Lexique de l’orthodoxie

A

  • Action de grâces – Remerciements pour des bienfaits reçus. Saint Paul en recommande la pratique constante (1 Thessaloniciens 5, 18) : En toute chose, soyez dans l’action de grâces.
  • Agapes – Repas fraternel des chrétiens (après un office).
  • Ambon – Petite estrade ou pupitre placé dans la nef, d’où se font les lectures, les annonces et les prédications. Il y a en principe deux ambons devant le sanctuaire : l’un à gauche (en regardant vers l’autel) pour la lecture de l’évangile et la prédication (plus souvent appelé chaire), l’autre à droite pour la lecture des Épîtres et de l’Ancien Testament, et pour les annonces.
  • Agneau – Parcelle principale, de forme cubique, découpée dans une prosphora et représentant l’Agneau de Dieu (le Christ) immolé en sacrifice.
  • Alléluia – Acclamation hébraïque signifiant «louez Dieu». Chant qui précède la lecture de l’évangile.
  • Amen – Terme hébreu qui signifie «il en est ainsi» et qui implique fermeté et solidité. Ce mot «scelle» certaines prières dites au cours des offices. Il exprime le concours actif, la participation responsable de chacun, et de tous ensemble, à l’unique action liturgique de l’Église. Cette ferme réponse ne doit jamais être automatique ni être une tiède adhésion, mais impliquer la vie entière et tout l’être en un acte de foi et de confiance. Dans l’Apocalypse (3, 14), l’Amen désigne le Christ lui-même. Dire Amen, c’est dire «oui» au Christ, à sa parole et à sa volonté. C’est témoigner que la marche vers Dieu est déjà commencée.
  • Amict – Linge que les clercs placent autour du cou et sur les épaules avant de revêtir leur aube.
  • Anamnèse – Du grec anamnesis, signifiant : souvenir, mémorial, action de rappeler à la mémoire. Il s’agit d’un acte rendant actuel un événement passé ou même – paradoxalement – à venir, en le rappelant non seulement à la mémoire des hommes mais aussi à celle de Dieu. Au cours de la Liturgie eucharistique, pendant la Liturgie des fidèles, l’anamnèse rappelle à la mémoire de l’assemblée l’œuvre de salut que Dieu a accomplie pour nous (1 Co 11, 24, sq.) et développe le thème de la présence du Seigneur (Mt 28, 20).
  • Année liturgique – À la différence de l’année civile, elle commence le 1er dimanche de l’Avent (dans l’Église d’Orient, elle débute le 1er septembre). Elle a pour temps forts les différentes fêtes. Chaque dimanche commémore la Résurrection du Seigneur. Chaque jour est célébrée la mémoire d’un ou plusieurs saints.
  • Antienne – Phrase musicale courte qui peut être comparée à un refrain. Elle précède et clôt le chant du psaume et parfois l’entrecoupe. Elle précise le sens dans lequel le psaume doit être compris.
  • Astérisque – Étoile composée de deux lamelles de métal, recourbées en demi-cercle, croisées l’une sur l’autre et terminées, en haut, par une croix. Elle sert à préserver les saints dons du voile qui doit les couvrir. En occident, on utilise une «tour» qui a la même fonction et qui est souvent fabriquée en terre cuite.
  • Aube – Vêtement blanc porté par les clercs mineurs et majeurs lorsqu’ils célèbrent un office.
  • Autel – L’Ancien Testament témoigne de l’édification par le peuple d’Israël de nombreux autels au Seigneur pour y offrir des sacrifices ou commémorer les lieux où Dieu S’était manifesté (Gn 12, 7-8 ; 33, 20 ; 35, 1-7…). Après la construction du Temple de Jérusalem, le centre du culte et des rites devint l’autel des holocaustes qui symbolisait dorénavant la présence de Dieu. Pour les chrétiens, la signification de l’autel placé dans le sanctuaire de l’église, est autre. Il est le lieu où se déroule le sacrifice eucharistique ; il porte aussi la Croix où le Christ fut crucifié et il représente le tombeau d’où Il ressuscita. Il représente encore le trône céleste. On place toujours sur l’autel une croix, et, pendant la liturgie, on y déplie un linge sur lequel est représenté la mise au tombeau du Seigneur : l’antimension. Outre la croix, l’antimension, les saints Dons et le saint chrême, on ne place pas autre chose en permanence sur l’autel que l’Évangile et des luminaires, cierges et/ou veilleuses.

