Pélerinage en Grèce 2005

PÈLERINAGE EN GRÈCE

Du Lundi 2 mai au Vendredi 13 Mai 2005

Premier jour : lundi 2 mai 2005

Sur les quelque trois cents passagers de l’avion, une partie non négligeable n’a pu s’empêcher d’applaudir quand le choc discret des roues touchant le sol a prouvé que l’appareil avait bien atterri et parcouru la distance Paris-Athènes. Ces trois heures de vol n’ont donc pas été un rêve, mais bien un trajet au-dessus de terres, d’îles, de mers, de nuages, même si les tout petits hublots permettent très peu de s’en apercevoir.

Puis de l’aéroport à la ville, c’est bien le retour au terre-à-terre uniforme du déjà vieux rituel de la circulation automobile, parmi les paysages mille fois vus le long des larges routes bordées de maisons et de bâtiments un million de fois reproduits partout dans le monde.

Le voyage persiste pourtant, et la petite Église catholique orthodoxe de France, dans une vitalité qui ne doit rien au monde, ose encore entamer un pèlerinage en Grèce. Ils sont vingt-six dont leur évêque, trois prêtres et un diacre ; en tout quinze femmes et onze hommes, si l’on veut ces détails. De l’hôtel, les bruits des rues d’Athènes ressemblent à s’y méprendre à ceux de Paris ou de Nantes…, mais en plus intenses. La chaleur de ce début mai est déjà celle d’un été sérieux. Il ne s’agirait pas de venir en juillet.

Deuxième jour : mardi 3 mai

Dans les rues à n’en plus finir d’Athènes, parmi les alignements d’immeubles de nulle part et de n’importe où, les églises Aïadjanis (la Sainte-Force si l’on peut dire), Saint-Éleuthère (la petite métropole), Saint-Nicolas (dans la pente, en montant vers l’Acropole) ou Kapnikareas (Présentation de la Vierge au temple) sont là comme autant de présences debout depuis le XIème siècle. Elles sont belles, petites, dans la force tranquille de l’esprit.

Les icônes disparates témoignent d’une ferveur telle qu’il a fallu souvent les revêtir d’une espèce d’armure d’argent pour qu’elles ne s’effacent pas tout à fait sous la fumée des cierges, les gestes et les baisers de la vénération. L’iconostase s’ouvre pour le prêtre en soutane. Lui seul peut y pénétrer, le sanctuaire est réservé au clergé, un peu comme dans l’Ancienne Alliance. Ces églises sont parfois fermées, mais les contempler de l’extérieur est déjà un réconfort de l’esprit et du cœur, tant l’harmonie qui s’en dégage n’écrase rien en l’homme. La Grèce est un pays de ferveur et de très ancienne sainteté. Bien sûr, la plupart des objets pieux proposés par le commerce n’échappent pas à la médiocrité qu’on peut rencontrer n’importe où.

Du point de vue pratique, il est utile de savoir qu’une des spécialités d’Athènes est la fermeture des musées et des monastères dès 14 ou 15 heures, détail que les agences de voyage semblent tout à fait ignorer. Heureusement, la beauté lumineuse d’un paysage où des étendues de cyprès robustes entament comme une liturgie de la terre au ciel, fait respirer les prémices de la belle paix.

De retour vers le Parthénon, un peu trop tard pour envisager de le visiter, il a été possible de parcourir, avec précaution, l’Aréopage où l’apôtre Paul a essayé de parler de la résurrection du Christ aux philosophes et intellectuels friands de discours au sujet des dieux, de la cité et de la raison humaine. Il ne les a pas convaincus, hormis saint Denys l’Aréopagite et deux ou trois. L’Aréopage domine Athènes, comme une tribune en plein ciel.

