Commission 1961

ETUDE DE LA LITURGIE SELON
L’ANCIEN RITE DES GAULES

Par la Commission Liturgique
réunie sous la Présidence de

S.E. l’Archevêque Jean Maximovitch

PARIS, 1961

La Commission, réunie sous la présidence de l’Archevêque Jean, décide d’apporter au Canon Eucharistique les quatre rectifications suivantes :

1. Malgré la légitimité théologique des mots “Dans l’Esprit Saint” et “En Lui” introduits dans la Préface pour souligner le dogme Trinitaire, la Commission les omet car ils ne figurent dans aucun manuscrit ;

2. Elle conserve dans l’Institution l’épithète “Vénérable” qui ne figure pas dans le texte Ambrosien mais dans les Liturgies Romaine et Arménienne. Elle diffère sa décision sur le troisième épithète “Magnanime”.

3. Elle retient dans le Mémorial, les mots “avec gloire”, appliqués au retour du Christ, bien qu’ils ne se trouvent pas dans la totalité des textes.

4. Dans l’Offrande, la Commission décide de supprimer les termes “Pain de Vie et Calice du Salut”, bien qu’ils soient présents dans le texte Ambroisien ; cette suppression a pour but d’éviter toute équivoque sur le rôle de l’Epiclèse dans la consécration des Dons.

La Commission confirme que le texte de la Liturgie célébrée actuellement dans l’Eglise Orthodoxe de France est fidèle aux sources antiques conservées jusqu’à nos jours. La restauration, exempte de tout élément personnel, est guidée par les travaux des autres liturges et répond aux critères de tradition et d’orthodoxie.

Célébrée régulièrement dans toutes les paroisses de l’Eglise Orthodoxe de France, la Liturgie selon l’Ancien Rite des Gaules suscite chez les fidèles une participation profonde correspondant à leur désir de prier selon la tradition de leurs pères.

Conclusions de l’examen du

“Missel ou livre de la Synaxe Liturgique à l’usage

des églises orthodoxes de rit occidental”

par Monseigneur Alexis van der Mensbrugghe

La Commission salue l’apparition de l’œuvre de Monseigneur Alexis comme un témoignage affirmant que la restauration de l’ancien Rite des Gaules est possible, désirable et approuvé par la hiérarchie. Il apparaît à l’examen que cette œuvre, identique dans sa structure et ses principaux éléments à la Liturgie célébrée dans l’Eglise Catholique Orthodoxe de France, comporte des déficiences provenant d!un travail trop personnel et du caractère abstrait et rationnel de son auteur : elle est nettement inférieure à. celle que célèbre l’Eglise Catholique Orthodoxe de France ; en outre elle est écrite en une langue difficile à chanter et inadaptée au langage français contemporain.

AVANT – PROPOS

Le but de la Commission Liturgique .fondée sous la Présidence de son Éminence Monseigneur l’Archevêque Jean est de déterminer la mesure dans laquelle le texte de la Liturgie célébrée actuellement dans l’Eglise Orthodoxe de France est fidèle aux textes antiques, et dans quelle proportion pourrait y intervenir l’improvisation personnelle.

LES SOURCES

Parmi les sources, la première place revient incontestablement aux lettres de Saint Germain de Paris, qui décrivent la Divine Liturgie telle qu’elle était célébrée àParis au VIe siècle ! C’est pourquoi nous avons considéré que la comparaison des lettres De Saint Germain et du texte actuel est de première importance.

Les lettres de Saint Germain se trouvent à Autun, à la Bibliothèque Municipale – Mss G III (184). Elles ont été éditées en plusieurs langues, même en russe. Duchesne, dans son célèbre ouvrage “Origines du Culte Chrétien”, les nomme “le plus précieux document pour l’étude du rite des Gaules”.