C

  • Calice – Coupe destinée à recevoir le vin lors de la liturgie.
  • Canon – Composition poétique liturgique (exemple : canon de saint André de Crète). Partie de la divine liturgie entre le baiser de paix et la fraction du pain (canon eucharistique).
  • Catholique – Du grec kat’holon = «selon le tout», «dans sa totalité». Lorsque ses membres sont orthodoxes, l’Église est dite «catholique» parce qu’elle s’identifie alors à la totalité du Corps du Christ. C’est pourquoi nous disons dans le Credo : Je crois en l’Église une, sainte, catholique et apostolique. Depuis le schisme et dans le langage populaire, le mot «catholique» sert souvent à désigner l’Église romaine tandis que le mot «orthodoxe» sert alors à désigner l’ensemble des Églises qui ont conservé la foi orthodoxe.
  • Chaire – Petite estrade ou pupitre placé dans la nef (à gauche en regardant l’autel) d’où se font la lecture de l’évangile et l’homélie.
  • Chasuble – Vêtement liturgique ample et sans manches que le prêtre met par dessus l’aube.
  • Chrismation – Dans l’Église orthodoxe, le sacrement de chrismation par l’onction du saint chrême suit immédiatement le baptême et précède la communion. Une meilleure expression serait de remplacer chrismation par «onction du saint-chrême».
  • Collecte – Prière du célébrant qui résume une action liturgique.
  • Commun – Ensemble de formulaires communs à certaines célébrations (exemple : commun des saints, commun des martyrs, commun de l’avent…).
  • Complies – Dernier office du soir.

D

  • Dalmatique – Vêtement liturgique à manches des diacres et des évêques.
  • Diaconikon – Sorte de sacristie installée à droite de l’autel où l’on entrepose des objets utiles au culte.
  • Dikirion (et trikirion) – Petits chandeliers portant deux (et trois) cierges utilisés par l’évêque pour bénir les fidèles. Ils représentent la double nature divine et humaine du Christ et la trinité des Personnes divines.
  • Diptyques – Cartes doubles sur lesquelles les fidèles inscrivent les noms des personnes vivantes et défuntes pour lesquelles ils désirent que l’Église prie.
  • Dogme – Pour l’Église orthodoxe, les dogmes sont des textes théologiques et vivants, élaborés entre autres par les conciles œcuméniques, des formulations faites pour préserver la vérité de la foi menacée par des hérésies et exprimant l’enseignement du Christ et de ses apôtres.
  • Doxologie – Action de rendre gloire ; du grec : doxa, gloire et logos, parole.

E

  • Encens – L’encens est une résine aromatique qui dégage, en brûlant, une odeur parfumée. Déjà dans le Livre de l’Exode (30, 36-37), nous lisons que le Seigneur avait dit à Moïse, en lui donnant des ordres à propos des parfums qui devaient être préparés à partir de l’encens et qui devaient être brûlés à l’autel, que cet encens était «pur et sacré», «chose très sainte», réservé à Dieu. Jérémie (7, 1) avait reçu de Dieu l’avertissement de ne pas offrir de l’encens à Baal (c’est-à-dire aux faux dieux). Cela serait non seulement inutile, mais une trahison.
  • Offrir de l’encens, encenser, est donc une prière d’offrande, salutation, louange. Et lorsque aux vêpres, il est dit : Que ma prière s’élève comme l’encens devant Toi, et l’élévation de mes mains comme le sacrifice vespéral, tous les sens de l’encens et de l’encensement y trouvent leur vraie signification.
  • Épiclèse – D’un mot grec qui signifie : «invocation». Moment du canon eucharistique où le célébrant avec l’assemblée, après avoir loué le Père et, au cours de l’anamnèse, rappelé l’institution de la sainte cène, demande à l’Esprit-Saint de sceller le pain et le vin en corps et en sang du Christ.
    Tous les sacrements, lorsque l’action de Dieu est demandée, comportent une invocation à l’Esprit, une épiclèse, qui leur donne leur efficacité par la présence invisible des énergies incréées du Verbe et de l’Esprit. Dans l’épiclèse, le mystère est accompli par la prière de l’Église tout entière qui est entendue de Dieu, parce que l’Église est le lieu de la nouvelle alliance à laquelle Dieu S’est engagé à jamais par son Fils et dans l’Esprit-Saint. L’épiclèse est l’accomplissement de l’action eucharistique.
  • Épître – Du grec epistolè (latin épistola). Dans le Nouveau Testament, une épître est une lettre écrite par un apôtre ou un disciple à des communautés de chrétiens ou à un autre disciple.
  • Étole – Ornement liturgique en forme d’écharpe ornée de croix, porté par les clercs majeurs.
  • Eucharistie – D’un mot grec qui veut dire : «rendre grâces», «action de grâces», «remerciement». Lorsque le Christ institua la sainte cène, Il «rendit grâces» et bénit le pain et le vin. C’est pourquoi cette action du Seigneur a reçu le nom d’Eucharistie. L’assemblée eucharistique des fidèles autour de l’évêque ou de son représentant, le prêtre, commémore, rend actuel, le sacrifice unique du Christ et rend grâces à la sainte Trinité.
  • Évangéliaire – Il s’agit du livre de l’évangile, utilisé au cours des offices liturgiques, contenant le texte des quatre évangiles. Les récits évangéliques sont présentés en une succession de «péricopes» (passages), correspondant chacune à un jour de l’année liturgique. L’évangéliaire est placé en permanence sur l’autel.
  • Évangile – Ce terme vient du mot grec qui signifie «bonne nouvelle». Cette bonne nouvelle est apportée par le Christ et transmis par les écrits inspirés par lui à ses disciples : Matthieu, Marc, Luc et Jean, écrits réunis en quatre livres ou Évangiles, racontant la vie de notre Seigneur et la «bonne nouvelle» du salut qu’Il est venu annoncer. En vérité, l’Évangile, c’est Jésus-Christ Lui-même, Verbe de Dieu incarné, dont la mort et la résurrection annoncent la bonne nouvelle de la vie : le Royaume de Dieu.

