Texte adopté par la Commission liturgique des textes et approuvé par Monseigneur Germain de Saint-Denis le 4 février 2008 (avec corrections du 7 avril 2020, dont révision des trois évangiles du Mercredi Saint à partir du grec, et introduction de la bénédiction du vin)
© Centre Orthodoxe d’Édition et de Diffusion (COED) – 96, boulevard Auguste Blanqui, 75013 Paris
Liturgie des présanctifiés
(le matin)
Pas de doxologie.
Les célébrants sont en soutane, chasuble ou dalmatique et étole violettes.
Les fidèles ont un cierge qu’ils allumeront avant la lecture de l’Évangile.
Il n’y a pas d’acolyte, sauf un thuriféraire et deux lecteurs.
La procession d’entrée se fait en silence, sans monition ; s’il y a un diacre, il porte l’Évangile.
Le clergé se prosterne au bas de l’autel.
PRAELEGENDUM
(Strophes : Job 26, 5-14 et 27, 2-5)
Antienne
En tant que l’Esprit de Dieu est dans mes narines,
ma bouche ne proférera pas le mensonge,
car Dieu est vivant.
Strophes de job
Devant Dieu, les ombres tremblent au-dessous des eaux et de leurs habitants ;
Devant Lui le séjour des morts est nu, l’abîme n’a point de voile.
Il étend le septentrion sur le vide,
Il suspend la terre sur le néant.
Il renferme les eaux sur ses nuages,
et les nuages n’éclatent pas sous leur poids.
Antienne
En tant que l’Esprit de Dieu est dans mes narines, ma bouche ne proférera pas le mensonge, car Dieu est vivant.
Strophes
Il couvre la face de son trône,
Il répand sur lui sa nuée.
Il a tracé un cercle à la surface des eaux,
comme limite entre la lumière et les ténèbres.
Les colonnes du ciel s’ébranlent,
et s’étonnent à sa menace.
Par sa force Il soulève la mer,
par son intelligence Il en brise l’orgueil.
Antienne
En tant que l’Esprit de Dieu est dans mes narines,
ma bouche ne proférera pas le mensonge,
car Dieu est vivant.
Strophes
Son souffle donne au ciel la sérénité,
sa main transperce le serpent fuyard.
Ce sont là les bords de ses voies, c’est le bruit léger qui nous en parvient,
mais qui entendra le tonnerre de sa puissance ?
Dieu qui me refuse justice est vivant,
Le Tout-Puissant qui remplit mon âme d’amertume est vivant !
Loin de moi la pensée de vous donner raison,
Jusqu’à mon dernier soupir, je défendrai mon innocence.
Antienne
En tant que l’Esprit de Dieu est dans mes narines,
ma bouche ne proférera pas le mensonge,
car Dieu est vivant.
TRISAGION
Omis
KYRIE
Omis
On omet aussi « Bénie soit la sainte Trinité… »
Dia. Soyons en silence.
Cél. Le Seigneur soit toujours avec vous,
Ts. Et avec ton esprit.
COLLECTE
Cél. Ô Monogène, ô Unique-engendré, Fils de la Vierge. lumière sans ombre, pureté sans tache, étranger à toute imperfection, Tu ne repousses pas la courtisane souillée dans sa chair, honteuse dans son âme, aimante dans son cœur, repentante dans son esprit. Tu prêtes l’oreille à ses lamentations : comme je dénoue mes cheveux, délie-moi, dit-elle, de ma dette. Veuille aimer, ô mon doux Sauveur, celle qui est digne de ta haine mais qui T’aime ! Tu lui permets de toucher ton corps immaculé, Toi intouchable aux anges. Et cependant que les prêtres des Juifs, initiés à tes secrets, ignorent le mystère de ta passion, la pécheresse a l’intuition de ton ensevelissement volontaire. Dieu miséricordieux, laisse-nous sans condamnation goûter par nos lèvres impures à ton Corps très pur, et mourir et ressusciter avec Toi, ô Ami de l’homme, seul Sauveur du monde, co-éternel au Père et à l’Esprit-Saint aux siècles des siècles.
Ts. Amen.
PREMIÈRE LECTURE
(Job 40,1-15 et 20-23 ; 41, 10-19 et 22-25 – numérotation de la Vulgate)
Lec. Lecture du livre de Job.
Le Seigneur répondit à Job du milieu de la tempête et dit :
« Ceins tes reins comme un vaillant homme ;
Je t’interrogerai, et tu M’instruiras !
Anéantiras-tu jusqu’à ma justice ?
Me condamneras-tu pour te donner droit ?
As-tu un bras comme celui de Dieu,
une voix tonnante comme la sienne ?
Orne-toi de magnificence et de grandeur,
revêts-toi de splendeur et de gloire !
Répands les flots de ta colère,
et d’un regard abaisse les hautains !
D’un regard humilie les hautains,
écrase sur place les méchants,
cache-les tous ensemble dans la poussière,
enferme leur front dans les ténèbres !
Alors je rends hommage à la puissance de ta droite !
Voici Béhémoth, à qui j’ai donné la vie comme à toi.
Il mange de l’herbe comme le bœuf.
Le voici ! Sa force est dans ses reins,
et sa vigueur dans les muscles de son ventre ;
il plie sa queue aussi ferme qu’un cèdre ;
les nerfs de ses cuisses sont entrelacés ;
ses os sont des tubes d’airain,
ses membres sont comme des barres de fer.
Il est la première des œuvres de Dieu ;
Celui qui l’a fait l’a pourvu d’un glaive.
II trouve sa pâture dans les montagnes,
où s’ébattent toutes les bêtes des champs.
Prendras-tu le Léviathan à l’hameçon ?
Saisiras-tu sa langue avec une corde ?
Mettras-tu un jonc dans ses narines ?
Lui perceras-tu la mâchoire avec un crochet ?
Te pressera-t-il de supplications ?
Te parlera-t-il d’une voix douce ?
Fera-t-il une alliance avec toi,
pour devenir à toujours ton esclave ?
Des flammes jaillissent de sa bouche,
des étincelles de feu s’en échappent.
Une fumée sort de ses narines,
comme d’un vase qui bout, d’une chaudière ardente.
Son souffle allume les charbons,
sa gueule lance la flamme.
La force a son cou pour demeure,
et l’effroi bondit au-devant de lui.
Ses parties charnues tiennent ensemble,
fondues sur lui, inébranlables.
Son cœur est dur comme la pierre,
dur comme la meule inférieure.
Quand il se lève, les plus vaillants ont peur,
et l’épouvante les fait fuir.
C’est en vain qu’on l’attaque avec l’épée ;
la lance, le javelot, la cuirasse, ne servent à rien.
Il regarde le fer comme de la paille,
l’airain comme du bois pourri.
La flèche ne le met pas en fuite,
les pierres de la fronde sont pour lui du chaume.
Il fait bouillir le fond de la mer comme une chaudière,
il l’agite comme un vase rempli de parfum.
Il laisse après lui un sentier lumineux ;
l’abîme prend l’aspect de la chevelure d’un vieillard.
Sur la terre nul n’est son maître ;
il a été créé pour ne rien craindre.
Il regarde avec dédain tout ce qui est élevé,
Il est le roi des plus fiers animaux ».
GRADUEL
(ton 2)
Ant. L’Esprit de Dieu m’a créé,
et le souffle du Tout-Puissant m’a donné la vie.
