Homélie : Les quatre-temps d’été 2021

Montpellier, 20 juin 2021

Les quatre-temps d’été « Les deux barques »

Saint Nicolas Cabasilas    

Jl 2.23,27     Lv 23 .9,11 et 15,21     Dt 26.1, 11    Lv 26. 3, 12    Ro 8. 18, 23   Lc 5.1,11                           

Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, bien aimés,

En cette saison de récolte des fruits de la terre, la divine liturgie nous invite à prendre pleinement conscience que la race humaine nourrit son esprit, exclusivement, de la Parole de Dieu. Elle est ce fruit de la vie sans la mort tant désirée et reçue en ce temps pascal. Il nous a ouvert au feu et aux énergies de l’Esprit-Saint, depuis la Pentecôte, le Verbe de Dieu.

Plus que les autres années, en nos liturgies retrouvées en leur plénitude, nous pouvons accueillir la mort-résurrection, Elle devient, de plus en plus, l’ouverture sur le vivant sauvé par le Christ seul. Il est bien le seul Sauveur, le seul parfait Pasteur de la race humaine. Il l’a rachetée au père de la vanité et du mensonge.

Aujourd’hui, Jésus choisit une barque pour être entendu par chacun dans la foule à l’écoute. Puis il propose à Simon : « jette tes filets au large ». La nuit de l’activité humaine a été stérile. Simon fait taire son expérience. Il a reconnu, à sa parole, le Maître. Il obéit et il faudra les deux barques pour prendre plus de poissons que jamais. …

Le miracle est là. Tu ne saurais te sauver seul, précise-t-il. Il s’agit de Le reconnaître et de Le suivre, le Messie. Aujourd’hui, ils l’ont compris, les premiers apôtres. « Tu seras un pécheur d’hommes » dit Jésus à Pierre. Il ne lui dit pas « donne ta vie ». Ce sont les démons qui depuis des millénaires soufflent à l’homme, verse le sang, si tu veux que la vie triomphe. Quelle blague.

Dans la vérité de chaque liturgie, la joie nous prend. Le Christ a été de dernier sacrifice sanglant.

Nous pouvons le remarquer, les autels chrétiens n’ont plus besoin d’une rainure pour faire couler le sang d’une victime. Quelle joie de victoire après toutes les sinistroses soufflées par le malin, quand le célébrant proclame à l’autel : « Nous qui sommes à Toi, nous T’offrons ce qui est à Toi, pour ceux qui sont à Toi, cette offrande pure, cette offrande raisonnable, cette offrande non-sanglante. Et nous Te demandons, reçois cette oblation sur Ton autel d’en haut, des mains de tes anges. ».

Et Il la reçoit. Joie à nous tous, et de plus en plus, Père, Fils et Saint-Esprit, gloire à Toi.

Père Bernard