Cette comparaison est présentée sous forme de colonnes contenant le texte de Saint Germain, le texte français de la Liturgie actuelle, et la traduction russe de ce dernier texte. Le résultat de ce seul travail suffit à montrer déjà la fidélité à la Messe du VIe siècle de la Liturgie actuelle. L’on peut dire, en vérité, qu’il s’agit de la même Liturgie, et nullement d’une œuvre de compilation.

Le témoignage si précieux de Saint Germain est renforcé encore, et quelquefois même complété, par ceux des Pères de l’Eglise de la même époque, notamment :

Saint Grégoire de Tours (VI° s.) : Migne, P.L. t.71,

Saint Césaire d’Arles (VI° s.) Migne, P.L. t.67,

Saint Isidore de Tolède (VII° s.) : Migne, P.L. t.81-84.

Ces derniers témoignages concordent aussi parfaitement avec le texte de Saint Germain qu’avec celui de la Liturgie actuelle. Tous indiquent, par exemple, l’exclamation diaconale “Soyons en silence”, la bénédiction du prêtre : “Le Seigneur soit toujours avec vous”, etc.

Outre ces témoignages patristiques, les Conciles locaux de France qui s’occupèrent des questions liturgiques furent :

1 – le Concile d’ Agde (509)

2 – le Concile de Lyon (517)

3 – le Concile de Vaison (529).

Quoique les lettres de Saint Germain, complétées par les autres Pères de l’Eglise et par les Conciles, nous donnent l’ordo de le Divine Liturgie, elles ne nous en fournissent cependant pas les textes complets.

Ces derniers se trouvent dans des ouvrages que l’on appelle en Occident des Missels ou des Sacramentaires. Nous indiquons ci-après ceux des livres qui ont servi à la restauration de l’Ancien Rite des Gaules :

– « Gallicanum Vetus » ou « Vetus Missale Gallicanum » (VI° s.) publié par Mone en 1858 (Migne, P.L. t.72

– « Missale Gothico-Gallicanum ».manuscrit du VIII° siècle contenant des textes du IV° siècle au VIII° siècle, publié par Mabillon au XVIII° s. Migne, P.L. t.72 ;

– « Missel de Stowe », portant le nom du château de Stowe, en Angleterre ; trouvé en Allemagne au XVIII° s., publié par Warren en 1881 ;

– « Sacramentaire de Bobbio », XI° s., contenant des prières plus antiques ; trouvé à Bobbio et publié par Mabillon au XVIII° s., Migne, P.L. t. 72 ;

– « Liber Mozarabicus Sacramentorum », VII° s. publié par Ferotin en 1902 ;

– « Missale Mixtum », nommé “Mixtum” parce qu’il contient un mélange de textes gallicans et romains recueillis par le Cardinal Ximénès au XV° s.

Mais il est bon de se référer aussi aux Missels de rite ambrosien ainsi qu’à ceux des X° et XI° siècles comme, par exemple, les Sacramentaires de Limoges, de Biesca, etc.

Ajoutons à cette liste des Missels et sacramentaires le “Liber Ordini“, X° s., édité par Ferotin en 1902, qui donne des détails sur l’ordo de la Divine Liturgie, et “l’Antiphonaire de Bougor, manuscrit du XII° s. mais qui contient les chants beaucoup plus anciens des rites ambrosiens et gallicans ; cet Antiphonaire a été publié en 1796 par Muratori – Migne, P.L. t.72.

Le source du Canon Eucharistique de tous les rites d’Occident est l’œuvre éminente de Saint Ambroise : “De Sacramenti”.

Enfin, deux œuvres doivent encore être rappelées ici, bien antérieures à celles des célèbres éditeurs du XVIII° s., tels que Ma billon, Thomasi, etc. : ce sont celles d’Alcuin (IX° s.) qui fut chargé par Charlemagne d’introduire le rite romain en France et qui, par amour pour les textes gallicans, les fit copier comme s’il se fut agit de prières privées ; et celle de Cassandre, théologien belge du XVI° s. qui s’appliqua à retrouver les prières et les hymnes antiques d’Occident.