- Dans sa miséricorde, Il m’a libéré du tombeau,
mon corps est plus frais qu’au temps de ma jeunesse.
Le célébrant prend le cierge (de préférence un gros cierge) et l’élève face au peuple.
Dia. Soyons attentifs, en silence, prosternons-nous.
Cél. La lumière du Christ éclaire tout !
Dia. Levons-nous.
Ts. Rendons grâce à Dieu.
DEUXIÈME LECTURE
(Job 42 en entier)
Lec. Lecture du livre de Job.
Job répondit au Seigneur et dit :
« Je reconnais que Tu peux tout,
et que rien ne s’oppose à tes pensées ».
– « Quel est celui qui a la folie d’obscurcir mes desseins ? »
– « Oui, j’ai parlé, sans les comprendre,
de merveilles qui me dépassent et que je ne conçois pas ».
– « Écoute-moi, et je parlerai ;
Je t’interrogerai, et tu m’instruiras ».
– « Mon oreille avait entendu parler de Toi ;
Mais maintenant mon œil T’a vu.
C’est pourquoi je me condamne et je me repens
sur la poussière et sur la cendre ».
Après que le Seigneur eut adressé ces paroles à Job, Il dit à Eliphaz de Théman : « Ma colère est enflammée contre toi et contre tes deux amis, parce que vous n’avez pas parlé de Moi avec droiture comme l’a fait mon serviteur Job. Prenez maintenant sept taureaux et sept béliers, allez auprès de mon serviteur Job, et offrez pour vous un holocauste. Job, mon serviteur, priera pour vous, et c’est par égard pour lui seul que Je ne vous traiterai pas selon votre folie ; car vous n’avez pas parlé de Moi avec droiture, comme l’a fait mon serviteur Job ».
Eliphaz de Théman, Bildad de Schuach, et Tsophar de Naama allèrent et firent comme le Seigneur leur avait dit ; et le Seigneur eut égard à la prière de Job.
Le Seigneur rétablit Job dans son premier état, quand Job eut prié pour ses amis; et le Seigneur lui accorda le double de tout ce qu’il avait possédé.
Les frères, les sœurs, et les anciens amis de Job vinrent tous lui rendre visite, et ils mangèrent avec lui dans sa maison. Ils le plaignirent et le consolèrent de tous les malheurs que le Seigneur avait fait venir sur lui, et chacun lui donna un kesita et un anneau d’or.
Pendant ses dernières années, Job reçut du Seigneur plus de bénédictions qu’il n’en avait reçu dans les premières. Il posséda quatorze mille brebis, six mille chameaux, mille paires de bœufs, et mille ânesses. Il eut sept fils et trois filles : il donna à la première le nom de Jemima, à la seconde celui de Ketsia, et à la troisième celui de Kéren-Happuc. Il n’y avait pas dans tout le pays d’aussi belles femmes que les filles de Job. Leur père leur accorda une part d’héritage parmi leurs frères.
Job vécut après cela cent quarante ans, et il vit ses fils et les fils de ses fils jusqu’à la quatrième génération.
Et Job mourut âgé et rassasié de jours.
TRAIT
(Job 38)
antienne
J’ai entendu parler de Toi, Seigneur,
mais maintenant mes yeux T’ont vu et je Te bénis.
Strophes
Qui est celui qui obscurcit mes desseins
par des discours sans intelligence ?
Ceins tes reins comme un vaillant homme,
Je t’interrogerai et tu M’instruiras.
Où étais-tu, quand Je fondais la terre ?
Dis-le, si tu as de l’intelligence.
Qui en a fixé les dimensions, le sais-tu ?
Ou qui a étendu sur elle le cordeau ?
Sur quoi ses bases sont-elles appuyées,
ou qui en a posé la pierre angulaire ?
Alors que les étoiles du matin éclataient en chants d’allégresse,
et que tous les fils de Dieu poussaient des cris de joie ?
Qui a fermé la mer avec des portes,
quand elle s’élança du sein maternel ?
Quand je fis de la nuée son vêtement
et de l’obscurité ses langes ?
Quand je lui imposai ma loi
et que je lui mis des barrières et des portes ?
Quand je dis : tu viendras jusqu’ici, tu n’iras pas au-delà,
ici s’arrêtera l’orgueil de tes flots ?
antienne
J’ai entendu parler de Toi, Seigneur,
mais maintenant mes yeux T’ont vu et je Te bénis.
éVANGILE
(Jean 12, 1-8)
On omet « Agios… »
Le début et la finale sont lus sur le ton de la Passion, le reste recto tono, en parler liturgique.
Ton de la Passion :
Dia. Debout, soyons attentifs en silence, écoutons le saint Évangile.
Cél. Le Seigneur soit toujours avec vous.
Ts. Et avec ton esprit.
Dia. Lecture de l’Évangile selon saint Jean.
Ts Gloire à Toi Seigneur.
Chacun allume son cierge.
Parler liturgique :
Dia. En ce temps-là, six jours avant la Pâque, Jésus arriva à Béthanie, où était Lazare, qu’Il avait ressuscité des morts. Là, on lui fit un souper ; Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui se trouvaient à table avec lui.
Marie, ayant pris une livre d’un parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus, et elle lui essuya les pieds avec ses cheveux ; et la maison fut remplie de l’odeur du parfum. Un de ses disciples, Judas Iscariote, fils de Simon, celui qui devait le livrer, dit : « Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum trois cents deniers, pour les donner aux pauvres ? » Il disait cela, non qu’il se mettait en peine des pauvres, mais parce qu’il était voleur, et que, tenant la bourse, il prenait ce qu’on y mettait. Mais Jésus dit : « Laisse-la garder ce parfum pour le jour de ma sépulture. Vous avez toujours les pauvres avec vous, mais vous ne M’avez pas toujours ».
On achève par la clôture suivante :
Comme les fêtes de Pâques s’approchaient, Jésus sachant que son heure était venue de passer de ce monde à son Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans ce monde, mit le comble à son amour et Il dit à ses disciples : « Vous savez que la Pâque a lieu dans deux jours…
Ton de la Passion :
…et que le Fils de l’homme va être livré pour être crucifié ».
Ton de la Passion :
Ts. Louange à Toi, ô Christ.
Litanies gallicanes
Dia. Mes bien-aimés frères, puissamment unis dans l’Esprit-Saint, formant un seul corps, implorons la miséricorde du Père tout-puissant pour nos frères que la captivité tient éloignés, pour les détenus en prison, les condamnés au bagne, afin que le Seigneur soit pour eux un soutien, un protecteur, un consolateur et qu’Il ne tienne pas compte de ceux qui L’ont abandonné, et qu’Il protège les innocents par sa vertu fidèle.
Fléchissant les genoux, prions le Seigneur.
Ts. Kyrie eleison.
Dia. Levons-nous.
Cél. Accorde, Seigneur, la patrie aux exilés, le pardon aux vaincus de la vie, la liberté aux captifs, afin que ton peuple jouisse de la liberté dans le siècle présent et les siècles futurs.
Par notre Seigneur.
Ts. Amen.
Dia. Supplions la miséricorde divine, afin qu’elle remplisse des dons de la grâce spirituelle ses prêtres et ses ministres, qui pénètrent dans le Saint des saints et participent au sacerdoce éternel du céleste autel. Fléchissant les genoux, prions le Seigneur.
