L’été éternel (2011)

3° dimanche de l’Avent

L’été éternel

Montpellier le 27 novembre 2011

Saint Siffrin, évêque de Carpentras, Saint Grégoire le Sinaïte

Is. 18. 1,5 – Ro. 13. 11,14 – Lc. 21. 25,33

Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit,
bien aimés,

Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, bien aimés de la nouvelle génération qui perdurera jusqu’à la fin des temps, ces jours-ci l’Eglise et Jésus insistent : le jour et l’heure du retour du Christ en gloire sont inconnus , mais quand Il viendra, sa venue sera évidente à tous. Le bouleversement concernera toute la création visible. En attendant, il est bon de ne pas rester dans une confusion mais de distinguer « le soleil de justice » éternel, immuable Jésus-Christ, les « ténèbres » dont nous a entretenu l’apôtre Paul et les soleils avec leurs lunes qui proviennent des pouvoirs confiés à l’homme.

Les sciences sont des soleils et leurs lunes sont des technologies. Les arts aussi sont des soleils dont les lunes sont la décoration, l’artisanat…Les philosophies sont des soleils dont les lunes sont les morales, les éthiques et les idéologies.

En ce moment le soleil des mathématiques éclaire et donne leurs pouvoirs aux financiers et aux fameux « marchés ». Ces soleils, ces lunes, ces lumières ne sont pas mauvais mais ils passeront.

Et quand des hommes en font des absolus, ils sont bientôt submergés par leur propre déluge. En général, on appelle cela, « crise ». De crise en crise, le monde va comme s’il devait se développer infiniment. Non seulement « vous n’êtes pas du monde » comme l’a voulu notre Seigneur Jésus-Christ mais est-il précisé,vous courberez la tête devant toutes ses lumières et ces pouvoirs du mondejusqu’au printemps qui annoncera « l’été éternel ». Nous en vivons les prémices, ainsi nous chanterons bientôt : « nous avons vu la vraie lumière ».

Dans cette attente de l’esprit révélé à lui-même par la foi, « lumière de lumière » , nous voilà invités au désir irremplaçable et personnel de Sa venue . Comme Il a appelé chacun, il nous faut L’appeler, chacun et ensemble : « Viens ! » Ce « Viens » est aussi son nom, le germe accepté de sa présence au coeur et de sa croissance jusqu’à Noël et jusqu’à la résurrection des corps. Ce « viens ! « est le oui intérieur à la suite du « oui » primordial de Marie la Vierge devenue Mère de Dieu.

Cette attitude intérieure est la préparation des « deux avènements », elle contribue à la vraie liberté et au mûrissement des temps dont « l’été éternel » sera le couronnement. Que le Père et le Fils et le Saint-Esprit , Dieu Un nous donne le goût de sa « grâce incréée ».

Père Bernard