La vérification du texte de la Divine Liturgie célébrée actuellement permet de constater que les sources susdites ont étéexploitées avec le plus grande fidélité, tant dans les prières que dans les moindres détails. Notre comparaison de la Divine Liturgie actuelle avec les lettres de Saint Germain et l’analyse que nous avons faite du Canon Eucharistique fournissent les références essentielles.

LES RESTAURATEURS

Après la vérification du texte actuel comparativement aux sources, nous l’avons examiné dans ses rapports avec les autres restaurateurs et restaurations de l’ancien rite des Gaules.

La première en date de ces restaurations est celle du P. Le Brun (XVIII° s.) qui n’a cessé jusqu’à présent d’être considéré comme un des meilleurs liturgistes. Son travail se trouve dans le troisième volume de l'”Explication de la Messe” (Paris 1777).

D’autres, après le Frère Le Brun, se sont attachés à la même entreprise : les principaux d’entre eux sont notamment :

– Le P. V. Guettée (Orthodoxe) : “Ancienne messe Gallicane” Paris 1872 ;

Mgr Duchesne : “Origines du Culte Chrétien” – Paris, 1925

Dom Cabrol, : “Dictionnaire d’Archéologie Chrétienne et de Liturgie”

La comparaison de la Liturgie célébrée actuellement avec les textes de ces quatre restaurations fait apparaître la similitude de la construction chez les cinq auteurs dont les versions ne diffèrent que dans les détails et mettent en évidence que le texte étudié ici a mis en œuvre plus de matériaux que ne l’ont fait les quatre autres auteurs.

EMPRUNTS ORIENTAUX

.Nous avons constaté que, sans jamais briser l’unité du rite, la Liturgie de l’Eglise Orthodoxe de France a fait cependant que les emprunts à l’Orient. Ce sont :

1° – A l’Entrée, la prière à voix basse du prêtre.

2° – La prière à voix basse du prêtre devant l’autel, “Roi du ciel…”

3° – Dans la Litanie, adjonction de :

a – “de notre’ Souveraine, la Mère de. Dieu”,

b – du mot “orthodoxe”, complétant “la foi catholique”.

4° – “Que toute chair humaine…” qui, cependant, était probablement chanté jadis en Gaule.

5° – Prière à voix basse du prêtre avant la Grande Entrée : “Aucun de ceux qui …”

6° – A l’encensement des dons : “Le noble Joseph…”

7° – Dans les diptyques, remplacement de “… et toute fraternité universelle” par “… et pour tous et pour tout”

8° – Les noms apophatiques de la Préface : “Ineffable, Indicible …”, que l’on trouve cependant aussi dans plusieurs Préfaces gallicanes.

9° – Adjonction de “sur nous » dans l’Epiclèse : “… que descende sur nous et sur ce pain et sur cette coupe…”

10° – Triple “Amen” après l’Epiclèse.

11° – Réponse des fidèles à l’exclamation du prêtre : “Les Choses Saintes aux Saints” : “Un Seul est Saint. Un Seul est…”

12° – La prière avant la Communion : “Je crois et je confesse… Accepte-moi…”, destinée à donner la même prière à tous les orthodoxes, orientaux et occidentaux (à noter que cette prière se trouve aussi dans l’Ambrosien).

13°- La proclamation du Diacre : “Approchez avec foi et crainte de Dieu”

14° – “Nous avons vu la Vraie Lumière…”, comme Tricanon.

CONCLUSION

De tout ce qui précède, des études et des comparaisons auxquelles il a été procédé, il appert avec évidence que la Divine Liturgie telle q’elle est célébrée actuellement dans l’Eglise Orthodoxe de France est entièrement basée sur les sources antiques. Les restaurateurs ont fait preuve, non seulement d’une vaste érudition historique et liturgique, mais aussi de leur fidélité à la tradition, évitant scrupuleusement tout élément d’improvisation personnelle et s’effaçant humblement devant l’héritage des Pères.