Ts. Kyrie eleison.
Dia. Levons-nous.
Cél. Dieu des vertus, justifie, sanctifie tes pasteurs et leurs concélébrants, afin que notre adversaire, le démon, dominé par leur foi et la sainteté de leur ministère, n’ose attaquer et dévorer le troupeau raisonnable du bon Pasteur.
Par notre Seigneur.
Ts. Amen.
Dia. Supplions maintenant le Dieu de prééternité et le Seigneur de la nature inviolée, pour nos frères qui ont consacré leur corps et leur esprit à la glorieuse virginité, afin qu’ils puissent combattre pour la garder dans la miséricorde de l’Esprit-Saint jusqu’à l’achèvement de l’économie divine.
Fléchissant les genoux, prions le Seigneur.
Ts. Kyrie eleison.
Dia. Levons-nous.
Cél. Seigneur, jette un regard sur les moines et les moniales, ces perles précieuses de l’Église, pour qu’ils sauvegardent leur corps et leur esprit dans une discrétion égale, et que la conscience de leur chasteté ne soit pas dissipée.
Par notre Seigneur.
Ts. Amen.
Dia. Prions tous ensemble le Dieu saint et béni, Dieu des récompenses, supplions-Le pour nos frères qui sont privés du luxe de la pauvreté, mais servent par leurs richesses les indigents de notre Église, afin que le Seigneur leur procure ses trésors spirituels.
Fléchissant les genoux, prions le Seigneur.
Ts. Kyrie eleison.
Dia. Levons-nous.
Cél. Dieu miséricordieux, écoute les prières de tes serviteurs pour ceux qui, se souvenant de tes commandements célestes, subviennent aux nécessités de tes pauvres. Couronne-les par ta gloire incorruptible, dans ton indulgence et ta miséricorde.
Par notre Seigneur.
Ts. Amen.
Dia. Prions le Seigneur du ciel, de la terre et de l’enfer, Dieu secourable, compagnon fidèle, de protéger et de ramener ceux qui sont dans l’obligation de voyager loin de nous en parcourant les dangers.
Fléchissant les genoux, prions le Seigneur.
Ts. Kyrie eleison.
Dia. Levons-nous.
Cél. Accorde, Seigneur, aux voyageurs le seuil désiré de la patrie, afin que, contemplant ta miséricorde, ils Te rendent des actions de grâces pour tes bienfaits, en présence de ton Église et dans la compagnie des saints. Par notre Seigneur.
Ts. Amen.
Dia. Prions le Dieu du salut universel et de toute vertu pour ceux qui sont attaqués dans la chair par toutes sortes de maladies, afin qu’ils reçoivent du Seigneur le don de son remède céleste.
Fléchissant les genoux, prions le Seigneur.
Ts. Kyrie eleison.
Dia. Levons-nous.
Cél. Seigneur, Toi qui peux ressusciter les morts, rétablis nos malades dans la santé première : le remède de la médecine terrestre étant défaillant, ils appellent le remède de ta miséricorde.
Par notre Seigneur.
Ts. Amen.
Dia. Confessant le Dieu de bonté inépuisable qui préfère la pénitence des pécheurs à la mort, unissons nos pleurs et nos prières, afin que sa miséricorde n’écarte pas son pardon de ceux qui confessent leurs péchés et leurs crimes.
Fléchissant les genoux, prions le Seigneur.
Ts. Kyrie eleison.
Dia. Levons-nous.
Cél. O Roi de gloire, Toi qui ne veux pas la mort des pécheurs mais qu’ils vivent, accorde-nous la réelle pénitence, à nous qui sommes souillés par les péchés, afin que nous puissions pleurer avec ceux qui pleurent et nous réjouir avec ceux qui se réjouissent.
Par notre Seigneur.
Ts. Amen.
Dia. Supplions le Père, seul et unique Dieu, source de tout, notre Seigneur Jésus-Christ par qui tout a été fait, l’Esprit unique par lequel tout a été accompli, afin qu’Il affermisse l’unité dans son Église déchirée cruellement, ainsi que la volonté unanime de notre assemblée. Fléchissant les genoux, prions le Seigneur.
Ts. Kyrie eleison.
Dia. Levons-nous.
Cél. Dieu de bonté et de toute consolation, visiteur et scrutateur de nos cœurs, nous Te supplions instamment de détourner les hérétiques et les incrédules des agitations enflammées de la géhenne par la manifestation de ta vérité, et que le feu de la charité et l’union les remplacent. Par notre Seigneur.
Ts. Amen.
Dia. Prions unanimement le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois d’accorder la paix à tous les peuples de la terre et à leurs chefs un esprit apaisé, afin que nos communautés ne soient point troublées.
Fléchissant les genoux, prions le Seigneur.
Ts. Kyrie eleison.
Dia. Levons-nous.
Cél. Auteur de toute chair et de tout esprit, dispensateur de tous les pouvoirs du monde, donne à notre peuple français et à tous les peuples la prospérité et la paix, afin qu’il nous soit permis de consacrer en pleine liberté notre vie sur la terre à ton Royaume céleste.
Par notre Seigneur.
Ts. Amen.
Dia. Prions le Seigneur, juge du monde, Dieu du ciel, de la terre et de l’enfer, pour les âmes de nos défunts bien-aimés qui nous précédèrent dans la paix du Seigneur, afin qu’Il daigne les réunir en son Royaume et les ressusciter par sa résurrection.
Fléchissant les genoux, prions le Seigneur.
Ts. Kyrie eleison.
Dia. Levons-nous.
Cél. Ô Jésus-Christ, notre vie et notre résurrection, place nos concélébrants défunts et tous nos défunts bien-aimés dans le lieu de rafraîchissement et de paix vivement désiré par nous. S’il en est parmi eux que les ruses du démon ont trompés ou que les passions et les erreurs ont souillés, pardonne-leur, Toi seul hors du péché, afin que le diable, au lieu de se réjouir de leur perte, s’afflige de les voir entrer dans la béatitude.
Par notre Seigneur.
Ts. Amen.
Dia. Ajoutons, mes bien-aimés frères, les prières d’espérance pour les catéchumènes, afin que l’Esprit-Saint poursuive de sa miséricorde tous ceux qui vont à la fontaine de la bienheureuse régénération.
Fléchissant les genoux, prions le Seigneur.
Ts. Kyrie eleison.
Dia. Levons-nous.
Cél. Seigneur, source d’eau vive, Toi qui par le baptême effaces le péché de ceux qui ont donné leur foi à ta résurrection, anéantis en eux la crainte de la mort de ce siècle, remplis-les de l’Esprit-Saint, conforme-les à ton Christ vivant.
Par ta miséricorde et ton amour de l’homme, Père, Fils et Saint-Esprit, ô notre Dieu qui es béni et qui vis, règnes et triomphes aux siècles des siècles.
Ts. Amen.
Préface de l’offertoire
Dia. Soyons en silence.
Cél. Le Seigneur soit toujours avec vous.
Ts. Et avec ton esprit.
Cél. Bien-aimés frères, invoquez avec moi le Père riche en miséricorde, afin qu’Il nous soutienne, nous pécheurs, par son Esprit, le Paraclet, nous qui sommes appelés à accueillir son Fils, le Roi de gloire. Car voici que son Corps immaculé et son Sang vivifiant font à cette heure même leur entrée pour être déposés sur cette table mystique, invisiblement escortés par une foule innombrable de vertus angéliques.
