux sur la Terre ».

PORTER (W.S.).- The Gallican rite. – Londres : A.R. Mowbray, 1958. -64 p. (Studies in eucharistic faith and practice ; 4).

Hostile à l’authenticité des Lettres de Saint-Germain. Ignore les travaux de Mgr. Jean de Saint-Denis.

BROU (Dom Louis). – « Etudes sur les missel et le bréviaire « mozarabes » imprimés ». In : Hispania Sacra, vol.11, 1958, p. 349-398.

YANN DER MENSBRUGGHE (Archimandrite Alexis ; devenu Mgr. ALEXIS).-« L’Expositio missae gallicanae est-elle de Saint Germain de Paris (+ 576) ? In :Messager de l’Exarchat du patriarche russe en Europe occidentale, oct-déc. 1959, n° 32, p. 211-249.

Eminent liturgiste belge, collaborateur de Mgr. Jean de Saint-Denis au sein du « Centre Saint-Irénée » puis de l’Institut de théologie Saint-Denys, Monseigneur Alexis défend l’authenticité des Lettres de Saint-Germain en faisant une très fine critique de la critique historique et en réfutant point par point la thèse Bishop-Wilmart. Travail d’érudit. Cet article fondamental est réédité dans le 1er vol. du numéro spécial de Présence Orthodoxe consacré au 14e centenaire de St Germain de Paris (1976, n° 34-35, p.38-70).

-« Pseudo Germanus reconsidered ». In : Texte und Untersuchungen zur Geschichte der altchristlichen Literatur, vol.80, 1962, p. 172-184. (« Sudia patristica, vol. V » ; comptes-rendus de la lère conférence internationale d’études patristiques. Oxford.1959, 3e partie).

L’auteur présente le résultat d’une contre-enquête qu’il a effectuée à la suite de l’étude comparative de Dom Wilmart entre 6 passages du « De ecclesiasticis officiis » et 6 passages des Lettres de Saint-Germain. Etude rigoureuse dont les conclusions sont radicalement différentes de celles de Dom Wilmart.

GINDELE (Corbinian).- « Die Gallikanischen « Laus perennis » : Klöster und ihr ordo officii ». In : Revue bénédictine, vol. 69, 1959, n° 1-2, p. 32-48.

La « laus perennis » sous ses différentes formes gallicanes.

KING (Archdale A.).- Liturgies anciennes. Trad. par Bernard Poupard.- Tours : Mame, 1961. – 663 p. :

Compilation que Mgr Van der Mensbrugghe qualifie de « tendancieuse » en ce qui concerne le rite des Gaules. L’auteur reprend à son compte l’hypothèse de la formation de la liturgie gallicane sous l’égide d’Arles, que Mgr Alexis appelle une « légende » et qu’il réfute dans son important article de 1959.

Cf. le chap. 3 : le rite gallican, p.105-249.

JUNGMANN (R.P. Joseph-Andreas). – La Liturgie des premiers siècles jusqu’à l’époque de Grégoire le Grand.- Paris : Le Cerf, 1962.- 475 p. (Lex Orandi ; 33. Trad. de l’Anglais).

TREMPELA P. : la liturgie ambrosienne, ou liturgie des Milanais]. In : Theologia, vo1.33,1962; p. 487-502 ; vo1. 34 1963, p. 26-41 et p. 173-186.

[la liturgie gallicane]. In : Theologia, vol.34, 1963, p.341-351 ; p. 501-535.

[la liturgie mozarabe] . In : Theologia, vol.35, 1964, p. 5-16 ; 177, 193 ; 353-370.

[la liturgie celtique). In : Theologia, vol. 36, 1965, p. 53-72.

Etude sérieuse, mais incomplète sur la famille liturgique gallo-mozarabe, par un professeur de théologie orthodoxe qui enseigne à Athènes.

BORELLA (Pietro).- Il, Rito ambrosiano.- Brescia : Morcelliana, 1964.- 499 p. (Biblioteca di scienze religiose ; sezione 3 ; n° 10).

