Nativité de la Vierge Marie

LITURGIE

NATIVITÉ DE LA VIERGE

PRAELEGENDUM – ton 6

Ch. Quelle est celle-ci qui sort du désert, comme une colonne d’arôme, alléluia ! /

vapeur de myrrhe et d’encens et de parfums exotiques, alléluia ! alléluia !

V. La stérilité d’Anne se transforme en colline ombragée,

Ch. d’où vient le salut de tous les croyants, alléluia !

V. Gloire au Père

Ch. Quelle est celle-ci qui sort du désert, comme une colonne d’arôme, alléluia ! /

vapeur de myrrhe et d’encens et de parfums exotiques, alléluia ! alléluia !

COLLECTE

Cél. Ô Seigneur notre Dieu, Toi dont la profondeur de la Providence est insondable, Toi qui mènes toutes choses vers un but suprême, couronnant la patience et la prière sans relâche par la grâce bienheureuse et un don insigne, Tu as voulu changer les gémissements du juste Joachim et d’Anne la sage en joie universelle par la naissance de la Mère de Dieu. Daigne, nous T’en supplions, nous exaucer dans nos soupirs et nous permettre de ne jamais douter du bonheur que Tu nous prépares dans ta bonté, ô Toi qui vis et règnes, Père, Fils et Saint-Esprit, aux siècles des siècles.

Après la collecte :

LECTURE DE L’ÉVANGILE SELON SAINT JACQUES.

Le jour solennel du Seigneur étant arrivé, Anne, au comble de l’affliction, ôta ses habits de deuil, revêtit ses habits de noce et, vers la neuvième heure, descendit se promener au jardin. Elle vit un laurier, s’assit sous ses branches et se mit à invoquer le tout-puissant : «Dieu de mes pères, bénis-moi, exauce ma supplication comme Tu as béni Sarah dans ses entrailles et lui as donné son fils Isaac». Et levant les yeux vers le ciel elle vit dans le laurier un nid de passereaux, et elle se reprit à gémir, se disant pour elle-même : «Pitié de moi ! À quoi donc ressemblé-je ? Pas même aux petits oiseaux du ciel, car les oiseaux du ciel sont féconds devant Toi, Seigneur. Pitié de moi ! À quoi donc ressemblé-je ? Pas même à cette terre que voilà, car cette terre porte des fruits en leur temps, et elle Te bénit, Seigneur».

Or, voici qu’un ange du Seigneur apparut et lui dit : «Anne, Anne, le Seigneur a entendu ta plainte. Tu concevras, tu engendreras, et l’on parlera de ta progéniture par toute la terre». Anne répondit : «Aussi vrai que vit le Seigneur mon Dieu, si j’enfante soit un fils, soit une fille, je le consacrerai au Seigneur mon Dieu pour qu’il Le serve tous les jours de sa vie».

Et voici que Joachim arriva avec ses troupeaux. Anne, qui se trouvait debout sur le seuil, courut à lui et lui dit : «Maintenant, je sais que le Seigneur Dieu m’a comblée de bénédictions, car j’étais comme veuve et je ne le suis plus ; j’étais stérile et mes entrailles vont concevoir». Et ce fut le premier soir que Joachim reposa dans sa maison.

Or, les mois d’Anne s’accomplissaient et, au neuvième, elle enfanta. Et elle demanda à la sage-femme : «Qu’ai-je mis au monde ?». Celle-ci répondit : «Une fille». Et Anne reprit : «Elle a été glorifiée en ce jour, mon âme !» et elle coucha l’enfant. Puis, les jours d’usage étant accomplis, elle se releva, se lava, donna le sein à son enfant et l’appela Marie.

GRADUEL

V. Les confins de la terre sont dans l’allégresse /

car le ciel immaculé est né aujourd’hui.

Ch. Les confins de la terre sont dans l’allégresse /

car le ciel immaculé est né aujourd’hui.

V. L’opprobre de la stérilité humaine, la malédiction d’Ève sont effacés /

Anne a donné naissance à Marie, Mère de la vie.

ÉPÎTRE Hébreux 11, 11-16

ALLÉLUIA

V. Alléluia !

Ch. Alléluia !

V. Le sol stérile enfante une glèbe fertile /

prédisant la résurrection de notre race.

Ch. Alléluia !

