Ascension

Montpellier le 5 mai 2016

Saint Hilaire d’Arles, Mémoire des Anges

Ac.1.1, 11 Mc – 16.14, 20

Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit,

bien aimés,

 

Aujourd’hui, Jésus-Christ après sa résurrection et son enseignement aux disciples, traverse les 9 cercles angéliques. Les Anges se réjouissent de voir l’homme, en Jésus-Christ, s’asseoir à la droite du Père. La nature humaine est magnifiée. Cette victoire est à rejoindre dans l’Église et personnellement.

 

A la joie de la Résurrection du Christ, succède la lumière de l’attente infaillible de Sa présence invisible sur le chemin de la déification.

 

D’autre part, l’Église invite à se souvenir de la première venue de Jésus-Christ ressuscité quand il a reproché à ses disciples leur incrédulité.

 

«  L’incrédulité », a-t-Il précisé, vient « du cœur endurci ». Le cœur, centre de l’être humain, comme celui de Pharaon en face de Moïse, peut devenir imperméable à la présence de Dieu . Et la foi, cette grâce, ne pénètre pas.

 

La prison intérieure de Pharaon est l’orgueil du pouvoir. Thomas qui a douté de la résurrection a eu le cœur endurci par ses propres pensées : il était persuadé que le corps humain ne pouvait pas ressusciter mais que l’ange d’un défunt, son âme, pouvait seule devenir visible aux vivants.

 

Le cœur endurci est un cœur enfermé dans une suffisance, un cœur devenu incapable d’accueillir l’inconnu, le neuf, l’homme neuf. Il est devenu « cœur de pierre » quand l’avoir, le pouvoir, la science, l’œuvre ou la jouissance est devenu absolu.

 

Maxime le Confesseur enseigne à ce sujet , que l’intelligence de l’homme tournée uniquement vers le visible et le sensible, rend le cœur terre à terre, « terreux ». Dès lors quand approche « le soleil de justice » dans l’inattendu, le miracle ou l’épreuve, ce cœur s’endurcit de plus en plus comme s’endurcit l’argile à la chaleur.

 

Par contre, l’intelligence de l’homme qui se tourne vers les réalités célestes, fait du cœur comme une cire malléable, sensible à la chaleur divine .. Plus « le soleil de justice » s’approche, plus le cœur  devient capable d’en accueillir l’empreinte. C’est un cœur purifié, ouvert à la grâce, aux témoignages des prophètes, des apôtres, des miraculés et des saints, un cœur appelé à devenir de plus en plus sensible à la Parole de Dieu, seule nourriture de l’esprit créé revenu à la vraie liberté en Jésus-Christ et par l’Esprit-Saint.

 

Que le Père, le Fils et le Saint-Esprit, Dieu un  nous donne le désir des réalités spirituelles et le goût de nous convertir à l’homme nouveau.

 

Père Bernard