Dormition – Assomption

VÊPRES DE LA DORMITION

L’ASSOMPTION DE LA VIERGE MARIE

Une grande icône de la Vierge représentée en pied, est placée sur un linceul, à plat sur l’autel. Le tombeau est préparé au centre de l’église.

OUVERTURE ordinaire.

On omet le psaume cosmique.

PREMIER PSAUME45, 1-10 – Antienne ton 2.

Ch. Toutes les générations m’appelleront bienheureuse, /

car Il a fait en moi de grandes choses Celui qui est puissant.

Des paroles pleines de charme bouillonnent dans mon cœur –

je dis : mon œuvre est pour le Roi, /

que ma langue soit comme la plume d’un habile écrivain !

Tu es le plus beau des fils de l’homme –

la grâce est répandue sur tes lèvres, /

c’est pourquoi Dieu T’a béni pour toujours.

Vaillant guerrier, ceins ton épée, /

ta parure et ta gloire.

Oui, ta gloire – sois vainqueur, monte sur ton char –

défends la vérité, la douceur et la justice, /

et que ta droite se signale par de merveilleux exploits !

Tes flèches sont aiguës – des peuples tomberont sous toi /

elles perceront le cœur des ennemis du roi.

Ton Trône, ô Dieu, est à toujours /

le sceptre de ton règne est un sceptre d’équité.

Tu aimes la justice et tu hais la méchanceté –

c’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu T’a oint /

d’une huile de joie, de préférence à tous tes compagnons.

La myrrhe, l’aloès et la casse parfument tous tes vêtements /

dans les palais d’ivoire les instruments à cordes te réjouissent.

Des filles de rois sont parmi tes bien-aimées /

la Reine est à ta droite parée d’or d’Ophir.

Gloire au Père…

Comme il était au commencement…

Ant. Toutes les générations…

DEUXIÈME PSAUME – 45, 11-18 – ton 5

Ant. Le Roi a mis sur sa tête un diadème royal. Alléluia !

Ps. Écoute, ma fille, vois et prête l’oreille /

oublie ton peuple et la maison de ton père.

Le roi porte ses désirs sur ta beauté /

puisqu’il est ton Seigneur, rends-lui tes hommages.

Et, avec des présents, la fille de Tyr /

les plus riches du peuple rechercheront ta faveur.

Toute resplendissante est la fille du roi dans l’intérieur du palais /

elle porte un vêtement tissé d’or.

Elle est présentée au roi – vêtue de ses habits brodés /

et suivie des jeunes filles ses compagnes, qui sont amenées auprès de Toi.

On les introduit au milieu des réjouissances et de l’allégresse /

elles entrent dans les palais du roi.

Tes enfants prendront la place de tes pères /

tu les établiras princes dans tout le pays.

Je rappellerai ton Nom dans tous les âges /

aussi les peuples Te loueront éternellement et à jamais.

Gloire au Père…

Comme il était…

Ant. Le Roi a mis sur sa tête…

TROISIÈME PSAUME – 100 – Antienne ton 6.

Ant. Ressuscite-Toi, Seigneur, entre dans le lieu de ton repos / Toi et l’arche de ta sainteté, alléluia !

Ps. Poussez vers le Seigneur des cris de joie /

vous tous habitants de la terre !

Servez le Seigneur avec joie /

venez avec allégresse en sa présence !

Sachez que le Seigneur est Dieu ! –

C’est Lui qui nous a faits et nous sommes à Lui /

nous sommes son peuple, et le troupeau de son pâturage.

Entrez dans ses portes avec des louanges –

dans ses parvis avec des cantiques /

célébrez-Le, bénissez son Nom !

Car le Seigneur est bon, sa bonté dure toujours /

et sa fidélité de génération en génération.

Gloire au Père… Comme il était…

Ant. Ressuscite-Toi, Seigneur, entre dans le lieu de ton repos / Toi et l’arche de ta sainteté, alléluia !

PSAUME ECCLÉSIASTIQUEton 7

Ant. Quelle est celle-ci qui sort du désert, couverte de riches étoffes/

appuyée sur son Bien-aimé ?

H. Tous les apôtres du Verbe entourent ta couche, ô Vierge –

et crient leur douleur /

le palais du Roi s’éloigne, l’arche de la sainteté est élevée.

F. Ouvrez-vous, portes célestes –

qu’elle entre au milieu de la joie universelle /

la Porte de Dieu.

Ant. Quelle est celle-ci…

F. Les puissances, les trônes, les principautés, les dominations, /

les chérubins et les redoutables séraphins glorifient ta Dormition.