Qu’Il nous accorde de communier sans condamnation à ce sacrement sacro-saint et que, fortifiés par Lui, les yeux de notre entendement contemplent la lumière sans crépuscule du jour de son avènement.
Ts. Amen.
Procession des saints dons
On peut chanter au choix : « Maintenant les puissances célestes»
ou bien : « Les étendards du Roi »
de la façon suivante :
soit :
Le chœur chante la première partie de l’hymne :
Ch. Maintenant les puissances célestes célèbrent invisiblement avec nous. C’est le Roi de gloire qui fait son entrée ; c’est le sacrifice mystérieux et accompli qui est porté en triomphe.
Pendant ce chant, le célébrant et le diacre se rendent à la prothèse, le célébrant encense les dons (patène et coupe) puis les prend pour les emporter en procession.
Dès le chant terminé, le diacre proclame :
Dia. En silence, prosternez-vous !
Le diacre précède le célébrant (qui porte les dons) et encense en marchant à reculons.
La procession s’avance jusqu’à l’autel sur lequel le célébrant dépose les dons. Il ôte les deux voiles (voile de calice et voile de communion) et recouvre les dons du voile de calice.
Dia. Levez-vous.
Le célébrant redescend les marches de l’autel, se prosterne puis, restant à genoux, encense les dons à trois reprises.
Pendant ce temps le chœur chante la seconde partie de l’hymne :
Ch. Accédons par la foi et l’amour, afin d’être participants à la vie éternelle. Gloire à Toi Seigneur, gloire à Toi Seigneur, gloire à Toi Seigneur, gloire à Toi.
On enchaîne page 23 au signe suivant : *
soit :
Le chœur chante les deux premières strophes de l’hymne :
Ch. Les étendards du Roi s’avancent,
la Croix dans son mystère brille,
la Vie y meurt dans les souffrances
et par sa mort produit la vie.
Le fer d’une lance cruelle
Le perce, et voilà qu’à longs traits
l’eau, le Sang, en source nouvelle,
jaillit pour laver nos forfaits.
Pendant ce chant, le célébrant et le diacre se rendent à la prothèse, le célébrant encense les dons (patène et coupe) puis les prend pour les emporter en procession.
Dès que la deuxième strophe est terminée, le diacre proclame :
Dia. En silence, prosternez-vous !
Le chœur poursuit :
Ch. Ô Croix, salut, seule espérance !
En ce temps de la Passion
donne aux bons grâce en abondance,
donne aux mauvais rémission.
Le diacre précède le célébrant (qui porte les dons) et encense en marchant à reculons. La procession s’avance jusqu’à l’autel sur lequel le célébrant dépose les dons. Il ôte les deux voiles (voile de calice et voile de communion) et recouvre les dons du voile de calice.
Dia. Levez-vous.
Le célébrant redescend les marches de l’autel, se prosterne puis, restant à genoux, encense les dons à trois reprises.
Ch. Trinité, source de bonheur,
Que tout esprit Te glorifie !
À nous que la Croix rend vainqueurs
accorde en plus le prix de vie. Amen.
*
Le célébrant se relève et va se laver les mains en silence.
Dia. Prions le Seigneur.
Ts. Kyrie eleison.
Cél. Ô Dieu des mystères ineffables, Dieu des trésors cachés de la sagesse que nous révèle cette divine liturgie, ô Roi invisible, artisan des choses grandes, glorieuses et innombrables, jette les yeux sur nous, tes indignes serviteurs, qui, nous identifiant aux trônes chérubiques, nous tenons en tremblant devant cet autel sur lequel repose dans les sacrements redoutables ton Fils unique, notre Dieu, rempli de ton Esprit impalpable.
Libère ton peuple fidèle de toute impureté, sanctifie nos âmes et nos corps par ta bénédiction indélébile, afin que, par participation à tes divins mystères, avec une conscience pure, le visage sans honte et le cœur illuminé, nous nous agrégions, ô Père céleste, à ton Fils unique qui a dit : « Celui qui mange ma chair et boit mon Sang demeure en Moi et Moi en lui ».
Le célébrant ôte le voile et la tour de dessus les dons.
Ainsi, ton Verbe habitant en nous, nous deviendrons le temple de ton Esprit suave.
Élevant la voix :
Le Corps rompu du Christ est notre salut. Son Sang versé est la vie du monde.
FRACTION DU PAIN
Ch. Le Verbe demeurant en nous, et nous en Lui, nous devenons le Temple de l’Esprit. Ils reconnurent le Seigneur dans la fraction du pain. Le pain que nous rompons est le Corps du Seigneur. La coupe que nous bénissons est le Sang du Seigneur.
Ts. Un seul et unique mystère. Ils reconnurent le Seigneur dans la fraction du pain.
Pendant le chant, en rompant l’agneau, le prêtre dit à voix moyenne :
Cél. La table est dressée. L’Agneau de Dieu est immolé, partagé mais non divisé, mangé mais jamais consommé. Le vin est mêlé, le Sang est répandu. Buvons à la coupe inépuisable, quittons l’ignorance et proclamons un seul, unique et redoutable mystère.
Notre père
Dia. Prions.
Cél. Non par nos mérites, Père saint, mais par obéissance au commandement de Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur, nous osons dire :
Ts. Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne arrive, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain substantiel, et remets-nous nos dettes comme nous remettons à nos débiteurs, et ne nous soumets pas à l’épreuve, mais délivre-nous du malin.
LIBERA NOS
Cél. Délivre-nous du malin et de toute tentation. Donne-nous la patience de Job, la pénitence de Madeleine et la stabilité de ton disciple bien-aimé.
Car c’est à Toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire aux siècles des siècles.
Ts. Amen.
Cél. Les choses saintes aux saints.
Ch. Un seul est Saint, un seul est Seigneur, Jésus-Christ à la gloire de Dieu le Père. Amen.
immixtion
À voix moyenne :
Cél. Que l’union du Corps et du Sang du Christ soit un gage de notre transformation et de la résurrection des fidèles défunts, dans l’attente de la consommation des temps.
BéNéDICTION DES FIDèLES
Dia. Inclinez la tête pour recevoir la bénédiction.
Ts. Devant Toi, Seigneur.
Cél. Daigne, Seigneur, bénir cette famille qui est tienne.
X Que nul d’entre eux ne Te donne jamais un baiser comme celui de Judas, que nul d’entre eux ne Te vende vilement pour le prix de trente deniers.
Ts. Amen.
Cél. X Que nul d’entre eux, semblable à Pierre le coryphée, ne T’apostasie ou, comme tes disciples craignant le monde, ne T’abandonne.
Ts. Amen.
Cél. X Mais que, dans la crainte de ta splendeur, imitant Madeleine, ils emplissent ta maison du nard de leurs prières.
Ts. Amen.
Cél. X Et qu’illuminés par ton enseignement, ils goûtent à ton repas mystique sans condamnation.
Ts. Amen.
Cél. X Qu’ils portent ta croix avec Simon de Cyrène, afin que, purifiés par ton Sang, ils entrent à la suite du larron dans ton royaume.
Ts. Amen.
Cél. X Qu’ils Te déposent avec Joseph et Nicodème dans leurs cœurs renouvelés, veillant près des femmes myrophores, dans l’attente de l’évangile de ta Résurrection.