G

  • Graduel – Chant responsorial qui annonce une lecture, plus strictement celle de l’épître dans la liturgie.

H

  • Heures – Cycle des offices quotidiens : vêpres, complies, matines (office des nocturnes), laudes, prime, tierce, sexte, none.
  • Hiératique – Ce terme vient d’un mot grec et signifie «ce qui concerne les choses sacrées». Il est utilisé pour décrire des gestes ou des attitudes rituels empreints d’un calme et d’une dignité qui laissent deviner le monde céleste.
  • Hymne – Composition poétique patristique formée de plusieurs strophes régulières chantées sur une mélodie-type. Chacune des heures comporte une hymne caractéristique.

I

  • Immolatio – Prière du canon eucharistique s’adressant au Père, encore appelé «préface».
  • Institution (sens liturgique) – Ce mot est parfois utilisé pour désigner le récit de la sainte cène. Les paroles prononcées par le Seigneur : Ceci est mon corps…, ceci est mon sang, que le célébrant répète pendant la prière eucharistique, sont par certains appelées «institutionnelles» et considérées comme «consécratoires». Pour l’Église orthodoxe, l’institution qui actualise l’œuvre du Verbe est une partie du mystère où l’épiclèse – invocation de l’Esprit Saint, donateur de vie – opère le changement en corps et sang du Christ.

L

  • Litanies – Suite de courtes invocations.
  • Liturgie – «liturgie» vient du mot grec leitourgia, qui signifie : «œuvre», «œuvre du peuple». Il s’agit en effet d’une œuvre commune, présidée par le célébrant au nom du Seigneur. Le peuple des fidèles est coliturge, cocélébrant (c’est-à-dire qu’il célèbre avec le prêtre, il n’est pas passif).
  • Lucernaire – Du latin lucerna : lampe. Adjectif désignant le psaume chanté aux vêpres après l’allumage des lampes.

M

  • Métanie – Du grec metanoïa, désigne le repentir, qui est conversion, retournement de l’âme vers Dieu. Les fidèles manifestent leur repentir non seulement par un mouvement de l’âme, mais par des gestes, des prosternations appelées métanies.
  • Missa – Court texte d’origine patristique chanté solennellement depuis le milieu de l’église par un chantre, à l’office de laudes et à la fin des liturgies et des «heures» de certaines fêtes.
  • Monition – Appel et commandement du diacre au cours de la célébration.
  • Myrrhe – Résine odorante fournie par un arbre d’Arabie, aromate utilisé pour oindre le corps d’un mort. Les mages apportèrent de l’or, de l’encens et de la myrrhe lorsqu’ils vinrent adorer le Messie à Bethléem. Les textes liturgiques voient dans ce présent de la myrrhe le symbole de la passion du Seigneur et du don de l’immortalité aux hommes.
  • Myrrhophore – Porteuse de myrrhe. On désigne ainsi les femmes, parmi lesquelles Marie de Magdala, qui, après avoir «regardé à distance» (Mt 27, 55) la crucifixion du Seigneur, se rendirent au tombeau le troisième jour, le lendemain du sabbat, pour oindre le corps de Jésus. C’est elles qui, les premières, apprirent des anges la nouvelle de la résurrection.