H. Les fils de la terre se réjouissent – parés de ta gloire /

les rois tombent à tes pieds avec les anges et les archanges, en disant :

Ant. Quelle est celle-ci…

H. David le doux Roi s’écrie – :

c’est Elle que j’ai chantée dans mes psaumes /

la Fille de Dieu et Vierge est élevée par le Christ.

F. Jeunes vierges, – épouses, mères /

entonnez dans la joie une ode de départ.

Ant. Quelle est celle-ci…

F. Des extrémités du monde, le peuple des théologiens /

et du haut des cieux, la foule des anges,

H. Se pressent vers Sion, portés par une volonté toute puissante /

pour Te rendre, ô Reine, les devoirs d’une sépulture digne de Toi.

F. Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit

HF Comme il était au commencement – et maintenant et toujours /

et aux siècles des siècles. Amen !

Ant. Quelle est celle-ci…

RÉPONS BREF

V. Que mon cri parvienne jusqu’à Toi, Seigneur !

R. Donne-moi l’intelligence selon ta promesse !

PREMIÈRE LECTUREGenèse 28, 10-17

PREMIER RÉPONS LONGton 3

Ch. Voici mon bien-aimé qui parle, et qui me dit : Lève-Toi ! Hâte-Toi !

Ma bien-aimée, ma colombe, /

mon unique beauté, et viens vers Moi !

V. Viens du Liban, mon Épouse, viens, Tu seras couronnée

Ch. Voici mon bien-aimé…

DEUXIÈME LECTURECantique des Cantiques 2, 2-7

DEUXIÈME RÉPONS LONG ton 8

Ch. C’est la voix de mon Bien-aimé, le voici, Il vient /

bondissant sur les collines !

V. Lève-Toi, mon amie, ma belle et viens /

car voici, l’hiver est passé !

Ch. C’est la voix de mon Bien-aimé

ÉVANGILEJean 19, 26-27

Dia. Debout ! Soyons attentifs ! En silence !

Écoutons le saint Évangile !

Cél. Le Seigneur soit toujours avec vous,

Ts. et avec ton esprit.

Dia. Lecture du saint Évangile selon saint Jean.

Ts. Gloire à Toi, Seigneur ! (et à la fin de l’évangile) :

Ts. Louange à Toi, ô Christ !

HYMNE « Lumière joyeuse… » (page 84 du Livre d’heures).

PRIÈRE – (page 86 du Livre d’heures).

Cél. Daigne, Seigneur, garder cette soirée sans péché.

Tu es béni, Seigneur, Dieu de nos pères, et ton nom est loué et glorifié aux siècles, amen !

Que ta miséricorde soit sur nous car nous espérons en Toi.

Tu es béni, Maître, instruis-nous par tes commandements.

Seigneur, ta miséricorde dure à jamais, ne méprise pas l’œuvre de tes mains.

À Toi convient la louange, à Toi convient le cantique, à Toi convient la gloire, Père, Fils et Saint Esprit, maintenant et toujours et aux siècles des siècles.

Ts. Amen !

On chante le psaume lucernaire pendant que le célébrant encense l’autel en en faisant trois fois le tour.

Puis il encense l’icône de la Vierge posée sur l’autel.

PSAUME LUCERNAIRE – ton 1 (sans strophes).

Ch. Que ma prière s’élève…

PROCESSION AU TOMBEAU (Ancien rite jérusalémite)

Le chœur entonne le chant de procession. Pendant ce chant, le célébrant, portant sur sa tête l’icône de la Vierge voilée d’un linceul dont quatre femmes tiennent les quatre coins, fait la grande procession autour de l’église, puis dépose l’icône sur le Tombeau ; il l’encense en tournant trois fois autour.

Le chœur reprend le chant de procession jusqu’à ce que l’encensement du Tombeau soit terminé.

Ch. La nuée des apôtres et des théologiens rassemblés des extrémités de la terre par le souffle immatériel, ensevelissent Ton corps immaculé, pénétré d’aromate supra-céleste, ô Tabernacle de Sainteté ! Et Te conduisent vers le repos avec les chants d’adieu en Te magnifiant, ô Marie.

Une fois l’encensement du Tombeau terminé, le célébrant ou le diacre encense toute l’église cependant que le chœur chante le Magnificat.

GRANDE ANTIENNETropaire -1er ton slave

Ch. Dans ton enfantement Tu demeures vierge, dans ton Assomption Tu n’abandonnes pas le monde, ô Mère de Dieu. Tu passes de la vie à la Vie, étant Mère de la Vie et par tes prières Tu délivres nos âmes de la mort.