Troisième jour : mercredi 4 mai

Partir pour rencontrer la sainteté est bien le but du pèlerinage. Seulement, l’écoute, l’éveil et la résonance ou la réponse à une question qui hante, est le plus souvent tellement intime et inattendu que les mots, ces ponts entre l’une et l’autre, ne peuvent pas en rendre compte. La proximité d’un grand saint invite au silence…

Le monastère fondé par saint Nectaire à Égine, où l’on visite sa cellule, sa chambre de travail et son tombeau, attire des milliers de baptisés en quête de la vie triomphante. Dieu seul sonde le cœur de chacun quand il s’approche dans sa foi, sa faim et sa soif. Il ne s’agit pas d’énergies qui auraient convergé là, mais bien de la présence d’un homme qui, patiemment, toute une vie terrestre, où il a été aussi aimé que calomnié, a désiré et su recevoir la grâce de la vie sans la mort, en Jésus-Christ et par l’Esprit-Saint. Les miracles à sa mort et bien après en témoignent comme la beauté et la paix de ce qui a été construit depuis : son tombeau et la basilique encore en chantier. Aussi chacun s’en revient-il intimement plus éclairé, même si aucun signe visible ne s’est imposé. « Small is beautiful » affirmait un écrivain américain. Eh bien ! la grandeur peut ne pas s’opposer au lien de la terre au ciel qu’on respire dans ces petites églises grecques si harmonieuses où le corps, l’âme et l’esprit se découvrent à leur juste place dans la foi et la prière au bout des lèvres.

En cette basilique Saint-Nectaire d’Égine, la victorieuse patience et l’humilité du métier, dans la tradition toujours neuve et la prière, ont donné à la grandeur, la dimension qui souvent lui manque. Elle n’écrase pas. Elle permet, elle aussi, l’espace où l’alliance de l’homme et de Dieu se donne à l’écoute et au regard attentif. Qui n’a pas ressenti près de Saint-Nectaire d’Égine plus qu’on n’en saurait dire. Et pour que l’imagination ordinaire, le rêve à ras de terre, n’aille pas rétrécir et déshumaniser la vie qu’on a ainsi approchée, le retour en ville, malgré la parenthèse de la traversée en mer, a replongé dans les petits pas de toute vie au jour le jour. Ainsi, Thérèse, se croyant en retard a pris un car trop tôt, le Père Jean-Louis ne l’ayant pas retrouvée a rejoint le groupe en moto-stop grâce au prestige de la soutane. Le car manqué a obligé au repos sur la plage d’Égine.

L’arrivée trop tard à l’hôtel d’Athènes a rendu l’hôtelier furieux. Ce sont là des menus détails : ils empêchent de s’évader dans un angélisme et ils laissent au cœur se déposer l’essentiel de l’expérience ensemble, les laudes chantées dans le car d’Athènes au Pirée et nos chants sur le parvis du tombeau, en communion avec tous les baptisés de ce pays de lumière, la Grèce dans la beauté de sa nature, de ses réalisations et de sa ferveur.

La prière ensemble, et la prière de chacun, à saint Nectaire d’Égine, ce grand opiniâtre, n’en doutons pas, sera exaucée.

Quatrième jour : jeudi 5 mai

L’église Kapnikareas, de la Présentation de la Vierge au temple, est une merveille d’harmonie. Dès qu’il est permis d’y pénétrer, la paix qui s’en dégage réveille la paix intérieure : elle passait inaperçue. Maintenant, elle se respire ; et chacun s’attarde. Et le musée d’art byzantin devra être entrevu en vingt-cinq minutes, juste le temps d’un coup d’oeil à tant de beauté : de grandes icônes sont bien des trouées dans le ciel, mais nous passons.

Il s’agissait de ne pas manquer cette fois le monastère Kesariani. Il est comme un centre de la nature calme et tranquille dont il devient le cœur de douceur et de sens. Des moines y reviendront : ils sont attendus. Nous y avons été accueillis en frères orthodoxes ; nous avons bénéficié du tarif d’entrée des prêtres et des femmes de prêtres : gratuit. Le reste de l’après-midi s’est quelque peu effiloché à traverser toute la ville et ses banlieues : quand un chauffeur de car d’Athènes propose un restaurant « à cinq minutes » il est bon de traduire « une heure ou deux ». Athènes n’en finit plus d’aligner ses immeubles bas. Heureusement, la lumière est splendide.

