Jeudi Saint

JEUDI SAINT

LES PETITES HEURES

PRIME

Pas de doxologie.

L’église et le sanctuaire sont éclairés normalement (comme aux vêpres).

Le clergé est placé à côté de la cathèdre en soutane et étole violette (les diacres en dalmatique s’ils lisent des évangiles).

Les évangiles sont lus sur le ton ordinaire avec les finales ordinaires, de préférence par le prêtre.

Il n’y a pas d’acolyte.

Chaque office requiert, si possible, deux lecteurs. Les lecteurs ne demandent pas de bénédiction. Les lectures sont chantées.

PSAUMES

ANTIENNE

Ch. A ta Cène mystérieuse, accepte-nous, ô Fils de Dieu, comme tes convives.

PSAUME 23 (ton 2)

Le Seigneur est mon berger,

je ne manquerai de rien.

Il me fait reposer dans de verts pâturages,

Il me dirige près des eaux paisibles.

Il restaure mon âme,

Il me conduit dans les sentiers de la justice,

à cause de son nom.

Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal,

car Tu es avec moi :

ta houlette et ton bâton me rassurent.

Tu dresses devant moi une table,

en face de mes adversaires ;

Tu oins d’huile ma tête et ma coupe déborde.

Oui, le bonheur et la grâce

m’accompagneront tous les jours de ma vie,

et j’habiterai dans la maison du Seigneur jusqu’à la fin de mes jours.

PSAUME 26 (ton 2)

Rends-moi justice, Seigneur, car je marche dans l’intégrité,

je me confie dans le Seigneur, je ne chancelle pas.

Sonde-moi, Seigneur, éprouve moi,

fais passer au creuset mes reins et mon cœur.

Car ta grâce est devant mes yeux,

et je marche dans ta vérité.

Je ne m’assieds pas avec des hommes faux,

je ne vais pas avec des gens dissimulés.

Je hais l’assemblée de ceux qui font le mal,

je ne m’assieds pas avec les méchants.

Je lave mes mains dans l’innocence,

et je fais le tour de ton autel, ô Seigneur,

pour éclater en actions de grâces,

et raconter toutes tes merveilles.

Seigneur, j’aime le séjour de ta maison,

le lieu où ta gloire habite.

N’enlève plus mon âme avec les pécheurs,

ma vie avec les hommes de sang,

Dont les mains sont criminelles,

et la droite pleine de présents.

Moi, je marche dans l’intégrité ;

délivre-moi, aie pitié de moi.

Mon pied se tiendra ferme dans le droit chemin ;

je Te bénirai, Seigneur, dans l’assemblée des fidèles.

PSAUME ECCLESIASTIQUE (ton 2)

En mangeant avec les disciples, ô Maître, Tu leur as mystiquement montré ton immolation toute sainte,

par laquelle nous sommes délivrés de la corruption, nous qui vénérons tes augustes souffrances.

Alors Tu as rempli d’eau la bassine, Tu as incliné la tête,

devenant ainsi un esclave pour ceux qui sont des esclaves.

Et Judas tendit les pieds pour que Tu les laves, ô Rédempteur.

Seigneur, sois-nous propice, sois-nous favorable,

ô Toi qui as levé de terre tous les hommes,

et qui les maintiens tous,

ainsi tournés vers le ciel.

ANTIENNE

Ch. A ta Cène mystérieuse, accepte-nous, ô Fils de Dieu, comme tes convives.

LECTURE
(Genèse 14, 18-20)

Lec. Lecture du livre de la Genèse.

Melchisédech, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin : il était prêtre du Dieu Très-Haut. Il bénit Abram, et dit : « Béni soit Abram par le Dieu Très-Haut, maître du ciel et de la terre. Béni soit le Dieu Très-Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains ». Et Abram lui donna la dîme de tout.

REPONS BREF

V. Le Seigneur Dieu planta l’arbre de vie,

R. au milieu du paradis.

EPITRE
(Romains 12, 1-5)

Lec. Lecture de l’épître du bienheureux apôtre Paul aux Romains.

Je vous exhorte, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.

Par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun de vous de n’avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun.

Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n’ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres.

REPONS LONG

V. Partage ton pain avec l’affamé,

et donne un abri aux malheureux sans asile.

R. Partage ton pain avec l’affamé,

et donne un abri aux malheureux sans asile.

V. Couvre l’homme nu,

ne te détourne pas de ton semblable.

Ts. Partage ton pain avec l’affamé,

et donne un abri aux malheureux sans asile.

EVANGILE
(Matthieu 26, 17-29)

Cél. Lecture de l’Évangile selon saint Matthieu.

Ts. Gloire à Toi, Seigneur.

Cél. En ce temps-là, le premier jour des pains sans levain, les disciples s’adressèrent à Jésus, pour Lui dire : « Où veux-Tu que nous Te préparions le repas de la Pâque ? » Il répondit : «Allez à la ville chez un tel, et vous lui direz : Le Maître dit : mon temps est proche ; Je ferai chez toi la Pâque avec mes disciples ». Les disciples firent ce que Jésus leur avait ordonné, et ils préparèrent la Pâque.

Le soir étant venu, Il se mit à table avec les douze. Pendant qu’ils mangeaient, Il dit : « Amen, Je vous le dis, l’un de vous Me livrera ». Ils furent profondément attristés, et chacun se mit à Lui dire : « Est-ce moi, Seigneur ? » Il répondit : « Celui qui a mis avec Moi la main dans le plat, c’est celui qui Me livrera. Le Fils de l’homme s’en va, selon ce qui est écrit de Lui. Mais malheur à l’homme par qui le Fils de l’homme est livré. Mieux vaudrait pour cet homme qu’il ne soit pas né ». Judas, qui Le livrait, prit la parole et dit : « Est-ce moi, Rabbi ? » Jésus lui répondit : « Tu l’as dit ».

Pendant qu’ils mangeaient, Jésus prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, Il le rompit, et le donna aux disciples, en disant : « Prenez, mangez, ceci est mon Corps ». Il prit ensuite une coupe ; et, après avoir rendu grâces, Il la leur donna, en disant : « Buvez-en tous ; car ceci est mon Sang, le Sang de l’alliance, qui est répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés. Je vous le dis, Je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où J’en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père ».

Ts. Louange à Toi, ô Christ.

Cél. Le Christ…

Ts. S’est fait pour nous obéissant jusqu’à la mort.

Prosternés, les clercs et les fidèles répètent douze fois :

Ts. Seigneur, aie pitié.

Cél. Jette un regard, nous T’en prions, Seigneur, sur cette famille pour laquelle notre Seigneur Jésus-Christ n’a pas hésité à Se livrer aux mains des méchants,

À voix basse :

età subir le tourment de la croix.

TIERCE

PSAUMES

ANTIENNE

Ch. Nous ne dévoilerons pas tes mystères aux profanes, nous ne Te donnerons pas un baiser comme Judas.

PSAUME 80 (ton 2)

Prête l’oreille, berger d’Israël, Toi qui conduis Joseph comme un troupeau,

parais dans ta splendeur, Toi qui es assis sur les chérubins.

Devant Ephraïm, Benjamin et Manassé, réveille ta force,

et viens à notre secours.

Ô Dieu, ressuscite-nous!

Fais briller ta face et nous serons sauvés.

Seigneur, Dieu des armées,

jusques à quand T’irriteras-Tu contre la prière de ton peuple ?

Tu les nourris d’un pain de larmes,

Tu les abreuves de larmes à pleine mesure.

Tu fais de nous un objet de discorde pour nos voisins,

et nos ennemis se raillent de nous.

Dieu des armées, relève-nous !

Fais briller ta face et nous serons sauvés.

Tu avais arraché de l’Egypte une vigne ;

Tu as chassé des nations, et Tu l’as plantée.

Tu as fait place devant elle ;

elle a jeté des racines et rempli la terre.

Les montagnes étaient couvertes de son ombre,

et ses rameaux étaient comme des cèdres de Dieu.

Elle étendait ses branches jusqu’à la mer,

et ses rejetons jusqu’au fleuve.

Pourquoi as-tu rompu ses clôtures,

en sorte que tous les passants la dépouillent ?

Le sanglier de la forêt la ronge,

et les bêtes des champs en font leur pâture.

Dieu des armées, reviens donc !

Regarde du haut des cieux et vois,considère cette vigne.

Protège ce que ta droite a planté,

et le Fils que Tu T’es choisi.

Elle est brûlée par le feu, elle est coupée.

Ils périssent devant ta face menaçante.

Que ta main soit sur l’homme de ta droite,

sur le Fils de l’homme que Tu T’es choisi,

Et nous ne nous éloignerons plus de Toi ;

fais-nous revivre et nous invoquerons ton nom.

Seigneur, Dieu des armées, ressuscite-nous !

Fais briller ta face et nous serons sauvés.

PSAUME ECCLESIASTIQUE (ton 2)

Jésus, qui ne serait frappé d’admiration

devant la profondeur de ton indicible sagesse.

Ô Toi, le Créateur de toute chose,

Tu T’es approché de la boue,

Tu as lavé nos pieds et Tu les as essuyés avec un linge.

En babillant, on évalue l’Inestimable,

on décide le meurtre de Celui qui donne la vie.

Seigneur, sois-nous propice,

sois-nous favorable,

ô Toi qui as levé de terre tous les hommes,

et qui les maintiens tous,

ainsi tournés vers le ciel.

ANTIENNE

Ch. Nous ne dévoilerons pas tes mystères aux profanes, nous ne Te donnerons pas un baiser comme Judas.

LECTURE

(Genèse 18, 1-8)

Lec. Lecture du livre de la Genèse.

Le Seigneur apparut à Abraham parmi les chênes de Mambré, comme il était assis à l’entrée de sa tente, pendant la chaleur du jour. Il leva les yeux, et regarda : et voici, trois hommes étaient debout près de lui. Quand il Les vit, il courut au-devant d’eux, depuis l’entrée de sa tente, et se prosterna à terre. Et il dit : « Seigneur, si j’ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe point, je Te prie, loin de ton serviteur. Permettez qu’on apporte un peu d’eau, pour Vous laver les pieds ; et reposez-Vous sous cet arbre. J’irai prendre un morceau de pain, pour fortifier votre cœur ; après quoi, Vous continuerez votre route ; car c’est pour cela que vous passez près de votre serviteur ». Ils répondirent : « Fais comme tu l’as dit ». Abraham alla promptement dans sa tente vers Sarah, et il dit : « Vite, trois mesures de fleur de farine, pétris, et fais des gâteaux ».

Et Abraham courut à son troupeau, prit un veau tendre et bon, et le donna à un serviteur, qui se hâta de l’apprêter. Il prit encore de la crème et du lait, avec le veau qu’on avait apprêté, et il les mit devant eux. Il se tint lui-même à leurs côtés, sous l’arbre. Et ils mangèrent.

REPONS BREF

V. Pendant le sommeil d’Adam,

R. Le Seigneur Dieu lui ôta une côte.

EPITRE

(1 Corinthiens 10, 15-26)

Lec. Lecture de la première épître du bienheureux apôtre Paul aux Corinthiens. Mes frères, je parle comme à des hommes intelligents ; jugez vous-mêmes de ce que je dis. La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion au Sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion au Corps du Christ ? Puisqu’il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps ; car nous participons tous à un même pain. Voyez les Israélites selon la chair : ceux qui mangent les victimes ne sont-ils pas en communion avec l’autel ? Que dis-je donc ? Que la viande sacrifiée aux idoles est quelque chose, ou qu’une idole est quelque chose ? Nullement. Je dis que ce qu’on sacrifie, on le sacrifie à des démons, et non à Dieu ; or, je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons. Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur, et la coupe des démons ; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur, et à la table des démons. Voulons-nous provoquer la jalousie du Seigneur ? Sommes-nous plus forts que Lui ? Tout est permis, mais tout n’est pas utile ; tout est permis, mais tout n’édifie pas. Que personne ne cherche son propre intérêt, mais que chacun cherche celui d’autrui. Mangez de tout ce qui se vend au marché, sans vous enquérir de rien par motif de conscience ; car la terre et tout ce qu’elle renferme est au Seigneur.

REPONS LONG

V. Si tu donnes ta propre subsistance à celui qui a faim,

si tu rassasies l’âme indigente,

R. Si tu donnes ta propre subsistance à celui qui a faim,

si tu rassasies l’âme indigente,

V. Ta lumière se lèvera dans l’obscurité,

et tes ténèbres seront comme le midi.

Ts. Si tu donnes ta propre subsistance à celui qui a faim,

si tu rassasies l’âme indigente.

EVANGILE

(Marc 14, 12-26)

Cél. Lecture de l’Évangile selon saint Marc.

Ts. Gloire à Toi, Seigneur.

Cél. En ce temps là, le premier jour des pains sans levain, où l’on immolait la Pâque, les disciples de Jésus Lui dirent : « Où veux-Tu que nous allions Te préparer la Pâque ? » Et Il envoya deux de ses disciples, et leur dit : « Allez à la ville ; vous rencontrerez un homme portant une cruche d’eau, suivez-le. Où qu’il entre, dites au maître de la maison : le Maître dit : où est le lieu où Je mangerai la Pâque avec mes disciples ? Et il vous montrera une grande chambre haute, meublée et toute prête ; c’est là que vous nous préparerez la Pâque ». Les disciples partirent, arrivèrent à la ville, et trouvèrent les choses comme Il le leur avait dit ; et ils préparèrent la Pâque.

