Textes issus des vêpres des défunts

TEXTES ISSUS DES VEPRES DES DEFUNTS

Psaume Ecclésiastique (Ecclésiaste, XII, 5-10)

Souviens-toi que la poussière retourne à la poussière et que l’esprit retourne à Dieu.

Voici le temps où les gardiens de la maison tremblent, où les hommes forts se courbent.

Où celles qui moulent s’arrêtent parce qu’elles sont diminuées, où ceux qui regardent par les fenêtres sont enveloppés de ténèbres.

Où les deux battants de la porte se ferment sur la rue, quand s’abaisse le bruit de la meule.

Où l’on se lève au chant de l’oiseau, où s’affaublissent toutes les filles du chant.

Où l’on redoute ce qui est élevé, où l’on a des terreurs en chemin.

Où l’amandier fleurit, où la sauterelle devient pesante.

Où la capre n’a plus d’effet, car l’homme s’en va vers sa demeure éternelle.

Vanité des vanités, les pleureurs parcourent les rues.

Avant que le cordon d’argent se détache, que le vase d’or se brise, que le seau se rompe sur la source et que la roue se casse sur la citerne,

Souviens-toi de ton créateur car l’aurore et la jeunesse sont vanité.

Strophes des Défunts

Toi dont la providence dépasse l’entendement et prépare le monde au bonheur éternel, tu as fixé pour chacun l’heure et le visage de sa mort.

Accorde, seigneur, le pardon aux défunts de tous les siècles.

Seigneur, O amour inéffable, souviens-Toi de Tes serviteurs défunts.

Pour sauver Adam déchu et tout le genre humain de la damnation, tu as ouvert, par la croix et la résurrection de ton Fils, le chemin de la vie éternelle. Confiants en Ta miséricorde, nous T’implorons d’accorder à nos défunts un règne de gloire. Seigneu, réjouis les âmes épuisées par les orages de la vie, fais-leur oublier les afflictions terrestres et accueille-les parmi les anges et les saints.

D’une tête de mort païenne, Saint Macaire entendit un jour sortir ces paroles : « quand vous priez pour ceux de l’enfer, les païens sont soulagés ». O puissance merveilleuse de la prière

Chrétienne, les infidèles eux-mêmes sont consolés quand nous chantons pour tout l’univers :

Alléluia !

« A l’intention des hommes, des bêtes, de la création entière, un cœur miséricordieux offre à toute heure ses prières en vue de leur purification ».

Ces mots d’Isaac le Syrien autorisent la prière pour les défunts de tous les siècles. Malgré notre indignité, souviens-toi, Seigneur, de ceux qui ont réclamé notre intercession. Efface les péchés oubliés dans leur confession, prends en pitié les âmes des morts ensevelis dans les prières de l’Eglise et celle des malheureux terrassés en pleine joie ou affliction et ensevelis

Privés des prières de l’Eglise.

Nous sommes responsables des souffrances du monde, des maladies et tourments des enfants, car la faute originelle a détruit la beauté de la création.

O Christ, le plus grand des martyrs innocents, toi seul as le pouvoir de pardon absolu : restitue au monde son ancienne splendeur et morts et vivants goûteront le repos au chant de : Alleluia !

Réchauffe la demeure des défunts et accorde-leur, à eux comme à nous, d’être réunis avec Toi dans les cieux. Restitue à nos disparus la pureté de l’enfance et la force de la jeunesse ; puisse la vie éternelle être pour chacun une perpétuelle fête pascale

Nous versons des larmes de joie sur les tombes de nos parents, car nous avons confiance en Toi. Dis-nous, Seigneur, que Tu les as glorifiés. Accorde-nous cette assurance pour nous permettre d’entonner le chant : Alleluia !

J’embrasse d’un regard la multitude des défunts dont l’influence m’a été bienfaisante et auxquels va toute ma reconnaissance. Je t’en supplie, accorde à mes parents et à mes proches, gardiens de mon berceau, la joie céleste. Seigneur, glorifie devant Tes anges ceux qui m’ont enseigné le bien et la justice par les exemples d’une vie sainte et dont la présence m’a soutenu aux jours difficiles. Récompense tous mes bienfaiteurs.

O mort, où est ton aiguillon ? Tu nous unis à Dieu, toi la mystérieuse quiétude du Sabbat.

« Je souhaite mourir et être avec le Christ » s’écrie l’Apôtre. Cette pensée nous réconforte et nous pousse à chanter : Alléluia !

Les habitants des sépulcres se dresseront dans leurs corps spirituels et les vivnats seront dans l’allégresse.

« Ossements desséchés, entendez la parole du Seigneur ; revêtez-vous de vaisseaux et de peau. Et vous rachetés par le sang du Fils de Dieu et ressuscités par Sa mort, surgissez, tout auréolés, du fond des âges anciens ».

Seigneur, ouvre-leur l’abîme de tes perfections. Tu as fait luire sur eux le soleil et la lune, laisse-leur contempler aussi la gloire des anges. Tu les as réjouis par l’éclat des astres à leur lever et à leur coucher pour les préparer à la lumière sans déclin de Ta divinité.

La chair et le sang n’hériteront pas du Royaume de Dieu, mais à la mort notre chair revêtira l’incorruptibilité pour chanter, à la lumière sans crépuscule : Alleluia !

Dans l’attente de la Résurrection, nous célébrons aussi la transfiguration future de toute la création en une harmonieuse beauté. Seigneur, tu as formé le monde pour la félicité et Tu ramènes les âmes des profondeurs du péché à la sainteté. Accorde aux morts une vie nouvelle dans la lumière permanente de l’Agneau Divin et permets-nous de célébrer avec eux la Pâque éternelle.

O Père, plein de miséricorde, Tu as envoyé ton Fils aux réprouvés et Tu répands sur eux Ton Esprit vivifiant Prends pitié de nos parents et proches défunts et des morts de tous les temps.

Accorde-leur, pardon et salut et, par leur intercession, permets-nous d’élever ensemble vers toi, Dieu Sauveur, notre hymne triomphale : Alleluia ! Alleluia ! Alleluia !