Monastère Kesariani

Église de la Présentation de la Vierge au temple

Saint David de Thessalonique

Dormition de saint Grégoire Palamas

Cinquième jour : vendredi 6 mai

Dans l’immense presqu’île Eubée, dans la petite ville de Prokopion, le corps de saint Jean le Russe, encore intact, appelle à la vénération, il est la source de miracles. Un prêtre rayonnant, entouré de fidèles, se fait photographier près de la châsse. La ferveur est simple, inébranlable depuis des siècles, puisque les Turcs lors de leur occupation du pays sont allés jusqu’à brûler le corps afin d’en finir avec cette vénération de tant de Grecs. Ils ont cru en finir ; en fait, le corps s’est dressé, debout dans les flammes et nos farouches Turcs se sont enfuis, laissant définitivement la vénération continuer. Une plaque d’argent remplace la partie du visage du saint qui a été brûlée. Les pèlerins font la queue pour se coiffer, le temps d’une prière, du chapeau qui a été au contact de sa tête… Le soir à Thessalonique, nous allons vénérer saint Dimitri, jeune martyr, en la basilique qui lui est dédiée et où on peut lire : « Martyr béni du Christ, ami de la ville, prends soin des citoyens et des étrangers. »

Monastère Philotheou

Monastère Saint Pantaléimon

Sixième jour : samedi 7 mai.

C’est la journée de l’opulence, opulence d’églises petites ou grandes et dans chacune, opulence de fresques, opulence d’icônes, opulence de toutes les œuvres de la ferveur et de la sainteté, la grande sainteté grecque. Bien sûr qu’il aurait été mieux de s’attarder plusieurs jours pour contempler mieux ces huit églises ou monastères visités dans la journée. Mais déjà cette découverte a conduit à la vénération selon la sensibilité, le savoir et l’histoire personnelle. Toute objectivité serait abusive. « Dites, qu’avez-vous vu, étonnants voyageurs ? » Nous avons vu Saint-Nicolas-Orphanos (Saint-Nicolas des Orphelins) dont presque tous les murs sont recouverts de fresques : la barque du saint, le songe de Joseph, la descente de croix, Jésus au milieu des docteurs, sainte Anne, saint Gérasimus le Jordanien et son lion. Pour qui a bénéficié d’une grâce qui a orienté sa vie par la prière de saint Nicolas, sa présence est tangible, jusqu’aux larmes.

Nous avons vu aussi l’église des Taxiarques, du travail des archanges si l’on peut dire, puis l’église Hosios David, saint David de Thessalonique, stylite sur un arbre que l’icône représente avec une barbe jusqu’au sol. Une mosaïque très ancienne et comme neuve – certains pourraient dire moderne – représente la vision d’Ézéchiel : le Christ jeune, imberbe, au dessus des quatre fleuves, bénit les quatre évangélistes qui l’entourent sous la forme symbolique qui est la leur, l’homme, le lion, l’aigle et le taureau. Le prophète Habacuc, sur la droite, contemple.

Nous avons vu encore l’église Sainte-Catherine et la plus monumentale, l’église Sainte-Sophie dont la coupole est une merveille : la mosaïque donne à voir le Christ en son Ascension au centre du cercle des douze apôtres. Dans l’abside, sur fond d’or, c’est la Vierge avec le Christ Enfant qui bénit. Nous avons approché saint Grégoire Palamas, ce lumineux défenseur de la déification face au rétrécissement rationaliste, dans la métropole qui porte son nom. Nous sommes revenus trois fois avant de pouvoir entrer dans la belle église Sainte-Marie-des-Chaudronniers. Sur le soir, au couvent des Vlatadon, nous avons pu nous recueillir là où l’apôtre Paul avait prêché lors de son deuxième voyage à Thessalonique. Un mariage allait avoir lieu dans l’église et la mère du marié a parlé de nous inviter.