ÉVANGILE Matthieu 7, 7-8

PRÉFACE DE L’OFFERTOIRE

Cél. Bien-aimés frères, ce jour est le principe de notre salut. Voici que la Mère et Vierge, le Tabernacle de Dieu, la Prédestinée dès les générations antiques, est née d’une femme stérile ; le rameau de la racine de Jessé fleurit. Adam notre premier père, réjouis-toi ! Ève, toi qui fus formée d’une côte d’Adam, proclame bienheureuse ta fille lointaine, disant : Ma délivrance est apparue, par elle je serai libérée des chaînes de l’enfer dont l’insolence est foulée aux pieds. Que David tressaille, qu’il fasse retentir la harpe et toi, peuple de croyants, invoque avec moi l’Esprit-Saint afin qu’Il me communique Sa vertu ineffable et que moi, prêtre indigne, j’ose apporter la Sainte Oblation de notre Seigneur Jésus Christ car en vérité, c’est Lui qui offre et qui distribue, coéternel au Père et à l’Esprit-Saint dans les siècles des siècles.

IMMOLATIO

Cél. Il est véritablement digne et juste, équitable et salutaire, de Te rendre grâces en tout temps et en tous lieux, Seigneur Saint Père tout-puissant et éternel, créateur du ciel et de la terre.

Tu veux aujourd’hui, nous manifester de nouvelles merveilles : la terre aride engendre le ciel très pur.

Joachim et Anne cessent leurs gémissements sur leur stérilité et donnent au monde la Mère du Soleil de Justice.

Cependant que Joachim priait sur la montagne, Anne portait son opprobre dans le jardin et se lamentait en voyant les oiseaux préparer leur nid.

Tu penchas alors ton regard sur l’antique attente de notre race, et justifiant ta sagesse par l’espérance de tes élus, Tu envoyas ta bénédiction féconde.

Et voici que les vieillards donnent naissance au Printemps éternel, au Nid immaculé, à la Montagne Vierge de laquelle bondira la source de notre immortalité, au Jardin de délices contenant le Fruit suave, à la Mère de Dieu, Nourricière de notre vie.

Ô prodige inouï, les méprisés deviennent des colonnes vivantes supportant la Nef de la Divinité.

Ô divinement inspiré, Joachim, père de la Mère de Dieu, ta paternité surpasse toute autre maternité !

Ô Anne glorieuse, diamant de la grâce, vase d’or extrait de la boue par la persévérance, toi, mère des mères, tu transmets notre race à ta fille divine, Marie la Vierge.

Ève, ta libératrice est née.

Adam, ton Libérateur a bâti son char, Il s’avance victorieusement pour vaincre ton bourreau.

Ô Père Céleste, avec tous les ancêtres selon la chair de ton Fils bien-aimé, notre Seigneur Jésus-Christ, avec les innombrables cohortes des incorporels, les anges et les archanges, les chérubins aux six ailes, les séraphins flamboyants, nous, fils de la terre, ayant retrouvé le chemin vers le Paradis perdu, dans la joie nous Te crions, nous Te bénissons et nous Te disons :

BÉNÉDICTION DES FIDÈLES

Cél. Sur l’annonce de Gabriel, la Vierge est née aujourd’hui.

Par la prière de ta Mère, bénis Seigneur, les fidèles ici présents, Toi qui acceptas de T’unir à notre nature.

Ts. Amen !

Cél. Bénis-les dans la joie de Joachim et d’Anne qui T’applaudissent.

Ts. Amen !

Cél. Bénis-les dans l’allégresse de la terre stérile qui marche à ta rencontre avec les torches de la vie.

Ts. Amen !

Cél. Bénis-les dans la liesse des princes et des rois, la Reine est apparue, restaurant la royauté de la grâce.

Ts. Amen !

Cél. Bénis-les dans la bénédiction des prêtres, le Temple vivant de Toi, ô grand prêtre, est tissé d’espérance.

Ts. Amen !

Cél. Bénis les femmes enceintes, enlevant les douleurs de l’enfantement ; conserve les vierges dans leur intégrité ; préserve les hommes des opprobres et des calomnies.

Ts. Amen !

Cél. Afin que nous Te bénissions tous les jours de notre vie.

Ts. Amen !

POST-COMMUNION

Cél. Seigneur, ayant reçu le Pain des anges, nous sommes dans la joie, nous Te bénissons pour le droit que Tu nous as accordé de proclamer Celle qui est pleine de grâce, ô Dieu de bonté, aux siècles des siècles.