Ordinaire de la liturgie

 

LA DIVINE LITURGIE

Saint Germain de Paris
précédentes éditions

 

* La divine liturgie selon saint Germain de Paris (Rite des Gaules).

Editions Saint-Irénée, 30, rue Madame 75006 Paris, 1956.

Edition provisoire de l’Ordo Missae en usage depuis 1944 dans les communautés de l’Eglise orthodoxe de France.

Texte autorisé par S.E. Mgr Jean Maximovitch, archevêque de Bruxelles pour les paroisses orthodoxes de langue française dépendant du synode russe de Karlovtsy (Eglise catholique orthodoxe de France).

 

* La sainte messe selon saint Germain de Paris et le chant des fidèles.

Editions Eglise catholique orthodoxe de France,

96 Bld. Auguste Blanqui, 75013 Paris.

1ère édition, 1968.

2ème édition (revue et corrigée), 1973.

Edition faisant référence au travail de la commission liturgique daté de 1970 et indiquant que cette liturgie a été célébrée pour la première fois le 1er mai 1945 en la chapelle Saint-Irénée, rue Saint-Louis-en-l’Ile à Paris par l’archiprêtre Eugraph Kovalevsky.

 

* La sainte messe selon saint Germain de Paris (Ancien rite des Gaules).

96, Bld. Auguste Blanqui, 75013 Paris.

Copyright Présence Orthodoxe, 1975.

 

* La divine liturgie selon saint Germain de Paris (Ordinaire).

Editions Friant, 96, Bld. Auguste Blanqui, 75013 Paris. Collection Orthodoxie occidentale, 1981. Centre orthodoxe d’Edition et de Diffusion 96, bd Auguste Blanqui 75013 PARIS 6ème édition révisée (1997)

 

ISBN 2-909919-08-00

Tous droits de traduction et d’adaptation réservés ; toute reproduction d’un extrait quelconque de ce livre par quelque procédé que ce soit, et notamment par photocopie ou microfilm, est strictement interdite sans l’autorisation de l’éditeur.

 

INTRODUCTION

 

La Divine Liturgie selon saint Germain de Paris est celle de l’ancien rite des Gaules. Étudiée et restaurée, elle fut célébrée la première fois, le 1er mai 1945, en la chapelle Saint-Irénée, rue Saint-Louis-en-l’Ile, à Paris.

Sa restauration – disons plutôt sa résurgence – et sa mise en oeuvre pratique sont essentiellement l’oeuvre de l’évêque Jean de Saint-Denis (Eugraph Kovalevsky, 1905-1970), premier évêque de l’Église orthodoxe de France. Il travailla, entre 1925 et 1945, à ce qu’elle soit conforme, selon ses propres paroles, «à trois exigences : d’abord, être orthodoxe dogmatiquement sans laisser de place à aucune idée étrangère, ensuite exprimer l’orthodoxie en sa plénitude, enfin, plonger ses racines dans le sol apostolique-patristique» (Évêque Jean de Saint-Denis, Étude critique des Lettres de saint Germain de Paris, in Présence Orthodoxe, n° 20-2 1, p. 32.)

Pour ce faire, le restaurateur s’appuya sur le matériel si riche de la tradition ancienne des Gaules, transmise jusqu’à ce siècle et scrutée par toutes les générations de liturges.

Le plus précieux document de base (IXe siècle), recopié sur un texte du VIe siècle, est formé des deux Lettres de saint Germain de Paris, trouvées dans le monastère Saint-Martin d’Autun. Il y paraît la première description connue de cette liturgie qui fut ardemment louée par saint Venance Fortunat. «La des­cription donnée par saint Germain de Paris nous trace un tableau fidèle de la liturgie, précise son déroulement, explique son caractère propre qui la distingue non seulement du rite romain et des rites orientaux, mais aussi des rites voisins dont le plus proche est le mozarabe ou wisigothique» (Présence Orthodoxe, n° 20-21, p. 19.)-. Ce document fut complété par le Missale Gothicum, le Missale Gallicanum Vetus, les Missels de Stowe et de Bobbio, le Missel ambrosien, par l’oeuvre de certains pères de l’Église, comme saint Isidore de Séville, et par les lectionnaires, tel le Lectionnaire de Luxeuil.

De nombreux ecclésiastiques, français pour la plupart, n’ont cessé, par ailleurs, d’étudier, d’écouter et de discerner la voix lointaine de la liturgie qui fut, dans les Gaules, celle des premiers siècles. Citons, parmi eux, les remarquables liturgistes que furent le père Pierre Le Brun (Explications de la Messe, 1726 – Étude publiée dans Présence Orthodoxe, n° 36.), le père Wladimir Guettée qui essaya de reconstituer toute la Messe du rite des Gaules (1874), monseigneur Duchesne (Les origines du culte chrétien, 1889), monseigneur Battifol (Étude de Liturgie et d’archéologie chrétienne, 1919) et le père Jean-Baptiste Thibaut (L’ancienne Liturgie gallicane, 1929). Rappelons également les cours professés, en 1943, par dom Lambert Bauduin, sur la Liturgie gallicane, à l’Institut orthodoxe français de Paris Saint-Denys l’Aréo­pagite, ainsi que les travaux de monseigneur Alexis van den Mensbrugghe (Sur l’authenticité des Lettres, voir notamment : L’Expositio missae gallicanae est-elle de saint Germain de Paris ?, in Présence Orthodoxe, n° 34-35, pp. 38 sq.)

Dans son étude et explication génétique de la Messe romaine, Josef A. Jungmann écrit : «La Liturgie gallicane, en vigueur en France au début du Moyen Âge, forme un ensemble original et achevé. Bien qu’elle ait disparu au VIIIe siècle, elle nous est bien connue, surtout la Messe» (Missarum Sollemnia, 1953). La Liturgie selon saint Germain de Paris appartient incontestablement, tant par sa forme que par son esprit, à la tradition du rite des Gaules. On y a intercalé des éléments d’autres rites, puisqu’il est certain que «historiquement aucun rite n’a pu rester complètement imperméable aux influences du dehors et sans influence sur les autres » (Présence Orthodoxe, n° 20-21, p. 42.).

Cette liturgie restaurée fut bénie par le patriarche Serge de Moscou, approuvée par le métropolite Anastase de New York, chaleureusement saluée par le patriarche Athénagoras de Constantinople, acceptée par le patriarche Justinien de Roumanie, et célébrée par plusieurs évêques de l’Église d’Orient parmi lesquels le saint archevêque Jean de San-Francisco (1 896-1966), cano­nisé le 2 juillet 1994.

La traduction des Lettres de saint Germain de Paris, l’étude critique de l’évêque Jean citée plus haut, d’autres travaux et une bibliographie complète des travaux que la restauration de cette liturgie a suscités, ont été présentés successivement dans la revue Présence Orthodoxe : n° 20-21 (1972-1973), 34-35 et 36 (1976-1977 : numéros spéciaux «Saint Germain de Paris», à l’occasion du quatorzième centenaire de sa mort, en 576).

 

PRÉPARATION

À LA

DIVINE LITURGIE

PRIÈRES PRÉPARATOIRES

Les prières préparatoires sont dites par le clergé, avant l’habillement, dans la sacristie, ou bien à l’entrée de l’église, ou bien encore devant l’icône de la très sainte Mère de Dieu. Le clergé peut, ad libitum, utiliser les prières préparatoires qui suivent (de tradition occidentale) ou les prières préparatoires récitées par l’évêque (de tradition orientale) indiquées aux pages 17 à 21. Les clercs se signent avec de l’eau bénite.

Cél. Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.

Dia. Amen.

S’inclinant profondément :

Cél. Notre Père qui es aux cieux, que ton Nom soit sanctifié, que ton Règne arrive, que ta Volonté soit faite sur la Terre comme au Ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain substantiel, et remets-nous nos dettes comme nous remettons à nos débiteurs, et ne nous soumets pas à l’épreuve, mais délivre-nous du Malin. Amen.

Salut Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi. Tu es bénie entre toutes les femmes, et Jésus, le fruit de tes entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, prie pour nous pécheurs, maintenant et àl’heure de notre mort. Amen.

Se redressant :

Cél. Je m’approcherai de l’autel de Dieu,

Dia. du Dieu qui réjouit ma jeunesse.

Le clergé dit le psaume 43, omis aux fêtes, du 5ème dimanche de Carême jusqu’au Vendredi saint (temps de la Passion) et aux liturgies des défunts.

 

Cél. Juge-moi, ô Dieu, sépare ma cause de celle d’un peuple impie ; /

délivre-moi de l’homme de fraude et d’iniquité : car Tu es ma force et mon Dieu.

 

Dia. Pourquoi me repousserais-Tu ? /

Pourquoi dois-je cheminer tristement sous l’oppression de l’ennemi ?

 

Cél. Envoie ta lumière et ta vérité, elles me guideront, /

et me conduiront à ta montagne sainte et à tes tabernacles.

Dia. Ainsi je parviendrai à l’autel de Dieu, /

de Dieu qui fait la joie de ma jeunesse.

 

Cél. Ainsi je Te louerai sur la harpe, /

Toi, mon Seigneur et mon Dieu.

Dia. Pourquoi es-tu triste, ô mon âme, /

Pourquoi gémis-tu au-dedans de moi ?

 

Cél. Espère en Dieu, je Le louerai encore, /

mon Dieu et le salut de ma face.

Cél. Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit,

Dia. comme il était au commencement et maintenant et toujours, et aux siècles des siècles. Amen.

Cél. Je m’approcherai de l’autel de Dieu,

Dia. du Dieu qui réjouit ma jeunesse.

Cél. Notre secours soit dans le Nom du Seigneur,

Dia. qui a fait le Ciel et la Terre.

Le célébrant, profondément incliné, dit la confession :

Cél. Je confesse devant la face du Dieu très clément, devant la bienheureuse Marie, toujours vierge, Mère de Dieu, saint Michel archange, saint Jean Baptiste, les saints apôtres Pierre, Paul, Jean et Jacques, les saints NN…, tous les saints, et devant toi mon frère, que j’ai beaucoup péché par pensées, par paroles, par actions, par omissions, consciemment et inconsciemment, volontairement et involontairement.

Se frappant trois fois la poitrine :

Aie pitié de moi, Seigneur. Aie pitié de moi, Seigneur.

Aie pitié de moi, Seigneur, selon ta grande miséricorde.

C’est pourquoi je supplie la bienheureuse Marie toujours vierge, Mère de Dieu, saint Michel archange, saint Jean- Baptiste, les saints apôtres Pierre, Paul, Jean et Jacques, les saints NN…, tous les saints et toi, mon frère, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.

Dia. Que Dieu tout-puissant ait pitié de toi, qu’Il te pardonne tes péchés et te conduise à la vie éternelle.

Cél. Amen.

Le diacre, profondément incliné, dit :

Dia. Je confesse devant la face du Dieu très clément, devant la bienheureuse Marie, toujours vierge, Mère de Dieu, saint Michel archange, saint Jean Baptiste, les saints apôtres Pierre, Paul, Jean et Jacques, les saints NN…, tous les saints, et devant toi mon père, que j’ai beaucoup péché par pensées, par paroles, par actions, par omis­sions, consciemment et inconsciemment, volontairement et involontairement.

Se frappant trois fois la poitrine :

Aie pitié de moi, Seigneur. Aie pitié de moi, Seigneur.

Aie pitié de moi, Seigneur, selon ta grande miséricorde.