Le soir étant venu, Il arriva avec les douze. Pendant qu’ils étaient à table et qu’ils mangeaient, Jésus dit : « Amen, Je vous le dis, l’un de vous, qui mange avec Moi, Me livrera ». Ils commencèrent à s’attrister, et à Lui dire, l’un après l’autre : « Est-ce moi ? » Il leur répondit : « C’est l’un des douze, qui met avec Moi la main dans le plat. Le Fils de l’homme s’en va selon ce qui est écrit de Lui. Mais malheur à l’homme par qui le Fils de l’homme est livré. Mieux vaudrait pour cet homme qu’il ne soit pas né ».

Pendant qu’ils mangeaient, Jésus prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, Il le rompit, et le leur donna, en disant : « Prenez, ceci est mon Corps ». Il prit ensuite une coupe ; et, après avoir rendu grâces, Il la leur donna, et ils en burent tous. Et Il leur dit : « Ceci est mon Sang, le Sang de l’alliance, qui est répandu pour beaucoup. Amen, Je vous le dis, Je ne boirai plus jamais du fruit de la vigne, jusqu’au jour où Je le boirai de nouveau dans le royaume de Dieu ».

Après avoir chanté les cantiques, ils se rendirent à la montagne des Oliviers.

Ts. Louange à Toi, ô Christ.

Cél. Le Christ…

Ts. S’est fait pour nous obéissant jusqu’à la mort.

Prosternés, les clercs et les fidèles répètent douze fois :

Ts. Seigneur, aie pitié…

Cél. Jette un regard, nous T’en prions, Seigneur, sur cette famille pour laquelle notre Seigneur Jésus-Christ n’a pas hésité à Se livrer aux mains des méchants…

À voix basse :

...età subir le tourment de la croix.

SEXTE

PSAUMES

ANTIENNE

Ch. Comme le bon larron, nous Te prions, Seigneur, souviens-Toi de nous dans ton royaume.

PSAUME 111 (ton 2)

Je louerai le Seigneur de tout mon cœur,

dans la réunion des hommes droits et dans l’Eglise.

Les œuvres du Seigneur sont grandes,

recherchées par tous ceux qui les aiment.

Son œuvre n’est que splendeur et magnificence,

et sa justice subsiste à jamais.

Il a laissé la mémoire de ses prodiges,

le Seigneur miséricordieux et compatissant.

Il a donné de la nourriture à ceux qui le craignent,

Il Se souvient toujours de son alliance.

Il a manifesté à son peuple la puissance de ses œuvres,

en lui livrant l’héritage des nations.

Les œuvres de ses mains sont fidélité et justice,

toutes ses ordonnances sont véritables,

Affermies pour l’éternité,

faites avec fidélité et droiture.

Il a envoyé la délivrance à son peuple, Il a établi pour toujours son alliance,

son nom est saint et redoutable.

La crainte du Seigneur est le commencement de la sagesse ;

tous ceux qui L’observent ont une raison saine, sa gloire subsiste à jamais.

PSAUME ECCLESIASTIQUE (ton 2)

Lorsque, à la Cène où Tu reposais avec les tiens, Tu révélas le grand mystère de ton incarnation aux disciples de l’Esprit, Tu dis :

mangez le pain de vie, ceci est mon Corps et le Sang de la vie incorruptible.

Tel un tabernacle céleste, apparaît la chambre haute où le Christ fait la Pâque, la Cène non sanglante est raisonnable adoration.

La table des mystères qui s’accomplissent

est un autel spirituel.

Seigneur, sois nous propice, sois nous favorable, ô Toi qui as levé de terre tous les hommes,

et qui les maintiens tous ainsi tournés vers le ciel.

ANTIENNE

Ch. Comme le bon larron, nous Te prions, Seigneur, souviens-Toi de nous dans ton royaume.

LECTURE

(Exode 16, 11-18)

Lec. Lecture du livre de l’Exode.

En ces jours-là, le Seigneur s’adressant à Moïse, dit : « J’ai entendu les murmures des enfants d’Israël. Dis-leur : entre les deux soirs vous mangerez de la viande, et au matin vous vous rassasierez de pain ; et vous saurez que Je suis le Seigneur, votre Dieu ».

Le soir, il survint des cailles qui couvrirent le camp ; et, au matin, il y eut une couche de rosée autour du camp. Quand cette rosée fut dissipée, il y avait à la surface du désert quelque chose de menu comme des grains, quelque chose de menu comme la gelée blanche sur la terre. Les enfants d’Israël regardèrent et ils se dirent l’un à l’autre : qu’est-ce que cela ? car ils ne savaient pas ce que c’était. Moïse leur dit : « C’est le pain que le Seigneur vous donne pour nourriture. Voici ce que le Seigneur a ordonné : que chacun de vous en ramasse ce qu’il faut pour sa nourriture, un orner par tête, suivant le nombre de vos personnes ; chacun en prendra pour ceux qui sont dans sa tente ».

Les Israélites firent ainsi ; et ils en ramassèrent les uns plus, les autres moins. On mesurait ensuite avec l’orner ; celui qui avait ramassé plus n’avait rien de trop, et celui qui avait ramassé moins n’en manquait pas. Chacun ramassait ce qu’il fallait pour sa nourriture.

REPONS BREF

V. Celle-ci est os de mes os,

R. et chair de ma chair.

EPITRE

(Ephésiens 4, 4-7)

Lec. Lecture de l’épître du bienheureux apôtre Paul aux Ephésiens.

Mes frères, il y a un seul Corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation ; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous et en tous.

Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don du Christ.

REPONS LONG

V. Les aires se rempliront de blé,

et les cuves regorgeront de moût et d’huile.

R. Les aires se rempliront de blé,

et les cuves regorgeront de moût et d’huile.

V. Vous mangerez et vous vous rassasierez,

et vous célébrerez le nom du Seigneur votre Dieu.

R. Les aires se rempliront de blé,

et les cuves regorgeront de moût et d’huile.

EVANGILE

(Luc 22, 7-30)

Cél. Lecture de l’Évangile selon saint Luc.

Ts. Gloire à Toi, Seigneur.

Cél. En ce temps-là, le jour des pains sans levain, où l’on devait immoler la Pâque, arriva, et Jésus envoya Pierre et Jean en disant : « Allez nous préparer la Pâque afin que nous la mangions ». Ils dirent : « Où veux-Tu que nous la préparions ? » Il leur répondit : « Voici, quand vous serez entrés dans la ville, vous rencontrerez un homme portant une cruche d’eau ; suivez-le dans la maison où il entrera, et vous direz au maître de la maison : le Maître te dit : où est le lieu où Je mangerai la Pâque avec mes disciples ? Et il vous montrera une grande chambre haute, meublée : c’est là que vous préparerez la Pâque ». Ils partirent, et trouvèrent les choses comme Il le leur avait dit ; et ils préparèrent la Pâque.

L’heure étant venue, Il Se mit à table, et les apôtres avec Lui. Il leur dit : « J’ai désiré vivement manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir ; car, Je vous le dis, Je ne la mangerai plus, jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le royaume de Dieu ». Et, ayant pris une coupe et rendu grâces, Il dit : « Prenez cette coupe, et distribuez-la entre vous ; car, Je vous le dis, Je ne boirai plus désormais du fruit de la vigne, jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu ».

Ensuite Il prit du pain ; et, après avoir rendu grâces, Il le rompit, et le leur donna, en disant : « Ceci est mon Corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de Moi ». Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna, en disant : « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon Sang, qui est répandu pour vous.

Cependant voici, la main de celui qui Me livre est avec Moi à cette table. Le Fils de l’homme s’en va selon ce qui est déterminé. Mais malheur à l’homme par qui Il est livré ». Et ils commencèrent à se demander les uns aux autres qui était celui d’entre eux qui ferait cela.

II s’éleva aussi parmi les apôtres une contestation : lequel d’entre eux devait être estimé le plus grand ? Jésus leur dit : « Les rois des nations les maîtrisent, et ceux qui les dominent sont appelés bienfaiteurs. Qu’il n’en soit pas de même pour vous. Mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus petit, et celui qui gouverne comme celui qui sert. Car quel est le plus grand, celui qui est à table, ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Et Moi, cependant, Je suis au milieu de vous comme Celui qui sert. Vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec Moi dans mes épreuves ; c’est pourquoi Jedispose du royaume en votre faveur, comme mon Père en a disposé en ma faveur, afin que vous mangiez et buviez à ma table dans mon royaume, et que vous soyez assis sur des trônes, pour juger les douze tribus d’Israël »

Ts. Louange à Toi, ô Christ.

Cél. Le Christ

Ts. S’est fait pour nous obéissant jusqu’à la mort.

Prosternés, les clercs et les fidèles répètent douze fois :

Ts. Seigneur, aie pitié.

Cél. Jette un regard, nous T’en prions, Seigneur, sur cette famille pour laquelle notre Seigneur Jésus-Christ n’a pas hésité à Se livrer aux mains des méchants…

À voix basse :

età subir le tourment de la croix.

NONE

PSAUMES

ANTIENNE

Ch. Je crois et je confesse que ceci est ton Corps, et que ceci est ton Sang, ô Fils de Dieu.

PSAUME 133 (ton 2)

Voyez combien il est doux, combien il est agréable

pour des frères de demeurer ensemble.

C’est comme l’huile précieuse qui, répandue sur la tête, descend sur la barbe,

sur la barbe d’Aaron,

qui descend sur le bord de ses vêtements.

C’est comme la rosée de l’Hermon,

qui descend sur les montagnes de Sion ;

car c’est là que le Seigneur envoie la bénédiction, la vie, pour l’éternité.

PSAUME 146 (ton 2)

Mon âme loue le Seigneur,

je louerai le Seigneur tant que je vivrai,

je célébrerai mon Dieu tant que j’existerai.

Ne vous confiez pas aux grands,

aux fils de l’homme qui ne peuvent sauver.

Leur souffle s’en va,

ils rentrent dans la terre,

et ce même jour leurs desseins périssent.

Heureux celui qui a pour secours le Dieu de Jacob,

qui met son espoir dans le Seigneur son Dieu.

Il a fait les cieux et la terre,

la mer et tout ce qui s’y trouve,

Il garde la fidélité à toujours.

Il fait droit aux opprimés, il donne du pain aux affamés,

le Seigneur délivre les captifs.

Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,

le Seigneur redresse ceux qui sont courbés,

le Seigneur aime les justes.

Le Seigneur protège les étrangers,

Il soutient l’orphelin et la veuve,

mais il renverse la voie des méchants.

Le Seigneur règne éternellement,

ton Dieu, ô Sion, subsiste d’âge en âge.

PSAUME ECCLESIASTIQUE (ton 2)

Le Christ a nourri l’univers, Lui, le pain céleste et divin.

Venez donc, amis du Christ, recevez sur vos lèvres boueuses mais avec un cœur pur,

recevez avec foi la Pâque célébrée pour nous.

Judas élevé en brebis du Christ, est devenu pour le Pasteur

un loup furieux qui se précipite sur sa proie.

Seigneur, sois nous propice, sois nous favorable,

ô Toi qui as levé de terre tous les hommes,

et qui les maintiens tous

ainsi tournés vers le ciel.

ANTIENNE

Ch. Je crois et je confesse que ceci est ton Corps, et que ceci est ton Sang, ô Fils de Dieu.

LECTURE

(Proverbes 9, 1-6)

Lec. Lecture du livre des Proverbes.

La Sagesse a bâti sa maison,

Elle a taillé ses sept colonnes.

Elle a immolé ses victimes, mêlé son vin,

Et dressé sa table.

Elle a envoyé ses servantes, elle crie sur le sommet des hauteurs de la ville :

Que celui qui est stupide entre ici.

Elle dit à ceux qui sont dépourvus de sens :

Venez, mangez mon pain,

Et buvez le vin que j’ai mêlé ;

Quittez l’ignorance, et vous vivrez,

Et marchez dans la voie de l’intelligence.

REPONS BREF

V. On l’appellera hommesse,

R. parce qu’elle a été prise de l’homme.

EPITRE
(Colossiens 2, 18-19)

Lec. Lecture de l’épître du bienheureux apôtre Paul aux Colossiens.

Mes frères, que personne, sous une apparence d’humilité et par un culte des anges, ne vous ravisse à son gré le prix de la course ; tandis qu’il s’abandonne à ses visions, il est enflé d’un vain orgueil par ses pensées charnelles sans s’attacher au Chef, dont tout le corps, assisté et solidement assemblé par des jointures et des liens, tire l’accroissement que Dieu donne.

REPONS LONG

V. Les semailles prospèreront,

la vigne rendra son fruit.

R. Les semailles prospèreront,

la vigne rendra son fruit.

V. La terre donnera ses produits,

et les cieux enverront leur rosée.

R. Les semailles prospèreront,

vigne rendra son fruit.

EVANGILE

(Jean 13, 1-35)

Cél. Lecture de l’Evangile selon saint Jean.

Ts. Gloire à Toi, Seigneur.

Cél. En ce temps-là, avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble à son amour pour eux.

Pendant le souper, alors que le diable avait déjà mis dans le coeur de Judas Iscariote, fils de Simon, le dessein de Le livrer, Jésus, qui savait que le Père avait remis toutes choses entre ses mains, qu’Il était venu de Dieu, et qu’Il s’en allait à Dieu, Se leva de table, ôta ses vêtements, et prit un linge, dont Il Se ceignit. Ensuite il versa de l’eau dans un bassin, et Il Se mit à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont Il était ceint. Il vint donc à Simon Pierre ; et Pierre Lui dit : « Toi, Seigneur, Tu me laves les pieds ! ». Jésus lui répondit : « Ce que Je fais, tu ne le comprends pas maintenant, mais tu le comprendras bientôt ». Pierre Lui dit : « Non, jamais Tu ne me laveras les pieds ! ». Jésus lui répondit : « Si Je ne te lave, tu n’auras point de part avec Moi ». Simon Pierre Lui dit : « Seigneur, non seulement les pieds, mais encore les mains et la tête ! ». Jésus lui dit : « Celui qui est baigné n’a besoin que de se laver les pieds pour être entièrement pur ; et vous êtes purs, mais non pas tous ». Car Il connaissait celui qui allait Le livrer ; c’est pourquoi fi dit : « Vous n’êtes pas tous purs ».