Les quelques emprunts faits aux rites d’Orient, aux prières antiques, ont surtout pour but le précision dogmatique et la piété du prêtre, sans porter la moindre atteinte à l’unité organique de la Messe.

L’on trouvera ci-après, en quatre colonnes, le texte latin, des lettres de Saint Germain, sa comparaison en français et en russe avec la Messe actuelle, et des remarques concernant les sources complémentaires.

Le Canon Eucharistique fait l’objet d’une étude séparée et complète.

En définitive, la Liturgie étudiée constitue une œuvre orthodoxe traditionnelle .

SIGLES

A – Missels de rite Ambrosien.

GV – Gallicanum Vetus.

LMS – Liber mozarabicus Sacramentorum.

LO – Liber Ordini.

MGG – Missale Gothico-Gallicanum.

MM – Missale Mixtum.

MS – Missel de Stowe.

S – De Sacramenti, dé Saint Ambroise.

SPi – Sacramentaire de Biasca.

SPo – Sacramentaire de Bobbio.

SL – Sacramentaire de Limoges.

Lettre de Saint Germain

Liturgie célébrée actuellement

décrivant la Divine Liturgie telle qu’elle était célébrée en son Eglise de Paris au VI° siècle

selon l’Edition provisoire de l’Ordo Missae. (Editions Saint Irénée, Paris, 1956)

Germanus episcopus Parisius scripsit de missa.

… (description des ornements du clergé et

explication de leur symbolisme) …

1. Antiphona ad praelegendo canetur in specie patriarcharum illorum qui adventum Christi mysticis vocibus tonuerunt.

Antiphona autem dicta quia prius ipsa anteponitur & sic ponetur psalmi versiculum cum gloria Trinitatis adnectetur.

1. Les of’randes étant préparées, le clergé entre processionnellement.

D. : Debout, soyons attentifs !

Le chœur chante l’Introït :

Praelegendum du jour (V. Propre)

2. Psallentibus clericis procedit sacerdos de sacrario.

2. Le clergé étant parvenu devant les portes royales, le diacre dit à voix basse :

D. : Prions.

(Prières dites à voix basse par le Prêtre)

3. Silentium diaconus pro duobus annunciat, scilicet tacens populus melius audiat verbum Del & sileat cor nostrum ab omni cogitatione sordida.

3. D. : Soyons en silence

4. Sacerdos benedicit plebe dicens Dominus sit semper vobiscum & ab omnibus benedi citur dicentibus et cum spiritu tuo.

4. P. : Le Seigneur soit toujours avec vous

Tous : et avec ton esprit

5. Aius ante prophetia- cantatar in Graeca lingua. Incipiente praesule ecclesiae Aius psallet dicens latino cum graeco ut ostendat junctum testamentum vetus et novum,

Dictum amen.

5. P. : Agies O Theos,

Ch.: Agios Ischiros, Agios Athanatos, eleison imas ! Sanctus Deus, Sanctus Fortis, Sanctus Immortalis, miserere nobis ! Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel, aie pitié de nous !

5(1) P. : Bénie soit la Sainte Trinité, l’indivisible Unité; éternelle, immortelle, invisible à laquelle soient honneur et gloire aux siècles des siècles

R. : Amen

6. Tres parvoli ore uno sequentes

Kyrie eleison

6. Ch.: Kyrie eleison

7. Canticum Zachariae pontificis in honorem sancti Joannis Baptistae, prophetarum novissimi & evangelistarum primi, alternis vocibus ecclesia psallet.

Sanctus Deus archangelorum in quadragesimo concinetur & non canticum Zachariae seu prophetia, propter quod & baptisterium claudetur, scilicet quia canonis praecipiunt vel baptismum quadragesimae non est.