C’est pourquoi je supplie la bienheureuse Marie toujours vierge, Mère de Dieu, saint Michel archange, saint Jean-Baptiste, les saints apôtres Pierre, Paul, Jean et Jacques, les saintsNN…, tous les saints et toi, mon père, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.

Cél. Que Dieu tout-puissant aie pitié de toi, qu’Il te pardonne tes péchés et te conduise à la vie éternelle.

Dia. Amen.

Cél. Que le Seigneur tout-puissant et miséricordieux nous accorde le pardon, l’absolution et la rémission de nos péchés ; qu’Il nous absolve de nos fautes et renouvelle nos cœurs par l’effusion de son Esprit.

Dia. Amen.

Cél. Ô Dieu, tourne-Toi vers nous et Tu nous donneras la vie,

Dia. et ton peuple se réjouira en Toi.

 

Cél. Montre-nous ta miséricorde,

Dia. et donne-nous ton salut.

 

Cél. Seigneur, écoute ma prière,

Dia. et que mon cri parvienne jusqu’à Toi.

 

Cél. Le Seigneur soit toujours avec vous,

Dia. et avec ton esprit. Prions.

 

Cél. Ô Dieu de tendresse, prête une oreille attentive à nos supplications et illumine nos cœurs par la grâce de ton Esprit, afin que nous devenions de dignes ministres de tes mystères et T’aimions d’une éternelle charité. Par notre Seigneur Jésus-Christ.

Dia. Amen.

 

HABILLEMENT DU CLERGÉ

Les clercs célébrants se lavent les mains (y compris les clercs mineurs).

Cél. Donne, Seigneur, à mes mains la vertu d’effacer toute souillure; purifie mon âme et mon corps par le sang de ton Agneau, afin qu’après avoir été lavé, je puisse partager tes joies éternelles.

En prenant chaque ornement, le prêtre le bénit et le baise :

SUR L’AMICT : Ton joug est doux et ton fardeau léger; couvre-moi, Seigneur, du casque du salut.

SUR L’AUBE : Le Seigneur m’a revêtu du vêtement du salut, Il m’a enveloppé d’une tunique de joie, Il m’a orné de beauté.

SUR L’ÉTOLE : Rends-moi, Seigneur, la puissance et la lumière que j’ai perdues par la prévarication de notre premier père, Adam, et que j’ose, malgré mon indignité, approcher de ton Trône et T’offrir les mystères de la joie éternelle.

SUR LA CEINTURE : Maintenant tu te ceins toi-même, mais lorsque tu seras vieux, un autre te ceindra. Ceins-moi, Seigneur, d’une ceinture de pureté et que la chasteté demeure en moi.

SUR LES MANCHETTES (si l’on en porte) : Ta droite, Seigneur, s’est couverte de la gloire de ta force, tes mains m’ont créé et formé.

SUR LA CHASUBLE : Couvre-moi, Seigneur, de la chasuble de charité, afin que ton amour brûle les profondeurs de mon cœur.

 

Le diacre dit les mêmes prières sur l’amict, l’aube, la ceinture, l’étole, puis il fait bénir la dalmatique par le célébrant et dit :

Dia. Couvre-moi, Seigneur, de la dalmatique de charité, afin que ton amour brûle les profondeurs de mon cœur.

S’il s’agit de l’habillement épiscopal – habillement simple – l’évêque dit les mêmes prières et ajoute :

Év. SUR LE PALLIUM : Tu as trouvé la brebis perdue, Tu l’as placée joyeusement sur tes épaules, et Tu l’as ramenée dans la bergerie.

Év. SUR LA CROIX ET LA PANAGHIA : Si quelqu’un veut venir après Moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il Me suive.

Év. SUR LA MITRE : Tu as mis sur ma tête une couronne de pierres précieuses ; je T’ai demandé la vie et Tu me l’as donnée.

(L’habillement public et solennel de l’évêque, sur un ambon, n’est pas décrit dans ce livret.)

 

PRÉPARATION DES DONS
(à l’autel de prothèse)

C’est le diacre (ou le prêtre quand il n’y a pas de diacre) qui fait la préparation des dons, portant l’étole ou entièrement habillé.

Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

Un enfant nous est né, un Fils nous est donné. On l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Prince de la Paix, Ange du Grand Conseil, Père du siècle à venir, dont le règne n’aura point de fin. Par la prière de la Mère de Dieu, Seigneur, aie pitié de nous.

Prenant le pain de la main gauche :

Bienheureux ceux qui sont appelés aux noces de l’Agneau.

Traçant avec la lance, sur le pain, trois fois le signe de croix :

Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde.

Découpant le pain en forme cubique, il l’incise ensuite profondément en forme de croix :

L’Agneau a été immolé, Il a racheté les hommes de toutes nations, Il a fait de nous des rois et des prêtres pour notre Dieu, et nous règnerons avec Lui sur la terre.

Déposant le pain sur la patène, il le perce avec la lance sur le côté droit :

Et le soldat Lui perça le côté.

Versant le vin dans le calice :

De son côté jaillit le sang et l’eau. Par ses plaies nous avons été guéris. Venez et je vous montrerai l’Épouse qui a l’Agneau pour époux.

Versant l’eau dans le calice en forme de croix :

Ô Dieu qui as établi d’une manière admirable la dignité de la nature humaine et plus admirablement encore l’a renouvelée, donne-nous, selon le symbole de cette eau et de ce vin, de participer à la divinité de Celui qui a daigné participer à notre humanité.

Après avoir parfumé d’encens la tour (ou l’astérisque), il la pose sur la patène :

Dans la grotte, dans le tombeau, dans le sein virginal, Tu T’es reposé, ô Créateur du Ciel et de la Terre. Condescends à Te reposer en nous, ô Sauveur de l’homme.

Il couvre le calice et la patène chacun d’un voile de communion, puis chacun d’un grand voile, après les avoir parfumés d’encens (S’il pose la patène sur le calice, il n ‘utilise alors qu ‘un voile de communion et un grand voile):

 

Il règne le Seigneur notre Dieu, le Tout-Puissant. Réjouissons-nous, soyons dans l’allégresse et rendons-Lui gloire car les noces de l’Agneau sont venues et l’Église son épouse, s’est préparée ; elle est vêtue de lin fin, éclatant et pur, elle est parée des vertus des saints. Par leurs prières, souviens-Toi, Seigneur, de ton serviteur le patriarche N…, de ton évêque N…, de tes prêtres NN…

L’officiant peut nommer les vivants et les défunts recommandés à ses prières :

de ton peuple et de moi, diacre (ou prêtre) indigne. Amen.

Encensant les dons :

Que nos oblations, Seigneur, montent comme un parfum de suavité devant ta Face pour le salut du monde entier, par ta miséricorde et ton amour de l’homme, Père, Fils et Saint-Esprit, ô notre Dieu qui es béni et qui vis, règnes et triomphes aux siècles des siècles. Amen.

L ‘officiant encense toute l’église, sauf le sanctuaire. Versant l’eau dans le calice en forme de croix :

Ô Dieu qui as établi d’une manière admirable la dignité de la nature humaine et plus admirablement encore l’a renouvelée, donne-nous, selon le symbole de cette eau et de ce vin, de participer à la divinité de Celui qui a daigné participer à notre humanité.

Après avoir parfumé d’encens la tour (ou l’astérisque), il la pose sur la patène :

Dans la grotte, dans le tombeau, dans le sein virginal, Tu T’es reposé, ô Créateur du Ciel et de la Terre. Condescends à Te reposer en nous, ô Sauveur de l’homme.

Il couvre le calice et la patène chacun d’un voile de communion, puis chacun d’un grand voile, après les avoir parfumés d’encens (S’il pose la patène sur le calice, il n ‘utilise alors qu’un voile de communion et un grand voile)

Il règne le Seigneur notre Dieu, le Tout-Puissant. Réjouissons-nous, soyons dans l’allégresse et rendons-Lui gloire car les noces de l’Agneau sont venues et l’Église son épouse, s’est préparée; elle est vêtue de lin fin, éclatant et pur, elle est parée des vertus des saints. Par leurs prières, souviens-Toi, Seigneur, de ton serviteur le patriarche N…, de ton évêque N…, de tes prêtres NN…

L’officiant peut nommer les vivants et les défunts recommandés à ses prières :

de ton peuple et de moi, diacre (ou prêtre) indigne. Amen.

Encensant les dons :

Que nos oblations, Seigneur, montent comme un parfum de suavité devant ta Face pour le salut du monde entier, par ta miséricorde et ton amour de l’homme, Père, Fils et Saint-Esprit, ô notre Dieu qui es béni et qui vis, règnes et triomphes aux siècles des siècles. Amen.

L ‘officiant encense toute l’église, sauf le sanctuaire.

 

PRIÈRES PRÉPARATOIRES ET ENTRÉE DE L’ÉVÊQUE

Le clergé attend l’évêque à la porte d’entrée de l’église. Dès que l’évêque en a franchi le seuil, les sous-diacres mettent sur ses épaules la cappa magna. L’évêque reçoit alors la croix des mains du premier prêtre ; il la baise et bénit tous les co-célébrants l’un après l’autre, avec la croix ou avec l’eau bénite, ou avec la main simplement.

L’évêque et les clercs majeurs disent à voix basse les prières préparatoires :

Év. Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Dia. Amen.

Év. Je m’approcherai de l’autel de Dieu, Dia. du Dieu qui réjouit ma jeunesse.

 

PSAUME 43

Omis aux fêtes, du 5ème dimanche de Carême jusqu’au Vendredi Saint (temps de la Passion) et aux liturgies des défunts.

Év. Juge-moi, ô Dieu, sépare ma cause de celle d’un peuple impie ; / délivre-moi de l’homme de fraude et d’iniquité :

car Tu es ma force et mon Dieu.

Dia. Pourquoi me repousserais-Tu ? /

Pourquoi dois-je cheminer tristement sous l’oppression de l’ennemi ?

 

Év. Envoie ta lumière et ta vérité, elles me guideront, /

et me conduiront à ta montagne sainte et à tes tabernacles.

Dia. Ainsi je parviendrai à l’autel de Dieu, / de Dieu qui fait la joie de ma jeunesse.

 

Év. Ainsi je Te louerai sur la harpe, /

Toi, mon Seigneur et mon Dieu.

Dia. Pourquoi es-tu triste, ô mon âme, /

pourquoi gémis-tu au-dedans de moi ?

 

Év. Espère en Dieu, je Le louerai encore, /mon Dieu et le salut de ma face.

 

Év. Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit,

Dia. comme il était au commencement et maintenant et toujours, et aux siècles des siècles. Amen.

Év. Je m’approcherai de l’autel de Dieu,

Dia.du Dieu qui réjouit ma jeunesse.

Év. Notre secours soit dans le Nom du Seigneur,

Dia. qui a fait le Ciel et la Terre. Nous avons péché,

Seigneur. / Nous avons péché. Pardonne-nous et sauve-nous.

Év. Toi qui gouvernas l’arche de Noé sur les flots du déluge,

Dia. exauce-nous.

Év. Toi qui, d’une parole, rappelas Jonas de l’abîme,

Dia. libère-nous.

Év. Toi qui tendis la main à Pierre s’enfonçant dans les eaux,

Dia. secours-nous, ô Christ, Fils de Dieu.

Év. Seigneur, Tu as accompli avec nos pères des merveilles,

Dia. fais notre siècle propice.

Év. Du haut du ciel, abaisse ta main

Dia. et délivre-nous.