Mon âme magnifie le Seigneur…

Ant. Dans ton enfantement Tu demeures Vierge

Le chant du Magnificat achevé, le clergé se tient debout devant le Tombeau. Le chœur entonne le Cantique du Départ :

CANTIQUE DU DÉPART

Dia. Entonnons avec Jean Damascène le cantique du Départ !

Ch. Que tous les peuples applaudissent en magnifiant la Mère de Dieu !

Que les anges servent son corps mortel. Filles de Jérusalem, en jeunesse d’esprit, suivez la Reine, entrez avec elle, tenez-vous à la droite du Maître.

Ts. Agios ô Theos !

Cél. Ô miracle ! La source de la vie, mère de mon Seigneur, se meurt. Il est juste que ce qui était composé de terre retourne à la terre, et que remonte au ciel Celle qui, par l’éloignement du charnel, puisa dans la terre la vie pure. Il est raisonnable que le corps semblable à l’or dans le feu du creuset, purifié par la mort des terrestres et ténébreuses lourdeurs de la corruptibilité, se redresse du tombeau, incorruptible, éclairé par la lumière de l’incorruptibilité.

Ts. Agios Ischiros !

Cél. Descends, descends, ô Maître, récompense dignement ta Mère pour les soins qu’Elle Te donna. Étends ta main divine et reçois l’âme maternelle, Toi qui, sur la Croix, remis ton esprit entre les mains du Père. Appelle-la de ta voix suave.

Ts. Agios Athanatos !

Cél. Viens, la plus belle, la Resplendissante d’une beauté virginale plus brillante que le soleil. Tu M’as donné la chair, participe avec Moi à tout ce que Je possède.

Ts. Eleison Imas !

Cél. Mère, vas vers le Fils, vas et règne avec Celui qui, sorti de Toi, subit avec Toi la pauvreté. Vas, Maîtresse, non comme Moïse qui mourut après être monté, Toi, meurs d’abord, monte ensuite. Remets ton âme entre les mains de ton Fils. Rends la poussière à la poussière afin qu’elle aussi monte avec Toi.

Ts. Sanctus Deus !

Cél. Marie, couche de la divine Incarnation du Verbe, s’endort dans le tombeau très glorieux, semblable à un palais, et transmigre de lui vers la céleste chambre nuptiale, afin de régner glorieusement avec son Fils et son Dieu, laissant le tombeau comme une couche à ceux qui vivent sur la terre.

Ts. Sanctus Fortis !

Cél. Ainsi, le tombeau est la couche de Marie ? En vérité il l’est, et en outre plus resplendissant que toute autre couche ! Il brille, non par l’éclat de l’or ou la pureté de l’argent, mais par la divine, rayonnante Lumière du très Saint-Esprit.

Ts. Sanctus Immortalis !

Cél. Cette couche ne sert pas aux amants de la terre. Elle procure à ceux qui sont capturés par l’Esprit, la vie des âmes justes, la présence devant Dieu, préférable à tout autre bien désiré.

Ts. Miserere nobis !

Cél. Ce tombeau est plus sacré que le saint des saints de Moïse car il renferme non les ombres et les symboles, mais la Vérité elle-même. Il contient les Tables vivantes de la loi sur lesquelles le doigt de Dieu, – c’est-à-dire le très Saint-Esprit – inscrivit le Verbe incarné, le Verbe hypostatique, l’encensoir d’or empli du charbon divin qui pénètre de son parfum toute la créature.

Ts. Saint Dieu !

Cél. Ce tombeau est plus saint que l’arche antique, car il a reçu le chandelier raisonnable, vivifiant et divinement lumineux, l’autel vivant où sont gardés non les pains de proposition, mais le Pain céleste.

Ts. Saint Fort !

Cél. Voici que la Vierge, fille d’Adam, Mère de Dieu, rend en Adam son corps à la terre et, en son Fils, pré-envoie son âme dans la cité céleste. Terre, sois en apogée en recevant ce corps ! Air, anime-toi joyeusement ! Nature toute entière, loue la montée de la Mère de Dieu !

Ts. Saint Immortel !

Cél. Venez, partons tous en esprit avec la Partante. Venez, descendons tous par nos cœurs aimants avec la Descendante dans le tombeau. Chantons l’hymne sacré : salut à la Prédestinée, Élue avant les siècles par le Conseil divin, divine et terrestre Pousse d’été ! Portons sur les épaules de nos âmes le corps toujours vierge.

Ts. Aie pitié de nous !