GANSER (Klaus).- Ordo antiques gallicanus : der gallikanische Messritus des 6. Jh. – Regensburg : F. Pustet, 1965.- 63 p. (Textes patristici et liturgici ; 3. Institut liturgique de Ratisbonne).

« Die Gallikanische Liturgie », p.126-140, in : Liturgie Obermorgen. Gedanken über die Geschichte und Zukunft des Gottesdienstes. – Freiburg in Brisgau, 1966.

« Die Christus-Epiklese in der altgallischen Liturgie ». In : Archiv für Liturgie-wissenschaft, vol. 9, 1966, n° 2, p. 375-362.

Traite de la découverte d’un texte liturgique par A. Dold et L. Eizenhöfer dans le sacramentaire palimpseste de Munich, C m 14429.

[Mélanges FEROTIN (Dom Marius)]. – Miscela nea en memoria de Dom Mario Férotin, 1914-1964.- Madrid : Instituto Enrique Flôrez, 1966. – 560 p.

Contient 21 articles remarquables ayant trait à la liturgie mozarabe, dont celui de Michel Hugo sur le chant des Béatitudes dans la liturgie hispanique, p. 135-140.

BOUYER (R.P. Louis).- Eucharistie : théologie et spiritualité de la prière eucharistique. 2e éd.- Tournai : Desclée, 1968. 472 p. (lère éd. en 1966).

Voir le chapitre X : l’eucharistie gallicane et mozarabe, p. 305-326. L’auteur tient compte des travaux de Mgr. Jean de Saint-Denis, sans partager toutefois ses conclusions.

KOVALEVSKY (Maxime).- Origines et développement de la liturgie chrétienne.- Paris : Institut de théologie orthodoxe Saint-Denys, 1967.- 109 p. (« Cours élémentaire d’art sacré ». Polycopié, Année universitaire 1966-67).

Maxime Kovalevsky, frère de Mgr Jean de Saint-Denis, composa la musique de la liturgie des Gaules restaurée en adaptant et harmonisant les 8 tons traditionnels de l’Occident. Dans ce cours général de liturgie professé à l’Institut Saint-Denys, il décrit la liturgie des Gaules aux p. 68-74.

BOGAERT (M.).- « Un témoin liturgique de la vieille version latine du livre de Judith ». In : Revue bénédictine, vol. 77, 1967, n° 1-2, p.7-26.

Témoin liturgique gallican.

STEFANESCO (I.D.).- Byzance, Orient, Art d’Occident. L’illustration des liturgies : la liturgie gallicane. – Athènes, 1967. (En français).

Le professeur Stefanesco, de l’université de Bucarest, a découvert en Transylvanie des fresques qui lui semblent être une illustration de la liturgie gallicane.

EGLISE CATHOLIQUE ORTHODOXE DE FRANCE.- Rapport de la Commission liturgique.- Paris, 1968.- 86 p. (Ronéotypé).

Rapport très important dont le but était d’exposer aux Orthodoxes d’Orient les raisons et la méthode de la restauration de l’ancien rite des Gaules, de décrire l’année liturgique (en soulignant les particularités occidentales) et d’indiquer les sources essentielles. Le chapitre « Apologie du principe de la diversité des rites dans l’unité de la foi » a été repris dans « Présence Orthodoxe« , 1969, n° 7, p.18-25.

– Les Lettres de Saint Germain de Paris sur l’ancien rite des Gaules et la liturgie actuelle de l’Eglise orthodoxe de France, et le canon eucharistique.- Paris : s.d.-23 p; oblong. (Ronéotypé).

Complément au Rapport de la Commission liturgique. Tableau comparatif présentant, sur trois colonnes, le texte des Lettres de St Germain, le texte de la liturgie des Gaules restaurée et les sources des différentes parties de celles-ci.

– La Sainte Messe selon Saint Germain de Paris et le chant des fidèles.- Paris, 1970.-91 p.

Livret destiné au « peuple royal ». Comporte une longue introduction qui décrit et explique l’Année liturgique. Complète la description faite dans le Rapport de la Commission liturgique.

DES GRAVIERS (R.P. Jean). – La Liturgie dans les œuvres de Grégoire de Tours.- S.I.n.d. – VI-205 p. (1968. Multigraphié).