Év. Christ, écoute-nous.

Dia. Christ, exauce-nous.

Év. Agios ô Theos,

Dia. Agios Ischiros,

Év. Agios Athanatos,

Dia. eleison imas.

Év. Sanctus Deus,

Dia. Sanctus Fortis,

Év. Sanctus Immortalis,Dia. miserere nobis.

Dia. miserere nobis.

Év. Saint Dieu,

Dia. Saint Fort,

Év. Saint Immortel,

Dia. aie pitié de nous.

Év. Sainte Marie, Mère de Dieu,

Dia. sauve-nous.

Év. Saint Jean-Baptiste, les saints apôtres Pierre, Paul, Jean et Jacques, saints Irénée, Denis, Germain, Geneviève et tous les saints,

Dia. priez pour nous.

Év. Sois indulgent,

Dia. pardonne-nous, Seigneur.

Év. De tout mal,

Dia. délivre-nous, Seigneur.

Év. Par ta croix et ta résurrection,

Dia. délivre-nous, Seigneur et aie pitié de nous.

Év. Notre Père qui es aux cieux, que ton Nom soit sanctifié, que ton

Règne arrive, que ta Volonté soit faite sur la Terre comme au Ciel.

Dia. Donne-nous aujourd’hui notre pain substantiel, et remets-nous nos

dettes comme nous remettons à nos débiteurs, et ne nous soumets

pas à l’épreuve, mais délivre-nous du Malin.

Év. Amen. Salut Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi. Tu es bénie entre toutes les femmes, et Jésus, le fruit de tes entrailles, est béni.

Dia. Sainte Marie, Mère de Dieu, prie pour nous pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort.

Év. Amen. Nous sommes indignes, ô Jésus-Christ, d’être vivants, mais Tu ne veux pas la mort du pécheur, Tu veux qu’il vive. Pardonne-nous et redresse-nous par ton incarnation,

Dia. afin que par le labeur de la pénitence nous participions pleine ment à la jouissance de la vie éternelle dans les cieux.

Év. Ô Dieu, tourne-Toi vers nous et donne-nous la vie.

Dia. Et ton peuple se réjouira en Toi.

Év. Montre-nous ta miséricorde.

Dia. Et donne-nous ton salut.

Év. Seigneur, écoute ma prière,

Dia. et que mon cri parvienne jusqu’à Toi.

L’évêque et le clergé attendent la fin des psaumes laudiques et de leur antienne. Deux diacres portent le dikirion et le trikirion, l’un d’eux proclame :

Dia. Debout! Soyons attentifs ! En silence !

Le chœur entonne l’hymne de la fête ou l’hymne à la Vierge, Mère de Dieu. Le diacre dit à voix basse cette même hymne.

Ch. Il est digne, en vérité, de te célébrer, ô Mère de Dieu, bienheureuse à jamais, et très pure, et Mère de notre Dieu. Toi plus vénérable que les chérubins et incomparablement plus glorieuse que les séraphins, qui, sans tache, enfantas Dieu le Verbe, Toi, véritablement Mère de Dieu, nous t’exaltons.

Pendant ce chant, l’évêque prend la mitre et la crosse et, précédé du clergé majeur, se rend devant les portes saintes où il vénère les icônes. Puis il dit :

 

Év. Que la paix soit toujours avec vous,

Dia. et avec ton esprit. Prions le Seigneur. Kyrie eleison.

Év. Je Te demande, Dieu Sabaoth, Père saint et très haut, de me rendre digne de m’approcher avec pureté, crainte, amour et un cœur brûlant de charité, de ton saint autel, afin que je puisse intercéder pour mes péchés, mériter le pardon des péchés de ton peuple présent ou absent, et offrir des sacrifices pacifiques pour chacun en particulier et pour toute la plénitude de ton Église. Laisse faire celui qui vient audacieusement vers Toi. Ne permets point ma perte, et, en me purifiant, reçois avec complaisance l’eucharistie que j’élève vers Toi, vers ton Fils et vers ton Esprit-Saint, seul Dieu en trois Personnes, aux siècles des siècles.

Dia. Amen.

Après cette prière et après l’hymne, l’évêque bénit l’assemblée qui chante :

Ts . Ton despotîn, ke archierea imôn, kyrie phila te, is pola eti despota, is pola eti despota, is pola eti despota !

La bénédiction donnée, le clergé se rend à la sacristie pour revêtir les ornements liturgiques.

Le chœur reprend les laudes par l’hymne : «Tu es bénie, ô Mère de Dieu et vierge…».

 

LITURGIE DES CATÉCHUMÈNES

Chaque liturgie est précédée de 40 coups de cloche. Le dimanche et les jours de fête, on y ajoute une succession de coups de cloche sur un rythme rapide et joyeux (carillon).

Sauf exception, chaque fois que le diacre fait une proclamation, il tient son étole de la main droite.

Dia. Debout ! Soyons attentifs ! En silence !

Le clergé entre processionnellement dans l’ordre suivant : porte-croix, porte-chérubins, thuriféraire, porte-flambeaux, diacres, prêtres, évêque. Deux sous-diacres portant le dikirionet le trikirion, précèdent immédiatement l’évêque. Le diacre porte l’évangéliaire. Le chœur chante le :

 

PRÆLEGENDUM
(Chant d’entrée)

Aux liturgies vespérales, le prælegendum est remplacé par le psaume cosmique (Ps. 104.) encadré d’une antienne (du jour ou des vêpres du dimanche ou de la fête précédente).

En avançant vers le sanctuaire, le clergé dit à voix moyenne :

Dia. Prions.

Cél. Seigneur notre Dieu, qui as établi les armées angéliques pour servir ta majesté dans les cieux, permets que notre entrée dans le Saint des Saints soit aussi celle de tes esprits incorporels, afin qu’ils concélèbrent et glorifient avec nous ta bonté illimitée. À Toi la gloire aux siècles des siècles.

Dia. Amen. Père (ou Seigneur saint), bénis l’entrée.

 

Le célébrant bénit les portes saintes en disant :

Cél. Bénie soit l’entrée des saints.

Le diacre ouvre les portes saintes. Les célébrants entrent dans le sanctuaire; le diacre dépose l’évangéliaire sur l’autel ; les célébrants baisent l’évangéliaire, puis l’autel, en disant :

Cél. Salut, Parole de la vie éternelle.
Salut, Trône du Très-Haut.

Le célébrant baise l’antimension et le donne à baiser à ses concélébrants, disant :

 

Cél. Par la prière des saints dont les reliques sont ici présentes, aie pitié de moi, Seigneur.

Élevant les mains :

Cél. Roi du ciel Consolateur, Esprit de Vérité, Toi qui es partout présent et qui remplis tout, Trésor des biens et Donateur de vie, viens et de meure en nous, purifie-nous de toute souillure et sauve nos âmes, Toi qui es bonté.

 

Cél. Ô Dieu, viens à mon aide.

Dia. Seigneur, hâte-Toi de me secourir.

 

Cél. Ô Dieu, ouvre mes lèvres,

Dia. et ma bouche annoncera tes louanges.

 

Cél. Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit,

Dia. Comme il était au commencement, et maintenant et toujours, et aux siècles des siècles. Amen.

Le prælegendum achevé, le diacre se tourne vers les fidèles et proclame :

Dia. Soyons en silence !

Le célébrant bénit les fidèles en disant :

Cél. Le Seigneur soit toujours avec vous,

Ts. et avec ton esprit.

ou si c’est un évêque :

Que la paix soit toujours avec vous,

Ts. et avec ton esprit.

 

TRISAGION

Le célébrant bénit l’encens présenté par le thuriféraire. Il prend l’encensoir et entonne le trisagion avec le clergé majeur:

Cl. Agios ô Theos ,

Pendant le chant, le célébrant encense l’autel, après en avoir fait le tour, il encense le diacre, lui remet l’encensoir, et le bénit en disant à voix moyenne :

Cél. Que le Seigneur allume en nous le feu de son amour et la flamme de l’éternelle charité.

Le diacre encense l’évêque (s’il est présent), le célébrant, les clercs majeurs, les fidèles et les clercs mineurs tandis que le chœur chante :

Ch. Agios Ischiros, Agios Athanatos,

Ts. eleison imas.

Ch. Sanctus Deus , Sanctus Fortis, Sanctus Immortalis,

Ts. miserere nobis.

Ch. Saint Dieu , Saint Fort, Saint Immortel,

Ts. aie pitié de nous.

 

Élevant l’évangéliaire, face à l’autel, le célébrant trace le signe de la croix en proclamant :

Cél. Bénie soit la sainte Trinité, l’indivisible Unité, éternelle, immortelle, invisible, à laquelle soient honneur et gloire aux siècles des siècles.

Ts. Amen.

Si l’évêque célèbre, il se tourne vers les fidèles et les bénit avec le dikirion et le trikirion en disant:

Év. Seigneur, regarde du haut des cieux et vois, visite et fortifie cette vigne que ta droite a plantée.

 

KYRIE

Par trois chantres, lentement modulé.

Ch. Kyrie eleison.

 

HYMNE

Chanté par tous, en respectant la forme antiphonée lorsque c’est le cas.

Dimanches :

Benedictus : Avent et Carême.

Béatitudes : temps après Pentecôte et du deuxième au dernier dimanche après la Théophanie.

Gloria : de Noël au premier dimanche après la Théophanie (Noces de Cana) et du premier dimanche après Pâques au dimanche dans l’octave de l’Ascension.

Fêtes : Hymne ou grande antienne de la fête.

Jours de semaine sans fête : Le chant de l’hymne est facultatif.

Selon le temps, on peut chanter le même hymne que le dimanche. Pendant l’hymne, le diacre encense l’église, le clergé et les fidèles.

 

COLLECTE

Dimanches et fêtes : Collecte du jour (voir propre).

Jours de semaine sans fête : Collecte du saint du jour ou intention particulière.

Liturgies vespérales : Collecte des vêpres.

Daigne, Seigneur, garder cette soirée sans péché. Tu es béni, Seigneur, Dieu de nos pères, et ton Nom est loué et glorifié aux siècles. Amen. Que ta miséricorde soit sur nous, car nous espérons en Toi.

Tu es béni, Seigneur, enseigne-nous par tes commandements. Tu es béni, Maître, instruis-nous par tes commandements. Tu es béni, Saint, éclaire-nous par tes commandements. Seigneur, ta miséricorde dure à jamais ; ne méprise pas l’œuvre de tes mains.

À Toi convient la louange, à Toi convient le cantique, à Toi convient la gloire, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours et aux siècles des siècles. Amen.

Les collectes se terminent généralement par une des formes de doxologie suivantes :

Cél. Par notre Seigneur Jésus-Christ, qui vit, règne et triomphe avec Toi et l’Esprit-Saint, un seul Dieu, aux siècles des siècles. Ou :

Cél. Ô Trinité sainte, gloire à Toi aux siècles des siècles.

Ts. Amen.

Selon les circonstances, on peut ajouter une ou plusieurs collectes. Le clergé se rend derrière l’autel et s’assied.

 

LECTURES

Selon le propre. Voir le calendrier liturgique. Lorsqu’il y a deux lectures avant l’évangile (Ancien Testament ou vie de saint, puis Nouveau Testament), et s’il n’y a qu’un seul graduel, celui-ci est chanté avant la seconde lecture.

S’il n’y a qu’une lecture (Nouveau Testament ou Isaïe), celle-ci est chantée après le graduel.