7. Le Chœur chante l’Hymne du:jour (selon le Propre)

ou le BENEDICTUS :

“Béni soit le Seigneur, Dieu d’Israël parce qu’Il a visité et racheté Son peuple / et qu’Il”a érigé la corne du salut sur …. (Luc, 1,68-79)

ou le GLORIA :

“Gloire à. Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre, aux hommes bonne volonté. Nous Te louons, nous Te bénissons … “

7 (1) Le prêtre dit la COLLECTE du jour. (V. Propre)

8. Lectio phonetica tenet ordinem annuncians futura : quod propheta clamat futurum,

8. Lecture de l’Ancien Testament (selon le Propre)

9. Apostolus docet factum. Actus autem apostolorum vel Apocalypsis Joannis pro novitate gaudii paschalis servantes ordinem temporum sicut historia testamenti veteris in quinquagesimo, vel gesta sanctorum confessorum ac martyrum in solemni-tatibus eorum.

9. Lecture du Nouveau Testament (Epitres, Actes des Apôtres, Apocalypse, selon Propre) précédée du GRADUEL.

En certaines fêtes, lecture de la Vie des Saints.

10. Hymnum trium puerorum post lectiones canetur. Ecclesia servat ordinem ut inter benedictionem & evangelium lectio intercedat nisi tantumodo responsorium quod a parvolis canetur.

10. Après l’Epître, le Chœur chante le BENEDICITE : “Tu es béni, Seigneur, Dieu de nos pères, digne d’être loué, glorifié et exalté à jamais. Béni est Ton Nom, saint et glorieux, digne d être loué et exalté à jamais. Tu es béni dans Ton temple saint, digne de suprême louangeet de gloire à jamais. Tu esbéni sur letrône de Ton royaume, digne de suprême louange et d’exaltation à jamais. Tu es béni, Toidont le regard pénètre les abîmes et Qui es assissur les chérubins digne de louange et de gloire à jamais !

10 (1) Pendant le BENEDICITE, le Prêtre dit à voix basse : “Père de Notre Seigneur, Source de toute science et sagesse, dans Ta bonté infinie Tu nous as parlé mainte fois et de :différentes manières…. “

10 (2) ALLELUIA ou TRAIT

Ch. : Alléluia ! Alléluia !

(Verset du jour, V. Propre) Alléluia !

11. Tune in adventu sancti Evangelii clero modu-lamine denuo psallet chorus Aius.

11. D. : Agios ! agios agios ! Le Seigneur Dieu Tout-puissant, Ch.: Qui était, Qui est, Qui vient !

12. Egreditur processio sancti evangelii velud potentis Christi triumphantis de morte, cum praedictis armoniis & cum septem candelabris luminis quae sunt septem dona Spiritus Sancti vel legis lumina mysterio crucis confixa ascendens in tribunal analogii, velut Christus sedem regni paternae, ut inde intonit dons vitae,

12. Le Diacre porte l’Evangile sur la chaire …. Le Diacre encense l’Evangile en disant : D. : Soyons en silence, écoutons deboutleSaint Evangile. P. : Le Seigneur soit toujours avec vous, Tous : et avec ton Esprit !

13. clamantibus clericis Gloria tibi Domine !

13. D.: Lecture de l’Evangile selon …

Ch.: Gloire à Toi, Seigneur !

14. Sanctus, redunte sancto evangelio, clerus cantat.

14. `Le diacre chanta l’Evangile.

Ch. : Louanges à Toi, O Christ ! .Saint, Saint, Saint le Seigneur Dieu Tout-puissant, Qui était, Qui est, Qui vient. Que toute Tribu toute langue, tout peuple L’exaltent ! Car Il a fait de nous des rois et des prêtres et nous règnerons avec Lui sur la terre. A Lui la gloire dans des siècles des siècles. Amen.

15. Homelias sanctorum quae leguntur pro sola praedicatione ponuntur, ut quidquid propheta, apostolus vel evangelium mandavit, hoc doctor vel pastor ecclesiae aperiori sermone populo praedicat.