N

  • Narthex – Partie du fond de l’église primitivement réservée aux catéchumènes, où se trouve notamment le baptistère.
  • Nef – Partie centrale de l’église réservée aux fidèles.
  • Néophyte – Nouveau baptisé (du grec «nouvelle plante»).

O

  • Oblation – Signifie offrande ; sacrifices spirituels agréables à Dieu (1 Pierre 2, 5).
  • Ordinaire – Partie invariable de la liturgie et des diverses «heures» de l’office divin.
  • Ordo – Mot d’origine latine (signifiant «ordre») utilisé pour désigner l’ensemble des règles à suivre pour la célébration des offices. L’ordo contient les ordonnances et les règles pour la célébration des offices liturgiques selon les cycles journalier, hebdomadaire et annuel. Il expose la structure, les textes à lire, il explique comment célébrer les différents offices, comment coordonner les offices des fêtes, la mémoire des saints…
  • Orthodoxie – Selon l’étymologie grecque, orthos signifie droit, doxa signifie opinion, jugement, estime, louange ou gloire. Dans l’usage courant le mot orthodoxe qualifie la lettre de la doctrine d’un groupe quelconque (philosophie, science, religion…). Les Pères utilisent le mot Orthodoxie pour désigner la Foi. Ils entendent par ce terme manifester la louange dans la Vérité. Orthodoxie signifie donc pour nous la vraie foi.

P

  • Pallium – Large bande d’étoffe ornée de croix que porte l’évêque autour du cou, rappelant la brebis égarée que le Sauveur rapporte au bercail.
  • Pannykide – Courte célébration à la mémoire des défunts en usage dans les Églises orthodoxes. Sa forme plus ou moins condensée est inspirée de l’office de matines des défunts. Dans l’Église orthodoxe de France, elle est un raccourci (sans messe) de la liturgie des défunts.
  • Parabole – Du mot grec parabolè «comparaison». Dans le Nouveau Testament, les paraboles sont des récits faits par le Seigneur, illustrant de manière analogique, symbolique, énigmatique, son enseignement. On peut, en effet, parler de «comparaison» puisque ceux qui écoutent le récit sont appelés à faire un rapport, une comparaison, entre ce qui est dit et sa profonde et inépuisable signification, parfois paradoxale. Les images tirées de la vie quotidienne (la vigne, le festin, le roi, le figuier…) sont destinées à faire réfléchir sur ce à quoi le symbole renvoie, ce à quoi on ne peut accéder directement.
  • Patène – En grec diskos ; c’est un plateau rond, sur lequel le célébrant place l’Agneau, le pain de proposition, la partie centrale de la prosphore, qui seul sera consacré comme corps du Christ.
  • Préface – Au sens strict : prière d’introduction sous forme de condensé des mystères de Dieu, précédant tous les sacrements. Par extension : toute prière d’introduction à une action ou à un moment important de l’office.
  • Propre – Partie des offices qui varie selon le jour de célébration. On parle du propre d’un saint, du propre d’une fête du Christ ou de la Vierge, du propre d’un dimanche. Par exemple : le propre du quatrième dimanche après Pâques.
  • Prosphore (ou prosphora) – Petit pain rond dans lequel on découpe une partie carrée l’«agneau», destinée à être consacré lors de la liturgie.
  • Prothèse – Petite table destinée à la préparation des dons et située à gauche de l’autel de célébration) – Office qui se déroule avant la Liturgie sur cet autel. On y prépare les saints Dons destinés au sacrifice, ou oblation, évoquant l’immolation de l’Agneau et le sacrifice du Seigneur sur la croix. C’est en quelque sorte la préfiguration du sacrifice que la liturgie actualise. Au cours de cet office, le diacre découpe et détache d’une prosphore un cube de pain appelé Agneau qui sera consacré lors de la liturgie des fidèles. Il le place sur la patène. D’autre part, le diacre verse dans le calice du vin mêlé d’eau. Ce pain et ce vin seront transformés et deviendront le corps et le sang du Christ.
  • Psautier – Recueil des psaumes bibliques.

R

  • Repentir – Le repentir, avec la confession et l’absolution qui l’accompagnent, est une partie du sacrement de pénitence. L’homme, ayant pris conscience de ses péchés – de ce qui l’éloigne de Dieu – et s’étant repenti, les confesse à Dieu, par le ministère du prêtre qui lui accorde le pardon, l’absolution au nom du Seigneur.
  • Répons – Refrain repris par le chœur ou les fidèles, alternant dans la psalmodie responsoriale, avec les versets donnés par un préchantre (répons bref, répons long).

