1er après Pentecôte

1er DIMANCHE APRÈS PENTECÔTE

LA TRINITE

Saint Léon

La majesté du Saint-Esprit n’a jamais été séparée de la Toute Puissance du Père, et du Fils : tout ce que la divine providence opère pour le gouvernement du monde, ce sont des actions de la Très Sainte Trinité, qui agit indivisiblement. C’est la même miséricorde qui nous fait grâce, c’est la même justice qui nous condamne ; il n’y a rien de divisé dans l’action, où il n’y a aucune différence dans la volonté. Le Père, le Fils, et le Saint-Esprit donnent les mêmes lumières. Si l’a Personne de celui qui est envoyé est différente de celle qui l’a envoyé, c’est pour nous faire connaître l’unité de Dieu et la Trinité tout ensemble : l’Essence divine est parfaitement égale, sans exclure la multiplicité ; ce qui vient de la même essence ne doit pas toujours être attribué à la même Personne.

Nous ne disons pas que le Père, voire le Fils, ou l’Esprit, coopère avec la Divinité puisque celle-ci est indivisible, mais nous disons que le Père a quelques actions qui lui sont propres ; que le Fils et le Saint-Esprit en ont de même, car ces actions concourent à notre Rédemption et achèvent l’oeuvre de notre salut.

La Très Sainte Trinité a partagé entre elle tout l’ouvrage de notre Rédemption ; le Père a eu compassion de nos malheurs, le Fils s’est chargé d’y remédier, le Saint-Esprit a tout enflammé par le feu de Sa charité. Il fallait aussi que ceux qui devaient être sauvés agissent de leur côté, et que tournant leurs inclinations vers le Rédempteur, ils s’affranchissent de l’injuste domination du Démon. Dieu a envoyé dans vos coeurs l’Esprit de Son Fils qui crie: «Mon Père»; or le Seigneur est l’Esprit, et où est l’Esprit du Seigneur, là est aussi la liberté (II Corinthiens 3, 17) : nul ne peut confesser que Jésus est le Seigneur, sinon par le Saint-Esprit (I Corinthiens 12, 3).

La majesté du Saint-Esprit n’a jamais été séparée de la Toute Puissance du Père, et du Fils : tout ce que la divine providence opère pour le gouvernement du monde, ce sont des actions de la Très Sainte Trinité, qui agit indivisiblement. C’est la même miséricorde qui nous fait grâce, c’est la même justice qui nous condamne ; il n’y a rien de divisé dans l’action, où il n’y a aucune différence dans la volonté. Le Père, le Fils, et le Saint-Esprit donnent les mêmes lumières. Si l’a Personne de celui qui est envoyé est différente de celle qui l’a envoyé, c’est pour nous faire connaître l’unité de Dieu et la Trinité tout ensemble: l’Essence divine est parfaitement égale, sans exclure la multiplicité; ce qui vient de la même essence ne doit pas toujours être attribué à la même Personne.

Nous ne disons pas que le Père, voire le Fils, ou l’Esprit, coopère avec la Divinité puisque celle-ci est indivisible, mais nous disons que le Père a quelques actions qui lui sont propres ; que le Fils et le Saint-Esprit en ont de même, car ces actions concourent à notre Rédemption et achèvent l’oeuvre de notre salut.

La Très Sainte Trinité a partagé entre elle tout l’ouvrage de notre Rédemption ; le Père a eu compassion de nos malheurs, le Fils s’est chargé d’y remédier, le Saint-Esprit a tout enflammé par le feu de Sa charité. Il fallait aussi que ceux qui devaient être sauvés agissent de leur côté, et que tournant leurs inclinations vers le Rédempteur, ils s’affranchissent de l’injuste domination du Démon. Dieu a envoyé dans vos coeurs l’Esprit de Son Fils qui crie :«Mon Père» ; or le Seigneur est l’Esprit, et où est l’Esprit du Seigneur, là est aussi la liberté (II Corinthiens 3, 17) : nul ne peut confesser que Jésus est le Seigneur, sinon par le Saint-Esprit (I Corinthiens 12, 3).

Si nous nous appliquons à connaître, mes frères, ce que le Père, le Fils et le Saint-Esprit ont opéré dans la Rédemption du genre humain, ce qui est commun à toute la Trinité, ce qui est particulier à chaque Personne, nous considérons les actions de la nature et celles qui dépendent du corps et nous les transposons en Dieu de telle sorte que nous n’ayons point de sentiments indignes de cette même Trinité. Quoique l’esprit humain soit trop borné pour se faire une véritable idée de Dieu et que la plus haute éloquence n’en saurait parler assez noblement, cependant tout ce que l’entendement peut concevoir de l’essence, et de la Divinité du Père, si ce n’est conforme à l’idée qu’il a de l’Essence du Fils, et du Saint-Esprit, il a des sentiments contraires à la vérité et à la piété ; il est obscurci par les ténèbres de la chair, et il perd les bons sentiments qu’il croyait avoir du Père : c’est s’égarer sur la croyance en la Trinité, si l’on ne croit en même temps en une parfaite unité ; or l’unité ne peut être parfaite où il se rencontre quelque inégalité.

Ce qui convient au Père, convient au Fils ; ce que le Père et le Fils possèdent, le Saint-Esprit le possède de même, parce que toute la Trinité n’est qu’un seul Dieu. Cette foi n’est pas l’invention de la sagesse terrestre ; l’opinion humaine ne l’a point persuadée ; c’est le Fils unique de Dieu qui l’a enseignée ; elle a été confirmée par le Saint-Esprit, dont il ne faut point avoir d’autres sentiments que ceux qu’on a du Père et du Fils.