Après qu’Il leur eut lavé les pieds, et qu’Il eut pris ses vêtements, Il se remit à table, et leur dit :

« Comprenez-vous ce que Je vous ai fait ? Vous m’appelez Maître -et Seigneur ; et vous dites bien, car Je le suis. Si donc Je vous ai lavé les pieds, Moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres ; car Je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme Je vous ai fait.

Amen, amen, Je vous te dis, le serviteur n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’apôtre plus grand que celui qui l’a envoyé. Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez.

Ce n’est pas de vous tous que Je parle ; Je connais ceux que J’ai choisis. Mais il faut que l’Ecriture s’accomplisse :

Celui qui mange avec Moi le pain a levé son talon contre moi.

Dès à présent Je vous le dis, avant que la chose arrive, afin que, lorsqu’elle arrivera, vous croyiez à ce que Je suis.

Amen, amen, Je vous le dis, celui qui reçoit celui que J’aurai envoyé Me reçoit, et celui qui Me reçoit, reçoit Celui qui M’a envoyé ».

Ayant ainsi parlé, Jésus fut troublé en son esprit, et Il dit expressément : « Amen, amen, Je vous le dis, l’un de vous Me livrera ». Les disciples se regardaient les uns les autres, ne sachant de qui Il parlait. Un des disciples, celui que Jésus aimait, était couché sur le sein de Jésus. Simon Pierre lui fit signe de demander qui était celui dont parlait Jésus. Et ce disciple, s’étant penché sur la poitrine de Jésus, Lui dit : « Seigneur, qui est-ce ? » Jésus répondit : « C’est celui à qui Je donnerai le morceau trempé ». Et, ayant trempé le morceau, Il le donna à Judas, fils de Simon, l’Iscariote. Dès que le morceau fut donné, Satan entra dans Judas. Jésus lui dit : « Ce que tu fais, fais-le promptement ». Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi Il lui disait cela ; car quelques-uns pensaient que, comme Judas avait la bourse, Jésus voulait lui dire : achète ce dont nous avons besoin pour la fête, ou qu’Il lui commandait de donner quelque chose aux pauvres. Judas, ayant pris le morceau, se hâta de sortir. II faisait nuit.

Lorsque Judas fut sorti, Jésus dit :

« Maintenant, le Fils de l’homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en Lui. Si Dieu a été glorifié en Lui, Dieu aussi Le glorifiera en Lui-même, et Il Le glorifiera bientôt. Mes petits enfants, Je suis pour peu de temps encore avec vous. Vous me chercherez ; et, comme J’ai dit aux Juifs : Vous ne pouvez venir où Je vais, Je vous le dis aussi maintenant.

Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme Je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »

Ts. Louange à Toi, ô Christ.

Cél. Le Christ…

Ts. S’est fait pour nous obéissant jusqu’à la mort.

Prosternés, les clercs et les fidèles répètent douze fois :

Seigneur, aie pitié…

JEUDI SAINT

SAINTE CENE

Il n’y a pas de doxologie.

Préparer à la prothèse une carafe emplie de vin (le jeudi saint les fidèles boivent à la coupe) et une grande prosphora. Toutes les veilleuses et les lampes sont allumées, ainsi que le plus de cierges possible.

Les chasubles, étoles, dalmatiques, voiles de calice et couverture d’évangéliaire sont blancs ; tout le reste en violet.

L’office requiert le même nombre d’acolytes qu’une liturgie ordinaire, y compris les sous-diacres si la célébration est pontificale.

Le reposoir est placé contre un des murs de l’église. A côté, on dispose le chandelier à 15 branches qui sera placé devant le reposoir après la procession à la fin de la liturgie.

Si l’évêque ne célèbre pas, on place sur le reposoir deux chandeliers qu’on allumera lors du dépôt des saints dons.

Les fidèles tiennent un cierge allumé.

Si l’évêque célèbre, on dépose sur l’autel un linge avec lequel il essuiera les pieds des douze « disciples ». Douze sièges ou des bancs sont préparés de part et d’autre de l’allée centrale de façon que les disciples puissent se faire face durant le lavement des pieds. Les douze disciples entrent à la suite des acolytes pendant le Praelegendum et prennent immédiatement leurs places.

On prépare aussi un bassin, une aiguière, une carafe supplémentaire pour emplir l’aiguière en cours de cérémonie, et un récipient pour y vider l’eau du bassin. Dans l’eau de la carafe et de l’aiguière, on ajoute une bouteille d’eau de rose.

Le clergé entre processionnellement dans l’ordre suivant : porte-croix, anges, thuriféraire, porte-flambeaux, « disciples » diacres, prêtres, évêque. Les « disciples » se mettent immédiatement à leur place, restant debout à côté de leur siège.

Le diacre porte l’évangéliaire.

Dia. Debout, soyons attentifs, en silence.

PRÆLEGENDUM

Ch. Pour nous, il faut nous glorifier dans la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, c’est en Lui qu’est notre salut, notre vie et notre résurrection, c’est par Lui que nous avons été sauvés et délivrés.

V. Que Dieu ait pitié de nous et qu’Il nous bénisse.

Qu’Il fasse briller sur nous son visage et qu’Il ait pitié de nous.

Ch. Pour nous, il faut nous glorifier dans la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, c’est en Lui qu’est notre salut, notre vie et notre résurrection, c’est par Lui que nous avons été sauvés et délivrés.

À voix moyenne :

Dia. Prions.

Cél. Seigneur, notre Dieu, qui as établi les armées angéliques pour servir ta majesté dans les cieux, permets que notre entrée au saint des saints soit aussi celle de tes esprits incorporels, afin qu’ils concélèbrent et glorifient avec nous ta bonté illimitée.

A Toi la gloire aux siècles des siècles.

Dia. Amen. Bénis, père (Seigneur saint), l’entrée.

Cél. Bénie soit l’entrée des saints.

Salut, Parole de la vie éternelle, salut, Trône du Très-Haut.

Par la prière des saints dont les reliques sont ici présentes, aie pitié de moi, Seigneur.

Roi du ciel, Consolateur, Esprit de vérité, Toi qui es partout présent et qui remplis tout, Trésor des biens et Donateur de vie, viens et demeure en nous, purifie-nous de toute souillure et sauve nos ‘antes, Toi qui es bonté.

Ô Dieu, viens à mon aide.

Dia. Seigneur, hâte-Toi de me secourir.

Cél. Ô Dieu, ouvre mes lèvres,

Dia. Et ma bouche annoncera tes louanges.

Dia. Soyons en silence.

Cél. Le Seigneur soit toujours avec vous.

Ts. Et avec ton esprit.

TRISAGION

Cl. Agios ô Theos.

À voix moyenne :

Cél. Que le Seigneur allume en nous le feu de son amour et la flamme de l’éternelle charité.

Ch. Agios ô Theos, Agios Ischiros, Agios Athanatos,

Ts. Eleison imas.

Ch. Sanctus Deus, Sanctus Fortis, Sanctus Immortalis,

Ts. Miserere nobis,

Ch. Saint Dieu, Saint Fort, Saint Immortel,

Ts. Aie pitié de nous.

Cél. Bénie soit la sainte Trinité, l’indivisible Unité, éternelle, immortelle, invisible, à laquelle soient honneur et gloire aux siècles des siècles.

Ts. Amen.

KYRIE

Ch. Kyrie

Ts. Eleison.

COLLECTE

Le célébrant choisit entre les deux collectes suivantes

Cél. Ô Seigneur, qui as voulu nous laisser un perpétuel mémorial de ton amour et de ton sacrifice, puissions-nous, sous l’inspiration de ton Esprit, recevoir plus dignement ce don magnifique en détruisant en nous le vieil homme et en participant à ta résurrection, ô Toi qui vis et règnes avec le Père et le Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles.

Ts. Amen.

ou :

Cél. Seigneur, ne permets pas que nous nous enfoncions dans les ténèbres comme le cupide Judas, mais avec tes glorieux disciples éclaire notre intelligence, et avec le bon larron souviens-Toi de nous dans ton royaume, Toi qui vis et règnes et triomphes Œ4 avec le Père et le Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles.

Ts. Amen.

GRADUEL

V. Le Christ s’est fait pour nous obéissant jusqu’à la mort, à la mort même de la croix.

Ch. Le Christ s’est fait pour nous obéissant jusqu’à la mort, à la mort même de la croix.

V. C’est pourquoi Dieu L’a exalté

et Lui a donné un nom qui est au-dessus de tous les noms.

Ch. Le Christ s’est fait pour nous obéissant jusqu’à la mort, à la mort même de la croix.

V. Le Christ s’est fait pour nous obéissant jusqu’à la mort,

Ts. à la mort même de la croix.

EPITRE

(1 Corinthiens 11, 23-25)

À voix moyenne pendant le graduel :

Lec. Mon père, veuille me bénir.

Cél. Que le Seigneur soit béni par la bouche de ses apôtres.

Lec. Lecture de la première épître du bienheureux apôtre Paul aux Corinthiens. Mes frères, j’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné t c’est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où Il fut livré, prit du pain, et, après avoir rendu grâces, le rompit, et dit : « Ceci est mon Corps, qui est rompu pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ». De même après avoir soupé, Il prit la coupe, et dit : « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon Sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez ».

Après l’épître, il n‘y a aucun chant, le diacre entonne de suite les monitions suivantes :

EVANGILE

Récit de la Passion (Evangile composé)

Le diacre fait office de récitant, l’évêque ou le célébrant chante les paroles du Christ (de préférence selon la composition musicale spécifique qui se trouve dans les partitions). Les autres voix sont réparties à l’avance.

Ton de la Passion :

Dia. Agios, Sanctus, Saint, le Seigneur Dieu tout-puissant.

Ts. Qui était, qui est, qui vient.

Le diacre encense :

Dia. Lecture du saint Evangile.

Ts. Gloire à Toi, Seigneur.

Dia. Le soir étant venu, Il se mit à table avec les douze, Il leur dit :

Cél. « J’ai désiré vivement manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir ; carJe vous le dis, Je ne la mangerai plus jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le Royaume de Dieu ».

Dia. Et ayant pris une coupe et rendu grâces, Il dit :

Cél. « Prenez cette coupe, et distribuez-la entre vous ; car Je vous le dis, Je ne boirai plus désormais du fruit de la vigne, jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu ».

Dia. Pendant qu’ils mangeaient, Il dit :

Cél. « Je vous le dis en vérité, l’un de vous Me livrera ».

Dia. Ils furent profondément attristés, et chacun se mit à Lui dire :

Ts. « Est-ce moi, Seigneur ? »

Dia. Il répondit :

Cél. « Celui qui a mis avec Moi la main dans le plat, c’est celui qui Me livrera. Le Fils de l’homme s’en va, selon qu’il est écrit de Lui. Mais malheur à l’homme par qui le Fils de l’homme est livré. Mieux vaudrait pour cet homme qu’il ne fût pas né ».

Dia. Judas qui Le livrait, prit la parole et dit :

Judas. « Est-ce moi, Rabbi ? »

Dia. Jésus lui répondit :

Cél. «Tu l’as dit ».

Dia. Pendant qu’ils mangeaient, Jésus prit le pain et après avoir rendu grâces, Il le rompit et le donna aux disciples en disant :

Cél. « Prenez, mangez, ceci est mon Corps qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi »

Dia. Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna en disant :

Cél. « Buvez-en tous, car ceci est mon Sang, le Sang de la nouvelle alliance, qui est répandu pour un grand nombre, en rémission des péchés ».

Dia. Il s’éleva aussi parmi les apôtres une contestation : lequel d’entre eux devait être estimé le plus grand ? Jésus leur dit :

Cél. « Les rois des nations les maîtrisent et ceux qui les dominent sont appelés bienfaiteurs. Qu’il n’en soit pas de même pour vous, mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus petit, et celui qui gouverne comme celui qui sert. Car, quel est le plus grand, celui qui est à table ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Et moi, cependant Je suis au milieu de vous comme celui qui sert. Vous, vous êtes ceux qui ont persévéré avec Moi dans mes épreuves ; c’est pourquoi, Je dispose du royaume en votre faveur, comme mon Père en a disposé en ma faveur, afin que vous mangiez et buviez à ma table dans mon royaume et que vous soyez assis sur des trônes pour juger les douze tribus d’Israël ».

Dia. Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble à son amour pour eux. Pendant le souper, lorsque le diable avait déjà inspiré au cœur de Judas Iscariote fils de Simon le dessein de Le livrer, Jésus, qui savait que le Père avait remis toutes choses entre ses mains, qu’Il était venu de Dieu et qu’Il s’en allait à Dieu, se leva de table, ôta ses vêtements…

Si l’évêque célèbre, le lavement des pieds a lieu maintenant ; sinon enchaîner page (après l’encadré)

LAVEMENT DES PIEDS

Après les paroles « ôta ses vêtements », l’évêque enlève chasuble, étole et dalmaticelle qu’il dépose sur l’autel, se ceint du linge pour essuyer les pieds des disciples.

Le diacre attend qu’il ait terminé, puis il enchaîne :

Dia. … et prit un linge dont II se ceignit. Ensuite, Il versa de l’eau dans un bassin, et Il se mit à laver les pieds de ses disciples et à les essuyer avec le linge dont Il était ceint.

L’évêque procède alors au lavement des pieds, accompagné d’acolytes qui portent l’un une cruche d’eau, l’autre une bassine, un autre un seau pour recevoir l’eau déjà utilisée.