 

PREMIÈRE LECTURE
(Ancien Testament, vie de saint ou texte patristique)

Le lecteur s ‘incline :

Lec. (à voix moyenne) Mon père (ou Seigneur saint), veuille me bénir.

Cél. (à voix moyenne) Que les ténèbres et l’ombre de la mort se dispersent, et que la lumière du Très-Haut éclaire notre intelligence.

Ou : Que le Seigneur soit béni par la bouche de ses saints (ou de ses prophètes).

Lec. Lecture de la vie de saint N…

(ou : Lecture du livre du prophète N…)

 

GRADUEL

Entonné par un préchantre, il est chanté par le chœur, puis repris par toute l’assemblée.

Dimanches et fêtes: Graduel du jour.

Liturgies vespérales : Répons long des vêpres du jour : (cf. appendice).

Pendant le chant du graduel, le lecteur présente l’épistolier au célébrant en lui demandant de le bénir. Si le lecteur est le préchantre, il le fait depuis l’ambon.

 

DEUXlÈME LECTURE
(Épître, Actes des apôtres ou Apocalypse)

Lec. (à voix moyenne) Mon père (ou Seigneur saint), veuille me bénir.

Cél. (à voix moyenne) Que le Seigneur soit béni par la bouche de ses apôtres.

Lec. Lecture de l’épître du bienheureux apôtre Paul aux…

ou Lecture de l’épître catholique du bienheureux apôtre N… ouLecture des Actes des apôtres,

ou Lecture du livre de l’Apocalypse.

 

BENEDICITE
(Cantique des trois enfants)

Il est chanté aux messes des dimanches et fêtes, sauf indication du propre.

Ch. Tu es béni, Seigneur, Dieu de nos pères, digne d’être loué, glorifié et exalté à jamais. Béni est ton Nom, saint et glorieux, digne d’être loué et exalté à jamais. Tu es béni dans ton temple saint, digne de suprême louange et de gloire à jamais. Tu es béni sur le trône de ton Royaume, digne de suprême louange et d’exaltation à jamais.

Ts. Tu es béni, Toi dont le regard pénètre les abîmes, et qui es assis sur les chérubins, digne de louange et de gloire à jamais.

Pendant ce chant, le célébrant dit à voix basse :

Cél. Père de notre Seigneur, source de toute science et sagesse, dans ta bonté infinie Tu nous as parlé maintes fois et de diverses manières, par tes serviteurs les anges et les prophètes ; et, les temps accomplis, Tu as daigné parler par ton propre Fils, révélant à l’Église par Lui, ton Verbe inséparable, les mystères cachés même aux regards des Quatre Vivants qui, devant cette étrange condescendance de ton amour pour l’homme, saisis d’admiration et de stupeur, ne cessent de Te chanter et de T’adorer. Permets, nous T’en supplions, à nos indignes et faibles voix de s’unir aux leurs en disant: Saint, Saint, Saint le Seigneur Dieu Tout-Puissant.

 

ALLÉLUIA (ou TRAIT)

Le trait remplace l’alléluia pendant le Carême et les Quatre-Temps.

V. Alléluia.

Ch. Alléluia.

Le préchantre chante le verset du jour (voir propre).

Ts. Alléluia.

Aux liturgies vespérales, l’alléluia est remplacé par le psaume lucernaire, entonné par le prêtre, à défaut par le diacre ou le préchantre.

Cél. Que ma prière s’élève comme l’encens devant toi, et l’élévation de mes mains comme le sacrifice vespéral.

Pendant ce chant, le célébrant offre l’encensoir en élevant les mains, encense l’autel en en faisant le tour, puis l’évangéliaire.

 

PROCESSION DE L’ÉVANGILE

 

RITE SOLENNEL (Dimanches et fêtes)

Pendant l’alléluia ou le trait, le diacre prend l’évangéliaire et le tient au niveau de sa tête face au peuple. Le chant achevé, il s ‘avance solennellement vers la chaire en élevant le livre, et en proclamant :

Dia. Agios ! Sanctus ! Saint! le Seigneur Dieu tout-puissant !

Ts. Qui était, qui est, qui vient !

De la chaire, le diacre se tourne vers l’autel avec l’évangéliaire et dit :

Dia. Mon père (ou Seigneur saint), veuille me bénir.

Cél. Que Jésus, notre Dieu, le Premier et le Dernier, le Vivant aux siècles des siècles, qui tient les clefs de la mort et de l’enfer, t’accorde un cœur et des lèvres purs et une voix semblable à une trompette éclatante pour annoncer la parole scellée et cachée aux esprits impurs. Seigneur, ouvre nos oreilles, afin d’entendre ce que l’Esprit dit à l’Église.

Dia. Amen.

 

RITE ORDINAIRE
(Jours ordinaires sans fête)

Pendant le chant (alléluia, trait ou psaume lucernaire), le célébrant remet l’évangéliaire au diacre qui dit à voix basse :

Dia. Mon père (ou Seigneur saint), veuille me bénir.

Cél. Que Jésus, notre Dieu, le Premier et le Dernier, le Vivant aux siècles des siècles, qui tient les clefs de la mort et de l’enfer, t’accorde un cœur et des lèvres purs et une voix semblable à une trompette éclatante pour annoncer la parole scellée et cachée aux esprits impurs. Seigneur, ouvre nos oreilles, afin d’entendre ce que l’Esprit dit à l’Église.

Dia. Amen.

Le diacre se tourne face au peuple, en tenant l’évangéliaire au niveau de sa tête.

L’alléluia, le trait ou le psaume lucernaire terminé, le diacre s ‘avance solennellement vers la chaire en élevant le livre, et en proclamant :

Dia. Agios ! Sanctus ! Saint !

le Seigneur Dieu, Tout‑Puissant !

Ts. Qui était, qui est, qui vient !

Le diacre encense l’évangéliaire (sauf aux liturgies vespérales) et proclame :

Dia. Debout ! Soyons attentifs ! En silence ! Écoutons le saint évangile.

Le célébrant bénit les fidèles en disant :

Cél. Le Seigneur soit toujours avec vous, ou, si c’est un évêque :

Que la paix soit toujours avec vous, Ts et avec ton esprit.

 

ÉVANGILE
Selon le propre, voir le calendrier liturgique.

Dia. Lecture du saint évangile selon saint N… Ts Gloire à Toi, Seigneur.

Dia. En ce temps-là… *

Le diacre chante l’évangile. À la fin de la lecture :

Ts. Louange à Toi, ô Christ.

Le diacre rapporte l’évangéliaire à l’autel et le donne à baiser à l’évêque, aux prêtres et aux diacres. Puis il le dépose sur la droite de l’autel. Quand les litanies suivent directement la lecture de l’évangile, le prêtre descend de l’autel et reçoit du diacre l’évangéliaire.

Aux messes des dimanches et fêtes, le chœur chante :

 

CANTIQUE DE L’APOCALYPSE

Ch. Saint, Saint, Saint le Seigneur Dieu tout-puissant, Celui qui était, qui est, qui vient. Que toute tribu, toute langue, tout peuple, toute nation L’exaltent.

Ts. Il a fait de nous des rois et des prêtres, et nous règnerons avec Lui sur la terre.

À Lui, la gloire dans les siècles des siècles. Amen.

Si l’évêque célèbre, il bénit les fidèles avec le dikirion et le trikirion, pendant que tous chantent l’acclamation :

Ts. Is pola eti despota !

 

CALENDRIER LITURGIQUE DE LA SEMAINE

Aux messes dominicales, on lit le calendrier liturgique.

On n ‘est pas tenu de lire le nom de tous les saints inscrits dans le calendrier. On lit en tous cas le nom du saint principal et ceux des saints locaux, s’il y en a.

 

HOMÉLIE

Le célébrant prononce l’homélie adaptée selon le temps liturgique, les circonstances et le lieu. Il peut aussi lire une homélie d’un père de l’Église.

 

LITANIES

Le célébrant déplie l’antimension.

Le diacre se rend au milieu de la nef en passant par les portes saintes et se tourne vers l’autel. Sauf indication du propre, il chante les litanies dites de «saint Martin». Les litanies varient selon l’office : baptême, mariage, enterrement et selon le temps liturgique : Pâques, Pentecôte… (se reporter aux livres liturgiques).

En l’absence de diacre, le célébrant chante les litanies depuis l’autel, dos aux fidèles.

 

Dia. Disons tous de tout notre cœur et de tout notre esprit: Seigneur, exauce-nous, aie pitié de nous.

Ts. Kyrie eleison.

 

Dia. Pour la paix d’en haut, la tranquillité des temps, pour la sainte Église qui s’étend jusqu’aux extrémités de la terre et pour l’union de tous, prions le Seigneur.

Ts. Kyrie eleison.

Dia. Pour notre Patriarche N…, tous les patriarches orthodoxes, notre Évêque (ou Archevêque) N…

Si l’évêque préside, le clergé concélébrant chante un triple kyrie, repris ensuite par tous, tandis que l’évêque les bénit :

Cl. Kyrie eleison, Kyrie eleison, Kyrie eleison.

Ts Kyrie eleison, Kyrie eleison, Kyrie eleison.

Si l’évêque participe à la liturgie depuis la cathèdre, le diacre en le nommant se tourne vers lui et le salue. Les prêtres célébrants se tournent aussi vers lui et s ‘inclinent. L’évêque les bénit.

 

Dia. … tous les évêques, les prêtres, les diacres, le clergé et pour tous les fidèles, prions le Seigneur.

Ts. Kyrie eleison.

Dia. Pour ce temple, cette ville et ses habitants, pour notre pays et ceux qui le gouvernent1, et en particulier pour les serviteurs de Dieu N…, notre Président et N…, Chef de notre gouvernement, pour que Dieu leur donne la sagesse afin que nous vivions dans la paix et la tranquillité, prions le Seigneur.

Ts. Kyrie eleison.

1. Ici sont mentionnés les autorités civiles. La formulation sera adaptée au pays.

Dia. Pour les magistrats et officiers, moines, vierges, époux, veuves et orphelins, et pour tous ceux qui peinent sous d’épuisants travaux, prions le Seigneur.

Ts. Kyrie eleison.

 

Dia. Pour des saisons heureuses, la fécondité des champs, l’abondance des fruits de la terre, et pour la salubrité de l’air, du sol et des eaux, prions le Seigneur.

Ts. Kyrie eleison.

 

Dia. Pour les pénitents, les catéchumènes et en particulier…, pour ceux qui cherchent Dieu sans encore pouvoir Le nommer, et pour ceux qui ne Le cherchent pas encore ou résistent à sa grâce, prions le Seigneur.

Ts. Kyrie eleison.

 

Dia. Pour les confesseurs du Nom béni du Christ, pour les persécutés, pour les voyageurs en péril et leur sauf retour, pour les malades, et en particulier…2, pour ceux que tourmentent la tristesse, l’angoisse et les esprits impurs, prions le Seigneur.

Ts. Kyrie eleison.

2. Le diacre peut citer quelques noms de fidèles particulièrement éprouvés. Tous les noms seront cités durant les diptyques.

Ici peuvent se placer d’autres clausules aux intentions particulières (baptême, confession de foi orthodoxe, ordination, etc.).

Dia. Pour nos pères et frères défunts qui reposent près d’ici ou partout ailleurs, et en particulier… 3, prions le Seigneur.

Ts. Kyrie eleison.