Saint Grégoire de Tours, contemporain de Saint Germain de Paris, est un des principaux témoins de son temps.

EPPACHER (A.).- « Die Generalabsolution ». In : Zeitschrift für katholische Theologie, vol.90, 1968, n°3, p.296-308.

Etude historique allant du 9e au 14e siècle. Mgr Jean de Saint-Denis s’est beaucoup préoccupé du problème de l’absolution générale, lorsqu’il restaura l’ancien rite des Gaules.

GAMBER (Klaus). – Codices liturgici latini antiquiores. 2e éd. augm.- Freiburg (Suisse) : Universitätsverlag, 1968.- 2 vol, 651 p. (Spicilegii friburgensis subsidia ; 1. En allemand, avec titres latins).

Remarquable répertoire des manuscrits liturgiques occidentaux, le plus complet et le plus récent. Classement par familles liturgiques, puis par types de livres liturgiques. Donne pour chaque ms. les éd. et les études le concernant. Les « libri liturgici gallicani » se trouvent aux p. 153-193 du vol. I. L’auteur ne fait pas mention des Lettres de Saint Germain de Paris ni des travaux de Mgr Jean de Saint-Denis.

JONSSON (Ritva).- « Un double office rythmé en l’honneur de Saint Germain de Paris ». In : Revue bénidictine, vol. 79, 1469, p. 343-367.

Ed. et étude d’un « Officium » (propre des Heures) en l’honneur de St Germain de Paris, qui se trouve dans le ms. latin 12610 de la BN de Paris, entièrement consacré à St Germain. Ce ms. du XIe s. contient la « Vita » de V. Fortunat (fol.1-39), une « Translation (fol. 40-72), des « Miracula » (fol.72 m-107), l' »Officium » (fol. 107-115 v.), un « Sermo » (fol. 114-122 v.), un « Miraculum » (fol. 123 v.-124 v.) et le titre d’un « Sermo in die translationis » (fol. 124 v.).

FISCHER (B.).- « Per multa curricula annorum : ein Motiv aus der Pascha-Haggadah im Hanc-igitur der ambrosianischen Gründonnerstag Abendmesse ». In : Archiv für Liturqie Wissenschaft, vol.11, 1969, p. 5-9.

Recherche sur l’origine de la prière qui suit le « Hancigitur » dans le rituel ambrosien de la Cène du Jeudi Saint.

HANSON (R.P.C.). – « The church in fifth-century Gaul : evidence from Sidonius Apollinaris ». In : Journal of ecclesiastical history, vol. 21, 1970, n°1, p.1-ra.

Témoignage d’un contemporain de Saint Germain, Saint Sidoine Apollinaire, sur les Rogations, les églises, les fonctions, notamment l’épiscopat, et les moines.

DESHUSSES (J.).- « Le Sacramentaire grégorien préhadrianique ». In : Revue bénédictine, vol.80, 1970, p.213-237.

Article dans lequel il est beaucoup question du sacramentaire d’Alcuin, édité par l’auteur (Cf. A, III, 3, 1 : Alcuin).

URIBE (S.J.).- « La Funcionalidad liturgica de la oracion « Post nomina » en el antiguo rito hispanico ». In : Ecclesiastica Xaveriana , vol.20, 1970, n° 1, p. 53-138.

Schéma et caractéristiques de la collecte « post-nomina » qui se trouvait entre les diptyques et le baiser de paix.

REINERTH (K.).- « Liturgische Stücke aus den « rheinischen » bzw « altgallischen » Messritus in einem siebenbürgischen Missale ». In : Jahrbuch für Liturgie und Hymnologie, vol. 15, 1970, p. 113-122.

Étude de fragments de l’ancien rite des Gaules découverts dans un missel de Transylvanie du 14e s. (ms. de Minden).

TRIACCA (A.M.). – « Per una migliore ambientazione delle fonti liturgiche ambrosiane sinassico-eucaristiche (Note metodologiche) ». In : Salesianum, vol. 33, 1971, n° 1, p. 71-125. (Résumé en français).