15. HOMELIE

16. Preces. psallere Levitas pro populo ab origine libris Moïsacis ducit exordium, ut audité apostolis praedicatione Levitae pro populo deprecentur & sacerdotes prosprati ante Dorninum pro peccata populi intercedant.

16. LITANIES POUR L’EGLISE

(Litanie attribuée à Saint Martin de Tours)

17. Catecuminum diaconus ideo clamat juxta anticum eccleaiae ritum, ut tam Judaei quam haeretici vel Pagani instructi qui grandis ad baptismum veniebant & ante baptismum probantur starent in ecclesiae & audirent confilium veteris & novi testamenti postea depreca rent pro illos Levitae, diceret sacerdos collecta : post prece exirent postea foris qui digni non erant stare dum inferebatur Oblatio.

Spiritaliter jubemur silentium facere. Et hoc solum cor intendat ut in fe Christunm suspiciant.

17. D.: Catéchumènes, sortez ! Que tous les catéchumènes sortent ! Les portes : fermez les portes !

(non mentionné dans l’édition 1956 de l’Ordo Missae)

D.: Soyons en silence !

P.: Le Seigneur soit toujours avec vous,

Tous : et avec ton esprit I

17 (1) CREDO : Je crois en un seul Dieu…

17 (2) PREFACE DE L’OFFERTOIRE (ou Préface aux- fidèles)

P. : (selon-le Propre) … Bien-aimés frères, invoquez avec-moi l’Esprit Saint afin qu’Il me communique Sa vertu ineffable et que moi, prêtre indigne, j’ose apporter la Sainte Oblation…;

Tous : Amen. L’Esprit Saint descendra sur toi et la vertu du Très-haut te couvrira.

P. : Pardonnez-moi, frères et sœurs.

Tous : Pardonne-nous, père, et prie pour nous.

P. : Que Dieu vous pardonne !

18. Sonum quod canetur quando procedit oblatio, hinc traxit exodium. Praecepit Dominus Moysi ut faceret tubas argenteas, quas Levitae clangerent quando offerebatur hostia & hoc esset signum per quod intellegeret populus qua hora inferebatur oblatio & omnes incurvati adorerent Dominum doneo veniret columna ignis aut nubes benediceret sacrificium.

Nunc autem procedentem ad altarium corpus Christi spiritualibus vocibus praeclara Christi magnalia dulci modilia psallet ecclesia.

18. Le chœur chante la première partie de l’Offertoire ou SONUS du jour (selon le Propre).

Le dimanche, le SONUS est le suivant : “Que toute chair humaine fasse silence…”

18 (1) Pendant le SONUS, le Prêtre dit à voix basse :

“Aucun de ceux qui sont liés par les désirs charnels n’est digne de se présenter devant Toi… “

19. Corpus Domini defertur in turribus ; sanguis vero Christi specialiter offertur in calice,

19. Après l’ensemencement, ayant pris la bénédiction du Prêtre, le diacre se rend à l’autel des offrandes, prend le calice et la tour et, précédé des acolytes, sort du sanctuaire, va vers le fond de l’église et revient au sanctuaire par l’allée centrale.

(descripption anticipée de l’INSTITUTION)

quia in tale vasum consecratur […] pateretur Dominus ipso dicente Hic est calyx sanguinis mei mysterium fidei, qui pro multis effandetur in remissionempeccatorum.

Panis vero in corpore & vinum transformatur in sanguine, dicente Domino de corpore suo, Caro enim mea vere est cibus & sanguis meus vere est potus.

De pane dixit Hoc est corpus meus & de vinoHic sanguis meus.

Aqua miscitur, vel quia decet populo unitum esse cum Domino, vel quia de latere Christi in cruce sanguis manavit & aqua.

Patens vocatur ubi consecratur oblatio.

Voir l’étude détaillée du

CANON EUCHARISTIQUE

20. Corporalis palla pura linea est super quam oblatio ponitur.

Coopertum sacramentorum siricum ornatur aut auro vel gemmis.

