Stage de chant liturgique 2016

RAPPORT DE STAGE

Le chant au service de la parole
Stage de Nevers (18 au 26 août 2016)

Cette année nous avons changé de région et de saint lieu.

Saint Antoine se repose de nos chants et La Maison de Bernadette nous accueille en cet été. Le début est un peu froid et triste car, le jour de notre arrivée, il pleut, et sous la pluie tout parait sinistre, la ville provinciale éteinte, les locaux sans joie.

Arrivée la première sur place, je fais un petit tour en ville un brin déprimant sous la pluie, je remonte vers le lieu de stage et rencontre Bruno…bref échange de regards peu enthousiastes… bref, on commence l’installation et tous arrivent petit à petit.

Prise de contact avec la chapelle et sa belle sonorité. Les gens sont aimables. Une visite dans un premier temps interrogative à sainte Bernadette allongée dans sa châsse, et prière …l’ambiance est une attente.

Tout commence le lendemain après notre installation. Petits déjeuners débutent la journée. Travail en groupe de mise en voix, grande séance de détente et de bâillements, respirations et tonicité. Marie Séraphine excelle en douceur, grâce, humour et fermeté pour enseigner la méthode de Daïnouri, avec vocalises idoines, ouvertes aux harmoniques en cathédrale, sans oublier nos merveilleux lou-lou-lou légendaires.

Laudes : déjà dans le moule dès le premier jour, et cela n’aura de cesse de progresser au fil des jours. Pratique en petits groupes et tutti. Une écoute des uns et des autres va s’approfondir dans le temps et dans l’espace.

Suffisamment de salles pour répéter et l’espace du jardin en totalité, malgré le vent vif sur la terrasse. Un beau jardin végétal nous accueille. Le regroupement des voix fait que l’attention se porte aux autres en leurs registres différents, ténors mêlés aux sopranos et aux altos, sur des chants peu fréquents devenus vivants et vibrants.

Les ateliers de l’après midi :

  • – Psalmodie avec Josette, où quelques psaumes martyrs ont été tortillés dans tous les tons requis (tons 1, 2, 4,…) et tout un chacun put découvrir la fluidité de la psalmodie.                                                                                                                                                                    
  • – Sophie bâtissant l’ordo au secours des paroissiennes isolées et apprenant patiemment les principales antiennes de l’ordinaire et du temps.
  • – Marie Séraphine, accoucheuse de nos voix découvertes avec joie et émotion. 
  • – Bruno avec les basses et l’évêque Benoit les ténors, difficile gageure car beaucoup commencent un long périple de chantres…
  • – Les ateliers de lecture avec Vincent incluant quelques femmes de prêtres cette année.
  • – Le travail sur la liturgie, la gestuelle, l’intériorisation, les différentes séquences avec Bruno, l’évêque Benoit et Vincent et l’aide précieuse de père Henry-Marie.

Nous étions beaucoup dans la chapelle très occupée aussi par les prêtres du lieu. Aussi l’an prochain aurons-nous une salle dédiée en rez-de-jardin, qui sera installée à notre gré et convenance.

Outre les laudes, il y eut les liturgies et les vêpres qui scandèrent l’aboutissement de nos efforts tant volontaires qu’intérieurs dans l’écoute et le respect de l’autre.

Nous avons eu le bonheur de voir nos trois évêques sur le lieu : notre archevêque Germain, grand adepte de nos stages de chants, qui fit une conférence sur l’Église, mais resta seulement 3 jours ; notre évêque Benoît, un des piliers de notre Association Saint-Germain, participant sur tous les fronts,  notre évêque Cassien dont l’émerveillement en sa bonté à pratiquer notre liturgie nous a rempli le cœur de joie. Bruno a fait une conférence sur le diapason et l’ordo liturgique, débat déjà amorcé par Sophie en atelier.

Notre évêque Benoît nous a quitté au milieu du stage pour rendre dernier hommage à sa mère née au ciel, nous étions unis en prière.

Ce stage nous a recentrés dans l’intériorité. Nous allions avec interrogation vers Bernadette, pas très connue hormis les apparitions de Lourdes….

C’est visiblement elle qui est venue vers nous, et nous a pris dans sa joie et sa bonté, par la prière. Ce stage a été un grand moment de cohésion entre tous, d’ouverture à une meilleure compréhension des uns et des autres. Les problèmes se sont vécus en harmonie.

Les résidents de ce lieu ont apprécié notre joie et notre entente.

Seul bémol : la nourriture industrielle…et ça ne nourrit pas, même servie avec gentillesse et amour. Comment donc transformer les repas en plaisir ?

La fête a commencé par l’offrande de notre travail de chants liturgiques, appréciée de tous et surtout de Bruno, en partie (mais il l’a dit),  bonheur ! (c’est moi qui le dit).

Puis sketches, notamment des blondes ; et des clowns ont occupé la scène…parfois trop longtemps. Mais pourtant, finalement, joie et bonne humeur au tableau.

Nous avons eu tôt, tous les matins, un atelier clown animé par Denis, auquel Monseigneur Cassien a joyeusement participé.

Au total, nous avons en ce lieu déployé plus d’harmonie et d’harmoniques en intériorité, et sommes prêts à y retourner, la prière aidant…

Mention toute particulière de gratitude partagée avec le diacre Philippe qui nous a donné quelques clefs pour apprécier Nevers, en sa belle église romane  Saint-Étienne et en sa gastronomie…À suivre !

Josette Lava