Cél. Entrons dans le tombeau, prosternons-nous et connaissons le glorieux miracle : comment la Mère de Dieu fut prise et élevée de terre, comment Elle se tient devant son Fils, au-dessus des cercles angéliques, car il n’existe aucune distance entre la Mère et le Fils. Alléluia !

Ch. Que tous les peuples…

LITANIES ordinaires. Page 98 du Livre d’heures.

NOTRE PÈRE

CLÔTURE ordinaire. Page 101 du Livre d’heures.

Les vêpres terminées, un préchantre placé à l’entrée de l’église chante le chant clôtural.

CHANT CLÔTURAL – (Composition sur un thème « vieux-russe »).

Ch. Apôtres, réunis ici des extrémités du monde, ensevelissez mon corps à Gethsémani.

Et Toi, mon Fils et mon Dieu, reçois mon esprit.

ASSOMPTION DE LA VIERGE MARIE

LAUDES

OUVERTURE ordinaire.

PREMIER PSAUME – Antienne et 1er psaume des vêpres.

DEUXIÈME PSAUME – Antienne et 2ème psaume des vêpres.

PSAUME ECCLÉSIASTIQUE des vêpres.

CANTIQUE D’ANNEton 6 I Samuel 2, 1-10

Remplace le Cantique de Daniel : « Toutes les œuvres… ».

Ch. Marie est élevée au ciel, les anges se réjouissent, ils louent et bénissent le Seigneur, alléluia !

Mon cœur tressaille de joie dans le Seigneur, /

ma corne a été élevée par mon Dieu.

J’ouvre grand la bouche face à mes ennemis, /

je me suis réjouie de ton Salut.

Nul n’est saint comme le Seigneur, – il n’y a pas d’autre Dieu que Toi/

pas de rocher comme notre Dieu !

Cessez de tenir des propos orgueilleux, /

que des paroles hautaines ne sortent plus de votre bouche.

Ant. Marie est élevée au ciel…

Oui, le Seigneur est le Dieu des pensées, /

toute excuse est pesée devant Lui.

L’arc des puissants a été brisé, /

les faibles ont noué la vigueur à leurs reins.

Ceux qui étaient rassasiés se loueront pour du pain, /

et les affamés seront comblés.

Celle qui était stérile enfantera sept fois, /

et la mère de nombreux fils se dessèchera.

Ant. Marie est élevée au ciel…

Le Seigneur fait mourir et il fait vivre, /

il fait descendre au séjour des morts et en fait remonter.

Le Seigneur appauvrit et enrichit, /

Il humilie et Il exalte.

De la poussière Il relève le pauvre, /

du fumier il élève l’indigent.

Pour les faire siéger avec les princes /

et leur donner un trône de gloire.

Ant. Marie est élevée au ciel…

Car les colonnes de la terre sont au Seigneur, /

et sur elles Il a fixé le monde.

Il veillera sur les pas des justes, –

et les méchants se tiendront silencieux dans les ténèbres, /

car ce n’est pas par sa propre force que l’homme sera vainqueur.

Le Seigneur ! Ses ennemis seront brisés, /

contre eux Il tonnera dans les cieux.

Le Seigneur jugera les confins de le terre, –

Il donnera la puissance à son Roi, /

Il exaltera la corne de son Christ.

Ant. Marie est élevée au ciel…

Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, –

comme il était au commencement et maintenant et toujours, /

et aux siècles des siècles. Amen !

Ant. Marie est élevée au ciel…

MISSA Le préchantre se place devant le Tombeau.

V. Apôtres réunis ici des extrémités du monde, ensevelissez mon corps à Gethsémani. Et Toi, mon Fils et mon Dieu, reçois mon esprit.

PSAUMES LAUDIQUES – Pages 179-180 du Livre d’heures

Ant. La Vierge Marie a été élevée au céleste séjour, /

où le Roi des rois est assis sur un trône étoilé.

Ps. Louez le Seigneur depuis les cieux…

Ant. La Vierge a été élevée au céleste séjour…

STROPHES À LA VIERGE – Page 182 du Livre d’heures

Ch. Tu es bénie…

RÉPONS BREF

V. Quelle est celle-ci qui sort du désert, alléluia !

R. Couverte de riches étoffes, alléluia, alléluia !

CAPITULE (Grégoire de Tours)

Lorsque la bienheureuse Marie eut terminé sa course ici-bas, et se sentit appelée à quitter ce monde, tous les apôtres vinrent de leurs diverses régions et se réunirent dans sa maison. Et voici, son Seigneur arriva avec des anges et, ayant reçu son âme, Il se retira. Puis, à la pointe du jour, Il ordonna de prendre ce saint corps et de le transporter en Paradis.

