Montpellier, 28 août 2022 | 12°dimanche après la Pentecôte

Is.66.18,24       2Co.3. 4,9       Luc. 10.23, 37

Saint Augustin, évêque d’Hippone (+430)

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Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit,

Bien aimés,

L’Évangile de ce jour est une parabole dont l’interprétation n’est pas demandée à notre Seigneur Jésus-Christ par ses disciples. La tradition de l’Église depuis les premiers siècles, invite à reconnaître en l’homme dépouillé et laissé à demi-mort, la race humaine victime du malin et de ses légions de démons, et en le samaritain de passage, le Messie annoncé par les prophètes, seul capable de sauver l’homme de la condition mortelle, de le soigner, de le placer en attendant son retour, à l’hôtellerie qu’est l’Église.

Le prophète Ésaïe a prédit ce retour glorieux du Christ. Il sera précédé, après la victoire illusoire de l’homme impie, par la lumière divine qui va dessiller toutes les nations condamnées aux ténèbres de l’ignorance et de la mort. Mystérieusement, elles vont tourner leur intelligence vers le Créateur et devenir capables par la grâce désirée puis acceptée, de rejoindre librement et dans la joie, la vie éternelle. Elles seront alors baptisées, sauvées.

 L’épître précise que la Loi de Moïse glorieusement inscrite sur la pierre aura été plus glorieusement encore remplacée par la Loi de l’esprit inscrite définitivement dans les cœurs. C’est ce qu’a annoncé le Christ quand il affirme :

« Les cieux et la Terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas ».

Bien-aimés du Christ, si vous le voulez bien, selon votre foi, c’est dire la lumière incréée en vous, n’en doutez pas, vous avez vu et entendu ce que les prophètes et les rois voulaient tant voir et entendre.

Père Bernard