20. Le prêtre reçoit le calice et recouvre les dons avec le grand Pallium, les encense en disant à voix médiocre : “Le noble Joseph descendit du bois Ton Corps très pur… ou :”Ton sépulcre, O Christ, est plus resplen-dissant… ou : Il règne le Seigneur notre Dieu, le Tout-puissant ! Réjouissons-nous, soyons dans l’allégresse et rendons-Lui gloire, car les Noces de l’Agneau sont venues et l’Eglise, Son Epouse, s’est préparée ; elle est vêtue-de lin fin, éclatant et pur, elle est parée des vertus des Saints. “

21. Angelus Dei ad secreta super altare tanquam super monumentum descendit & ipsem hostiam benedicit.

21. P. : L’esprit humilié et le cœur contrit, nous Te prions, Seigneur, + que descendel’Ange de Bénédiction sur ces offrandes préparées ‘la gloire de Ton Nom.

22. Tunc libera lingua & voce clara omnia cantica quae in quadragesima fuerunt sub silentio clausa recipiuntur.

LAUDES, hoc es alleluia, Joannes in Apocalypsi post resurrectionem audivit psallere ; ideo hora illa Domini palleo quasi Christus tegitur coelo, ecclesia solet angelicum canticum : habet autem ipsa alleluia, prima &seconda & tertia.

22. Le chœur chante la deuxième partie de l’Offertoire ou LAUDES : Les chœurs angéliques Le précèdent avec toutes les Principautés, les` Puissances, les Chérubins aux innombrables yeux et les Séraphins aux six ailes se voilant la face et chantant :

Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !

23. Nomina defunctorum hora illa recitantur qua palleo tolletur.

23. Lecture des DIPTYQUES

D. : Apportons nos offrandes et nos prières pour l’Eglise Sainte, catholique et apostolique afin que le Seigneur daigne la fortifier

Ch.: dans la Foi, l’Espérance et la Charité.

D. : Pour les Patriarches Orthodoxes, notre Métropolite N…, …

Ch.: et pour tous et pour tout.

(Diptyques pour les vivants)

D. : En communion et souvenance des Patriarches, Juges, Rois, Prophètes, de Saint Jean Baptiste le Précurseur et par dessus tout de notre Souveraine; Mère de Dieu et toujours Vierge Marie.

Ch. : Toi vraiment la Mère de Dieu, nous T’exaltons.

(Mémoire des Saints) (diptyques pour les défunts)

Le prêtre agite sur les dons le grand pallium et récite le POST-NOMINE (selon le Propre)

24. Pacem Christi mutuo proferunt ut permutuo teneant se caritatis affectum.

24. D. : Faites la paix !

P. : Que la paix soit entre vous semblable aux temps sereins.

Ch. : Je vous laisse Ma Paix,

P. : Prière de la Paix (V. Propre)

25. Sursum corda sacerdos admonet.

25. D. : Debout ! Soyons en silence ! Mystère de Foi !

P. : Que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu le Père et la communion du Saint Esprit soit toujours avec vous !

Tous : et avec ton esprit.

P. : Elevons nos cœurs !

(Dialogue Universel)

Saint Germain ne décrit pas le CANON EUCHARISTIQUE

qui est connu par d’autres sources (Voir l’Etude détaillée )

26.Confractio & commixtio Corporis Domini tantis mysteriis declarata antiquitus sanctis patribus.fuit.

In hac confractione sacerdos vult augere, ibidem debet addere quia tunc coelestia terrenis miscentur,

26. Le prêtre découpe l’Agneau et dispose les parcelles sur la patène en forme de croix en disant :

“La table est dressée. L’Agneau de Dieu est immolé, partagé mais non divisé, mangé mais jamais consommé.

Le vin est mêlé, le Sang est répandu. Buvons à la coupe inépuisable, quittons l’ignorance et proclamons un seul, unique et redoutable mystère.