3. Le diacre peut citer les noms des défunts récents. Tous les noms seront cités durant les diptyques.

 

Dia. Pour ceux qui dans la sainte Église chantent, servent et dispensent leurs biens en œuvres de miséricorde, prions le Seigneur.

Ts. Kyrie eleison.

Dia. Que le Seigneur nous remplisse de sa grâce par la prière de notre souveraine la Mère de Dieu et toujours vierge Marie, de saint Michel archange et des armées célestes, de saint Jean-Baptiste le Précurseur, des apôtres, martyrs, confesseurs, des saints NN…

Ici sont nommés les saints patrons de la paroisse et du jour.

dont nous faisons mémoire et de tous les saints.

Ts. Accorde Seigneur.

Dia. Que le Seigneur nous procure le pardon de nos péchés et une fin chrétienne et paisible.

Ts. Accorde Seigneur.

 

Dia. Que le Seigneur nous garde dans la sainteté et la pureté de la foi catholique orthodoxe.

Ts. Accorde Seigneur.

 

Dia. Disons tous de tout notre cœur et de tout notre esprit :

Ts. kyrie eleison, kyrie eleison, kyrie eleison.

 

COLLECTE POST-PRECEM

Pendant le triple Kyrie, le célébrant dit à voix moyenne la collecte post­precem. Sauf indication du propre, dire la suivante :

Cél. Ô Dieu, notre refuge et notre force, Dispensateur de tout bien, sois attentif aux supplications de ton Église. Accorde-nous ce que nous demandons avec tant de confiance…

Les collectes post-precem se terminent toujours par la doxologie suivante, dite à haute voix :

 

Cél. Par ta miséricorde et ton amour de l’homme, Père, Fils et Saint-Esprit, ô notre Dieu qui es béni et qui vis, règnes et triomphes aux siècles des siècles.

Ts. Amen.

Le diacre se tourne vers les fidèles et proclame : Dia. Les portes ! Fermez les portes !

Les portiers ferment les grilles d’accès à la nef.

 

LITURGIE DES FIDÈLES

Le diacre tourné vers les fidèles proclame :

Dia. Soyons en silence !

Le célébrant bénit les fidèles en disant :

 

Cél. Le Seigneur soit toujours avec vous,

ou, si c’est l’évêque : ? Que la paix soit toujours avec vous,

Ts. et avec ton esprit.

 

SYMBOLE DE LA FOI
(Credo)

Il n’est chanté que le dimanche, sauf indication du propre. Il est omis lorsqu’il a été confessé avant la liturgie au cours d’un baptême ou d’une confession de la foi orthodoxe.

Dia. Que nos lèvres s’ouvrent et que notre bouche proclame ce que la foi a déposé dans nos cœurs.

Le clergé entonne le symbole de la foi :

Cl. Je crois en un seul Dieu…

Dès que le clergé a entonné le symbole de la foi, le diacre présente l’encensoir au célébrant qui bénit l’encens, en disant à voix moyenne :

Cél. Que par l’intercession du bienheureux Michel archange qui se tient debout à la droite de l’autel des parfums, le Seigneur daigne bénir cet encens et le recevoir en odeur de suavité.

Le diacre encense l’autel, le sanctuaire, l’église, le clergé puis les fidèles, tandis que tous chantent :

Ts. … le Père tout-puissant, Créateur du Ciel et de la Terre, et de toutes les choses visibles et invisibles ; Et en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, né du Père avant tous les siècles ; Lumière de Lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré, non créé, consubstantiel au Père, par qui tout a été fait, qui pour nous, hommes, et pour notre salut, est descendu des cieux, S’est incarné du Saint-Esprit et de Marie la Vierge, et S’est fait homme. Il a été crucifié pour nous sous Ponce Pilate, a souffert et a été enseveli, et Il est ressuscité le troisième jour selon les Écritures. Et Il est monté au ciel, et siège à la droite du Père, et Il reviendra en gloire juger les vivants et les morts; son règne n’aura point de fin ;

Et en l’Esprit-Saint, Seigneur qui donne la vie, qui procède du Père, qui est adoré et glorifié avec le Père et le Fils, qui a parlé par les prophètes.

En l’Église une, sainte, catholique et apostolique. Je confesse un seul baptême en rémission des péchés. J’attends la résurrection des morts et la vie du siècle à venir. Amen.

 

OFFERTOIRE

Le célébrant se rend devant les portes saintes et, face aux fidèles, dit la :

 

PRÉFACE AUX FIDÈLES

Sauf indication du propre, dire la suivante :

Cél. Bien-aimés frères, invoquez avec moi l’Esprit-Saint afin qu’Il me communique sa vertu ineffable et que moi, prêtre (évêque) indigne, j’ose apporter la sainte oblation de notre Seigneur Jésus-Christ, car en vérité c’est Lui qui offre et qui est offert, qui reçoit et qui Se distribue, coéternel au Père et à l’Esprit-Saint, aux siècles des siècles.

S’il s’agit d’une concélébration de prêtres :

Cél. Bien-aimés frères, invoquez avec nous l’Esprit-Saint afin qu’Il nous communique sa vertu ineffable et que nous, prêtres indignes, nous osions apporter la sainte oblation de notre Seigneur Jésus-Christ, car en vérité c’est Lui qui offre et qui est offert, qui reçoit et qui Se distribue, coéternel au Père et à l’Esprit-Saint, aux siècles des siècles.

Ts. (parlé) Amen. L’Esprit-Saint descendra sur toi (vous) et la vertu du Très-Haut te (vous) couvrira.

 

Cél. (en s’inclinant) Pardonnez-moi (nous) (si l’évêque est présent : Seigneur saint), frères et sœurs.

Ts. (parlé, en s’inclinant) Pardonne(z)-nous, père(s), (si l’évêque préside : Seigneur saint), et prie(z) pour nous.

Le célébrant bénit les fidèles en disant :

Cél. Que Dieu vous pardonne.

 

GRANDE ENTRÉE

Le clergé mineur se forme en procession devant la porte de l’autel de prothèse.

Pendant le sonus, après avoir reçu la bénédiction du célébrant, le diacre se rend à l’autel de prothèse, prend la patène et le calice et, précédé du clergé mineur, se dirige vers le fond de l’église et revient au sanctuaire par les portes saintes.

 

SONUS
(Première partie du chant de l’offertoire)

Sauf indication du propre, le chœur chante :

Ch. Que toute chair humaine fasse silence et se tienne dans la crainte et le tremblement. Qu’elle éloigne toute pensée terrestre, car le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs s’avance, afin d’être immolé et Se donner en nourriture aux fidèles.

Liturgies vespérales : Lumière joyeuse…, hymne auquel on ajoute : «Alléluia, alléluia, alléluia !».

Pendant la procession des dons, le(s) célébrant (s) , demeuré (s) à l’autel (ou portant les dons en l’absence de diacre), dit(disent) à voix moyenne :

Cél. Aucun de ceux qui sont liés par les désirs et par les passions charnelles n’est digne de se présenter devant Toi, de T’approcher et de Te servir, ô Roi de gloire, car Te servir est grand et redoutable même pour les puissances célestes. Cependant, par ton ineffable et incommensurable amitié pour l’homme, Tu T’es fait homme sans changement ni mutation, Tu T’es fait notre Grand Prêtre, nous confiant le rite sacré du sacrifice liturgique et non sanglant, ô Maître de toutes choses.

Toi seul, Seigneur notre Dieu, règnes sur le céleste et le terrestre, porté sur le trône chérubique, Seigneur des séraphins, Roi d’Israël, seul Saint Te reposant parmi les saints.

C’est Toi que j’implore, seul bon et prompt à secourir ; jette les yeux sur moi, pécheur et serviteur inutile ; purifie mon âme et mon cœur de toute conscience maligne ; par la puissance de ton Saint-Esprit, rends-moi apte, moi qui suis revêtu de la grâce du sacerdoce, à me tenir devant ta table sainte et à consacrer ton corps très pur et très saint et ton sang très précieux.

Je viens vers Toi, la tête courbée, et je Te prie : ne détourne pas de moi ta face, ne me rejette pas du nombre de tes enfants, mais rends-moi digne de Te présenter ces dons, moi, pécheur et serviteur indigne.

 

LAUDES
(Deuxième partie du chant d’offertoire)

Sauf indication du propre, le chœur chante le chant des « Laudes » :

Ch. Les chœurs angéliques Le précèdent avec toutes les principautés, les puissances, les chérubins aux innombrables yeux et les séraphins aux six ailes, se voilant la face et chantant :

Ts. Alléluia, alléluia, alléluia ! *

* En Carême : Gloire à Toi Seigneur, Gloire à Toi Seigneur, Gloire à Toi Seigneur.

Pendant ce temps, le célébrant reçoit des mains du diacre la patène et le calice et les dépose sur l’autel (la patène à gauche et le calice à droite) ; il retire tous les voiles, et recouvre l’ensemble d’un grand voile préalablement parfumé d’encens. Le célébrant encense les dons en disant l’une des trois prières suivantes à voix moyenne :

Cél. Le noble Joseph descendit du bois ton corps très pur, l’enveloppa d’un linceul immaculé, le déposa couvert d’aromates dans un sépulcre neuf.

Ou :

Cél. Ton sépulcre, ô Christ, est plus resplendissant que les demeures royales, chambre nuptiale et source de résurrection.

Ou :

Cél. Il règne le Seigneur, notre Dieu, le Tout-Puissant. Réjouissons-nous, soyons dans l’allégresse et rendons-Lui gloire, car les noces de l’Agneau sont venues et l’Église, son épouse, s’est préparée ; elle est vêtue de lin fin, éclatant et pur, elle est parée des vertus des saints.

Puis il s’incline et bénit les dons :

Cél. L’esprit humilié et le cœur contrit, nous Te prions, Seigneur, que descende l’ange de bénédiction sur ces offrandes préparées à la gloire de ton Nom.

 

LAVEMENT DES MAINS
(Lavabo)

Un acolyte s’approche pour le «lavabo» ; les célébrants se lavent les mains à grande eau, dans l’ordre hiérarchique, en disant à voix moyenne :

Cél. Je laverai mes mains parmi les innocents, et je ferai le tour de ton autel, Seigneur, afin d’entendre tes louanges et raconter toutes tes merveilles. Seigneur, j’ai aimé la beauté de ta maison, le lieu où réside ta Gloire. Mon pied se tiendra ferme dans le droit chemin et je Te bénirai dans l’assemblée des fidèles. Gloire au Père et au Fils et au Saint‑Esprit, comme il était au commencement et maintenant et toujours, et aux siècles des siècles. Amen.

 

COLLECTE DE L’OFFERTOIRE
(Secrète)

Sauf indication du propre, le célébrant dit à voix moyenne ou à voix basse :

Accueille, ô sainte Trinité, les offrandes de ton peuple et envoie ta grâce céleste afin qu’elle sanctifie les dons présents et nous purifie de tous nos péchés.

 

DIPTYQUES

Le diacre se rend devant les portes saintes, face à l’assemblée, commence les diptyques et reçoit les offrandes des fidèles. (Les sept offrandes traditionnelles sont le pain, le vin, l’huile, l’encens, les cierges, les dipty­ques et l’argent. Ce dernier, selon l’habitude, est offert au moment de la quête.)

En l’absence de diacre, le célébrant chante les diptyques devant les portes saintes, où il reçoit les offrandes et continue les diptyques devant l’autel, dos à l’assemblée.

Les diptyques varient selon l’office : baptême, mariage, enterrement et se­lon le temps liturgique : Avent, Pâques, etc. (Voir Propre).