RÉPONS LONG – Page 185 du Livre d’heures

Ch. Le Seigneur règne…

HYMNE – Allumer les cierges de l’autel

F. Combien glorieuse est ta lumière, Fille royale de David ! Tu trônes au-dessus des cieux, Vierge Marie, ô notre Mère.

H. Honorant Ta virginité, le Dieu des anges t’a choisie, et dans ton sein Il a pris chair comme en palais pur et précieux.

Ch. C’est Lui que l’univers adore, tremblant, fléchissant le genou. Nous l’implorons, par ton secours, de transformer la nuit en joie.

HF. Ô Père de toute Lumière, ô Fils, ô Flamme de l’Esprit, de ton doux resplendissement, éclaire nous dans tous les siècles. Amen !

GLORIA Page 189 du Livre d’heures

TRISAGION – Page 198 du Livre d’heures

LITANIES – Page 199 du Livre d’heures

NOTRE PÈRE – Page 202 du Livre d’heures

CLÔTURE – Page 202 du Livre d’heures

ASSOMPTION DE LA VIERGE MARIE

LITURGIE

PRÆLEGENDUM ton 1

Ch. La Reine est à ta droite, alléluia, parée de l’or d’Ophir, alléluia, alléluia!

V. Toute resplendissante est la fille du Roi

Ch. à l’intérieur du Palais !

La Reine est à ta droite, alléluia, parée de l’or d’Ophir, alléluia, alléluia!

V. Gloire au Père…

Ch. La Reine est à ta droite, alléluia, parée de l’or d’Ophir, alléluia, alléluia!

Après le kyrie, on chante le tropaire (Grande antienne) : « Dans Ton enfantement… ».

COLLECTE

Cél. Seigneur notre Dieu, tes disciples ayant enseveli Marie, ouvrirent son tombeau le troisième jour sur la demande de Thomas et, ne trouvant pas son corps virginal, comprirent que ta Mère était entrée dans la vie des siècles à venir ; et ceci, non seulement dans son âme immortelle, mais aussi dans son corps mortel, passant de la corruption à l’incorruption par la puissance de ta Résurrection. Dans l’attente de la résurrection générale, nous T’en supplions, que les prières de Celle que Tu gardas Vierge en T’incarnant et que Tu reçois aujourd’hui dans ta gloire, affermissent l’Église dans la paix profonde en dispersant ses ennemis, ô Toi qui vis et règnes avec le Père et l’Esprit-Saint, seul Dieu, aux siècles des siècles.

GRADUELton 7

Ch. J’ai cherché partout le repos, /

c’est dans l’héritage du Seigneur que je demeurerai !

V. Le créateur de toute chose me donna ses ordres,

Celui qui m’a créé a reposé dans mon tabernacle.

Ch. J’ai cherché partout le repos, /

c’est dans l’héritage du Seigneur que je demeurerai !

V. J’ai cherché partout le repos, /

c’est dans l’héritage du Seigneur que je demeurerai !

ÉPÎTRE Apocalypse, chapitre 12 en entier.

RITE DE L’ASSOMPTION

À la place de « Tu es béni… », le chœur chante le tropaire : « Dans ton enfantement… ». Pendant ce chant, le célébrant encense l’icône de la Vierge placée sur le tombeau. Le chant terminé il la redresse et la transporte jusqu’aux portes saintes. Là il se retourne et tient l’icône verticalement face aux fidèles et l’élève, et chante à trois reprises la phrase suivante, en haussant chaque fois le ton et en l’élevant chaque fois un peu plus haut.

Cél. Brillante de la gloire de Dieu, elle monte, alléluia !

Ch. Elle monte, Marie, le Tabernacle de la Sainteté, alléluia, alléluia !

Devant les portes saintes, deux acolytes tiennent l’icône droite. Le clergé puis les fidèles s’approchent, se prosternent et baisent l’icône. Pendant la vénération de celle-ci, le chœur chante le tropaire « Dans Ton enfantement… », alterné avec les strophes de saint Jean Damascène (vêpres de l’Assomption : Cantique du départ).

Quand tous les fidèles ont rejoint leur place, le célébrant transporte l’icône de la Vierge à sa place habituelle, tandis que le chœur chante l’alléluia.

ALLÉLUIA – ton 7

V. Alléluia…

Ch. Vierge prudente, où vas-tu comme l’aurore, toute brillante de lumière, belle comme la lune, resplendissante comme le soleil.

ALLÉLUIA.