Pendant ce temps, le chœur chante les antiennes jusqu’à ce que l’évêque se soit rhabillé.

ANTIENNE 1

Je vous donne un commandement nouveau : de vous aimer les uns les autres comme Je vous ai aimés, dit le Seigneur.

ANTIENNE 2

Quand le Seigneur se fut levé de table, Il mit de l’eau dans un bassin et commença de laver les pieds de ses disciples : c’est l’exemple qu’Il leur laissa.

ANTIENNE 3

Le Seigneur Jésus, lorsqu’Il eut soupé avec ses disciples, leur lava les pieds et leur dit : Savez-vous ce que Je viens de vous faire, Moi, votre Seigneur et Maître ? Je vous ai donné l’exemple afin que vous fassiez de même.

ANTIENNE 4

Il vint donc à Simon Pierre, et Pierre Lui dit : Seigneur, Toi me laver les pieds !

Jésus répondit et lui dit : Si Je ne te lave pas les pieds, tu n’auras point de part avec Moi.

Mais Pierre Lui dit encore : Seigneur, Toi me laver les pieds !

Jésus répondit et lui dit : ce que Je fais, tu l’ignores présentement, mais tu le sauras après.

ANTIENNE 5

Si Moi, votre Seigneur et Maître, Je vous ai lavé les pieds, combien plus devez-vous vous-mêmes, vous laver les pieds les uns aux autres.

ANTIENNE 6

C’est à ceci que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de la charité les uns pour les autres.

ANTIENNE 7

Que la foi, l’espérance et la charité demeurent en vous toutes trois, mais la plus grande des trois c’est la charité.

ANTIENNE 8

Là où sont la charité et l’amour, là est Dieu.

C’est l’amour du Christ qui nous assemble et nous unit. Tressaillons de joie, prenons en Lui nos délices.

Pénétrons-nous de crainte et d’amour pour le Dieu vivant.

Aimons-nous sincèrement dans le fond de notre cœur.

Là où sont la charité et l’amour, là est Dieu.

Maintenant donc que nous sommes assemblés, Gardons-nous de nous diviser de cœur.

Trêve aux disputes envenimées, trêve aux querelles, Et qu’au milieu de nous demeure le Christ notre Dieu.

Là où sont la charité et l’amour, là est Dieu.

Réunis aux bienheureux, puissions-nous voir avec eux, Ton visage dans la gloire, ô Christ, notre Dieu.

Et goûter cette joie indicible et pure,

Durant les siècles éternels. Amen.

Une fois le rite du lavement des pieds achevé, l’évêque se rhabille. Le diacre attend qu’il ait terminé, puis il enchaîne :

Dia. Jésus dit à Pierre :…

(Suite plus loin au signe *)

Dia. …et prit un linge dont Il se ceignit. Ensuite, Il versa de l’eau dans un bassin,et Il se mit à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont Il était ceint. Il vint donc à Simon Pierre, et Pierre lui dit :

Pierre. Toi, Seigneur, Tu me laves les pieds.

Dia. Jésus lui répondit

Cél. Ce que Je fais, tu ne le comprends pas maintenant, mais tu le comprendras bientôt.

Dia. Pierre lui dit :

Pierre. Non, jamais Tu ne me laveras les pieds.

Dia. Jésus lui répondit :

Cél. Si Je ne te lave, tu n’auras pas de part avec Moi.

Dia. Simon Pierre lui dit :

Pierre. Seigneur, non seulement les pieds, mais encore les mains et la tête.

Dia. Jésus lui dit :

*

Cél. « Celui qui est lavé n’a besoin que de laver ses pieds pour être entièrement pur ; et vous êtes purs, mais non pas tous ».

Dia. Car Il connaissait celui qui Le livrerait ; c’est pourquoi Il dit : Vous n’êtes pas tous purs.

Après qu’Il leur eut lavé les pieds, et qu’Il eut pris ses vêtements, Il se remit à table et leur dit.

Cél. « Comprenez-vous ce que Je vous ai fait ? Vous m’appelez Maître et Seigneur : et vous dites bien, car Je le suis. Si donc Je vous ai lavé les pieds, Moi le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres car Je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme Je vous ai fait. Amen, amen, Je vous le dis, le serviteur n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’apôtre plus grand que celui qui l’a envoyé. Si vous savez ces choses vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez.

Ce n’est pas de vous tous que Je parle ; Je connais ceux que J’ai choisis. Mais il faut que l’Écriture s’accomplisse : Celui qui mange avec Moi le pain, a levé son talon contre Moi.

Dès à présent, Je vous le dis avant que la chose arrive, afin que, lorsqu’elle arrivera, vous croyiez à ce que Je suis.

Amen, amen, Je vous le dis, celui qui reçoit celui que J’aurai envoyé me reçoit, et celui qui Me reçoit, reçoit Celui qui M’a envoyé ».

Dia. Ayant ainsi parlé, Jésus fut troublé en son esprit, et II dit expressément :

Cél. « Amen, amen, Je vous le dis, l’un de vous me livrera ».

Dia. Les disciples se regardèrent les uns les autres ne sachant de qui II parlait. Un des disciples, celui que Jésus aimait était couché sur le sein de Jésus : Simon Pierre lui fit signe de demander qui était celui dont parlait Jésus. Et ce disciple, s’étant penché sur la poitrine de Jésus, Lui dit :

Jean. « Seigneur, qui est-ce ? »

Dia. Jésus répondit :

Cél. « C’est celui à qui Je donnerai le morceau trempé. »

Dia. Et ayant trempé le morceau, Il le donna à Judas, fils de Simon, l’Iscariote ; dès que le morceau fut donné, Satan entra dans Judas. Jésus lui dit :

Cél. « Ce que tu fais, fais-le promptement. »

Dia. Mais aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi Jésus disait cela ; car quelques-uns pensaient que, comme Judas avait la bourse, Jésus voulait dire : achète ce dont nous avons besoin pour la fête, ou qu’Il lui commandait de donner quelque chose aux pauvres.

Judas ayant pris le morceau se hâta de sortir. Il était nuit.

Ton de la Passion :

Ts. Louange à Toi, ô Christ.

LITANIES
Omises

CREDO
Omis

PREFACE AUX FIDELES

Dia. Soyons en silence.

Cél. Le Seigneur soit toujours avec vous.

Cél. Bien-aimés frères, nous ne sommes plus des serviteurs mais des amis de Dieu, car aujourd’hui, à la tombée de la nuit, dans la chambre haute, notre Seigneur Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, par une manière admirable et mystérieuse, a communiqué sa propre divinité à ses glorieux disciples, et par eux à nous, en les nourrissant de son propre Corps et de son propre Sang, rompant le pain et bénissant la coupe pleine.

Maître hospitalier, Il leur lave les pieds, les considérant comme les hôtes de l’amour incréé et, laissant tomber le manteau des paraboles, les initie à l’unité de la vie trinitaire de Dieu inaccessible.

L’heure est redoutable, la dignité que l’homme reçoit transcende notre infirmité ; supplions le Paraclet de compléter nos manques et de nous soutenir dans notre extrême faiblesse, afin que moi, ministre et indigne successeur des augustes apôtres[1] (nous, ministres et indignes successeurs des augustes apôtres),j’apporte (nous apportions) la sainte oblation de notre Seigneur Jésus-Christ. Car c’est Lui, en vérité, qui offre et qui est offert, qui reçoit et qui se distribue, Lui, co-éternel au Père et à l’Esprit-Saint dans les siècles des siècles.

Ts. Amen. L’Esprit-Saint descendra sur toi (vous) et la vertu du Très-Haut te (vous) couvrira.

Cél. Pardonnez-moi (nous) frères et sœurs.

Ts. Pardonne-nous, père (Seigneur saint), et prie pour nous.

Cél. Que Dieu vous pardonne.

CHANT DE L’OFFERTOIRE

Ch. A ta Cène mystérieuse, ô Fils de Dieu, accepte-moi comme convive ; je ne dévoilerai pas le secret à tes ennemis ; je ne Te donnerai pas un baiser comme Judas, mais avec le larron, je Te confesserai, souviens-Toi de moi, Seigneur, quand Tu viendras dans ton Royaume.

GRANDE ENTREE

Cél. Aucun de ceux qui sont liés par les désirs et par les passions charnelles n’est digne de se présenter devant Toi, de T’approcher et de Te servir, ô Roi de gloire, car Te servir est grand et redoutable même pour les puissances célestes. Cependant, par ton ineffable et incommensurable amitié pour l’homme, Tu T’es fait homme sans changement ni mutation, Tu T’es fait notre grand prêtre, nous confiant le rite sacré du sacrifice liturgique et non sanglant, ô Maître de toutes choses.

Toi seul, Seigneur notre Dieu, règnes sur le céleste et le terrestre, porté sur le trône chérubique, Seigneur des séraphins, Roi d’Israël, seul saint Te reposant parmi les saints. C’est Toi que j’implore, seul bon et prompt à secourir ; jette les yeux sur moi, pécheur et serviteur inutile ; purifie mon âme et mon coeur de toute conscience maligne ; par la puissance de ton Saint-Esprit rends-moi apte, moi qui suis revêtu de la grâce du sacerdoce, à me tenir devant ta table sainte et à consacrer ton Corps très pur et très saint et ton Sang très précieux.

Je viens vers Toi, la tête courbée, et je Te prie : ne détourne pas de moi ta face, ne me rejette pas du nombre de tes enfants, mais rends-moi digne de Te présenter ces dons, moi, pécheur, et serviteur indigne.

Le noble Joseph descendit du bois ton Corps très pur, l’enveloppa d’un linceul immaculé, le déposa couvert d’aromates dans un sépulcre neuf.

Puis il s’incline et bénit les dons :

L’esprit humilié et le cœur contrit, nous Te prions, Seigneur, que descende l’ange de bénédiction sur ces offrandes préparées à la gloire de ton nom.

LAVEMENT DES MAINS

A voix moyenne :

Cél. Je laverai mes mains parmi les innocents, et je ferai le tour de ton autel, Seigneur, afin d’entendre tes louanges et raconter toutes tes merveilles. Seigneur, j’ai aimé la beauté de ta maison, le lieu où réside ta gloire. Mon pied se tiendra ferme dans le droit chemin et je Te bénirai dans l’assemblée des fidèles. Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, et aux siècles des siècles. Amen.

SECRETE

A voix basse :

Cél. Père très clément, nous Te prions, reçois les offrandes de ton Église qui est le Corps de ton Fils et le temple de ton Esprit, bénis-les afin que tous soient sauvés aux siècles des siècles. Amen.

DIPTYQUES

Dia. Apportons nos offrandes et nos prières pour l’Eglise sainte, catholique et apostolique, afin que le Seigneur daigne la fortifier,

Ts. Dans la foi, l’espérance et la charité.

Dia. Pour tous les patriarches orthodoxes, notre évêque Germain, tous les évêques qui annoncent sans crainte la parole de Vérité et offrent la sainte oblation,

pour eux-mêmes, le clergé et le peuple chrétien,

Ts. Et pour tous et pour tout.

Dia. Unis à eux, nous et le peuple qui nous environne, ayons en esprit les pénitents et les catéchumènes, et en particulier NN…

Prions aussi en particulier pour NN… ainsi que pour nos ennemis et ceux qui nous haïssent.

Ch. Souviens-Toi, Seigneur…

Dia. En communion et souvenance, en ce jour glorieux où notre Seigneur Jésus-Christ établit ce grand sacrement d’action de grâces, de tous les justes de l’ancienne et de la nouvelle Alliance, et par-dessus tout, de notre Souveraine, Mère de Dieu et toujours Vierge Marie.

Ch. Toi vraiment la Mère de Dieu, nous T’exaltons.

Dia. Ainsi que des saints et glorieux apôtres, Pierre et Paul, André, Jacques, Jean qui se reposa sur la poitrine de notre Seigneur et Sauveur, Thomas, Jacques, Philippe, Barthélémy, Matthieu, Simon et Thaddée et de saint Germain de Paris dont nous célébrons la liturgie, des saints NN… (du jour et du lieu) et de tous les saints.

Ch. Visite-nous, Seigneur, par leurs prières.

Dia. Avec eux, nous offrons nos prières pour tous ceux qui nous ont précédés dans la paix du Seigneur depuis Adam jusqu’à ce jour. Prions en particulier pour nos pères de bienheureuse mémoire les pontifes Irénée et Jean, le diacre Maxime, Yvonne, NN…

Ch. Souviens-Toi, Seigneur.

Dia. Que le Seigneur leur donne le repos là où resplendit la lumière de sa face, prions le Seigneur.

Ch. Kyrie eleison.

POST-NOMINA

A voix moyenne :

Cél. Puissent tes enfants, ô Jésus, reconnaître leur unité en Toi comme Tu es Un avec le Père et, de même que ce pain rompu, d’abord dispersé sur les collines, a été rassemblé pour devenir un, qu’ainsi soit rassemblée ton Eglise des extrémités de la terre, dans le Royaume.

puis à voix haute :

A Toi louange, bénédiction, sagesse, honneur, puissance, force et action de grâce, aux siècles des siècles.

BAISER DE PAIX
Omis

CANON EUCHARISTIQUE

Dia. Debout, soyons en silence, mystère de foi.

Cél. Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu le Père et la communion du Saint-Esprit soient toujours avec vous,

Ts. Et avec ton esprit.

Cél. Élevons nos cœurs.

Ts. Nous les élevons vers le Seigneur.

Cél. Rendons grâces au Seigneur notre Dieu.

Ts. Cela est digne et juste.

On ne ferme pas les portes saintes.