Ts. Amen.
communion
absolution
Cél. Vous qui êtes venus participer à ces saints mystères, si vous êtes baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, si vous vous êtes préparés et si vous désirez communier, venez sans crainte recevoir le Corps et le Sang du Christ.
Afin de communier pour la vie et non pour la condamnation, demandez à Dieu le pardon de vos péchés et recevez l’absolution.
Seigneur notre Dieu, Toi qui es bon et ami de l’homme, compatissant et miséricordieux, considère avec bienveillance tes serviteurs et servantes ici présents et pardonne-leur les péchés volontaires et involontaires, conscients et inconscients.
Soyez en paix X au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.
Ts. Je crois et je confesse, Seigneur,…
chant de communion du clergé
Omis
communion du clergé
Cél. Le serviteur de Dieu, diacre N… communie au Corps de notre Seigneur Jésus-Christ pour la rémission de ses péchés et la vie éternelle.
Le prêtre en communiant dit à voix basse :
Salut, Corps très précieux du Christ. Le Corps très précieux de notre Seigneur Dieu et Sauveur Jésus-Christ est donné à moi N… prêtre indigne, pour la rémission de mes péchés et la vie éternelle.
Cél. Le serviteur de Dieu, diacre N… communie au Sang de notre Seigneur Jésus-Christ pour la rémission de ses péchés et la vie éternelle.
Le prêtre en communiant dit à voix basse :
Salut, breuvage céleste qui m’est doux avant tout et par-dessus tout. Le Sang très précieux de notre Seigneur Dieu et Sauveur Jésus-Christ est donné à moi N… prêtre indigne, pour la rémission de mes péchés et la vie éternelle. Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen, amen. Mes lèvres ont touché, mes péchés sont effacés.
Communion des fidèles
Dia. Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. Approchez avec crainte de Dieu, foi et amour.
Cél. Le serviteur (la servante) de Dieu N… communie au Corps et au Sang du Christ pour la rémission de ses péchés et la vie éternelle.
Le communiant (ou, à sa place, le diacre ou l’acolyte) répond :
Amen.
chant de COMMUNION des fidèles
Ch. Nous annonçons ta mort et nous chantons ta glorieuse résurrection.
- Nous avons été jugés dignes du banquet mystique et ineffable,
participons avec allégresse aux dons spirituels.
Ch. Nous annonçons ta mort et nous chantons ta glorieuse résurrection.
- Tu nous offres ton Corps et ton Sang,
et nous chantons avec les anges le cantique de la victoire.
Ch. Nous annonçons ta mort et nous chantons ta glorieuse résurrection.
- Le Verbe qui est dans le sein du Père
sur la croix aujourd’hui efface nos péchés.
Ch. Nous annonçons ta mort et nous chantons ta glorieuse résurrection.
- Il devient notre nourriture
pour ressusciter notre chair.
Ch. Nous annonçons ta mort et nous chantons ta glorieuse résurrection.
- Librement Il se met en terre comme un mortel,
afin de ressusciter le troisième jour.
Ch. Nous annonçons ta mort et nous chantons ta glorieuse résurrection.
- Il fait la grâce de sa grande miséricorde,
et nous offre par la communion sa divinité.
Ch. Nous annonçons ta mort et nous chantons ta glorieuse résurrection.
TRICANON
Cél. Seigneur, répands X ta bénédiction et ta grâce sur ceux qui ont communié avec foi.
Ch. Je bénirai le Seigneur en tous temps, sa louange sera toujours dans ma bouche ; ayant goûté au pain céleste, au calice de vie, voyez combien le Seigneur est bon.
À voix moyenne :
Cél. Tu nous as lavés par ton Sang, Tu nous as abreuvés par ta sagesse, Tu nous as fait participer à ta gloire, ô Pâque incorruptible, Immortalité du monde.
Dieu monte au milieu des acclamations, le Seigneur s’élève au son de la trompette.
À voix haute :
Cél. Le Seigneur soit toujours avec vous.
Ts. Et avec ton esprit.
Ch. Nourris par le pain céleste et vivifiés par le calice éternel, rendons sans cesse des actions de grâces au Christ présent tous les jours dans son Église. Il est venu en nous par ses sacrements et reviendra en gloire pour juger le monde, Lui, co-éternel au Père et à l’Esprit de vie.
POST-COMMUNION
Dia. Bien-aimés frères, ayant communié aux redoutables et salutaires mystères, implorons le Dieu tout-puissant qu’Il nous envoie la grâce du Saint-Esprit, afin que nous soyons dignes de participer à la passion bienheureuse et à la Résurrection libératrice de son Fils, notre Seigneur Jésus-Christ.
Prions le Seigneur.
Ch. Accorde Seigneur.
Cél. Ta nourriture, par la mort de ton Fils dans le temps, nous greffe, ô Dieu tout-puissant, à sa résurrection pour l’éternité, ô Trinité, gloire à Toi.
Ch. Amen.
Renvoi
Cél. Seigneur, que ta miséricorde soit sur nous.
Ts. Selon l’espérance que nous avons mise en Toi.
À voix moyenne :
Cél. Que le sacrifice d’actions de grâces de tes serviteurs indignes Te soit agréable, ô sainte Trinité, et que par ta bonté infinie, il nous soit propice.
À voix haute :
Par la prière de Notre Dame, la très sainte Mère de Dieu et toujours Vierge Marie, de saint Grégoire de Rome
dont nous célébrons la liturgie, de saint N… (patron de la paroisse), des saints NN…(saints du jour) et de tous les saints, que Dieu tout-puissant vous bénisse, X le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
Ts. Amen.
Cél. Allez en paix.
Ts. Rendons grâces à Dieu.
MERCREDI SAINT
(le soir)
On prépare un tabouret et un chandelier derrière l’autel pour y placer le dernier cierge du chandelier à quinze branches à la fin du troisième nocturne.
Les cierges et la veilleuse de l’autel sont allumés. Toutes les autres veilleuses sont éteintes (autel et nef).
Le chandelier à 15 branches (pour les nocturnes) est placé près de la cathèdre ou sur le côté.
Devant les portes saintes ouvertes, on dispose sur une table soit sept cierges non allumés (si l’on peut sur un chandelier à sept branches), soit à défaut un seul cierge, et des flacons remplis de l’huile des malades (un tiers de vin doux, deux tiers d’huile d’olive et treize gouttes d’essence de myrrhe pour une bouteille de soixante millilitres), le tout recouvert d’un voile de calice violet.
L’onction se fait, au choix, avec le pouce ou avec des pinceaux. On prépare du coton en petits morceaux pour les fidèles et on prévoit aussi des essuie-mains pour les célébrants.
Sacrement de l’Onction
L’évêque est en capa magna. Les célébrants sont en soutane, en chape ou chasuble et étole violettes, les diacres en dalmatique violette.
Les clercs et les fidèles ont en main un cierge allumé.
On ne sonne pas la cloche.
Les célébrants venant du diakonikon (ou de la prothèse), se prosternent au pied de l’autel, sortent du sanctuaire et se placent en arc de cercle derrière la table face aux fidèles.
Dia. Debout, soyons en silence. Voici l’huile des souffrants.
Le diacre enlève le voile et on allume les sept cierges (ou le cierge).
Cél. Le Seigneur soit toujours avec vous.