ÉVANGILE Luc 1, 41-44 et 46-52

Dia. En ce temps-là, lorsqu’Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant bondit dans son sein et Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint. Elle poussa un grand cri et dit : « Tu es bénie plus que toutes les femmes, béni aussi est le fruit de ton sein ! Comment m’est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ? Car lorsque ta salutation a retenti à mes oreilles, voici que l’enfanta bondi d’allégresse en mon sein ». Alors Marie dit : « Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur. Parce qu’Il a regardé l’humilité de sa servante, voici que désormais toutes les générations m’appelleront bienheureuse. Car Il a fait en moi de grandes choses, Celui qui est puissant, et son Nom est saint. Et sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Il a déployé la force de son bras, Il a dispersé ceux qui avaient dans le cœur des pensées orgueilleuses. Il a déposé les puissants de leur trône et Il a élevé les petits ».

PRÉFACE AUX FIDÈLES (parlé)

Cél. Ô généreux, inexplicable mystère de la Mère du Seigneur !

Mystère d’autant plus retentissant qu’il est unique parmi les hommes. Ô sacrement de l’Assomption ! L’Intègre obtient un Fils, la mort est privée de sa fille ; le Christ S’enrichit d’un corps, apporte la joie, laisse la porte fermée ; Dieu-Homme passe par la mort, enrichit le ciel de tous les saints libérés du Tartare, et donne au monde son pardon. Enfin aujourd’hui, jour illustre s’il en est un parmi les jours de l’année, Celle qui est la porte de la divinité, fille des mortels, traverse les phalanges angéliques sans quitter son corps virginal, afin d’être glorifiée par la divine Trinité.

Les puissances infernales tremblent de rage en voyant une femme recevoir une pareille

gloire et la faiblesse délicate manifester une telle puissance virile.

Mes bien-aimés frères, dans des transports de joie, prions l’Esprit-Saint par l’intercession de la bienheureuse Vierge Marie et par son élévation, afin qu’Il me communique sa vertu ineffable et que moi, prêtre indigne, j’ose apporter la sainte Oblation de notre Seigneur Jésus-Christ, car en vérité c’est Lui qui offre et qui est offert, qui reçoit et qui distribue, coéternel au Père et à l’Esprit-Saint dans les siècles des siècles.

SECRÈTE

Cél. Apportons nos offrandes à l’Hôte du sein virginal, à l’Époux du sanctuaire bienheureux, au Seigneur du tabernacle, au roi du temple qui est descendu du ciel en Marie et l’a élevée au-dessus des cieux afin qu’elle demeure en Lui, et intercède pour nous aux siècles des siècles. Amen !

POST-NOMINE

Cél. Jésus tout-puissant, nous T’implorons par des prières ferventes, que ta miséricorde délivre les vivants des attaques du démon et des passions charnelles, et les défunts du Tartare ténébreux et brûlant. Admets-les au paradis où le corps de la bienheureuse Vierge, ta Mère, fut transféré du sépulcre, afin qu’ils Te connaissent, Toi seul sauveur du monde, ami de l’homme, co-éternel au Père et au Paraclet ; à Toi louange, bénédiction, sagesse, honneur, puissance, force et action de grâces, aux siècles des siècles.

BAISER DE PAIX

Cél. Contemplant la glorieuse Vierge qui s’élève de la vallée des larmes et du désert du monde vers les hauteurs indescriptibles, appuyée sur son Fils et son Bien-Aimé, nous Te supplions, Seigneur, que notre baiser entre frères s’élève à la douceur de l’amour qui règne aujourd’hui, en hommage à l’Assomption de Marie et à la déification de son corps par la puissance de l’Esprit-Saint.

IMMOLATIO(Préface).

Le célébrant peut s’il le désire chanter l’immolatio complet qui est inséré page suivante.

Cél. Il est digne et juste, ô Dieu inexprimable, tout-puissant, qui crée tout du néant, d’apporter des actions de haute grâce en ce temps très illustre, en ce jour plus honoré que celui où le fidèle Israël sortit d’Égypte, traversant à pied sec l’abîme de la mort, en ce jour où la Vierge Mère de Dieu, s’en va vers son Christ.

Elle n’est pas contaminée par la corruption, elle n’a pas enduré la dissolution dans le tombeau.

Libre de souillure, glorieuse par son enfantement, son pas léger touchant à peine le sol de la mort, elle est sauvegardée par son Assomption et emportée par sa vertu dans le Paradis.

Ignorant l’union humaine, elle est reçue comme une offrande suave par son propre Fils.