IMMOLATIO

Cél. Il est vraiment digne et juste, équitable et salutaire de Te rendre grâces en tout temps et en tous lieux, Dieu ineffable, indescriptible, invisible et immuable, Seigneur saint, Père tout-puissant et éternel, par notre Seigneur Jésus-Christ.

C’est lui le pontife véritable et permanent, le seul prêtre digne de Toi, qui en établissant dans la dernière Cène le sacrifice de nos autels, multitude d’autels, unique sacrifice, enseigna à ses apôtres qu’ils devaient Te l’offrir en action de grâces.

C’est pourquoi avec les anges et les archanges, les trônes et les dominations, les chérubins et les séraphins, et avec toute l’armée céleste, nous chantons l’hymne de la victoire sans cesse en disant :

Ts. Saint, Saint, Saint, le Seigneur Dieu Sabaoth. Les cieux et la terre sont remplis de ta gloire. Hosanna au plus haut des cieux. Béni soit Celui qui vient au nom du Seigneur. Hosanna au plus haut des cieux.

POST-SANCTUS ET INSTITUTION

Cél. Vraiment saint et vraiment béni au plus haut des cieux est notre Dieu et Seigneur Jésus-Christ.

Comme une brebis, Il se laissa mener à l’immolation et, comme un agneau sans tache, muet devant celui qui le tond, sans ouvrir la bouche, Il se présenta, Lui qui, la nuit où Il se livra librement pour la vie du monde, c’est-à-dire aujourd’hui, prit du pain dans ses mains saintes, vénérables et magnanimes, leva les yeux au ciel vers Toi, Père saint, Dieu tout-puissant et éternel et rendant grâces, Il le bénit, le rompit et le donna à ses apôtres et disciples en disant :

Prenez et mangez, ceci est mon Corps qui est livré pour vous et pour un grand nombre en rémission des péchés.

Ts. Amen.

Cél. Faites ceci en mémoire de moi.

De même après le repas, Il prit la coupe et, rendant grâces, Il la bénit et la donna à ses apôtres et disciples, en disant : Prenez et buvez-en tous, ceci est mon Sang, le Sang de la nouvelle et éternelle alliance qui est répandu pour vous et pour un grand nombre en rémission des péchés.

Ts. Amen.

Cél. Faites ceci chaque fois que vous en boirez en mémoire de moi.

Ainsi, toutes les fois que vous mangez de ce pain et que vous buvez de cette coupe, vous annoncez ma mort, vous proclamez ma résurrection jusqu’à ce que Je revienne.

Faisant donc le mémorial de sa passion très glorieuse, de sa résurrection de l’enfer et de son ascension au ciel, nous qui sommes à Toi, nous T’offrons ce qui est à Toi pour ceux qui sont à Toi, cette offrande pure, cette offrande raisonnable, cette offrande non sanglante, et nous Te demandons et Te Supplions : reçois cette oblation sur ton autel d’en haut des mains de tes anges.

Ch. Nous Te prions, Seigneur, et supplions ta majesté ; que montent nos humbles prières vers Toi, Dieu très clément.

À voix moyenne :

Cél. … comme tu daignas recevoir les dons de ton enfant, le juste Abel, le sacrifice de notre patriarche Abraham, et celui que T’offrit ton grand prêtre, Melchisédech.

EPICLESE

 voix moyenne :

Cél. Nous Te prions, Seigneur, et supplions ta majesté : que montent nos humbles prières vers Toi, Dieu très clément, et que descende sur nous, sur ce pain et sur cette coupe, la plénitude de ta divinité, comme elle descendait autrefois sur les offrandes de nos pères…

À voix haute :

…afin que ce sacrifice devienne véritablement le Corps …

Cl. Amen,

Cél. …et le Sang, …

Cl. Amen.

Cél. …de ton Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, par la puissance insaisissable et infinie de ton Saint-Esprit.

Ts. Amen, amen, amen.

On ne se prosterne pas.

POST-EPICLESE

Cél. Afin que, jusqu’à la consommation des temps, nous communiions au mystère sacré sans condamnation pour le salut de nos âmes et de nos corps et pour l’amour parfait entre nos frères, inséparablement unis au Christ, emplis par la grâce de l’Esprit-Saint.

Par qui Tu crées tout et bénis ce qui est créé, sanctifies ce qui est béni et distribues ce qui est sanctifié à Toi, Père tout-puissant, et au Verbe fidèle et véridique, et à l’Esprit-Saint sanctificateur, conviennent tout honneur, toute gloire et adoration, maintenant et toujours, et aux siècles des siècles.

Ts. Amen.

FRACTION DU PAIN

H. La Sagesse a bâti sa maison,

Elle a taillé ses sept colonnes,

Elle a immolé ses victimes,

mêlé son vin et dressé sa table.

Ch. Il reconnurent le Seigneur, dans la fraction du pain.

V. Venez, mangez mon pain

et buvez le vin que J’ai mêlé,

quittez l’ignorance et vous vivrez.

Ch. Il reconnurent le Seigneur,

dans la fraction du pain.

H. Le pain que nous rompons,

est le Corps du Seigneur,

F. La coupe que nous bénissons

est le Sang du Seigneur,

Ts. Un seul et unique mystère.

Il reconnurent le Seigneur,

dans la fraction du pain.

À voix moyenne :

Cél. La table est dressée. L’Agneau de Dieu est immolé, partagé mais non divisé, mangé mais jamais consommé. Le vin est mêlé, le Sang est répandu. Buvons à la coupe inépuisable, quittons l’ignorance et proclamons un seul, unique et redoutable mystère.

NOTRE PERE

Dia. Prions.

Cél. Non par nos mérites, Père saint, mais par obéissance au commandement de Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur, nous osons dire :

Ts. Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne arrive, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain substantiel, et remets-nous nos dettes comme nous remettons à nos débiteurs, et ne nous soumets pas à l’épreuve, mais délivre-nous du malin.

LIBERA NOS

Cél. Délivre-nous de la trahison ; permets-nous de toujours rester fidèles et en communion avec Toi, par ton Fils, dans ton Esprit, car c’est à Toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire aux siècles des siècles.

Ts. Amen.

ELEVATION DES DONS

Cél. Agneau de Dieu, qui ôtes le péché du monde,

H. aie pitié de nous.

Cél. Agneau de Dieu, qui ôtes le péché du monde,

F. aie pitié de nous.

Cél. Agneau de Dieu, qui ôtes le péché du monde,

Ch. aie pitié de nous.

Cél. Les choses saintes aux saints.

Ts. Un seul est saint, un seul est Seigneur, Jésus-Christ, à la gloire de Dieu le Père.

Ts. Amen.

IMMIXTION

A voix basse :

Cél.Que l’union du Corps et du Sang du Christ soit un gage de notre transformation et de la résurrection des fidèles défunts, dans l’attente de la consommation des temps.

BENEDICTION DES FIDELES

Dia. Inclinez la tête pour recevoir la bénédiction.

Ts. Devant Toi, Seigneur.

Cél. Père saint, par ton Fils unique, sauvegarde cette famille qui est tienne et réjouis-la.

Ts. Amen.

Cél. Vous qui êtes venus participer à ces saints mystères, si vous êtes baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, si vous vous êtes préparés et si vous désirez communier, venez sans crainte recevoir le Corps et le Sang du Christ. Afin de communier pour la vie et non pour la condamnation, demandez à Dieu le pardon des péchés et recevez l’absolution :

Seigneur notre Dieu, Toi qui es bon et ami de l’homme, compatissant et miséricordieux, considère avec bienveillance tes serviteurs et servantes ici présents et pardonne-leur les péchés volontaires et involontaires, conscients et inconscients. Soyez en paix au nom du Père , du Fils et du Saint-Esprit.

Ts. Amen.

Je crois et je confesse, Seigneur, que Tu es le Christ, Fils du Dieu vivant, venu en ce monde sauver les pécheurs dont je suis le premier. Je crois aussi que ceci est ton Corps très saint et très pur, que ceci est ton Sang vénérable et précieux. Accepte-moi à ta cène mystique comme un convive, ô Fils de Dieu, car je ne dévoilerai pas tes mystères à tes ennemis, et je ne Te donnerai pas un baiser comme Judas ; mais comme le larron, je Te confesse : souviens-Toi de moi, Seigneur, dans ton royaume, Que la réception de tes saints mystères, Seigneur, ne tourne point à mon jugement et à ma condamnation mais à la guérison de mon âme et de mon corps. Seigneur, je ne suis pas digne que Tu entres en moi, mais dis une seule parole et mon âme sera guérie.

COMMUNION DU CLERGE

Ch. A ta Cène mystérieuse, ô Fils de Dieu, accepte-moi aujourd’hui comme convive ; je ne dévoilerai pas le secret à tes ennemis ; je ne Te donnerai pas un baiser comme Judas, mais avec le larron je Te confesserai : souviens-Toi de moi, Seigneur, quand Tu viendras dans ton royaume..

COMMUNION DES FIDELES

Dia. Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. Approchez avec crainte de Dieu, foi et amour.

Le célébrant donne d’abord aux fidèles le Corps du Christ puis il les fait boire à la coupe. Il veillera à conserver sur l’autel une patène avec une parcelle et un calice contenant un peu de précieux Sang qui seront ultérieurement transportés sur le reposoir.

Le chœur chante de nouveau l’antienne suivante, en alternance avec les antiennes du Lavement des pieds, ad libitum :

Ch. A ta Cène mystérieuse, ô Fils de Dieu, accepte-moi, aujourd’hui comme convive ; je ne dévoilerai pas le secret à tes ennemis ; je ne Te donnerai pas un baiser comme Judas, mais avec le larron je Te confesserai, souviens-Toi de moi, Seigneur, quand Tu viendras dans ton royaume.

Ch. Goûtez et voyez combien le Seigneur est doux.

Goûtez et voyez combien le Seigneur est doux.

ANTIENNE 1

Jevous donne un commandement nouveau : de vous aimer les uns les autres comme Je vous ai aimés, dit le Seigneur.

ANTIENNE 2

Quand le Seigneur se fut levé de table, Il mit de l’eau dans un bassin et commença de laver les pieds de ses disciples : c’est l’exemple qu’Il leur laissa.

ANTIENNE 3

Le Seigneur Jésus, lorsqu’Il eut soupé avec ses disciples, leur lava les pieds et leur dit : Savez-vous ce que Je viens de vous faire, Moi, votre Seigneur et Maître ? Je vous ai donné l’exemple afin que vous fassiez de même.

ANTIENNE 4

Il vint donc à Simon Pierre, et Pierre Lui dit : Seigneur, Toi me laver les pieds ! Jésus répondit et lui dit : Si Je ne te lave pas les pieds, tu n’auras point de part avec Moi.

Mais Pierre Lui dit encore : Seigneur, Toi me laver les pieds !

Jésus répondit et lui dit : Ce que Je fais, tu l’ignores présentement, mais tu le sauras après.

ANTIENNE 5

Si Moi, votre Seigneur et Maître, Je vous ai lavé les pieds, combien plus devez-vous vous-mêmes, vous laver les pieds les uns aux autres.

ANTIENNE 6

C’est à ceci que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de la charité les uns pour les autres.

ANTIENNE 7

Que la foi, l’espérance et la charité demeurent en vous toutes trois, mais la plus grande des trois c’est la charité.

ANTIENNE 8

Là où sont la charité et l’amour, là est Dieu.

Le célébrant laisse sur l’autel une parcelle du Corps du Christ sur la patène (sous une tour ou un astérisque) et du précieux Sang dans la coupe, recouverts d’un voile de communion et d’un voile blanc de calice.

Après la communion, le célébrant enchaîne immédiatement :

TRICANON

Sans présenter le calice :

Cél. Le Seigneur soit toujours avec vous,

Ts. Et avec ton esprit

Ch. Nourris par le pain céleste et vivifiés par le calice éternel, rendons sans cesse des actions de grâces au Christ présent tous les jours dans son Eglise. Il est venu en nous par ses sacrements et reviendra en gloire pour juger le monde, Lui, co-éternel au Père et à l’Esprit de vie.

Pendant le Tricanon, on veille à ne laisser sur l’autel que la patène, le calice et la veilleuse, les nappes et les cierges.

POST-COMMUNION

Dia. Mes bien-aimés frères, ayant reçu les saints, divins et redoutables mystères du Christ, rendons-Lui des actions de grâces et prions le Seigneur.

Ts. Accorde, Seigneur.

Cél. Fais, nous T’en supplions, ô Seigneur notre Dieu, qu’étant fortifiés par cette nourriture céleste, nous recevions par ta grâce dans l’immortalité ce que nous célébrons dans le temps.

Par notre Seigneur Jésus-Christ, qui vit et règne avec Toi et l’Esprit-Saint aux siècles des siècles.

Ts. Amen.

PROCESSION AU REPOSOIR

Après la post-communion, on allume les cierges du reposoir et le chandelier à 15 branches.

Si l’évêque célèbre, on ne place pas de chandeliers sur le reposoir, le dikeirion et le trikeirion seront déposés à leur place par l’évêque.

Dia. Prosternez-vous.

Les fidèles se prosternent au passage des dons.

Celui qui préside (ainsi que ses concélébrants) est précédé des porte-flambeaux, des acolytes et du diacre qui marche à reculons en encensant les saints dons (on emporte aussi l’antimension et la veilleuse de l’autel).

Une fois la procession parvenue au reposoir, on y déploie l’antimension et le célébrant y dépose les saints dons ; on place à côté d’eux la veilleuse.

Le célébrant encense de nouveau neuf fois les saints dons et se prosterne (ainsi que ses concélébrants).

Durant ce temps, le chœur chante :

PANGE LINGUA

Ch.H. Célèbre, ô ma langue, le mystère,

du Corps divin, du précieux Sang ;

que le Roi glorieux des peuples,

vrai Dieu, vrai homme pleinement,

issu d’entrailles généreuses,

a répandu pour prix du monde.

