Homélie : L’ivraie et le bon grain 2022

Montpellier, le 6 janvier 2022. 4° dimanche après la Théophanie.

Saint Photius, patriarche de Constantinople +895

              Jl 4.11,20            Col. 1. 12,17                   MT. 13. 24,30

Bien aimés,

Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.

N’ayons aucune crainte car quelle que soit l’épreuve, nous bénéficions dans la vraie liberté en Jésus-Christ, de la lumière incréée dans l’écoute de la Parole de Dieu qui s’est fait homme pour racheter au père du mensonge, la race humaine puis la création dont nous avons reçu la charge et la splendeur. Ainsi selon notre écoute, nous devenons des vivants à jamais.

La parabole de l’ivraie et du bon grain, comme toute parabole est faite pour que nous entendions personnellement et ensemble, le sens de la Parole de Dieu, de la lumière de Dieu, du chemin que devient le Christ dont nous sommes revêtus et qui nous rend libres dans la joie qui n’aura pas de fin.

Dieu a créé le beau et le bien. Puis les anges ont remarqué que se développait aussi dans la création, de « l’ivraie », du mauvais, du mal.

Le mal n’est pas voulu par Dieu, n’est aucunement une création de Dieu. Il est une tentative de séduction par l’ange de Lumière perverti par la jalousie, la vanité et le mensonge, de l’homme afin qu’il oublie la Parole de Dieu et contribue à étouffer et détruire la beauté et le bien dont il a été dès l’origine, appelé à devenir le roi et le prêtre.

L’ennemi dont il est question est bien cet ange perverti, l’ange devenu jaloux de cette création, la race humaine dont il a vu qu’elle était appelée à le précéder alors qu’elle n’est pas comme lui, pur esprit.

 Cet ange de lumière est ainsi devenu jalousie, père de la jalousie et du mensonge. Il en est arrivé à faire croire qu’il n’existe pas, lui, il faut éviter de lui prêter une existence, car il s’est réduit, lui-même, à n’être plus qu’une volonté de destruction de la création, autant dire « rien » qui puisse durer.

« Délivre nous du malin » est la prière efficace.

Toute épreuve invite à la patience. Nous sommes prévenus. C’est de sa haine dont il s’agit quand Jésus-Christ prévient « le monde vous hait, comme il m’a haï ».

Cette haine peut devenir une absolue indifférence car le malin peut donner l’illusion d’avoir tout barbouillé de sa vanité et de ses mensonges.

« Mes amis, je suis le Chemin, la Vérité, la Vie ; et la Vérité vous fera libres. » enseigne le Sauveur.

 Cette liberté deviendra réelle quand nous saurons ressembler à l’Esprit-Saint dont il est dit « Toi, qui ne Te détournes pas d’un seul d’entre les êtres, qui n’en repousses pas un seul ».

 Rien n’est plus à craindre quand la ressemblance avec Dieu commence à devenir la plénitude tant attendue, Sa Présence.

Que le Père, le Fils et le Saint-Esprit devienne notre hôte bien aimé !

Père Bernard