Les diptyques (ordinaires ou pontificaux) commencent ainsi :

Dia. Apportons nos offrandes et nos prières pour l’Église sainte, catholique et apostolique, afin que le Seigneur daigne la fortifier…

Ts. dans la foi, l’espérance et la charité.

Aux liturgies pontificales, le diacre récite les diptyques pontificaux par une montée progressive de la voix en force et en hauteur :

Dia. Pour notre évêque N… qui annonce sans crainte la parole de vérité et offre la sainte oblation…

Le diacre se tourne vers l’autel, fait un pas en direction du sanctuaire et, montrant avec son étole les offrandes, continue :

Cette oblation qu’il offre pour lui-même, pour notre patriarche N…

Le diacre revient à sa place face aux fidèles et poursuit :

pour tous les patriarches orthodoxes, pour tous les évêques, pour nos prêtres et tout notre clergé,

pour la prospérité des saintes Églises de Dieu, l’apaisement des discordes et l’union de tous,

pour les confesseurs du Nom béni du Christ, la conversion des incrédules, l’augmentation de la charité fraternelle,

pour la paix parmi les peuples, pour notre patrie et ceux qui la gouvernent,

pour les prisonniers, les persécutés, les malades, les éprouvés, pour tous les vivants et les défunts,

pour nos bienfaiteurs et pour ceux qui nous persécutent et nous haïssent,

pour que le Seigneur nous préserve du tremblement de terre, du déchaînement des éléments, des guerres fratricides et nous procure des saisons heureuses,

pour tous ceux qui sont ici présents et qui attendent de Dieu une grande et abondante miséricorde,

et pour tous les chrétiens, et pour tous et pour tout,

Ts. Et pour tous et pour tout.

Le diacre saute la clausule suivante et continue par la clausule : [Unis à eux…]

 

Dia. Pour notre patriarche N…, tous les patriarches orthodoxes, notre évêque N…, tous les évêques qui annoncent sans crainte la parole de vérité et offrent la sainte oblation, pour eux-mêmes, le clergé et le peuple chrétien…

Ts. et pour tous et pour tout.

Ici se place la quête.

Dia. Unis à eux, (à notre évêque, s’il est présent) à nos prêtres et au peuple qui nous environne…

En l’absence de diacre, le prêtre dit :

Cél. Unis à eux, (à notre évêque, s’il est présent) nous les prêtres et le peuple qui nous environne…

Dia. …ayons en esprit les éprouvés, les captifs, les infirmes, les pèlerins, afin que le Seigneur daigne favorablement les protéger, les racheter, les guérir et les réconforter.

Prions aussi en particulier pour N…

Ici se place la lecture des noms des vivants pendant laquelle le chœur chante doucement, de façon à ne pas couvrir la voix du diacre :

Ch. Souviens-Toi, Seigneur…

Dia. … ainsi que pour nos ennemis et ceux qui nous haïssent.

Dia. En communion et souvenance de l’archange saint Michel et de toutes les armées célestes, des patriarches, juges, rois et prophètes N…, de saint Jean-Baptiste le Précurseur et, par-dessus tout, de notre souveraine, Mère de Dieu et toujours vierge Marie.

 

Le diacre se tourne vers l’icône de la Mère de Dieu.

Ts. Toi vraiment la Mère de Dieu, nous t’exaltons.

Le diacre se tourne à nouveau vers les fidèles et poursuit :

Dia. Des saints apôtres Pierre, Paul, Jean et Jacques, NN… et de tous les apôtres, disciples et évangélistes du Seigneur ; d’Étienne, Georges, Catherine, Blandine, Rustique, Éleuthère,NN… et de tous les martyrs ; d’Irénée, Denys, Athanase, Hilaire de Poitiers, Basile, Grégoire le Théologien, Jean Chrysostome, Ambroise, Augustin, Grégoire de Rome, Martin, Nicolas, Césaire, NN… Germain de Paris dont nous célébrons la liturgie, et de tous les docteurs et pontifes ; d’Antoine, Pacôme, Cassien, Benoît, Colomban, Geneviève, Radegonde, Clotilde, Séraphin de Sarov, Nicodème de la Sainte Montagne, Jean de Cronstadt, Nectaire d’Égine, Jean de San-Francisco, des saints NN… (patrons de la paroisse, saints du jour)tous les saints.

Pendant la commémoraison des saints, le chœur chante doucement, de façon à ne pas couvrir la voix du diacre :

Ch. Visite-nous, Seigneur, par leurs prières…

Dia. Avec eux nous offrons nos prières pour tous ceux qui nous ont précédés dans la paix du Seigneur, depuis Adam jusqu’à ce jour. Prions en particulier pour nos pères de bienheureuse mémoire, les pontifes Irénée et Jean, pour le diacre Maxime. Prions aussi pour…

Ici se place la lecture des noms des défunts pendant laquelle le chœur chante doucement, de façon à ne pas couvrir la voix du diacre :

Ch. Souviens-Toi, Seigneur…

Le diacre se tourne vers l’autel et proclame :

Dia. Que le Seigneur leur donne le repos là où resplendit la lumière de sa Face, prions le Seigneur.

Ts. Kyrie eleison.

 

Pendant la commémoration des défunts, le prêtre agite le voile sur les dons (ou, si l’évêque célèbre, les prêtres concélébrants agitent le voile sur les dons et sur la tête de l’évêque incliné).

Pendant la clausule finale, il dit la collecte post-nomina à voix moyenne :

 

COLLECTE POST-NOMINA

Sauf indication du propre, dire la suivante :

Cél. Seigneur Jésus, Dieu tout-puissant, marque de ton sceau salutaire tes serviteurs présents ici-même et dans l’univers entier jusqu’aux extrémités de la terre. Qu’ils soient protégés de tout mal, et qu’ils Te connaissent, Toi, seul Sauveur du monde, Ami de l’homme, coéternel au Père et au Paraclet.

Le célébrant termine toujours la collecte post-nomina par la doxologie suivante, dite à voix haute, tandis qu ‘il trace sur les dons le signe de la croix avec le voile de calice :

Cél. À Toi louange, bénédiction, sagesse, honneur, puissance, force et actions de grâces aux siècles des siècles.

Ts. Amen.

 

BAISER DE PAIX

Il est omis le dimanche des Rameaux, le Jeudi saint, à la messe de la nuit de Pâques et aux messes d’enterrement. Aux messes de mariage, seuls les époux se donnent le baiser de paix.

Le diacre proclame :

Dia. Faites la paix.

Le célébrant se tourne vers les fidèles, en disant :

Cél. Que la paix soit entre vous semblable au temps serein.

Le célébrant donne le baiser de paix (accolade simple) au clergé qui le porte aux fidèles qui, à leur tour, se le transmettent de proche en proche. Celui qui le porte dit : «Paix à toi et à l’Église». Celui qui le reçoit répond : «Et à ton esprit».

Le chœur chante en fonction de la durée du baiser de paix :

 

Ch. Je vous laisse la paix, Je vous donne ma paix, non comme le monde la donne, Je vous la donne, Moi.

V. Je vous donne un commandement nouveau : de vous aimer les uns les autres comme Je vous ai aimés, dit le Seigneur.

Ch. Je vous laisse la paix…

V. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis, dit le Seigneur.

Ch. Je vous laisse la paix…

 

V. Si vous avez de l’amour les uns pour les autres, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples.

Ch. Je vous laisse la paix…

V. Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, et aux siècles des siècles. Amen.

Ts. Je vous laisse la paix, Je vous donne ma paix, non comme le monde la donne, Je vous la donne, Moi.

 

COLLECTE DU BAISER DE PAIX

Sauf indication du propre, dire la suivante à voix moyenne :

Cél. Seigneur Jésus-Christ, qui as dit à tes apôtres : «Je vous laisse la paix, Je vous donne ma paix», ne regarde pas notre faiblesse, mais la foi de ton Église ; resserre-la dans la paix et l’union selon ta volonté, ô Toi, Ami de l’homme, qui vis et règnes avec le Père et le Saint-Esprit aux siècles des siècles. Amen.

 

CANON EUCHARISTIQUE

 

(Mystère eucharistique ou anaphore)

Le célébrant s’avance devant les portes saintes face aux fidèles :

 

DIALOGUE

Le diacre proclame :

Dia. Debout ! Soyons en silence ! Mystère de foi !

Le célébrant bénit les fidèles en disant :

Cél. Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu le Père et la communion du Saint-Esprit soient toujours avec vous,

Ts. et avec ton esprit.

Le célébrant élève les mains, et le diacre son étole. Les acolytes élèvent les chandeliers.

Cél. Élevons nos cœurs.

Ts. Nous les élevons vers le Seigneur.

Le célébrant et le diacre se tournent vers l’autel et s’inclinent.

Cél. Rendons grâces au Seigneur notre Dieu. Ts Cela est digne et juste.

Le célébrant revient à l’autel.

Le diacre ferme les portes saintes (sauf depuis la nuit de Pâques jusqu’à la Pentecôte, où les portes saintes restent constamment ouvertes). S’il est seul diacre, il se place à la gauche du célébrant.

 

IMMOLATIO

Voir le propre. Le célébrant élève les mains. En général, les immolatio commencent et se terminent de la manière suivante (aux messes sans propre, ce début et cette fin peuvent être soudés) :

Cél. Il est vraiment digne et juste, équitable et salutaire, de Te rendre grâces en tout temps et en tous lieux, Seigneur saint, Père tout-puissant, Dieu éternel, ineffable, indescriptible, invisible et immuable, par le Christ notre Seigneur…

(voir le propre).

C’est par Lui que les anges louent ta Gloire, que les dominations T’adorent, que les puissances se prosternent en tremblant. Les cieux, les vertus des cieux et les bienheureux séraphins s’associent à leur exul­tation et concélèbrent avec eux. Daigne ordonner, nous T’en supplions, que nos voix confessantes puissent se mêler aux leurs en disant :

 

SANCTUS

Le diacre enlève la tour (ou l’astérisque), en faisant le signe de croix sur le pain. On sonne trois coups de cloche tandis que tous chantent :

Ts. Saint, Saint, Saint, le Seigneur Dieu Sabaoth. Les Cieux et et la Terre sont remplis de ta Gloire. Hosanna au plus haut des Cieux. ? Béni soit Celui qui vient au nom du Seigneur.

Hosanna au plus haut des Cieux !

 

POST-SANCTUS

Sauf indication du propre, dire le suivant :

Cél. Vraiment saint, vraiment béni est ton unique engendré, Verbe créateur et Dieu de majesté. Il est descendu des cieux, a pris la forme d’esclave, acceptant de plein gré de souffrir pour libérer son œuvre et la reformer à l’image de sa Gloire, Lui notre Sauveur Jésus-Christ…

 

INSTITUTION

Cél. qui, la veille de sa passion, prit du pain dans ses mains saintes et vénérables, leva les yeux au ciel vers Toi, Père saint, Dieu tout-puissant et éternel, et, rendant grâces, Il le bénit , le rompit et le donna à ses apôtres et disciples en disant :

Le célébrant désigne le pain de la main droite en s ‘écartant légèrement du milieu de l’autel vers la droite; le(s) diacre(s) désigne(nt) le pain avec l’étole. Tous les prêtres concélébrants désignent le pain de la main droite et disent :

Cél. Prenez et mangez, ceci est mon corps qui est rompu pour vous et pour un grand nombre, en rémission des péchés.