Ch.F. Donné pour nous et né pour nous,

de Marie, Vierge immaculée,

le grain fertile de sa Parole

le Verbe lance dans le monde,

par une institution étrange,

achevant son économie.

Ch.H. Au cours de la Cène nocturne,

entouré de ses douze apôtres,

Il respecte l’ancienne Loi,

mais ajoute au pascal banquet

de sa chair le mystère divin,

qu’Il offre de ses propres mains.

Ch.F. Le pain réel devient le Corps,

le vin très pur devient le Sang

du Christ vivant, Verbe incarné,

et s’ils conservent leurs apparences,

c’est pour guider le coeur sincère,

par la foi simple et suffisante.

Ch.H. Vénérons un tel sacrement,

nous prosternant, front contre terre,

que les antiques ordonnances,

cèdent la place au rit nouveau,

qui par la foi nous désaltère,

communiquant la vie sans fin. Amen.

Une fois le chant achevé, on revient en procession par le même chemin jusqu’à l’autel, en laissant les flambeaux devant le reposoir.

DEPOUILLEMENT DE L’AUTEL

On éteint tout dans l’église, à la seule exception de la veilleuse et des flambeaux du reposoir.

Le clergé ôte rapidement ornements et aubes et se retrouve en soutane, tandis que le célébrant dépouille avec vivacité l’autel, avec l’aide des acolytes qui attrapent à la volée les cierges et les nappes. Tout doit être enlevé, même les veilleuses au-dessus de l’autel. Seule demeure en place la croix.

Pendant ce temps, le chœur récite recto-tono le psaume 22.

ANTIENNE

Ils ont percé mes mains et mes pieds, Je pourrais compter tous mes os.

PSAUME 22

Mon Dieu, mon Dieu ! Pourquoi m’as-Tu abandonné,

et t’éloignes-Tu sans me secourir, sans écouter mes plaintes ?

Mon Dieu, je crie le jour, et Tu ne réponds pas,

la nuit, et je n’ai point de repos.

ANTIENNE

Ils ont percé mes mains et mes pieds, Je pourrais compter tous mes os.

Pourtant Tu es le Saint,

Tu sièges au milieu des louanges d’Israël.

En Toi se confiaient nos pères,

ils se confiaient et Tu les délivrais.

ANTIENNE

Ils ont percé mes mains et mes pieds, Je pourrais compter tous mes os.

Ils criaient à Toi et ils étaient sauvés,

ils se confiaient en Toi et ils n’étaient point confus.

Et moi, je suis un ver et non un homme,

l’opprobre des hommes et le méprisé du peuple.

ANTIENNE

Ils ont percé mes mains et mes pieds, Je pourrais compter tous mes os.

Tous ceux qui me voient se moquent de moi,

ils ouvrent la bouche, secouent la tête :

Recommande-toi au Seigneur, le Seigneur le sauvera,

Il le délivrera puisqu’Il l’aime !

ANTIENNE

Ils ont percé mes mains et mes pieds, Je pourrais compter tous mes os.

Oui, Tu m’as fait sortir du sein maternel,

Tu m’as mis en sûreté sur les mamelles de ma mère.

Dès le sein maternel, j’ai été sous ta garde,

dès le ventre de ma mère, Tu as été mon Dieu.

ANTIENNE

Ils ont percé mes mains et mes pieds, Je pourrais compter tous mes os.

Ne T’éloigne pas de moi quand la détresse est proche,

quand personne ne vient à mon secours.

De nombreux taureaux sont autour de moi,

des taureaux de Basan m’environnent.

ANTIENNE

Ils ont percé mes mains et mes pieds, Je pourrais compter tous mes os.

Ils ouvrent contre moi leur gueule

semblable au lion qui déchire et rugit.

Je suis comme de l’eau qui s’écoule et tous mes os se séparent,

mon cœur est comme de la cire, il se fond dans mes entrailles.

ANTIENNE

Ils ont percé mes mains et mes pieds, Je pourrais compter tous mes os.

Ma force se dessèche comme l’argile et ma langue s’attache à mon palais,

Tu me réduis à la poussière de la mort.

Car des chiens m’environnent, une bande de scélérat rôde autour de moi,

ils ont percé mes mains et mes pieds.

ANTIENNE

Ils ont percé mes mains et mes pieds, Je pourrais compter tous mes os.

Je pourrais compter tous mes os

eux ils observent, ils me regardent.

Ils se partagent mes vêtements,

ils tirent ma tunique au sort.

ANTIENNE

Ils ont percé mes mains et mes pieds, Je pourrais compter tous mes os.

Et Toi, Seigneur, ne T’éloigne pas.

Toi qui es ma force, viens en hâte à mon secours.

Protège mon âme contre le glaive,

ma vie contre le pouvoir des chiens.

ANTIENNE

Ils ont percé mes mains et mes pieds, Je pourrais compter tous mes os.

Sauve-moi de la gueule du lion ;

délivre-moi des cornes du buffle.

Je publierai ton nom parmi mes frères ;

je Te célébrerai au milieu de l’Eglise.

ANTIENNE

Ils ont percé mes mains et mes pieds, Je pourrais compter tous mes os.

Vous qui craignez le Seigneur, louez-Le. Vous tous, postérité de Jacob, glorifiez-Le.

Tremblez devant Lui, vous tous, postérité d’Israël.

Car Il n’a ni mépris ni dédain pour les peines du misérable,

et Il ne lui cache pas sa face, mais Il l’écoute quand il crie à Lui.

ANTIENNE

Ils ont percé mes mains et mes pieds, Je pourrais compter tous mes os.

Tu seras dans la grande Eglise l’objet de mes louanges,

J’accomplirai mes vœux en présence de ceux qui Te craignent.

Les malheureux mangeront et se rassasieront, ceux qui cherchent le Seigneur Le célébreront.

Que ton cœur vive à toujours.

ANTIENNE

Ils ont percé mes mains et mes pieds, Je pourrais compter tous mes os.

Toutes les extrémités de la terre penseront au Seigneur et se tourneront vers Lui.

Toutes les familles des nations se prosterneront devant ta face.

Car au Seigneur appartient le règne,

Il domine sur les nations.

ANTIENNE

Ils ont percé mes mains et mes pieds, Je pourrais compter tous mes os.

Tous les puissants de la terre mangeront et se prosterneront aussi ;

devant Lui s’inclineront tous ceux qui descendent dans la poussière, ceux qui ne peuvent conserver leur vie.

La postérité Le servira.

On parlera du Seigneur à la génération future. Quand elle viendra, elle annoncera sa justice, elle annoncera son œuvre au peuple nouveau-né.

ANTIENNE

Ils ont percé mes mains et mes pieds, Je pourrais compter tous mes os.

La cérémonie achevée, un silence complet est obligatoire.

VEPRES DU VENDREDI SAINT

célébrées le jeudi soir

Pas de doxologie.

On allume les 15 cierges devant le reposoir.

Les acolytes sont en aube, les prêtres sont en soutane et en chape (ou chasuble) et étole violettes, les diacres en soutane et en dalmatique violette. Ils se tiennent près de la cathèdre, derrière la chaire.

Cierges(ambon et chaire), veilleuses, chandelier à 15 branches, église, tout est éteint. Le reposoir seul est allumé.

Les fidèles (face à l’autel) tiennent à la main un cierge allumé.

PSAUME 140

ANTIENNE

Ch. Ils aiguisent leur langue comme un serpent : ils ont sous leurs lèvres un venin d’aspic.

PSAUME

H. Seigneur, délivre-moi des hommes méchants,

préserve-moi des hommes violents,

F. Qui méditent de mauvais desseins dans leur cœur,

qui sont toujours prêts à faire la guerre.

H. Ils aiguisent leur langue comme un serpent :

ils ont sous leurs lèvres un venin d’aspic.

F. Seigneur, garantis-moi des mains du méchant,

préserve-moi des hommes violents qui méditent de me faire tomber.

H. Des orgueilleux me tendent un piège et des filets, ils placent des rets le long du chemin,

ils me dressent des embûches.

F. Je dis au Seigneur : Tu es mon Dieu,

Seigneur, prête l’oreille à la voix de mes suppliques.

H. Seigneur, Seigneur, force de mon salut,

Tu couvres ma tête au jour du combat.

F. Seigneur, n’accomplis pas les désirs du méchant ne laisse pas réussir ses projets,

de peur qu’il ne s’en glorifie.

H. Que sur la tête de ceux qui m’environnent

retombe l’iniquité de leurs lèvres.

F. Que des charbons ardents soient jetés sur eux, qu’Il les précipite dans le feu, dans les abîmes d’où ils- ne se relèveront plus.

H. L’homme dont la langue est fausse ne s’affermit pas sur la terre

et l’homme violent, le malheur l’entraîne à sa perte.

F. Je sais que le Seigneur fait droit au misérable,

justice aux indigents.

H. Oui, les justes célébreront ton nom ;

les hommes droits habiteront devant ta face.

ANTIENNE

Ch. Ils aiguisent leur langue comme un serpent, ils ont sous leurs lèvres un venin d’aspic.

LECTURE

(Isaïe 50, 4-7)

Lec. Lecture du livre du prophète Isaïe.

Le Seigneur, le Seigneur m’a donné une langue exercée, pour que je sache soutenir par la parole celui qui est abattu. Il éveille chaque matin, Il éveille mon oreille, pour que j’écoute comme écoutent des disciples.

Le Seigneur, le Seigneur m’a ouvert l’oreille, et je n’ai point résisté, je ne me suis point retiré en arrière. J’ai livré mon dos à ceux qui le frappaient, et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe. Je n’ai point dérobé mon visage aux ignominies et aux crachats.

Mais le Seigneur, le Seigneur m’a secouru ; c’est pourquoi je n’ai point été déshonoré, c’est pourquoi j’ai rendu mon visage semblable à un caillou, sachant que je ne serai point confondu.

REPONS

V. Aujourd’hui l’avarice aveugle Judas,

et le fait choir de la lumière.

Ch. Aujourd’hui l’avarice aveugle Judas,

et le fait choir de la lumière.

V. Il abandonne son maître et choisit le diable :

de disciple il devient traître, il simule l’amitié et devient le coryphée de la haine.

R. Aujourd’hui l’avarice aveugle Judas,

et le fait choir de la lumière.

EVANGILES

Les Evangiles sont lus à l’ambon de préférence par les prêtres, recto tono, style parlando.

Seules l’annonce et la finale sont dites sur le ton de la Passion.

Il n’y a pas d’encensement.

PREMIER EVANGILE

(Jean 13,1 et 31-38 et 14,1-24)

Cél. Dernier discours de notre Seigneur Jésus-Christ.

Ts. Gloire à ta Passion, Seigneur.

Cél. Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble à son amour pour eux.

Lorsque Judas fut sorti, Jésus dit :

« Maintenant, le Fils de l’homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en Lui. Si Dieu a été glorifié en Lui, Dieu aussi le glorifiera en Lui, et Il Le glorifiera bientôt. Petits enfants, Je suis pour peu de temps encore avec vous. Vous Me chercherez ; et, comme J’ai dit aux Juifs : « Là où Je vais, vous ne pouvez venir », à vous aussi, Je le dis maintenant.

Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme Je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres.»

Simon Pierre Lui dit : « Seigneur, où vas-Tu ? » Jésus répondit : « Là où Je vais, tu ne peux pas maintenant Me suivre, mais tu Me suivras plus tard. » Pierre Lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas Te suivre maintenant ? Je donnerai ma vie pour Toi. » Jésus répondit : « Tu donneras ta vie pour Moi ! Amen, amen, Je te dis : le coq ne chantera pas avant que tu M’aies renié trois fois.

Que votre cœur ne se trouble point ! Croyez en Dieu, et croyez en Moi. Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures. Si cela n’était pas, vous aurais-Je dit que Je vais vous préparer une place. Et, lorsque Je m’en serai allé, et que Je vous aurai préparé une place, Je reviendrai, et Je vous emmènerai auprès de Moi, afin que là où Je suis, vous soyez, vous aussi. Pour aller où Je vais, vous savez le chemin.

Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où Tu vas ; comment pouvons-nous connaître le chemin? » Jésus lui dit : « Moi, Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par Moi. Si vous M’avez connu, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous Le connaissez, et vous L’avez vu. » Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. » Jésus lui dit : « Voilà si longtemps que Je suis avec vous, et tu ne Me connais pas, Philippe ! Qui M’a vu, a vu le Père ; comment peux-tu dire : Montre-nous le Père ? Ne crois-tu pas que Je suis dans le Père, et que le Père est en Moi ? Les paroles que Je vous dis, ce n’est pas de Moi-même que Je les profère ; et le Père qui demeure en Moi accomplit ses œuvres. Ayez foi en Moi, Je suis dans le Père, et le Père est en Moi ; sinon, croyez à cause des œuvres elles-mêmes.

Amen, amen, Je vous le dis, celui qui a foi en Moi accomplira lui aussi les oeuvres que J’accomplis, et il en accomplira de plus grandes, parce que Je m’en vais auprès du Père. Et quoi que vous demandiez en mon nom, Je l’accomplirai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous Me demandez quelque chose en mon nom, je l’accomplirai.

Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. Et Moi Je prierai le Père, et Il vous donnera un autre Paraclet, pour qu’Il soit avec vous pour l’éternité, l’Esprit de vérité que le monde ne peut pas recevoir, parce qu’il ne Le contemple pas et ne Le connaît pas ; vous, vous Le connaissez parce qu’Il demeure auprès de vous, et qu’Il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, Je viens vers vous.