27. sacerdote fragente, supplex clerus psalletantiphona

27. Pendant la Fraction du Pain: le chœur chante selon les indications du Propre.

28. Oratio vero dominica pro hoc ibidem ponitur, ut omnis oratio nostra in dominica oratione claudatur.

28. D. : Prions !

P. : Non par nos mérites, Père Saint, mais par obéissance au commandement de Jésus Christ, Ton Fils notre Seigneur, nous osons dire :

Tous : Notre Père, Qui es aux cieux, que Ton Nom soit sanctifié…

P. : (clôture selon le temps)

(libera nos du Propre)

28 (1) ELEVATION DES DONS selon les indications dut Propre

28 (2) IMMIXTION

P.: Les Choses Saintes aux saints !

Ch. Un Seul est Saint, Un Seul est Seigneur, Jésus Christ, à la Gloire de Dieu le Père; Amen.

Pendant ce chant, le Prêtre met une Parcelle dans le calice en disant :

Que l’union du Corps et du Sang du Christ soient un gage de notre transformation et de la résurrection des fidèles défunts dans l’attente de la consommation des temps.

29. Sacerdotibus mandavit Dominus benedicere populum. Sed tamen propter servandam honorem Pontificis, sacrae constituerunt canones, ut longiorem benedictionem épiscopus proferret, breviorem presbyter funderet. Dicit : Pax, fides & charitas & communicatio corporis et sanguinis Domini sit semper vobiscum.

Ante communionem benedictio traditur.

29. D. : Inclinez vos têtes pour recevoir la bénédiction.

Tous : devant Toi, Seigneur. P. :(Bénédiction selon le Propre)

Tous : Amen.

29 (1) COMMUNION

Tous : Je crois et je confesse, Seigneur que Tu es le Christ, Fils du Dieu vivant venu en ce monde sauver les pécheurs dont je suis le premier…

Chœur : chant de communion selon le Propre.

P. : Salut, Corps très précieux du Christ.(il communie au Saint Corps en disant :

Le Corps très précieux de notre Seigneur Dieu et Sauveur Jésus Christ, est donné à. moi; prêtre indigne, pour la rémission de mes péchés et la vie éternelle.

(il prend le calice et dit : Salut breuvage céleste qui m’est doux avant et pardessus tout.

(il boit trois fois en disant : Le Sang très précieux de notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus Christ est donné…

29(2) D. : Voici l’Agneau de Dieu, ôte les péchés du monde; Approchez avec foi, crainte et amour.

Ch. : Goûtez et voyez combien le Seigneur est doux.

30. Trecanum vero quod psalletur sirnum est catholicae fidei de-Trinitatis ceredulitate procedere.

Sic enim prima in secunda, sec unda in tertia & rursum tertia in secunda & secunda retatur in prima.

Ita Pater in Filio, mysterium Trinitatis complectet. Pater in Filio, Filius in Spiritu Sancto, Spiritus Sanctus in Filio & Filius rursum in Patre.

30. P.: Seigneur, répands Ta bénédiction sur ceux qui ont communié avec foi.

Le chœur chante le TRICANON du jour (voir Propre)

Pendant ce chant, le Prêtre couvre avec le pallium le calice et la patène, puis il bénit avec la coupe le peuple incliné

P. : Le Seigneur soit toujours avec vous

Tous : et avec ton esprit !:

Chœur : Nourris par le Pain Céleste et vivifiés par le Calice éternel, rendons sans cesse des actions de grâce au Christ présent tous les jours dans Son Eglise. Il est venu en nous par Ses sacrements et reviendra en gloire pour juger le monde, Lui co-éternel au Père et à l’Esprit de Vie.

30 (1) POST-COMMUNION

Le diacre dit la Post-Communion du jour (voir Propre)

Le prêtre dit la Prière du jour

30 (2) RENVOI des FIDELES

(commun à tous les rites d’Occident)