Ts. Et avec ton esprit.
Toutes les prières et les collectes de cet office sont dites devant les portes saintes, face aux fidèles.
Le diacre tourné vers les fidèles :
PRéFACE AUX FIDèLES
Dia. Mes bien-aimés frères, Il est grand notre Dieu. Il est le Très-haut, adoré de toute créature, source de sagesse, abîme insondable de véritable bonté, océan sans limites de compassion ; Il est le Maître et l’Ami de l’homme. Admirables sont ses œuvres, et nulle pensée humaine ne peut les saisir. Supplions-Le de jeter un regard sur moi, son ministre indigne [sur nous, ses ministres indignes], afin qu’Il m’exauce [nous exauce], qu’Il fasse don de ses remèdes, accorde le pardon des péchés à ceux qui seront oints de cette huile et que, dans son immense bonté, Il guérisse notre esprit, notre âme et notre corps.
Prions le Seigneur.
Ts. Kyrie eleison.
Cél. Seigneur, seul miséricordieux et Ami de l’homme, Toi qui expies notre malice et qui sais que, dès sa jeunesse, l’esprit de l’homme est enclin au mal ; Toi qui ne veux pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et vive ; Toi qui es Dieu, Tu T’es fait homme pour le salut des pécheurs, Tu T’es fait créature pour ta créature ; Tu es Celui qui a dit : Je ne suis pas venu appeler les justes mais les pécheurs à la pénitence.
Ts. Amen.
Cél. Tu es Celui qui rechercha la brebis égarée et la drachme perdue et qui les a retrouvées.
Ts. Amen.
Cél. Tu es Celui qui a dit : Je ne repousserai pas celui qui viendra à Moi.
Ts. Amen.
Cél. Tu es Celui qui n’a pas méprisé la prostituée arrosant de ses larmes tes pieds vénérables.
Ts. Amen.
Cél. Tu es Celui qui a dit : Chaque fois que tu tombes, relève-toi et tu seras sauvé.
Ts. Amen.
Cél. Tu es Celui qui s’est écrié qu’une grande joie éclate dans le ciel chaque fois qu’un pécheur fait pénitence.
Ts. Amen.
Cél. Tu es Celui qui donna à ses apôtres et à leurs successeurs le pouvoir de guérir les malades, chasser les démons et ressusciter les morts.
Ts. Amen.
Le (les) célébrant(s) tourné(s) vers les fidèles, élève (élèvent) les mains au-dessus des flacons d’huile et dit (disent) ensemble :
Parlé, trois fois :
Cél(s). Et maintenant, Maître compatissant, de ta sainte et céleste demeure, jette un regard sur moi ton indigne ministre [sur nous, tes indignes ministres]; couvre-moi [nous] par l’ombre de ta grâce, moi pécheur [nous pécheurs] et sanctifie ces huiles par ton Esprit-Saint.
Celui qui préside, seul :
Chanté
Cél. Établis aussi ta demeure en tes enfants ici présents ; ils ont reconnu leurs fautes et, dans l’élan de leur foi, s’approchent de Toi avec confiance. Car c’est Toi qui sauves et fais miséricorde, ô Christ notre Dieu, et nous Te rendons gloire, ainsi qu’à ton Père co-éternel et à ton saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours et aux siècles des siècles.
Ts. Amen.
EXORCISME DE L’HUILE et du VIN
Dia. Soyons en silence.
Les célébrants soufflent trois fois en forme de croix sur l’huile et sur le vin. Celui qui préside, seul :
Parlé
Cél. Je t’exorcise, esprit immonde, ainsi que toute incursion et toute illusion de Satan : au nom Xdu Père, Xdu Fils et X du Saint-Esprit.
Éloigne-toi de ce vin et de cette huile d’allégresse, afin qu’ils puissent devenir l’onction spirituelle qui fortifiera l’homme, temple du Dieu vivant, demeure où habite le Saint-Esprit.
Au nom de Dieu le Père tout-puissant.
Cl. Amen.
Cél. Au nom de son Fils bien-aimé, notre Seigneur Jésus-Christ, qui viendra juger les vivants et les morts et le monde par le feu.
Cl. Amen.
Cél. Au nom du Saint-Esprit, Donateur de vie et terreur des démons.
Cl. Amen.
Chanté
Dia. Prions le Seigneur.
Ts. Kyrie eleison.
Cél. Répands sur ce vin, Seigneur, ta bénédiction X afin que soient enchaînées toutes les blessures venant de Satan, afin qu’Il restaure et fortifie les corps de nos malades, qu’il éclaire leur intelligence, réjouisse les cœurs, chasse la douleur et la tristesse, qu’il détruise et annihile les maléfices qui se dissimulent dans les cœurs et les corps de nos malades, par Jésus-Christ notre Seigneur qui vit et règne avec Toi et le Saint-Esprit aux siècles des siècles.
Ts. Amen.
Dia. Prions le Seigneur.
Ts. Kyrie eleison.
Cél. Envoie, Seigneur, du haut des cieux, ton Esprit Paraclet sur cette huile que Tu as daigné produire d’un arbre toujours vert, afin qu’elle devienne un médicament propre à restaurer l’esprit et le corps de quiconque en sera oint, qui chassera toute infirmité, toute souffrance, toute maladie, toute tristesse, toute angoisse de l’esprit, de l’âme et du corps ; car c’est l’huile royale, l’huile d’allégresse, l’huile de miséricorde par laquelle Tu as sacré prêtres, rois, prophètes et martyrs ; qu’elle devienne, Seigneur, une onction parfaite, bénie pour nous par Toi-même, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ par les plaies de qui nous sommes tous guéris, et qui vit et règne avec Toi et l’Esprit-Saint aux siècles des siècles.
Ts. Amen.
Chanté
Cél. Sauve tes serviteurs,
Ts. qui espèrent en Toi, mon Dieu.
Cél. De ton sanctuaire, Seigneur, envoie-leur ton secours,
Ts. et du haut de Sion, protège-les.
Cél. Sois pour eux une forteresse, Seigneur,
Ts. un refuge contre l’ennemi.
Cél. Que l’ennemi n’ait aucune prise sur eux,
Ts. et que le fils d’iniquité ne puisse leur nuire.
Cél. Seigneur, exauce ma prière,
Ts. et que mon cri parvienne jusqu’à Toi.
Cél. Le Seigneur soit toujours avec vous,
Ts. et avec ton esprit.
Dia. Prions le Seigneur.
Ts. Kyrie eleison.
Cél. Seigneur Jésus, qui as dit par ton apôtre Jacques : « Quelqu’un parmi vous est-il malade, qu’il appelle les prêtres de l’Église et qu’ils prient pour lui en l’oignant d’huile au nom du Seigneur, et la prière de la foi sauvera le malade, le Seigneur le relèvera et ses péchés lui seront remis » ; ô notre Rédempteur, daigne, par la grâce puissante de ton Esprit-Saint, guérir l’infirmité de ces malades, fermer leurs plaies, pardonner leurs péchés, écarter d’eux toutes douleurs de l’âme et du corps ; rends-leur pleine santé spirituelle et corporelle afin que, rétablis par ta miséricorde, ils puissent reprendre leurs travaux, Toi qui, avec le Père et l’Esprit-Saint, Dieu, vis et règnes aux siècles des siècles.
Ts. Amen.
