Unie à l’Église des premiers siècles et aux Églises orthodoxes d’Orient dans les dogmes salutaires, l’Église catholique orthodoxe de France (*) est organisée en Église autonome et elle est présidée par Monseigneur Germain de Saint-Denis, archevêque et primat de l’Église et membre du synode avec les évêques Monseigneur Benoît de Pau et Monseigneur Philippe de La Charité-sur-Loire. Le Conseil d’Administration de l’Église est composé du synode des évêques, de trois clercs nommés par le synode et de six laïcs élus au cours de l’Assemblée Générale de l’Église.
L’Église catholique orthodoxe de France sauvegarde son autonomie dans les problèmes spirituels pastoraux et administratifs, ses coutumes et l’indépendance de ses intérêts nationaux. Ses statuts prévoient que le primat doit être citoyen français. Il représente l’Église catholique orthodoxe de France devant les pouvoirs publics.
Juridiquement, l’Église catholique orthodoxe de France est constituée en Union des Associations Cultuelles Orthodoxes Françaises, qui regroupe actuellement plus d’une vingtaine de paroisses, déclarées comme associations cultuelles orthodoxes françaises, auxquelles s’ajoutent plusieurs lieux de culte.
L’assemblée eucharistique est le centre de la vie ecclésiale. Au début de leur œuvre de restauration, les théologiens et les liturgistes de l’Église catholique orthodoxe de France furent confrontés au problème du rite. En effet, pour les orthodoxes d’Orient, seul le rite « byzantin » est utilisé, bien qu’ils
reconnaissent la légitimité d’autres rites. Pour les théologiens liturgistes restaurateurs de la liturgie selon saint Germain de Paris, le rite de cette Église se devait d’être occidental, de même que son calendrier liturgique (grégorien) qui mentionne les saints de l’Église orthodoxe d’Orient et les saints occidentaux ayant vécu avant le Grand Schisme de 1054 (ainsi qu’une dizaine de saints –
particulièrement remarquables – qui ont vécu en Occident après le
schisme).
Nos liturges contemporains ont ainsi recherché les traces du passé occidental de l’Église indivise, et ils y ont trouvé les éléments nécessaires. La découverte, au XVIIe siècle, des lettres de saint Germain de Paris (VIe siècle) et les travaux qui suivirent aux XVIIIe et XIXe siècles, constituaient une base pour la restauration et la mise en valeur de l’ancien rite en usage dans les Gaules, dit selon saint Germain de Paris. De plus, selon le principe de la compénétration des rites, certains éléments manquants – des enrichissements – furent empruntés, avec introduction des textes et des tons liturgiques correspondants – aux rites byzantin, jérusalémite, etc. Ainsi, depuis soixante-quinze ans, l’Église catholique orthodoxe de France célèbre les offices divins et la liturgie eucharistique selon un rite issu de l’Occident chrétien du premier millénaire.
Les paroisses, organisées traditionnellement et desservies par un clergé (prêtres et diacres), sont les centres de la vie ecclésiale où prédominent la liturgie et les sacrements.
L’Église catholique orthodoxe de France est actuellement la seule Église orthodoxe occidentale.
Dans l’attente d’une décision conciliaire entre les Églises autocéphales et permettre à des orthodoxes dispersés de vivre selon leur foi et selon les principes orthodoxes, le synode des évêques de l’Église accorde la protection à d’autres communautés orthodoxes à l’étranger qui l’ont sollicitée tout en restant indépendantes de l’Église catholique orthodoxe de France.
(*) Le titre de l’Église fut enrichi du nom « Catholique » en 1962 à la demande du Saint Archevêque Jean-de-Shanghai-et-de-San-Francisco (entre 1957 et 1966), alors protecteur et hiérarque de l’Église, au nom de l’Église Russe Hors Frontières, pour redonner la plénitude du sens originel de la catholicité que prononce tous les chrétiens orthodoxes du monde récitant le crédo de Nicée-Constantinople depuis 325.
Sacres épiscopaux dans la continuité apostolique ininterrompue
Les trois évêques de l’Église catholique orthodoxe de France, selon la Tradition orthodoxe, ont été sacrés dans la continuité ininterrompue depuis les temps apostoliques :
- Sacre épiscopal de l’archiprêtre Gilles Bertrand-Hardy le 11 juin 1972 sous le nom d’évêque Germain de Saint-Denis par le Métropolite Nicolas du Banat, l’évêque Antoine de Ploesti et l’évêque Teofil du diocèse roumain en Europe occidentale.
- Sacre épiscopal le 31 janvier 2016 du prêtre Jean-Louis Guillaud, devenu évêque Benoît de Pau, par les évêques Germain de Saint-Denis et Kassian de Marseille.
- Sacre épiscopal le 07 février 2021 du prêtre Philippe Forestier, devenu évêque Philippe de la Charité-sur-Loire, par les évêques Germain de Saint-Denis et Benoît de Pau.
Diocèses
Depuis le synode des évêques du 5 février 2021, l’Église catholique orthodoxe de France (*) est organisée en trois diocèses comme suit :
- Diocèse Paris – Saint-Denis (Archevêque Germain de Saint-Denis)
- Diocèse Bourgogne – Val-de-Loire (Évêque Philippe de la Charité sur-Loire)
- Diocèse Aquitaine – Provence (Évêque Benoît de Pau)
Institut Saint-Denys, institut de théologie orthodoxe français de Paris
Un institut de théologie, l’Institut orthodoxe français de Paris
Saint-Denys (l’Aréopagite), dispense des cours oraux dans les locaux de la
cathédrale Saint-Irénée à Paris. Cet institut, fondé en 1944, est un établissement d’enseignement supérieur enregistré à l’Académie de Paris. Il reçoit, outre de futurs clercs, toute personne qui désire recevoir un enseignement théologique. Le cycle des études comprend un 1er degré (trois années, correspondant au niveau licence) et un 2e degré (deux années, correspondant au niveau master). Les étudiants de province et de l’étranger peuvent suivre les cours par correspondance ou en visiophonie.