Recherche des éléments remontant à st Ambroise de Milan dans les sources ambrosiennes.

– « Riflessioni teologiche su alcuni prefazi del « Sacramentarium Bergomense ». In : Salesianum, vol. 33, 1971, n° 3, p. 455-498. (Résumé en français).

Analyse détaillée de certaines formules des préfaces ambrosiennes du Sacramentaire de Bergame.

VIGUERAS (V.).- « Formulacion epiclética de la « Post-pridie » hispanica ». In : Revista espanola de téologia, vol. 31, 1971, n°1, p. 3-30.

Etude sur le caractère épiclétique de la prière « Post pridie » dans l’anaphore mozarabe.

FRANCK (H.).- « Die Vorrangstellung der Taufe Jesu in der altmailändischen Épiphanieliturgie und die Frage nach dem Dichter der Épiphaniehymnus « Inluminans Altissimus ». In : Archiv für Liturgiewissenschaft, vol. 13, 1971-72, p. 115-132.

L’auteur donne 5 preuves en faveur de l’authenticité ambrosienne de l’hymne « Inluminans Altissimus ».

EIZENHOFER (Leo).- « Uber dier Abhängigkeit der junggelasianischen und ambrosianischen Vitus-Präfation von der Agnes-Präfation des Missale Gothicum ». In :Archiv für Liturgiewissenschaft, vol. 14, 1972, p. 42-55.

Exemple de dépendance d’un sacramentaire romain envers un sacramentaire gallican, d’autant plus intéressant qu’il s’agit d’une grande sainte romaine : sainte Agnès. Ce n’est pas un cas unique.

HOOPER (N.R.). – « The Liturgical Sources of the Old English Christ I ». In : Dissertation abstracts international, vol. 33, 1972, n° 5, p. 23-29.

L’auteur montre que les Sources de la 1ère partie de l’Exeter Book sont orientales et gallicanes. Résumé de la thèse de l’auteur publiée par l’Université du Nevada en 1972.

CABIE (R.). – « Les Lettres attribuées à Saint Germain de Paris et les origines de la liturgie gallicane. » In : Bulletin de littérature ecclésiastique, vol. 73, 1972, n° 1-2-3, p. 183-192.

Réponse à l’article de Mgr. Alexis Van der Mensbrugghe. L’auteur soutient que les Lettres sont postérieures à Saint Germain et que la liturgie gallicane n’a pas sa source dans la Tradition apostolique de St Hippolyte.

STEFANESCO (I.D.).- « Quelques notes sur la liturgie gallicane vers le VIe siècle ». In : Présence orthodoxe, 1972, n°18, p. 114-121.

Etude sur la liturgie gallicane s’appuyant sur les Lettres de Saint Germain. Le professeur Stefanesco enseigne l’histoire de l’art chrétien à l’Université de Bucarest.

PRESENCE ORTHODOXE, 1972-73, n° 20-21 : numéro consacré à l’ancienne liturgie des Gaules.

– Texte et trad. de la première Lettre de St Germain (R.P. Théologue de Foucauld et Agnès Darmar), p. 8-18.

– Etude critique des Lettres de Saint Germain (Mgr Jean de Saint-Denis), p. 19-30.

– Commentaire sur la Sainte Messe selon l’ancien rite des Gaules (Mgr Jean de Saint-Denis), p. 31-46.

Le texte et la traduction de la 1ère Lettre sont repris dans le 1er volume du numéro spécial du 14e centenaire de Saint-Germain (P.O. n° 34-35, 1976, p. 16-26). Les deux articles de Mgr Jean de Saint-Denis sont une reprise de son ouvrage de 1956 sur la Sainte Messe selon l’ancien rite des Gaules.

VAN HEUGEL (M.P.). – « Le Rite et la formule de la chrismation post-baptismale en Gaule et en Haute Italie du 4e au 8e s. d’après les sacramentaires gallicans : aux origines du rituel primitif ». In : Sacris erudiri, vol. 21, 1972-73, p. 161-222.