Septième jour : dimanche 8 mai

Les taxis à l’aube, deux heures de car, les passeports pour l’Athos à Ouranopolis, la porte du ciel, puis le temps n’existe plus. La Montagne sainte, vue du large, est splendide jusqu’à son sommet à 2 000 mètres d’altitude, dans la lumière et la transparence. Au monastère russe Saint-Pantaléimon, nous sommes reçus en pèlerins : un verre d’eau fraîche, un verre d’ouzo et un lokoum à la rose, en signe de bienvenue.

Nous sommes entrés dans le temps de l’heure byzantine : il est 0 heure au coucher du soleil ; l’écart est de trois heures et demie. À cette heure byzantine, les offices de nuit et de l’aube, suivis de la divine liturgie, commencent à 7 heures, donc en pleine nuit. L’ensemble qui dure bien quatre heures, est suivi par le repas. En fin d’après-midi byzantin, ce sont les vêpres, la vénération de reliques, une petite collation et les complies. Les chœurs d’hommes sont très beaux et il se respire un climat liturgique. Bien sûr, il serait mieux de comprendre.

Veiller et prier est un rude travail quand le sommeil visite. L’étonnant est que ces athlètes de l’esprit ne communient pas chaque jour. Ils semblent compenser par la contemplation des icônes qu’ils embrassent l’une après l’autre et devant lesquelles ils se courbent et se signent abondamment. Autant le temps ne compte plus pendant les offices, autant il est mesuré lors du repas : on n’a pas le temps de finir son assiette de riz après son bol de soupe, qu’il faut se lever au signal, rendre grâce et sortir.

Monastère Vatopédi

Tour d’Ouranopolis

Huitième jour : lundi 9 mai

Vers midi, heure byzantine, nous partons à pied pour Karyès. Le chemin grimpe puis la route poussiéreuse n’en finit pas de monter, surtout pour ceux qui ne sont pas du tout montagnards. Karyès est le village de l’Athos, le centre administratif. Des moines tiennent boutique : on y vend des cierges, de l’encens, des livres, des cartes postales, de la quincaillerie, quelques jus de fruit, du miel, etc. Un mini-bus-taxi nous secoue dans la poussière. Six sont laissés au monastère d’Iviron, en bord de mer. Les quatre autres sont reçus à celui de Philothéou, en montagne. À pied, il aurait bien fallu trois heures de marche depuis Karyès.

Philotheou est consacré à l’Annonciation depuis le Xème siècle. Les moines, près d’une centaine dit-on, sont grecs. Et après la réception d’usage, Jean-Louis – nous sommes venus en pèlerins, non en clercs – a agréablement surpris en rédigeant en grec le livre des entrées. Un moine parlant français, et ravi de le faire, nous a présenté le catholicon (l’église) ; il a parlé avec beaucoup de tendresse de la « Theotokos Glykophilusa », la Vierge donnant un baiser à Jésus qui repousse un peu de la main cette effusion. Il en donnera une reproduction à chacun d’entre nous, il y ajoutera celle de la Crucifixion où Jean est éploré et où Marie voit le sang et l’eau jaillir, gardant le mystère en son cœur, la tristesse n’ayant pas submergé sa vigilance. Ce francophile, frère… – j’avais cru comprendre « Chérubin » – en nous offrant le café, à la française, s’est avéré anglophile, quelque peu germanophobe et même anti-juif. Mais son discours chauvin était contredit par son sourire, son regard et son enthousiasme pour les jeunes d’où qu’ils viennent : ils lui semblent aujourd’hui pleins de profondeur et du goût de la vérité. Très prolixe, il nous a confié qu’avant 0 heure, fermeture du monastère – qui s’y laisse prendre passe la nuit dehors – il marche une heure dans la montagne ; lui, c’est avant le coucher du soleil, moi, c’est à son lever à Valnière, je m’unirai à lui dans la prière. Ce soir-là nous l’avons accompagné après qu’il nous ait offert, sans y goûter, une liqueur ; il est chargé de la réception des hôtes, parents des moines.