Encore un peu de temps et le monde ne Me contemple plus, mais vous, vous Me contemplez, parce que Moi Je suis vivant, et que vous aussi vous vivrez. En ce jour-là, vous connaîtrez, vous, que Je suis en mon Père, vous en Moi, et Moi en vous. Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui M’aime ; celui qui M’aime sera aimé de mon Père, et Moi aussi Je l’aimerai, et Je Me manifesterai à lui, Moi-même ».

Judas, non pas l’Iscariot, lui dit : « Seigneur, qu’est-il advenu pour que Tu veuilles Te faire connaître à nous, et non au monde ? » Jésus répondit et lui dit : « Si quelqu’un M’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; Nous viendrons vers lui et en lui Nous ferons notre demeure. Celui qui ne M’aime pas ne garde pas mes paroles. Et la parole que vous entendez n’est pas mienne, mais du Père qui M’a envoyé. »

Ts. Louange à ta longanimité, ô Christ.

Une servante ou un acolyte éteint deux cierges.

REPONS

V. Ô ma vigne, Je t’avais choisie et plantée :

Ch. Comment as-tu été changée en amertume, jusqu’à Me crucifier et délivrer Barabbas ?

V. Je t’ai environnée d’une haie, J’en ai ôté les pierres,

et J’ai bâti une tour au milieu.

Ch. Comment as-tu été changée en amertume, jusqu’à Me crucifier et délivrer Barabbas ?

DEUXIEME EVANGILE
(Jean 14, 25-31)

Cél. Suite du dernier discours de notre Seigneur Jésus-Christ.

Ts. Gloire à ta Passion, Seigneur.

Cél. « Ces choses, Je vous en ai parlé demeurant avec vous. Mais le Paraclet, l’Esprit-Saint que le Père enverra en mon nom, Lui vous enseignera toutes choses, et Il vous remettra en mémoire tout ce que Je vous ai dit.

Je vous laisse la paix, Je vous donne ma paix, ce n’est pas à la façon dont le monde donne que Moi Je vous la donne. Que votre cœur ne se trouble pas et ne soit pas effrayé. Vous avez entendu ce que Je vous ai dit : Je m’en vais et Je viens vers vous. Si vous M’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que Je me rends vers le Père, parce que le Père est plus grand que Moi. Je vous ai parlé maintenant, avant que cela n’arrive, afin qu’au moment où cela arrivera, vous croyiez. Je ne m’entretiendrai plus guère avec vous, car le prince de ce monde approche ; et en Moi il n’a rien. Mais c’est pour que le monde sache que J’aime le Père et que J’agis selon que le Père M’a commandé.

Levez-vous ; partons d’ici. »

Ts. Louange à ta longanimité, ô Christ.

On éteint deux cierges.

REPONS

V. Mon Père est plus grand que Moi, parce que l’Esprit-Saint descend de Lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père et qui par Moi est donné au monde.

Ch. Vous M’abandonnerez aujourd’hui même, mais Je vous rassemblerai en trois jours, et Je vous quitterai à nouveau, pour que l’Esprit-Saint descende sur vous.

V. Vous n’êtes plus des serviteurs mais des amis, car vous avez la promesse de l’Esprit et vous serez déifiés.

Ch. Vous M’abandonnerez aujourd’hui même, mais Je vous rassemblerai en trois jours, et Je vous quitterai à nouveau, pour que l’Esprit-Saint descende sur vous.

TROISIEME EVANGILE

(Jean 15, 1-11)

Cél. Suite du dernier discours de notre Seigneur Jésus-Christ.

Ts. Gloire à ta Passion, Seigneur.

Cél. « Je suis la vigne véritable, et mon Père est le vigneron. Tout sarment en Moi qui ne porte pas de fruit, il le supprime ; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte davantage de fruit.

Déjà vous êtes purs, grâce à la parole que Je vous ai annoncée. Demeurez en Moi, et Moi Je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne demeure attaché à la vigne, ainsi vous ne le pouvez pas non plus, si vous ne demeurez en Moi.

Je suis la vigne, vous les sarments. Celui qui demeure en Moi en lui, porte beaucoup de fruit, car sans Moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en Moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; puis on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent.

Si vous demeurez en Moi, et que mes paroles demeurent en vous, ce que vous voulez, demandez-le, et cela vous adviendra.

Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit, et que vous deveniez mes disciples.

Comme le Père M’a aimé, Moi aussi, Je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous resterez dans mon amour, de même que J’ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour.

Je vous ai parlé de cela, afin que ma joie soit en vous, et que vous soyez remplis de joie. »

Ts. Louange à ta longanimité, ô Christ.

On éteint deux cierges.

REPONS

V. Le bienheureux Pierre pleura amèrement ; il a renié Celui qu’il confessait auparavant, disant : Je ne Le connais point.

Ch. Et aussitôt, comme il parlait encore, le coq chanta.

V. En chauffant son corps près du feu, Pierre renie son Maître, et l’hiver de la lâcheté a pénétré son âme.

Ch. Et aussitôt, comme il parlait encore, le coq chanta.

QUATRIEME EVANGILE

(Jean 15, 12-27)

Cél. Suite du dernier discours de notre Seigneur Jésus-Christ.

Ts. Gloire à ta Passion, Seigneur.

Cél. « Voici mon commandement : aimez-vous les uns les autres, comme Je vous ai aimés. Nul n’a pas de plus grand amour que celui qui donne sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis, si vous faites ce que Je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; Je vous ai appelés amis, parce que tout ce que J’ai entendu de mon Père, Je vous l’ai fait connaître. Ce n’est pas vous qui M’avez choisi ; mais c’est Moi qui vous ai choisis ; et Je vous ai établis pour que vous alliez et portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, Il vous le donne.

Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres.

Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui lui appartient ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que Je vous ai choisis et retirés du monde, à cause de cela le monde vous hait.

Rappelez-vous la parole que Je vous ai dite : un serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. Mais tout cela ils le feront contre vous à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas Celui qui M’a envoyé. Si Je n’étais pas venu et ne leur avais pas parlé, ils n’auraient pas de péché; mais maintenant ils n’ont pas d’excuse à leur péché.

Qui me hait, hait aussi mon Père. Si Je n’avais pas accompli parmi eux les œuvres qu’aucun autre n’a accomplies, ils n’auraient pas de péché ; mais maintenant ils ont vu, et ils haïssent et Moi et mon Père. Cela, pour que soit accomplie la parole écrite dans leur loi : « Ils m’ont haï sans raison ».

Quand sera venu le Paraclet, que Moi Je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité, qui provient d’auprès du Père, Lui témoignera à mon sujet. Et vous aussi vous témoignez, parce que vous êtes avec moi depuis le commencement ».

Ts. Louange à ta longanimité, ô Christ.

On éteint deux cierges

REPONS

V. Nous L’avons vu, sans éclat ni beauté, car Il a pris sur Lui le poids de nos péchés.

Ch. Et c’est dans ce Corps livide, qu’est notre guérison.

V. Il a vraiment pris sur Lui le fardeau du monde, Lui-même a porté nos douleurs.

Ch. Et c’est dans ce Corps livide qu’est notre guérison.

CINQUIEME EVANGILE
(Jean 16, 1-15)

Cél. Suite du dernier discours de notre Seigneur Jésus-Christ.

Ts. Gloire à ta Passion, Seigneur.

Cél. « Je vous ai déclaré cela pour que vous ne soyez pas scandalisés. Ils feront de vous des exclus de la synagogue ; surtout, l’heure vient où quiconque vous tue, estimera rendre un culte à Dieu. Et cela, ils le feront parce qu’ils n’ont connu ni le Père ni Moi. Mais je vous ai déclaré cela pour que, une fois leur heure venue, vous vous souveniez que Je vous en ai parlé. Cela, Je ne vous en ai pas parlé au commencement, parce que J’étais avec vous. A présent, Je m’en vais vers Celui qui M’a envoyé, et aucun de vous ne Me demande : « Où vas-Tu ? » mais parce que Je vous ai déclaré cela, la tristesse a rempli votre cœur. Mais Moi, la vérité je vous la dis : Il est avantageux pour vous que Je m’en aille; car si Je ne m’en vais pas, le Paraclet ne viendra pas vers vous, mais si Je pars, Je L’enverrai vers vous. Et Lui, quand Il sera venu, Il convaincra le monde de péché, de justice et de jugement ; de péché, parce qu’ils ne croient pas en Moi ; de justice, parce que Je m’en vais auprès du Père, et que vous ne Me contemplerez plus ; de jugement, parce que le prince de ce monde a été jugé. J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez les porter maintenant. Quand sera venu l’Esprit de vérité, Lui vous guidera dans la vérité totale, car Il ne s’exprimera pas en son propre nom, mais Il exprimera ce qu’Il entendra, et ce qui vient, Il vous l’annoncera. Lui Me glorifiera, parce que c’est de Moi qu’Il prendra et Il vous l’annoncera. Tout ce qui est au Père est à Moi : c’est pourquoi Je vous ai dit qu’Il prend de Moi et qu’Il vous l’annoncera »

Ts. Louange à ta longanimité, ô Christ.

On éteint deux cierges.

REPONS

V. Mon âme est triste jusqu’à la mort, demeurez ici et veillez avec Moi, mes amis, bientôt vous verrez la foule qui viendra M’environner.

Ch. Et vous prendrez la fuite, tandis que Moi J’irai pour M’offrir en sacrifice.

V. Voici, l’heure approche où le Fils de l’homme sera livré aux mains des pécheurs.

Ch. Et vous prendrez la fuite, tandis que Moi J’irai pour M’offrir en sacrifice.

SIXIEME EVANGILE
(Jean 16, 16-33)

Cél. Suite du dernier discours de notre Seigneur Jésus-Christ.

Ts. Gloire à ta Passion, Seigneur.

Cél. « Un peu de temps et vous ne Me contemplez plus, et de nouveau un peu de temps et vous Me verrez. » Certains de ses disciples se dirent les uns aux autres : « Qu’est-ce qu’Il nous dit ? Un peu de temps et vous ne Me contemplez pas, et à nouveau un peu de temps et vous Me verrez », et « parce que Je m’en vais vers le Père. » Ils disaient donc : « Qu’est-ce que ce peu de temps dont Il parle ? Nous ne saisissons pas ce qu’Il exprime. »

Jésus, connaissant qu’ils voulaient L’interroger, leur dit : « Vous cherchez entre vous ce que J’ai dit par là  » un peu de temps et vous ne Me contemplez pas et à nouveau un peu de temps et vous Me verrez.». Amen, amen, Je vous dis que vous pleurerez et que vous vous lamenterez, mais le monde, lui, se réjouira ; vous, vous serez affligés, mais votre affliction se changera en joie. La femme, au moment où elle enfante, éprouve de l’affliction, parce que son heure est venue ; mais une fois qu’elle a donné le jour à l’enfant, elle ne se souvient plus des souffrances à cause de la joie qu’un homme est né dans le monde. Vous aussi donc, présentement vous éprouvez de l’affliction, mais de nouveau Je vous verrai, et votre coeur sera dans la joie, et votre joie, personne ne vous l’enlèvera. Ce jour-là, vous ne M’interrogerez en rien.

Amen, amen, Je vous le dis, si vous demandez quelque chose au Père en mon Nom, Il vous le donnera. Jusqu’à présent, vous n’avez rien demandé en mon Nom : demandez et vous recevrez, afin que vous soyez comblés de joie. Je vous ai exprimé ces choses en langage figuré ; l’heure vient où Je ne m’exprimerai plus pour vous en langage figuré, mais je vous annoncerai clairement ce qui concerne le Père. En ce jour-là, vous demanderez en mon Nom, et Je ne vous dis pas que Je prierai le Père pour vous. Car le Père lui-même vous aime, parce que vous M’avez aimé, et que vous avez cru que Je suis venu d’auprès de Dieu. Je suis venu du Père, et Je suis arrivé dans le monde ; Je quitte le monde à son tour et Je me rends vers le Père. » Ses disciples Lui disent : « Voilà qu’à présent Tu t’exprimes clairement et que Tu ne parles pas du tout en langage figuré. Maintenant, nous savons que Tu sais tout et que Tu n’as pas besoin qu’on T’interroge ; en cela, nous croyons que Tu es venu de Dieu. » Jésus leur répondit : Vous croyez maintenant. Voici, l’heure vient, et elle est déjà venue, où vous serez dispersés chacun de son côté, et où vous me laisserez seul; mais je ne suis pas seul, car le Père est avec moi. Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde.

Ts. Louanges à ta longanimité, ô Christ.

On éteint deux cierges.

REPONS

V. Il a été livré à la mort comme une brebis, et lorsqu’on Le maltraitait, Il n’a pas ouvert la bouche ; Il a été livré à la mort,

Ch. pour rendre la vie à son peuple.

V. Il S’est livré à la mort, et Il a été mis au nombre des malfaiteurs,

Ch. pour rendre la vie à son peuple.

SEPTIEME EVANGILE
(Jean 17 en entier.)

Cél. Prière sacerdotale de notre Seigneur Jésus-Christ.

Ts. Gloire à ta Passion, Seigneur.

Cél. Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel, et dit :

« Père, l’heure est venue ! Glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, selon que Tu Lui as donné pouvoir sur toute chair, afin qu’Il accorde la vie éternelle à tous ceux que Tu Lui as donnés. Or, la vie éternelle, c’est qu’ils Te connaissent, Toi, le seul vrai Dieu, et Celui que Tu as envoyé, Jésus Christ. Je T’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’oeuvre que Tu M’as donnée à faire.

Et maintenant Toi, Père, glorifie-Moi auprès de Toi-même de la gloire que j’avais auprès de Toi avant que le monde fût. J’ai fait connaître ton nom aux hommes que Tu M’as donnés du milieu du monde. Ils étaient à Toi, et Tu Me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole.

