Rapport du stage de chant

DES 22 et 23 MARS 2014 à SAINT-LOUP–DES–VIGNES

Nous en parlions. Nous l’avons fait !

Je veux parler du premier stage de chant à la paroisse de Saint-Loup-des-Vignes.

A la fin de l’assemblée générale de l’église en novembre dernier, Bruno Houver, Maître de chapelle à la paroisse cathédrale Saint-Irénée à Paris, a proposé ses services pour aller dans les paroisses. Il demandait simplement des personnes motivées.

Lors des agapes qui ont suivi notre liturgie du 1er décembre 2013, j’ai fait part de ses propos et j’ai demandé : qui est intéressé ? 8 personnes ont levé la main.

Il ne restait plus qu’à organiser l’événement. C’était une première pour nous et nous avons demandé à nos frères de la région « Centre » qui viennent parfois à Saint-Loup s’ils voulaient aussi participer. Résultat, nous étions 14 participants, 11 élèves et 3 encadrants.

Nous avons réuni les membres des paroisses de Saint-Loup-des-Vignes, d’Orléans, de Bourges, de Nevers et de la Charité-sur-Loire.

Si cela peut aider les paroisses qui voudraient organiser ce genre de stage, je note ici notre organisation :

Nous voulions réaliser cet événement avec le minimum de frais et nous avions décidé de tout partager. Le stage se déroulant sur deux jours, il fallait loger les gens.

Nous avons pu loger 4 personnes à Saint-Loup:

Véronique Hanganu, membre assidu de notre paroisse de Saint-Loup, a pu loger 4 personnes. Les autres membres sont rentrés chez eux le samedi soir.

Il fallait aussi nourrir les stagiaires.

Le diacre François-Xavier s’est occupé du repas du samedi midi, Véronique celui du samedi soir et moi-même de celui du dimanche midi.

Nous avions promis à Bruno de lui payer ses frais de transport.

Chaque participant a donc déboursé  36 euros pour les frais de repas et pour le voyage des encadrants.

La séance a démarré le samedi 22 mars à 10 heures dans les locaux de la chapelle de Saint-Loup.

Nous avons travaillé très sérieusement jusqu’à environ 13 heures puis nous avons partagé des agapes fraternelles. Pendant que nous libérions la salle et rangions la vaisselle, Bruno prenait un peu de repos.

Le travail a redémarré vers 15h30 jusqu’à 19 heures.

Nous nous sommes retrouvés pour un autre repas très convivial.

Le lendemain dimanche, nous avions une liturgie pontificale dont les chants furent magistralement dirigés par Bruno.

Le dimanche midi nous étions un peu moins nombreux car certains ont dû repartir pour faire face à leurs obligations familiales ou ecclésiales.

L’après-midi du dimanche, Bruno a voulu faire travailler quelques clercs et les femmes se sont perfectionnées avec Marie-Séraphine.

Le programme du travail a été décidé sur place. Sur les 11 élèves, 8 n’avaient jamais pris de cours de chant liturgique et s’étaient débrouillés seuls avec les conseils d’amis. Il fallait donc commencer par le début. C’est pourquoi nous n’avions pas prévu de programme, laissant le soin à Bruno de juger ce qu’il était bon de faire.

Je laisse maintenant la parole à Véronique :

« Un week-end pour s’initier à chanter ensemble

Le cours de chants liturgiques organisé au tout début du printemps dans la petite église de  Saint Loup des vignes dans le Loiret, a été un moment fort pour chacun de nous individuellement et pour notre petite communauté tout entière.

Nos professeurs, patients mais exigeants nous ont fait progresser dans l’attention portée à autrui.

 « Attention, vous n’êtes pas ensemble ! » nous disaient constamment nos maîtres ! Exercice d’humilité s’il en est que le chant, car il faut faire oublier sa voix propre pour ne faire qu’une seule avec celles des autres. Bien sûr, il ne s’agissait pas toujours d’orgueil mais bien souvent du désir instinctif de camoufler sa voix hésitante et prudente  en se mettant au diapason de celle des autres, et, dans ce cas, le millième de seconde qui nous faisait commencer après les autres était aussitôt perçu par l’ouïe musicalement fine de nos professeurs. Et il fallait tout recommencer ! Encore et encore ! Ecole de patience !

Puis, vient un moment où le chant acquiert son unité pleine et développe alors sa magnifique simplicité, spécifique à la liturgie orthodoxe. Tous, nous ne formons qu’un.

Ces cours ont été ponctués d’agapes conviviales et terminés le dimanche par une belle liturgie pontificale.

Merci encore à Chantal Bergez qui a été à l’initiative de ce stage et à nos professeurs, Bruno Houver et Marie-Séraphine Vincent »

Quelques mois se sont passés depuis ce mini-stage, d’autres liturgies ont eu lieu à Saint-Loup et j’ai noté une différence sensible dans la façon de chanter des membres. Les personnes participent plus au chant liturgique. On dirait qu’elles ont découvert qu’elles pouvaient ouvrir la bouche et se joindre au chœur.

Pour moi, ce stage est une réussite. Merci à Bruno et à Marie-Séraphine pour le dévouement dont ils font preuve en se déplaçant dans les paroisses.

Tout le monde ne peut pas donner 8 jours au mois d’août pour faire le stage de chant de Saint-Antoine et ce pour diverses raisons (familiales, professionnelles, financières ou autres) mais les personnes de la région « Centre » ont prouvé qu’elles étaient motivées pour l’apprentissage du chant liturgique.

Forts de cette expérience, nous avons prévu un deuxième stage de chant et le programme  en sera peut-être différent.

Chantal Bergez