Etude sur les 3 seuls rituels connus de l’initiation chrétienne en Gaule, à savoir ceux du Missel de Bobbio, du Missale Gallicanum et du Missale Gothicum.

BUSSE (H.). -« Das Eucharistische Hochgebet in der altgallischen Liturgie Beobachtungen an Texten einer nichtrömischen lateinischen Tradition ». In : Liturgisches Jahrbuch, vol. 23, 1973, n° 1, p. 42-55.

Etude faite d’après le Missel de Mone.

MARTELLI (A.M.).- « Un Fenumeno della liturgia gallicana e del Gelasiano : le messe con più orazioni prima della segreta ». In : Studia patavina, vol. 20, 1973, n° 3, p. 546-569.

Pour l’auteur cette « anomalie » provient du passage de la liturgie gallicane à la liturgie romaine, contrairement à l’opinion d’A. Chavasse.

ARRANZ (M.). – « La « Sancta Sanctis » dans la tradition liturgique des Eglises ». In : Archiv für Liturgiewissenschaft, vol. 15, 1973, p. 31-67. (En allemand).

Pour l’auteur, cette phrase est une invitation à l’Eucharistie.

BEUMER (J.). -« Die Altesten Zeugnisse für die römische Eucharistiefeier bei Ambrosius Von Mailand. » In : Zeitschrift für Katholische Theologie, vol. 95, 1973, n° 3, p. 311-324.

Analyse du « De Sacramentis » de St Ambroise de Milan et comparaison avec le canon romain définitif.

FONTAINE (J.). -« Chronique de littérature wisigothique (1970-72)  » In : Revue des Etudes Augustiniennes, vol. 19, 1973, n° 1-2, p. 163-176.

Bibliographie importante des éditions de textes, études et congrès ; concerne entre autres l’archéologie, la liturgie, les luttes doctrinales, le monachisme et l’hagiographie.

MORA ONTALVA (J.M. de). -« Nuevo boletin de liturgia hispanica antigua ».Im : Hispania sacra, vol. 26, 1973, n° 51-52, p. 209-237.

Bulletin bibliographique pour 1956-1970. Continuation de la chronique de Louis Brou.

FLUSSER (D.). – « Jewish Roots of the liturgical Trishagion ». In : Immanuel, 1973-74, n° 3, p.37-43.

Pour l’auteur le Trisagion est d’origine juive, d’après l’étude des targums d’Isaie 63 et des prières de la liturgie synagogale.

PINELL (J.). – « Anàmnesio y epiclesis en el antiguo rito gallicano ». In : Didaskalia, vol. 4, 1974, n° 1, p. 3-130. (en portugais)

Important article avec bibliographie, présentation et étude des textes.

KURZEJA (A.). -« Die Liturgie von der Karolingerzeit bis zur tridantinischen Reform ». In : Archiv für Liturgiewissenschaft, vol. 15, 1974, p. 397-432.

Une partie de cette bibliographie commentée est consacrée à la liturgie gallicane, ainsi qu’aux liturgies espagnole et irlandaise.

BRASWELL (B.K.). – « Kleine textkritische Bemerkungen zu früchristlichen Hymnen ». In : Vigiliae christianae, vol. 29, 1975, n° 3, p. 222-226.

Propositions de corrections pour quelques hymnes de Saint Ambroise, de Prudence et de Saint Fortunat, dont certains sont utilisés dans le rite des Gaules.

[1]. Église Catholique Orthodoxe de France, 1968.

[2]. 2e éd., Friburg (Suisse), 1968.

[3]. Le ms. latin 12610 de la B.N. de Paris, qui est entièrement consacré à St Germain de Paris, contient cette « Vita Sancti Germani » aux fol. 1-39. Nous avons indiqué le contenu de ce ms. dans le commentaire de la notice « JONSSON (Ritva) » P. 43

[4]. Voir aussi la « Translatio S. Germani Parisiensis anno 846, secundum primaevam narrationem e codice namurcensi » éditée dans les Analecta Bollandiana, vol.II, 1883, p.69-98. Selon les éditeurs l’authenticité du récit de la translation est douteux mais le récit reste intéressant en ce qui concerne les miracles de Saint Germain.