Mais, Raymond ayant le cœur fatigué, seul Jean-Louis a fait toute la promenade. Comment parler de la prière, de ce choix exclusif de la prière selon cette vocation de moine de l’Athos ? C’est bien à la prière que nous sommes invités énergiquement en pleine nuit. Que devient l’anecdote ? Dans l’aridité de l’ascèse alliée à la tendresse mariale, des hommes veillent. Derrière des murs de forteresse, dans la presqu’île étroite qui est refuge depuis des siècles, il est devenu possible à l’homme, sans doute, de veiller comme l’a demandé vainement Jésus à ses disciples lors de la nuit de la Passion. Le parfum d’encens et de rose est un baiser parmi les ors, les pierres, et au bout de tous les chemins escarpés. Au simple pèlerin attentif, les théophanies d’hier et d’aujourd’hui reviennent en mémoire, se fixent et renouvellent l’esprit dont les yeux voient, hors des temps qui affolent.

Les icônes multiples et tenant du miracle, les diverses reliques, sous les yeux, les lèvres et les doigts, transmettent la victoire. Dans la vie sans la mort, évidence concrète, les saints d’hier et d’aujourd’hui, continuent de traverser l’espace et le temps.

Le regard immobile se renouvelle et prend le large, comme on est soulevé par les larmes, où la joie voit poindre l’ombre du baiser prodigue, dans l’inaccompli du voyage. Peut-être est-il mûr, le conseil qu’on demande au plus saint de l’Athos ? Allons-nous l’emporter sans encore déchiffrer le présent qu’il propose ?

La Grèce est un pays de grande sainteté, au visage farouche. Bien des bénédictions ont traversé les corps, les mains et les silences. Bien des sentiers étroits ont pu frôler des nuits jusqu’à l’aube sans voile. Si nous avons donné un peu de notre temps, nous avons bien reçu le centuple, indicible sans doute, qu’il serait mal venu d’oublier ou de réduire en souvenirs.

Neuvième jour : mardi 10 mai

Vatopédi. Tout est bénédiction, même le paysage splendide où seraient incongrus la plage et ses plaisirs ; et les détails n’encombrent plus. Le Père Irénée, un Lorrain devenu moine et grec, et prêtre à l’Athos, dans un au-delà de sa méfiance, donne tout ce qu’il peut ; de quoi guérir, et à chacun le livre racontant la vie d’un vertigineux ascète de l’Athos, de ceux dont la parfaitement Sainte Vierge Marie pourrait dire, sans doute, comme à Séraphim de Sarov : « Il est de notre race. »

Dixième jour : mercredi 11 mai

L’higoumène nous reçoit et nous bénit. Sur le bateau du retour, un moine camelot reproche gentiment au Père Jean-Louis, qui semble de plus en plus à l’aise en langue grecque – lui qui nous a précédés partout, a été partout comme un pasteur actif – de ne pas avoir de barbe. Ouranopolis. Que vaut le confort d’un hôtel ?

Au monastère Vatopédi : Archimandrite Ephrem, Père Irénée, Monseigneur Germain

Onzième jour : jeudi 12 mai

À Thessalonique, dans le car du groupe, Léon, tout sourire, pourrait recommencer le compte des passagers, vingt-six, s’il fallait repartir.

Douzième jour : vendredi 13 mai

L’évêque et deux prêtres sont reçus au Saint Synode par l’archevêque d’Athènes. Monseigneur Christodoulos écoute et bénit. L’après-midi, le vol du retour est au-dessus des merveilleux nuages.

Prêtre Bernard Jakobiak