Ts. Amen.

Le diacre, s’il est seul, passe à la droite du célébrant.

Cél. De même, après le repas, Il prit la coupe et, rendant grâces, Il la bénit et la donna à ses apôtres et disciples en disant :

Le célébrant désigne le calice de la main droite en s’écartant légèrement du milieu de l’autel vers la gauche; le(s) diacre(s) désigne(nt) le calice avec l’étole. Tous les prêtres concélébrants désignent le calice de la main droite et disent :

 

Cél. Prenez et buvez-en tous, ceci est mon sang, le sang de la nouvelle et éternelle alliance, qui est répandu pour vous et pour un grand nombre en rémission des péchés.

Ts. Amen.

 

ANAMNÈSE
(Mémorial et offrande)

Cél. Chaque fois que vous ferez ceci, vous le ferez en mémoire de Moi, vous proclamerez ma mort, vous annoncerez ma résurrection, vous espérerez mon retour jusqu’à ce que Je revienne vers vous du ciel avec gloire.

Sauf indication du propre, l’anamnèse se poursuit ainsi :

Cél. Faisant donc le mémorial de sa passion très glorieuse, de sa résurrection de l’enfer et de son ascension au ciel (et de son second et glorieux avènement) Entre Noël et Pentecôte, on ne dit pas « et de son second et glorieux avènement ».

Le célébrant laisse le diacre se placer au milieu de l’autel, en s’écartant légèrement vers la gauche. Le diacre (ou le célébrant s’il n’y a pas de diacre) saisit le calice de la main gauche, croise la droite au-dessus de la gauche, avant de saisir la patène de la main droite. Il élève les dons. Le célébrant élève les mains en désignant les dons.

Cél. … nous qui sommes à Toi, nous T’offrons ce qui est à Toi pour ceux qui sont à Toi, cette offrande pure, cette offrande raisonnable, cette offrande non sanglante, et nous Te demandons et Te supplions : reçois cette oblation sur ton autel d’en haut des mains de tes anges…

Le diacre dépose les dons sur l’autel en faisant avec eux le signe de la croix. Puis il s’écarte de l’autel et se prosterne, sauf le dimanche, pendant le Temps pascal et aux fêtes du Seigneur, où il s’incline profondément. Les concélébrants et les fidèles imitent le diacre.

Ch. Nous Te prions, Seigneur, et supplions ta majesté ; que montent nos humbles prières vers Toi, Dieu très clément.

Pendant ce chant, le célébrant continue à voix moyenne, en élevant les mains en «orant» :

Cél. … comme Tu daignas recevoir les dons de ton enfant, le juste Abel, le sacrifice de notre patriarche Abraham, et celui que T’offrit ton grand prêtre, Melchisédech.

 

ÉPICLÈSE

Sauf indication du propre, le célébrant dit à voix moyenne :

Cél. Nous Te prions, Seigneur, et supplions ta majesté: que montent nos humbles prières vers Toi, Dieu très clément, et que descende sur nous, sur ce pain et sur cette coupe, la plénitude de ta divinité, comme elle descendait autrefois sur les offrandes de nos pères…

Le célébrant continue à voix haute, après la fin du chant :

 

afin que ce sacrifice devienne véritablement le corps ,

 

Cl. Amen,

 

et le sang ,

Cl. Amen,

 

de ton Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, par la puissance insaisissable et infinie de ton Saint-Esprit.

Ts. Amen, amen, amen.

On sonne trois fois trois légers coups de cloche.

Le célébrant se prosterne, sauf le dimanche, pendant le Temps pascal et aux fêtes du Seigneur, où ils ‘incline profondément. Pendant ce temps, l’assemblée prie en silence, chacun adressant à l’Esprit toute intention particulière.

Sauf indication du propre, le célébrant dit la post-épiclèse :

 

POST-ÉPICLÈSE

Cél. Et que ces dons soient protection aux bien-portants et remède aux malades, procurent la réconciliation aux frères en discorde et augmentent la paix et la charité en surabondance ; qu’ils confèrent la sagesse aux hommes sans raison et servent de mesure aux sages, donnent la vigilance aux âmes appesanties et la douceur aux zélateurs ; et que ceux qui participent aux mystères participent de même à la société des élus dans le Royaume céleste, hâtant la venue glorieuse du Christ et la plénitude de l’Esprit…

 

BÉNÉDICTION DES ÉLÉMENTS

En se relevant, le célébrant bénit les dons offerts pendant les diptyques, le pain d’où a été extrait l’agneau et les objets sacrés déposés dans le sanctuaire pour la bénédiction, en disant la prière suivante à voix haute. (Lors de certaines fêtes : Pâques, Transfiguration…, il y a des bénédictions particulières : huile, raisins, fruits, œufs, etc. Voir le propre.) :

Cél. par qui Tu crées tout et bénis ce qui est créé, sanctifies ce qui est béni et distribues ce qui est sanctifié .

 

DOXOLOGIE FINALE

Cél. À Toi, Père Tout-Puissant, et au Verbe fidèle et véridique,

et à l’Esprit-Saint sanctificateur, conviennent tout honneur, toute gloire

et adoration, maintenant et toujours, et aux siècles des siècles.

Ts. Amen.

 

FRACTION DU PAIN

Sauf indication du propre, on chante ce qui suit. En fonction de la durée de la fraction du pain, le chœur pourra enlever ou ajouter un ou plusieurs versets.

V. La Sagesse a bâti sa maison, elle a taillé ses sept colonnes, elle a immolé ses victimes, mêlé son vin et dressé sa table.

Ch. Ils reconnurent le Seigneur, alléluia, dans la fraction du pain, alléluia, alléluia.

V. Venez, mangez mon pain et buvez le vin que j’ai mêlé ; quittez l’ignorance et vous vivrez.

Ch. Ils reconnurent le Seigneur, alléluia, dans la fraction du pain, alléluia, alléluia.

V. Le pain que nous rompons est le corps du Seigneur, la coupe que nous bénissons est le sang du Seigneur,

Ts. un seul et unique mystère. Ils reconnurent le Seigneur, alléluia, dans la fraction du pain, alléluia, alléluia.

Pendant ce chant, le célébrant rompt l’agneau, disant à voix moyenne :

Cél. La table est dressée. L’Agneau de Dieu est immolé, partagé mais non divisé, mangé mais jamais consommé. Le vin est mêlé, le sang est répandu. Buvons à la coupe inépuisable, quittons l’ignorance et proclamons un seul, unique et redoutable mystère.

 

NOTRE PÈRE

 

(Prière dominicale)

À la fin du chant de la fraction du pain, le diacre ouvre les portes saintes et proclame :

Dia. Prions.

Cél. Non par nos mérites, Père saint, mais par obéissance au commandement de Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur, nous osons dire :

Ts. Notre Père qui es aux cieux, que ton Nom soit sanctifié, que ton Règne arrive, que ta volonté soit faite sur la Terre comme au Ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain substantiel, et remets-nous nos dettes comme nous remettons à nos débiteurs, et ne nous soumets pas à l’épreuve, mais délivre-nous du Malin.

 

LIBERA NOS

Sauf indication du propre, le célébrant dit :

Le dimanche :

Cél. Délivre-nous, Seigneur, du Malin et de tout péril ; garde-nous en œuvres bonnes par ta vérité parfaite et dans ta vraie liberté…

Les jours de semaine sans fête :

Cél. Délivre-nous, Seigneur, de tous les maux passés, présents et à venir, par l’intercession de Notre-Dame, la très sainte Mère de Dieu et toujours vierge Marie, et de saint N… (Saint du jour)

LeLibera nos se termine toujours par la doxologie suivante :

Cél. car c’est à Toi qu’appartiennent le Règne, la Puissance et la Gloire, aux siècles des siècles.

Ts. Amen.

 

ÉLÉVATION DES DONS

Cette élévation est omise aux liturgies de semaine sans fête. Le célébrant élève les dons. Sauf indication du propre, on chante trois fois, en haussant le ton à chaque fois :

Cl. Le Lion de la tribu de Juda, le Rejeton de David est vainqueur, alléluia. Ch. Celui qui est assis sur les chérubins est vainqueur, alléluia, alléluia.

Le célébrant se tourne vers les fidèles et proclame, en élevant le corps (et le sang) du Christ, tandis que le diacre le (les) montre avec son étole :

 

Cél. Les choses saintes aux saints.

Ts. Un seul est Saint, un seul est Seigneur, Jésus-Christ, à la Gloire de Dieu le Père. Amen.

 

IMMIXTION

Pendant ce chant, le célébrant met une parcelle de l’agneau dans le calice en disant à voix moyenne :

Cél. Que l’union du corps et du sang du Christ soit un gage de notre transformation et de la résurrection des fidèles défunts, dans l’attente de la consommation des temps.

 

BÉNÉDICTION DES FIDÈLES

Dia. Inclinez la tête pour recevoir la bénédiction.

Ts. Devant Toi, Seigneur.

Sauf indication du propre, le célébrant tourné vers les fidèles, dit :

Le dimanche :

Cél. Daigne, Seigneur, bénir cette famille qui est tienne ; réjouis-la par ta présence, et que ces mystères apportent à chacun selon ses nécessités, par ta miséricorde, ô Dieu béni aux siècles des siècles.

Les jours de semaine sans fête :

Cél. Que la paix et l’amour du Christ vous gardent et vous protègent.

Ts. Amen.

 

COMMUNION

Dans un but d’économie, le célébrant donne l’absolution générale. Le clergé et les fidèles s’inclinent. Après l’absolution, tous disent :

Ts. Je crois et je confesse, Seigneur, que Tu es le Christ, Fils du Dieu vivant, venu en ce monde sauver les pécheurs dont je suis le premier. Je crois aussi que ceci est ton corps très saint et très pur, que ceci est ton sang vénérable et précieux. Accepte-moi à ta Cène mystique comme un convive, ô Fils de Dieu, car je ne dévoilerai pas tes mystères à tes ennemis, et je ne Te donnerai pas un baiser comme Judas ; mais comme le larron, je Te confesse : souviens-Toi de moi, Seigneur, dans ton Royaume. Que la réception de tes saints mystères, Seigneur, ne tourne point à mon jugement et à ma condamnation mais à la guérison de mon âme et de mon corps. Seigneur, je ne suis pas digne que Tu entres en moi, mais dis une seule parole et mon âme sera guérie.

 

COMMUNION DES CÉLÉBRANTS

Pendant la communion des célébrants, si ceux-ci sont nombreux, le chœur chante ce qui est indiqué dans le propre ou, à défaut, le psaume 34 : Je bénirai le Seigneur en tous temps…

Si l’évêque est présent, il donne une parcelle du précieux corps aux clercs, qui se présentent selon l’ordre hiérarchique à la gauche de l’autel, en les nommant et en disant :

Év. Le serviteur de Dieu, prêtre (ou diacre) N… communie au corps de notre Seigneur Jésus-Christ pour la rémission de ses péchés et la vie éternelle.

Si l’évêque n’est pas présent, les prêtres prennent une parcelle du précieux corps tandis que le président donne une parcelle à chaque diacre et dit :

Cél. Le serviteur de Dieu diacre N… communie au corps de notre Seigneur Jésus-Christ pour la rémission de ses péchés et la vie éternelle.

Les prêtres, s’ils se donnent la communion, avant de communier au Corps, disent à voix basse :

Cél. Salut, corps très précieux du Christ. Le corps très précieux de notre Seigneur Dieu et Sauveur Jésus-Christ est donné à moi N… (évêque, prêtre) indigne, pour la rémission de mes péchés et la vie éternelle.

