La deuxième multiplication des pains 2020

Sixième dimanche après la Pentecôte.

Montpellier 12 juillet

Sg. 16. 20,21 Rom. 6. 3,11 Mc. 8. 1,9

Saint Viventiole, évêque de Lyon.

Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, bien aimés,

L’apôtre Pierre nous conseille : «Baptisés au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, considérez-vous comme morts au péché et comme vivants pour Dieu, en Jésus-Christ». En Lui et par Lui, la nature humaine n’est plus livrée au malin. Au besoin , le sacrement de pénitence et tout sacrement vécu librement dans la foi, renouvelle en toute personne, cette mort au péché. Il est devenu pensée , attitude ou acte responsable dont ressentir le repentir afin de revenir à la liberté du vivant par la miséricorde et la conversion.

L’Église, Corps du Christ, en ce sixième dimanche après la Pentecôte, invite à bénéficier en toute conscience et de plus en plus, du feu et de la lumière véritable de l’Esprit-Saint, en la contemplation de cette deuxième multiplication des pains car elle annonce le Mystère des mystères qu’est la Sainte Eucharistie.

Elle prouve et elle rend évidente la Parole du Christ: «Celui qui mange ma chair et boit mon Sang, ne verra pas la mort.» Sa foi l’a sauvé. Il traversera la mort , comme nos Pères ont traversé la Mer Rouge. Son regard dessillé verra la déification et la transfiguration comme Etienne le premier martyr alors qu’un le lapidait , s’est écrié dans la joie, «Je vois les cieux ouverts…»

La nourriture et le breuvage divins, s’ils sont reçus comme absolument réels et joie sans déclin, permettent la Présence ineffable, douce, aimante de Dieu.

L’Église, dans le plus grand calme du silence intérieur illuminé, se révèle alors en son devenir sans fin. Elle est bien le Corps glorieux du Christ, désiré, accepté, reçu en sa juste place.

La vie prend tout son sens. Elle est bien Présence et Plénitude. . Et nous sommes bien le Peuple de l’Accomplissement.

Toute épreuve personnelle ou commune est destinée à ouvrir à la naissance du neuf.

Donne nous Seigneur, le regard juste, l’écoute juste, la patience juste.

Tous, même s’ils s’efforcent de l’ignorer, sont créatures à l’image et à la ressemblance de Dieu . Cette ressemblance enseigne inlassablement l’Esprit-Saint,Personne inconcevable, réalité ineffable et qui demande à devenir notre hôte bien-aimé, cette ressemblance consiste à ne se détourner d’aucun de nos prochains, à n’en repousser aucun.

Que le Père, le Fils et le Saint-Esprit nous donne le goût de cette aventure -là .

Père Bernard