GRADUEL
(1er ton slave)
Les célébrants restent debout dans la nef autour de la table.
Ant. Seigneur, que ta miséricorde soit sur nous,
car nous avons espéré en Toi.
- Justes, réjouissez-vous dans le Seigneur,
c’est aux justes que convient la louange.
éPÎTRE
(Jacques 5, 10-16)
Lec. Lecture de l’épître catholique du bienheureux apôtre Jacques.
Prenez, mes frères, pour modèle de souffrance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur.
Voici, nous disons bienheureux ceux qui ont souffert patiemment. Vous avez entendu parler de la patience de Job, et vous avez vu la fin que le Seigneur lui accorda, car le Seigneur est plein de miséricorde et de compassion. Avant toute chose, mes frères, ne jurez ni par le ciel, ni par la terre, ni par aucun autre serment. Mais que votre oui soit oui, et que votre non soit non, afin que vous ne tombiez pas sous le jugement.
Quelqu’un parmi vous est-il dans la souffrance ? Qu’il prie. Quelqu’un est-il dans la joie ? Qu’il chante des cantiques. Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les prêtres de l’Église, et que les prêtres prient pour lui, en l’oignant d’huile au nom du Seigneur ; la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera ; et s’il a commis des péchés, il lui sera pardonné. Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficacité.
TRAIT
Ch. Aie pitié de moi, ô Dieu, dans ta bonté,
selon ta grande miséricorde, efface mes transgressions.
Lave-moi complètement de mon iniquité,
et purifie-moi de mon péché.
Annonce-moi l’allégresse et la joie,
et les os que Tu as brisés se réjouiront.
Ts. Aie pitié de moi, ô Dieu, dans ta bonté,
selon ta grande miséricorde, efface mes transgressions.
éVANGILES
Les Évangiles du sacrement de l’onction sont chantés à l’ambon sur le ton ordinaire (et non sur celui de la Passion), et en priorité par les prêtres. S’il n’y a qu’un seul prêtre, le diacre peut chanter un ou plusieurs Évangiles.
Les acolytes n’accompagnent pas le lecteur à la chaire pour les trois Évangiles. Il n’y a pas d’encensement.
PREMIER éVANGILE
(Matthieu 8, 14-22)
Dia. Debout, soyons attentifs, en silence, écoutons le saint Évangile.
Cél. Le Seigneur soit toujours avec vous,
Ts. Et avec ton esprit.
Cél. Lecture de l’Évangile selon saint Matthieu.
Ts. Gloire à Toi, Seigneur.
Cél. En ce temps-là, Jésus se rendit à la maison de Pierre, dont Il vit la belle-mère couchée et ayant la fièvre. Il toucha sa main, et la fièvre la quitta ; puis elle se leva, et Le servit.
Le soir, on amena auprès de Jésus plusieurs démoniaques. Il chassa les esprits par sa parole, et Il guérit tous les malades, afin que s’accomplît ce qui avait été annoncé par Isaïe, le prophète : « Il a pris nos infirmités, et Il s’est chargé de nos maladies ».
Jésus, voyant une grande foule autour de Lui, donna ordonna de s’éloigner vers l’autre côté. Un scribe s’approcha, et Lui dit : « Maître, je T’accompagnerai où que Tu t’éloignes ». Jésus lui répondit : « Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête ».
Un autre, d’entre les disciples, Lui dit : « Seigneur, permets-moi d’abord de m’éloigner et d’enterrer mon père ». Mais Jésus lui répondit : « Accompagne-Moi, et laisse les morts enterrer leurs morts ».
Ts. Louange à Toi, ô Christ.
Après l’Évangile, le célébrant revient devant les portes saintes, face aux fidèles.
Dia. Prions le Seigneur.
Ts. Kyrie eleison.
Cél. Seigneur notre Dieu, Toi qui châties et guéris à nouveau, qui relèves le mendiant de la poussière et fais sortir le pauvre de l’ordure, père de l’orphelin, port de ceux que ballotte la tempête, médecin des malades, qui portes nos souffrances et nous délivres de la maladie, qui aimes à faire miséricorde, qui es au-dessus de nos iniquités et ôtes nos injustices, prompt à secourir et lent à la colère ; Toi qui as soufflé sur tes disciples et leur as dit : « Recevez le Saint-Esprit, les péchés seront remis à qui vous les remettrez »; Toi qui accueilles la pénitence des pécheurs et qui as le pouvoir de remettre les péchés grands et sans nombre ; Toi qui accordes la guérison à tous ceux qui sont dans l’épuisement et qui languissent dans la maladie ; Toi qui n’as pas méprisé l’humble et indigne serviteur que je suis, plongé dans une multitude de péchés et enlacé par les voluptés et les passions ; Toi qui m’as appelé au très saint et très élevé degré du sacerdoce et à pénétrer au-delà du voile, dans le Saint des saints, là où les anges désirent jeter leurs regards et entendre la voix évangélique du Seigneur, contempler face à face le spectacle de la sainte oblation et jouir de la divine et sainte liturgie ; Toi qui m’as jugé digne de célébrer tes mystères célestes, de T’offrir des dons et des sacrifices pour mes péchés et pour l’ignorance du peuple et d’être le médiateur entre Toi et tes brebis raisonnables, pour que, par ton immense et indicible bonté, Tu les libères de leurs fautes.
Toi donc, Roi de bonté, exauce ma prière à cette heure et en ce jour saint, en tout temps et en tout lieu ; prête l’oreille à la voix de ma supplication et accorde la guérison à tes serviteurs affaiblis d’âme et de corps. Donne-leur la rémission de leurs péchés, de leurs fautes volontaires et involontaires, guéris leurs plaies inguérissables, leurs maladies et leurs infirmités. Fais-leur la grâce de la guérison spirituelle, Toi qui as touché la belle-mère de Pierre que la fièvre quitta aussitôt et qui, s’étant levée, Te servit.
Toi, Maître, accorde aussi à tes serviteurs la guérison et la délivrance de toute langueur destructrice. Souviens-Toi de tes richesses, bienfaits et miséricordes ; rappelle-Toi combien l’esprit de l’homme est enclin au mal depuis sa jeunesse et que nul sur la terre n’est sans péché, si ce n’est Toi, qui par ton avènement as sauvé le genre humain et nous as libérés de l’esclavage de l’ennemi. Et si Tu entres en jugement avec tes serviteurs, Tu ne trouveras personne exempt de souillure ; toute bouche sera fermée, ne sachant comment se justifier car notre justice est devant Toi comme un linge impur.
C’est pourquoi, Seigneur, ne Te souviens pas des fautes de notre jeunesse. Car Tu es l’espoir des désespérés, le repos de ceux qui ploient sous le joug du péché et c’est à Toi que nous rendons gloire, à ton Père éternel et à ton saint, bon et vivifiant Esprit, maintenant et toujours et aux siècles des siècles.
Ts. Amen.
DEUXIèME éVANGILE
(Matthieu 15, 21-28)
À l’ambon :
Dia. Debout, soyons attentifs, en silence, écoutons le saint Évangile.
Cél. Le Seigneur soit toujours avec vous,
Ts. Et avec ton esprit.
Cél. Lecture de l’Évangile selon saint Matthieu.
Ts. Gloire à Toi, Seigneur.
Cél. En ce temps-là, Jésus se retira dans le territoire de Tyr et de Sidon.