Pour la communion au précieux sang, si l’évêque est présent, il fait boire chaque clerc en disant :

Év. Le serviteur de Dieu, prêtre (ou diacre) N… communie au sang de notre Seigneur Jésus-Christ, pour la rémission de ses péchés et la vie éternelle.

Les clercs boivent trois fois.

Si l’évêque n’est pas présent, les prêtres communient à la coupe, puis le président fait boire chaque diacre en disant :

Cél. Le serviteur de Dieu, diacre N… communie au Sang de notre Seigneur Jésus-Christ pour la rémission de ses péchés et la vie éternelle.

Les clercs boivent trois fois.

Si l’évêque n’est pas présent, les prêtres communient à la coupe, puis le président fait boire chaque diacre en disant :

Cél. Le serviteur de Dieu, diacre N… communie au Sang de notre Seigneur Jésus-Christ pour la rémission de ses péchés et la vie éternelle.

Les clercs boivent trois fois.

Les prêtres, s’ils se donnent la communion, avant de boire le précieux sang, disent à voix basse :

Cél. Salut, breuvage céleste qui m’est doux avant tout et par-dessus tout. Le sang très précieux de notre Seigneur Dieu et Sauveur Jésus-Christ est donné à moi N… (évêque, prêtre) indigne, pour la rémission de mes péchés et la vie éternelle. Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen, amen, amen.

Chaque clerc, après avoir bu, baise le bord de la coupe et dit à voix basse :

 

Cl. Mes lèvres ont touché, mes péchés sont effacés.

 

COMMUNION DES FIDÈLES

Le célébrant donne le calice au diacre et prend la patène. Ils se rendent devant les portes saintes tandis que le diacre proclame :

Dia. Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. Approchez avec crainte de Dieu, foi et amour.

Les fidèles s’approchent pour communier. Avant de communier, ils s’inclinent profondément ou se prosternent. On ne se prosterne pas le dimanche, en temps pascal et les jours de fête.

En donnant la communion, le célébrant dit :

Cél. Le serviteur (la servante) de Dieu N… communie au corps et au sang du Christ pour la rémission de ses péchés et la vie éternelle.

 

ou : N… reçois le corps et le sang du Christ.

Le communiant (ou, à sa place, le diacre ou l’acolyte) répond :

Amen.

Pendant la communion, le chœur chante :

 

CHANT DE COMMUNION DES FIDÈLES

Ch. Goûtez et voyez combien le Seigneur est doux. (bis)

Le chœur fait alterner cette antienne avec les strophes suivantes, ad libitum, ou avec des chants du propre (strophes de communion, versets du psaume ecclésiastique, grande antienne, tropaire). Aux liturgies de semaine sans fête, l’antienne est intercalée entre les versets du psaume 34.

 

V. Ton corps sacré, crucifié pour nous, nous le mangeons;

R. Ton sang précieux, versé pour nous, nous le buvons.

Ch. Goûtez et voyez…

V. Que ton corps soit notre salut, ton sang libération de nos fautes.

R. À cause du fiel que Tu as goûté pour nous, que s’éloigne le fiel du démon.

Ch. Goûtez et voyez…

V. À cause du vinaigre que Tu as bu pour nous, que notre faiblesse trouve sa force ;

R. À cause des crachats que Tu as reçus pour nous, la rosée de ta bonté nous couvrira.

 

V. À cause du roseau avec lequel Tu as été frappé, la victoire finale nous est assurée;

R. À cause de la couronne tressée d’épines, Tu nous as mérité une couronne impérissable.

Ch. Goûtez et voyez…

V. À cause du linceul où Tu fus enseveli, revêts-nous de ta puissance invincible ;

R. À cause du tombeau neuf et de ta sépulture, nous renaîtrons de l’âme et du corps.

Ch. Goûtez et voyez…

V. À cause de ta Résurrection nous rappelant à la Vie, nous revivrons et nous tiendrons droit devant ta justice.

Ts. Goûtez et voyez combien le Seigneur est doux. (bis)

Le célébrant et le diacre rapportent les saints dons sur l’autel, le diacre rapporte la patène et le voile de communion à l’autel de prothèse. Pendant ce temps, (sauf pendant le grand carême) le préchantre entonne l’alléluia, repris par l’assemblée :

V. Alléluia.

Ts. Alléluia.

Le célébrant se tourne vers les fidèles et les bénit en disant :

Cél. Seigneur, répands ta bénédiction et ta grâce sur ceux qui ont communié avec foi.

 

ACTION DE GRÂCES

TRICANON

Sauf indication du propre, on chante le suivant :

V. Nous avons vu la vraie Lumière,

Ts. nous avons reçu l’Esprit céleste, nous avons trouvé la foi véritable,
adorons l’indivisible Trinité, car c’est Elle qui nous a sauvés.

Pendant ce chant, le célébrant recouvre le calice avec le grand voile, en disant à voix moyenne :

Cél. Tu nous as lavés par ton sang, Tu nous as abreuvés par ta Sagesse, Tu nous as fait participer à ta Gloire, ô Pâque incorruptible, Immortalité du monde.

Le thuriféraire présente l’encensoir au célébrant; celui-ci encense le ca­lice en disant à voix moyenne :

Cél. Dieu monte au milieu des acclamations, le Seigneur S’élève au son de la trompette.

Puis le célébrant prend le calice, l’élève face aux fidèles qui s’inclinent, et dit :

Cél. Le Seigneur soit toujours avec vous,

 

Ts. et avec ton esprit.

Le célébrant remet le calice au diacre qui le transporte sur l’autel de prothèse.

Après l’avoir purifié des parcelles eucharistiques, le célébrant plie l’antimension, le met dans la bourse, puis remet l’évangéliaire au milieu de l’autel, tandis que l’assemblée chante, sauf indication du propre, la deuxième partie du tricanon :

Ts. Nourris par le pain céleste et vivifiés par le calice éternel, rendons sans cesse des actions de grâces au Christ présent tous les jours dans son Église. Il est venu en nous par ses sacrements et reviendra en gloire pour juger le monde, Lui, coéternel au Père et à l’Esprit de Vie.

 

POST-COMMUNION

Face aux fidèles, devant les portes saintes, le diacre chante, sauf indication du propre, la litanie de post-communion. Si le prêtre est seul, il la dit depuis l’autel, face aux fidèles.

Dia. Bien-aimés frères, ayant communié aux redoutables et immortels mystères, demandons au Seigneur de traverser le temps dans la paix, la santé, la sainteté et, libérés des désirs de la chair, de vivre selon l’Esprit, prions le Seigneur.

Ts. Accorde Seigneur.

Sauf indication du propre, le célébrant dit :

Cél. Rassasiés de la nourriture d’immortalité, nous Te rendons des actions de grâces, ô Triple-Lumière, seul Dieu, aux siècles des siècles. ou:

Cél. Nous Te rendons grâces, Seigneur, pour la nourriture de la vie

éternelle, et nous Te demandons qu’elle soit le gage de l’union avec Toi

et avec nos frères, ô Triple Lumière, seul Dieu aux siècles des siècles.

Ts. Amen.

 

HYMNE D’ACTION DE GRÂCES

Sauf indication du propre, aux messes solennelles, on chante tout ou partie de l’hymne suivant :

Cl. Rendons grâces au Seigneur car Il est bon, sa miséricorde est éternelle.

Ts. Rendons grâces au Seigneur…

V. Je bénirai sans cesse le Seigneur, sa louange sera toujours dans ma bouche.

Ts. Rendons grâces au Seigneur…

V. Exaltez avec moi le Seigneur, célébrons tous son saint Nom.

Ts. Rendons grâces au Seigneur…

V. Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit,

Ch. comme il était au commencement et maintenant et toujours et aux siè­cles des siècles. Amen.

Ts. Rendons grâces au Seigneur…

Aux liturgies vespérales on chante le magnificat, encadré par l’antienne du commun du temps (et non celle du dimanche précédent) au début et à la fin du chant. On peut aussi encadrer le magnificat par l’antienne «omnibus». L’antienne est précédée d’une préface du propre, des couronnes ou du commun dite par le célébrant face aux fidèles.

 

Préface du Magnificat

Cél. Il est digne, en vérité, de Te célébrer, ô Théotokos, bienheureuse à jamais et très pure, et Mère de notre Dieu.

Pendant la préface de cet hymne, le diacre présente l’encensoir au célébrant qui bénit l’encens. Pendant le chant du magnificat, le diacre encense l’église, le clergé puis les fidèles.

Si on chante une pannychide à la mémoire des défunts, celle-ci aura lieu après la liturgie. Si on chante seulement «mémoire éternelle», le célébrant entonne ici :

«Donne, Seigneur, à ton serviteur (ta servante) N… la mémoire éternelle» (suivi par le dialogue habituel). Normalement, on ne chante pas «mémoire éternelle» le dimanche.

 

RENVOI

Sauf indication du propre, le célébrant dit :

Cél. Seigneur, que ta miséricorde soit sur nous.

Ts: Selon l’espérance que nous avons mise en Toi.

Si l’évêque célèbre, il ajoute :

 

Év. Seigneur, exauce ma prière,

Ts. et que mon cri parvienne jusqu’à Toi.

L ‘évêque se retourne vers les fidèles et les bénit des deux mains.

Év. Que la paix soit toujours avec vous,

Ts. et avec ton esprit. Is pola eti despota. Is pola eti despota. Is pola eti despota. Seigneur saint, donne ta bénédiction.

 

Pendant cette acclamation, l’évêque se retourne vers l’autel et dit à voix moyenne.

Év. Que le sacrifice d’action de grâces de tes serviteurs indignes Te soit agréable, ô Sainte Trinité, et que par ta bonté infinie il nous soit propice.

L ‘évêque se tourne de nouveau vers les fidèles et les bénit avec le dikirion et le trikirion en disant :

Par la prière de Notre-Dame, la Mère de Dieu et toujours vierge Marie, de saint Germain de Paris dont nous célébrons la liturgie, de saint N… (patron de la paroisse), des saints NN…(saints locaux et du jour)dont nous faisons mémoire et de tous les saints, que la bénédiction du Père, du Fils et du Saint-Esprit descende sur vous et demeure à jamais.

Ts. Amen.

Dia. Les solennités sont terminées, allez en paix.

Ts. Rendons grâces à Dieu.

En absence de l’évêque, le célébrant, incliné devant l’autel, dit à voix moyenne :

Cél. Que le sacrifice d’action de grâces de tes serviteurs indignes Te soit agréable, ô sainte Trinité, et que par ta bonté infinie, il nous soit propice.

Le célébrant se tourne vers les fidèles et les bénit :

Cél. Par la prière de Notre-Dame, la Mère de Dieu et toujours vierge Marie, de saint Germain de Paris dont nous célébrons la liturgie, de saint N… (patron de la paroisse),des saints NN…(saints locaux et du jour)dont nous faisons mémoire et de tous les saints, que Dieu tout-puissant vous bénisse, Père, Fils et Saint-Esprit.

Ts. Amen.

Aux liturgies des dimanches et fêtes, le diacre proclame :

Dia. Les solennités sont terminées, allez en paix.

Aux liturgies de semaine sans fête :

Dia. Allez en paix

Ts. Rendons grâces à Dieu.

 

Devant les portes saintes, fermées par le diacre, le célébrant distribue le pain béni.