La nature n’a pas dissout son corps car la toute obéissante n’a pas dispersé sa vie par volonté propre, et elle ne connaît pas la peine de la mort.

Ô Père ! Ton Christ, en la sanctifiant par l’Incarnation, préparait déjà son Assomption.

Il l’accueille dans sa félicité, Lui qu’elle a reçu dans sa conception.

Le tombeau ne peut retenir l’âme que portent les bras du Seigneur.

Les apôtres sacrés rendent les honneurs, les anges apportent un cantique, le Christ l’embrassement, le char de nuée l’Assomption.

Le Paradis ouvre ses portes et l’Esprit la couronne.

C’est par elle que les chœurs des principautés, les phalanges des anges et des archanges, ainsi que les chérubins et les séraphins flamboyants ne cessent de Te glorifier en disant :

Ts. Saint ! Saint ! Saint !…

IMMOLATIO complet.

Cél. Il est digne et juste, ô Dieu inexprimable, tout-puissant, créateur de tout du néant, d’apporter des actions de haute grâce, en ce temps très illustre, en ce jour plus honoré que celui où le fidèle Israël sortit d’Égypte, traversant à pied sec l’abîme de la mort, ce jour où la Vierge, Mère de Dieu, s’en va vers son Christ. Elle n’est pas contaminée par la corruption, elle n’a pas enduré la dissolution dans le tombeau, la libre souillure, la glorieuse par son enfantement, le pas léger touchant à peine le sol de la mort, sauvegardée par son Assomption, emportée par sa vertu dans le paradis. Ignorant l’union humaine, elle est reçue, comme une offrande suave par son propre Fils. La nature n’a pas dissout son corps car la Toute-Obéissante n’a pas décomposé sa vie par sa volonté propre et elle ne connaît pas la peine de la mort. Ô étonnant mariage, d’où sort l’Époux de l’Église, la Lumière des gentils, l’espoir des fidèles, la perte des démons, la confusion des Juifs incrédules. Ô étonnant mariage, dans lequel apparaît le vase de la Vie, le tabernacle de gloire, le temple céleste ! La beauté et la jeunesse de la nouvelle Vierge sont annoncées par les anges et le souvenir de l’exemple décrépit de la vieille Ève est effacé. Marie nous enlève au ciel portant un fruit, Ève nous frappe à la racine même, mangeant du fruit. De Marie s’élève une branche fleurie, qui nous ranime par son odeur et nous soigne par son fruit. L’une engendre dans la douleur la malédiction, l’autre confirme dans la joie la bénédiction. La perfide complote avec le serpent, leurre son époux, condamne ses descendants, l’intègre se conforme au Père, mérite le Fils, reçoit l’Esprit, délivre l’humanité. Ève, le goût de ton fruit est amertume ; Marie, quelle douceur suave est le goût de ton Fils. Ève, les dents de tes enfants sont noircies par ton fruit ; comme un troupeau de brebis, les dents de tes enfants, Marie, sont blanchies par ton pain délectable et tous ceux qui se nourrissent de ce pain ne dépérissent pas, hormis ceux qui Le rejettent. Ton Assomption, Marie, nous convertit des gémissement anciens aux joies nouvelles et par la Vierge féconde, Mère intacte, nous revenons vers Toi, ô Père. Ton Christ, en la sanctifiant par l’incarnation, préparait déjà son Assomption. Il l’accueille dans sa félicité, Lui qu’elle a reçu dans sa conception. Le tombeau ne peut retenir l’âme que portent les bras du Seigneur. Les apôtres sacrés rendent les honneurs, les anges apportent un cantique, le Christ l’embrassement, le char de nuées l’Assomption, le paradis ouvre ses portes, l’Esprit la couronne. C’est par elle que les chœurs des principautés, les phalanges des anges et des archanges, ainsi que les chérubins et les séraphins flamboyants ne cessent de Te glorifier disant :

Ts. Saint ! Saint ! Saint !…

POST-SANCTUS

Cél. Vraiment saint, vraiment glorieux est Ton Unique Engendré, notre Seigneur Jésus-Christ ! Lui, égal en tout à Toi, ô Père, Se fait pour nous moindre que les anges ; Il partage avec Sa Mère la mortalité, lui léguant l’immortalité qu’Il partage avec Toi ; Il libère l’homme du Tartare, cependant que la mort ne peut retenir Celui qui, la veille de Sa passion librement consentie pour le salut de tous, prit du pain dans ses mains saintes et vénérables, leva les yeux au ciel vers Toi, Père Saint, Dieu tout-puissant et éternel, rendant grâces, le bénit, le rompit, et le donna à Ses apôtres et disciples en disant :…

ÉPICLÈSE

Cél. Nous Te prions, Seigneur, et supplions Ta majesté : que montent nos humbles prières vers Toi, Dieu très clément.