Maintenant ils ont connu que tout ce que Tu M’as donné vient de Toi. Car Je leur ai donné les paroles que Tu M’as données; et ils les ont reçues, et ils ont vraiment connu que Je suis sorti de Toi, et ils ont cru que Tu M’as envoyé. C’est pour eux que Je prie. Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que Tu M’as donnés, parce qu’ils sont à Toi ; et tout ce qui est à Moi est à Toi, et ce qui est à Toi est à Moi ; et Je suis glorifié en eux. Je ne suis plus dans le monde, et ils sont dans le monde, et je vais à Toi. Père saint, garde en ton nom ceux que Tu M’as donnés, afin qu’ils soient un comme nous. Lorsque J’étais avec eux dans le monde, Je les gardais en ton nom. J’ai gardé ceux que Tu M’as donnés, et aucun d’eux ne s’est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l’Écriture fût accomplie.

Et maintenant Je vais à Toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu’ils aient en eux ma joie parfaite. Je leur ai donné ta parole; et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme Moi Je ne suis pas du monde. Je ne Te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal. Ils ne sont pas du monde, comme Moi Je ne suis pas du monde. Sanctifie-les par ta vérité : ta parole est la vérité. Comme Tu M’as envoyé dans le monde, Je les ai aussi envoyés dans le monde. Et Je me sanctifie Moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité.

Ce n’est pas pour eux seulement que Je prie, mais encore pour ceux qui croiront en Moi par leur parole, afin que tous soient un, comme Toi, Père, Tu es en Moi, et comme Je suis en Toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que Tu M’as envoyé. Je leur ai donné la gloire que Tu M’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un, – Moi en eux, et Toi en Moi, – afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que Tu M’as envoyé et que Tu les as aimés comme Tu M’as aimé.

Père, Je veux que là où Je suis ceux que Tu M’as donnés soient aussi avec Moi, afin qu’ils voient ma gloire, la gloire que Tu M’as donnée, parce que Tu M’as aimé avant la fondation du monde. Père juste, le monde ne T’a point connu ; mais moi Je T’ai connu, et ceux-ci ont connu que Tu Mas envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont Tu m’as aimé soit en eux, et que Je sois en eux.

Ts. Louange à ta longanimité, ô Christ.

On éteint deux cierges.

Le célébrant pénètre seul dans le sanctuaire.

Il encense l’autel comme d’ordinaire.

PSAUME LUCERNAIRE
(ton 1)

Sans canonarque :

ANTIENNE

Ch. Que ma prière s’élève comme l’encens devant Toi, et l’élévation de mes mains comme le sacrifice vespéral. Seigneur, je crie vers Toi, exauce-moi, entends la voix de ma supplique quand je crie vers Toi.

Que ma prière s’élève comme l’encens devant Toi, et l’élévation de mes mains comme le sacrifice vespéral.

Mets, Seigneur, une garde à ma bouche, veille sur la porte de mes lèvres.

Ne laisse pas dévier mon cœur à des paroles malicieuses pour chercher des excuses aux œuvres d’iniquité.

ANTIENNE

Ch. Que ma prière s’élève comme l’encens devant Toi, et l’élévation de mes mains comme le sacrifice vespéral.

MAGNIFICAT
(ton 1)

Le diacre encense toute l’église.

ANTIENNE

Ch. Or, le traître leur avait donné ce signe : Celui à qui je donnerai un baiser, c’est Lui, saisissez-Le.

CANTIQUE

Mon âme magnifie le Seigneur et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon sauveur.

Parce qu’Il a regardé l’humilité de sa servante, voici que désormais toutes les générations m’appelleront bienheureuse.

Car Il a fait en moi de grandes choses, Celui qui est puissant, et son nom est saint.

Et sa miséricorde s’étend d’âge en âge

sur ceux qui le craignent.

Il a déployé la force de son bras,

Il a dispersé ceux qui avaient dans le cœur des pensées orgueilleuses.

Il a déposé les puissants de leur trône

et II a élevé les petits.

Il a rassasié de biens les affamés,

et Il a renvoyé les riches les mains vides.

Il a pris sous sa protection Israël son serviteur,

se ressouvenant de sa miséricorde.

Selon la parole qu’Il avait donnée à nos pères,

à Abraham et à sa race pour toujours.

ANTIENNE

Ch. Or, le traître leur avait donné ce signe : Celui à qui je donnerai un baiser, c’est Lui, saisissez-Le.

Tous se prosternent y compris le célébrant :

Cél. Le Christ…

Ch. S’est fait pour nous, obéissant jusqu’à la mort.

Parlé (le célébrant reste prosterné) :

Cél. Jette un regard, nous T’en prions, Seigneur, sur cette famille pour laquelle notre Seigneur Jésus-Christ n’a pas hésité à Se livrer aux mains des pécheurs et à subir le tourment de la croix.

On se relève.

Il n’y a pas d’interruption entre les vêpres et les nocturnes.

NOCTURNES DU VENDREDI SAINT

célébrés le jeudi soir

Pas de doxologie.

On rallume les cierges du chandelier à 15 branches.

Le clergé (prêtres et diacre) va prendre place dans le sanctuaire derrière l’autel.

La quête ne se fait pas pendant le premier nocturne, une servante ou toute autre personne se tiendra à la fin de l’office à côté de la porte de sortie avec une panière.

PREMIER NOCTURNE

PSAUME 22 (15-32)
(ton 8)

ANTIENNE

Ch. Ils ont percé mes mains et mes pieds : Je pourrais compter tous mes os.

PSAUME

H. Je suis comme l’eau qui s’écoule, et tous mes os se séparent.

Mon cœur est comme de la cire, il se fond dans mes entrailles.

F. Ma force se dessèche comme l’argile et ma langue s’attache à mon palais.

Tu me réduis à la poussière de la mort.

H. Car des chiens m’environnent, une bande de scélérats rôde autour de moi.

Ils ont percé mes mains et mes pieds,

F. Je pourrais compter tous mes os.

Eux, ils observent, ils me regardent.

H. Ils se partagent mes vêtements,

ils tirent au sort ma tunique.

F. Et Toi, Seigneur, ne t’éloigne pas,

Toi qui es ma force, viens en hâte à mon secours.

H. Protège mon âme contre le glaive,

ma vie contre le pouvoir des chiens.

F. Sauve-moi de la gueule du lion,

délivre-moi des cornes du buffle.

ANTIENNE

Ch. Ils ont percé mes mains et mes pieds : Je pourrais compter tous mes os.

On éteint deux cierges.

REPONS BREF

V. Ils se partagent mes vêtements.

R. Ils tirent au sort ma tunique.

LECTURE

A côté du lecteur qui psalmodie les versets, un préchantre chante les lettres de l’alphabet hébreu.

Lec. Des lamentations de Jérémie le Prophète.

Préch. HETH

Lec. Le Seigneur a médité de renverser les murs de la fille de Sion ; Il a étendu le cordeau ; Il n’a pas retiré sa main qu’Il ne les eût détruits ; Il a mis en deuil le mur et l’avant-mur : ils gisent tristement ensemble.

Préch. TETH

Lec. Ses portes sont enfoncées en terre ; Il en a rompu, brisé les barres, ses rois et ses princes sont dispersés parmi les nations, il n’y a plus de loi ; même ses prophètes ne reçoivent plus de vision du Seigneur.

Préch. IOD

Lec. Les anciens de la fille de Sion sont assis par terre en silence ; ils ont jeté de la poussière sur leur tête ; ils sont vêtus de sacs ; les vierges de Jérusalem inclinent leur tête vers la terre.

Préch. CAPH

Lec. Mes yeux se consument dans les larmes ; mes entrailles sont émues ; mon foie se répand comme de l’eau sur la terre à cause de la blessure de la fille de mon peuple, à la vue des enfants et des nourrissons qui tombent en défaillance sur les places de la ville.

Préch. LAMED

Lec. Ils disent à leurs pères : Où y a-t-iI du pain et du vin ? Et ils tombent comme frappés du glaive dans les rues de la ville, et rendent l’âme sur le sein de leurs mères.

Préch. MEM

Lec. Que puis-je te dire ? Qui trouver de semblable à toi, fille de Jérusalem ? A qui te comparer, pour te consoler, vierge fille de Sion. Car ta plaie est grande comme la mer : qui te guérirait ?

Préch. NUN

Lec. Tes prophètes ont eu pour toi de vaines et folles visions, ils ne t’ont pas dévoilé ton iniquité afin de détourner de toi la captivité, mais ils t’ont donné pour vision des oracles de mensonges et de bannissement.

Préch. SAMECH

Lec. Tous les passants battent des mains à ta vue : ils sifflent, ils branlent la tête sur la fille de Jérusalem ; est-ce là cette ville qu’on appelait la parfaite en beauté, la joie de toute la terre. Jérusalem,…

Ts. …Jérusalem, convertis-toi au Seigneur ton Dieu.

REPONS LONG

Ch. Celui qui est revêtu de lumière comme d’un vêtement se présente nu au jugement, et Il reçoit un soufflet des mains qu’Il a créées. Le peuple infidèle cloue sur la croix le Seigneur de gloire ; le voile du temple se déchire et d’ombre se couvre le soleil, ne pouvant supporter de voir accabler d’opprobre Dieu redoutable. Adorons-Le.

DEUXIEME NOCTURNE

PSAUME 69, 2-13
(ton 8)

ANTIENNE

Ch. Le zèle de ta maison m’a dévoré et les outrages de ceux qui t’insultent sont retombés sur moi.

PSAUME

H. Sauve-moi, ô Dieu :

car les eaux menacent ma vie.

F. J’enfonce dans la boue, sans pouvoir me tenir,

je suis tombé dans un gouffre et les eaux m’inondent.

H. Je m’épuise à crier, mon gosier se dessèche,

mes yeux se consument, tandis que je regarde vers mon Dieu.

F. Ils sont plus nombreux que les cheveux de ma tête ceux qui me haïssent sans cause.

Ils sont puissants ceux qui veulent me perdre, qui sont à tort mes ennemis.

H. Ce que je n’ai pas dérobé,

il faut que je le restitue.

F. Ô Dieu Tu connais ma folie,

et mes fautes ne Te sont point cachées.

ANTIENNE

Ch. Le zèle de ta maison m’a dévoré, et les outrages de ceux qui t’insultent sont retombés sur moi.

PSAUME

H. Que ceux qui espèrent en Toi ne soient pas confus à cause de moi, Seigneur, Seigneur des armées.

Que ceux qui Te cherchent ne soient pas dans la honte à cause de moi, Dieu d’Israël.

F. Car c’est pour Toi que je porte l’opprobre,

que la honte couvre mon visage.

H. Je suis devenu un étranger pour mes frères,

un inconnu pour les fils de ma mère.

F. Car le zèle de ta maison me dévore

et les outrages de ceux qui t’insultent sont retombés sur moi.

H. Je verse des larmes et je jeûne,

et c’est ce qui m’attire l’opprobre.

F. Je prends un sac pour vêtement,

et je suis l’objet de leurs sarcasmes.

H. Ceux qui sont assis à la porte parlent de moi,

et les buveurs de liqueurs fortes me mettent en chanson.

ANTIENNE

Ch. Le zèle de ta maison m’a dévoré, et les outrages de ceux qui t’insultent sont retombés sur moi.

REPONS BREF

V. Des témoins iniques se sont dressés contre moi.

R. Et l’iniquité a menti contre elle-même.

LECTURE

Dia. Homélie de saint Augustin, évêque d’Hippone.

Proclamée, non chanté :

La première femme fut formée du côté de l’homme endormi et fut appelée vie et mère des vivants.

Le second Adam, ayant incliné la tête, S’endormit sur la croix afin que de son sommeil, fût formée par Lui l’épouse qui s’épanche du côté de l’Endormi. O mort d’où les morts reviennent à la vie ! Quoi de plus pur que ce Sang, quoi de plus salutaire que cette blessure !

Le Sang du Christ est salut pour qui en veut, tourment pour qui n’en veut pas. Pourquoi hésites-tu, toi qui ne veux pas mourir, à être libéré plus tôt de la seconde mort ? Tu seras libéré de celle-ci, si tu veux porter ta croix et suivre le Seigneur, Lui qui porta la sienne et chercha le serviteur.

On éteint deux cierges.

REPONS LONG

V. Aujourd’hui Tu opères le salut au milieu de la terre, ô Christ notre Dieu.

Etendant tes mains sur la croix, Tu attires à Toi tous les peuples.

R. Aujourd’hui Tu opères le salut au milieu de la terre, ô Christ notre Dieu.

Etendant tes mains sur la croix, Tu attires à Toi tous les peuples

V. Cloué sur la croix et percé par la lance,

Tu fais jaillir une source d’immortalité pour les hommes.

R. Aujourd’hui Tu opères le salut au milieu de la terre, ô Christ notre Dieu.
Etendant tes mains sur la croix, Tu attires à Toi tous les peuples.

TROISIEME NOCTURNE

PSAUME 88

(ton 2)

ANTIENNE

Ch. Ta fureur s’appesantit sur moi, Tu m’accables de tous les flots.

PSAUME

Seigneur, Dieu de mon salut,

je crie jour et nuit devant Toi.

Que ma prière parvienne en ta présence,

prête l’oreille à mes suppliques.

Car mon âme est rassasiée de maux,

et ma vie s’approche du séjour des morts.

Je suis mis au rang de ceux qui descendent dans la fosse,

je suis comme un homme qui n’a plus de force.

Je suis étendu parmi les morts, semblable à ceux qui sont tués et couchés dans le sépulcre,

à ceux dont Tu n’as plus le souvenir et qui sont séparés de ta main.

Tu as jeté dans une fosse profonde