S

  • Sacerdoce – Du mot latin sacerdos = ministre du sacré, prêtre ; en grec hiereus.
  • Sacrement – Les sacrements sont au centre de la vie de l’Église. Ils sont définis dans le dictionnaire comme actes rituels sacrés destinés à la sanctification des hommes. Les Grecs les appellent mystères. En effet, ces actes «mystérieux» façonnent la restauration de l’homme tout entier, dans sa dignité d’être créé à l’image de Dieu et destiné à devenir un dieu par participation. Le mystère chrétien est un mystère dont les divers actes sacramentels expriment des aspects différents. Par eux la grâce de Dieu se manifeste personnellement au fidèle, qui est appelé chaque fois par son nom. Pour la plupart des sacrements, l’Église utilise des éléments matériels – eau, vin, pain, huile – qui seront des véhicules de l’Esprit.
  • Saint chrême – Du grec khrisma : «huile». Le saint chrême est une huile composée d’huile d’olive et de divers baumes précieux. Il est consacré par le Saint-Esprit invoqué par les évêques, et une réserve en est conservée dans chaque église.
  • Saint des saints – Sanctuaire de nos églises qui correspond à cette partie du temple de Jérusalem où l’arche d’alliance était gardée et où le seul grand prêtre pouvait entrer. Le saint des saints est maintenant ouvert à tous les servants des mystères.
  • Sanctoral – Ensemble des chants et textes variables des fêtes des saints.
  • Sanctuaire – D’un mot latin qui veut dire : «lieu saint». Le temple de Jérusalem se composait de trois parties correspondant respectivement au narthex (ou partie extérieure), à la nef et au sanctuaire. Le sanctuaire est le lieu saint où s’accomplit le sacrement eucharistique. Il se trouve habituellement dans la partie orientale de l’édifice.
    L’autel est dressé au milieu du sanctuaire derrière les portes saintes. Le sanctuaire, réservé au clergé et à ceux qui y ont un service précis, représente symboliquement le sanctuaire céleste où pénètre le Christ, notre seul grand-prêtre, la demeure de Dieu, le lieu où le Christ, Roi de toutes choses, trône avec les apôtres (saint Germain).
  • Symbole – Le symbole est une réalité dans le monde visible, qui correspond à une autre réalité au-delà de ce qui est représenté. Le symbole liturgique est un signe qui pointe vers la vérité originelle qui ne peut être atteinte sans lui. Le symbole adapte l’existence à cette vérité.
    Le symbole n’est jamais déchiffré une fois pour toutes. On peut méditer sans fin sur ses significations possibles et par lui se laisser guider sur la voie qui conduit au symbolisé, c’est-à-dire à son origine vraie. Le symbole est une réalité vivante qui nous transforme. Le symbole unit le créé à l’incréé, le visible à l’invisible ; au contraire, le «dia-bole», ou diable, divise.
  • Synaxe – Toute assemblée de croyants pour une prière commune. Par extension un office liturgique (par exemple, on appelle synaxe vespérale l’office de vêpres).

T

  • Temporal – Ensemble des chants, textes et actions liturgiques qui font mémoire, en l’espace d’une année, de tous les mystères du Christ et de l’Esprit.
  • Théophanie – Signifie «manifestation, apparition de Dieu».
  • Théotokos – Mot grec qui signifie Celle qui enfante Dieu. Marie est mère de Dieu parce qu’elle a donné naissance au Verbe de Dieu fait chair, à la fois vrai Dieu et vrai homme, en la personne du Christ.
  • Tour – Voir astérisque.
  • Trisagion – Triple invocation commençant chacune par agios qui signifie «saint» : Saint Dieu ! Saint Fort ! Saint Immortel ! aie pitié de nous. C’est un chant d’origine angélique introduit dans les liturgies byzantines et dans celles des Gaules au VIème siècle.
  • Tropaire – Composition patristique monostrophique en prose rythmée, exposant avec concision le sens de la fête célébrée. Dans les livres liturgiques de l’Église orthodoxe de France, le tropaire est souvent désigné du nom de «grande Antienne», et encadre le chant du Magnificat. Il est aussi chanté comme hymne.

V

  • Vespéral – Qui se rapporte au soir.
  • Vigile – On appelle vigile la veille d’une grande fête, mais ce terme désigne plus précisément la célébration liturgique ayant lieu ce jour-là et devant commencer dans la soirée.

Z

  • Zéon – Récipient dans lequel on chauffe l’eau que l’on verse dans le calice avant la communion (dans la liturgie byzantine).