Et que descende sur nous et sur ces sacrifices la bénédiction coopérante, ton Esprit le Paraclet co-éternel.

Nous T’offrons cette oblation que la terre produisit par Ta largesse : que ce fruit du blé soit transformé en Corps

Dia. Amen !

Cél. et ce calice de vigne en Sang

Dia. Amen !

Cél. de notre Seigneur Jésus-Christ, par la puissance insaisissable et infinie de ce même Esprit

LIBERA NOS

Cél. Délivre-nous des tentations perfides du diable qui tend ses bras doucereux pour nous entraîner dans son enfer. Saisis-nous avec Marie en ton Paradis, afin que nous jouissions de la société de tous les saints et des anges, ne vivant que pour Toi, par ton Fils, dans l’Esprit-Saint, car c’est à Toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire aux siècles des siècles.

ÉLÉVATION DES DONS

Cél. Le Fils de Marie est vainqueur, alléluia !

R. Celui qui est assis sur les Chérubins est vainqueur, alléluia, alléluia !

BÉNÉDICTION DES FIDÈLES

Cél. Que Celui qui porte dans ses bras la fille du Roi David, l’inondant de délices, l’amenant sur le trône céleste, remplisse ce temple et vous tous, du parfum suave de la pureté de la vie divine

Ts. Amen !

Cél. Que Celle qui cherche l’Époux de l’Église parmi les lys vous presse maternellement de rejoindre l’unique amour qui vous procure la béatitude éternelle sans ombre.

Ts. Amen !

Cél. Que la bouche virginale qui baise dans un transport de joie le sceptre d’or, accorde la paix à l’Église et ramène les égarés à la vraie foi .

Ts. Amen !

Cél. Nous envoyons aujourd’hui de la terre à la cour céleste, Marie, Mère virginale de notre Sauveur, en L’implorant de nous rappeler de notre exil, de nous ressusciter de la mort et de nous faire goûter les joies éternelles aux siècles des siècles.

COMMUNION DU CLERGÉton 8

H. Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur.

F. Parce qu’il a regardé l’humilité de Sa servante, voici que désormais toutes les générations m’appelleront bienheureuses.

HF. Alléluia !

COMMUNION DES FIDÈLESVersets de saint Ephrem le Syrien.

Ch. Goûtez et voyez…

F. Ô étonnant mariage d’où sort l’Époux de l’Église, la perte des démons, la Lumière des Gentils, l’espoir des fidèles.

H. Ô étonnant mariage dans lequel apparaît le Vase de la vie, le Tabernacle de la Gloire, le Temple céleste!

Ch. Goûtez et voyez…

H. Le souvenir de l’ancienne Ève est effacé, la beauté et la jeunesse de la nouvelle Vierge sont annoncées par les anges.

F. Ève nous frappa à la racine même, mangeant un fruit ; Marie nous enlève au ciel portant le fruit.

Ch. Goûtez et voyez…

F. L’une engendre dans la douleur la malédiction, l’autre confirme dans la joie la bénédiction.

H. La perfide complote avec le serpent, leurre son époux, condamne ses descendants ; l’intègre se conforme au Père, mérité le Fils, reçoit l’Esprit, délivre l’humanité.

Ch. Goûtez et voyez…

H. Ève, le goût de ton fruit est amertume ; Marie, quelle douceur suave est le goût de ton Fils !

F. Ève, les dents de tes enfants sont noircies par ton fruit ; Marie, les dents de tes enfants sont blanchies par ton Pain délectable.

Ch. Goûtez et voyez…

F. Ton Assomption, ô Marie, nous convertit des gémissements anciens aux joies nouvelles ;

H. et par la vie féconde, Mère intacte, nous revenons vers Toi, ô Père.

Ch. Goûtez et voyez…

POST-COMMUNION

Dia. Bien-aimés frères, rendons des actions de grâces en cette solennité joyeuse de l’Assomption, demandons au Seigneur de n’être jamais séparés de Lui et de communier sans condamnation à Ses Mystères.

Prions le Seigneur !

Ts. Accorde, Seigneur !

Cél. Nous Te rendons grâces, Seigneur notre Dieu, de nous avoir accordé le Pain céleste et la Coupe de Vie, gages de notre résurrection. Nous Te bénissons aussi pour les honneurs divins que Tu rends aujourd’hui à la Fille de notre race, aux siècles des