Et voici, une femme, une cananéenne, qui venait de ces contrées, Lui cria : « Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David ! Ma fille est cruellement tourmentée par le démon ». Il ne lui répondit pas une parole, et ses disciples s’approchèrent, et L’interrogeaient en disant : « Renvoie-là, car elle crie derrière nous ». Il répondit : « Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël ». Mais elle vint se prosterner devant Lui, disant : « Seigneur, secours-moi ». Il répondit : « Il n’est pas bon de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens ». « Oui, Seigneur, dit-elle, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres ». Alors Jésus lui dit : « Femme, ta foi est grande ; qu’il t’advienne comme tu veux ». Et sa fille fut guérie dès cet instant.
Ts. Louange à Toi, ô Christ.
Après l’Évangile, le célébrant revient devant les portes saintes, face aux fidèles.
Dia. Prions le Seigneur.
Ts. Kyrie eleison.
Cél. Seigneur bon et ami de l’homme, pitoyable et compatissant, riche en pitié et en miséricorde, Dieu de toute consolation ; Toi qui, par tes apôtres saints, nous as transmis le pouvoir de guérir, par l’huile et par la prière, les infirmités de ton peuple, fais donc de cette huile un remède pour ceux qui en sont oints, qu’elle les délivre de toute maladie, de toute faiblesse et de tout mal.
Oui, Maître, Seigneur Dieu tout-puissant, sauve ceux qui T’invoquent. Sanctifie-nous, Toi l’unique médecin des âmes et des corps. Guéris de toute maladie tes serviteurs, fais lever de leur lit de douleur ceux qui y sont couchés, visite-les par ta pitié et ta compassion, chasse loin d’eux toute maladie, toute infirmité, pour que, ressuscités par ton bras puissant, ils Te servent et Te rendent grâces.
Et nous aussi, participants de tes ineffables bienfaits, nous Te chantons et Te glorifions, Toi qui opères des choses grandes et admirables, glorieuses et sans égales. Car il T’appartient de sauver et de faire miséricorde, ô notre Dieu, et c’est à Toi que nous rendons gloire, Père, Fils et Saint-Esprit, maintenant et toujours et aux siècles des siècles.
Ts. Amen.
TROISIèME éVANGILE
(Luc 10, 25-37)
À l’ambon :
Dia. Debout, soyons attentifs, en silence, écoutons le saint Évangile.
Cél. Le Seigneur soit toujours avec vous,
Ts. Et avec ton esprit.
Cél. Lecture de l’Évangile selon saint Matthieu.
Ts. Gloire à Toi, Seigneur.
Cél. En ce temps-là, voici qu’un docteur de la Loi se leva et Lui dit pour Le mettre à l’épreuve : « Maître, que ferai-je pour hériter la vie éternelle ? » Il lui répondit : « Dans la Loi, qu’est-il écrit ? Quelle lecture en fais-tu ? » Celui-ci répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta force, et de tout ton esprit ; et ton prochain comme toi-même » – « Tu as répondu correctement », lui dit Jésus, « fais cela, et tu vivras. » Mais lui, désirant se justifier, dit à Jésus : « Qui donc est mon prochain ? »
Jésus reprit la parole et dit :
« Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et tomba entre les mains de brigands, qui, après l’avoir dévêtu et couvert de blessures, s’en allèrent, le laissant à demi mort. Un prêtre, par hasard, descendait sur ce même chemin, et, l’ayant vu, passa outre. Pareillement, un lévite arrivé sur ce lieu le vit et passa outre.
Mais un Samaritain, qui était en voyage, arriva près de lui et, à sa vue, fut pris aux entrailles. Il s’approcha, banda ses plaies, y versant de l’huile et du vin ; il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une hôtellerie, et prit soin de lui. Le lendemain, il sortit deux deniers, les donna à l’hôtelier, et lui dit : “Prends soin de lui, et ce que tu auras dépensé en plus, à mon retour je te le rembourserai.’’ Qui de ces trois te semble avoir été le prochain de l’homme tombé aux mains des brigands ? »
Il dit : « Celui qui a fait preuve de pitié à son égard. » Jésus lui dit : « Va, toi aussi, fais de même. »
Ts. Louange à Toi, ô Christ.
Après l’Évangile, le célébrant revient devant les portes saintes, face aux fidèles.
Dia. Prions le Seigneur.
Ts. Kyrie eleison.
Cél. Nous Te rendons grâces, Seigneur notre Dieu, bon et Ami de l’homme, médecin des âmes et des corps, qui portes sans peine le poids de nos maux ; Toi, par les plaies de qui nous avons été guéris ; Pasteur plein de bonté, qui es parti à la recherche de la brebis égarée ; Toi qui consoles les pusillanimes et rends la vie à ceux qui sont contrits ; Toi qui as guéri la femme qui souffrait d’une perte de sang depuis douze ans ; Toi qui as délivré la fille de la Cananéenne d’un terrible démon ; Toi qui as remis les dettes aux deux débiteurs et qui as pardonné à la pécheresse ; Toi qui as fait la grâce de la guérison au paralytique, lui remettant en même temps ses péchés ; Toi qui as déclaré juste le publicain et qui as agréé la confession du larron ; Toi qui as pris les péchés du monde et les as cloués sur la croix.
Nous Te prions et Te supplions, écarte, pardonne, ô Dieu dans ta bonté, les iniquités et les péchés de tes serviteurs, leurs fautes volontaires et involontaires, conscientes et inconscientes, leurs transgressions et leurs désobéissances, les fautes commises pendant la nuit ou le jour, pour avoir encouru le blâme du prêtre, de leur père ou de leur mère, pour avoir recherché le plaisir des yeux, efféminé l’odorat, amolli le toucher, prostitué le goût, pour s’être soustrait à ta volonté ou à ta sainteté par tout mouvement de la chair et de l’esprit. S’ils ont péché, si nous-mêmes avons péché, Dieu bon qui oublies les injures, pardonne et ne permets pas qu’eux et nous, tombions dans une vie impure et prenions le chemin de la perdition.
Oui, Maître et Seigneur, exauce-moi à cette heure, tout pécheur que je suis, moi qui Te prie pour tes serviteurs. Détourne tes regards de leurs fautes, ô Dieu qui oublie les méfaits ; arrache-les au châtiment éternel. Emplis leurs bouches de ta louange, ouvre leurs lèvres pour la glorification de ton Nom, dirige leurs mains dans l’accomplissement de tes préceptes, conduis leurs pieds dans le sentier de ton Évangile, raffermis par ta grâce tous leurs membres ainsi que leur intelligence, car Tu es notre Dieu qui par les apôtres, nous a donné ce précepte : « Tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans les cieux » ; et encore : « Les péchés seront remis à tous ceux à qui vous les remettrez et ils seront retenus à tous ceux à qui vous les retiendrez ». De même qu’à l’heure de sa mort, Tu as exaucé Ézéchias dans la tribulation de son âme et n’as pas méprisé sa prière, exauce aussi, à cette heure, le pauvre pécheur et l’indigne serviteur que je suis.
C’est Toi, Seigneur, qui dans ton amour pour l’homme as ordonné de pardonner jusqu’à septante fois sept fois à ceux qui sont tombés dans le péché, et qui fis pénitence pour nos méfaits et Te réjouis du retour des égarés, Toi dont la miséricorde égale la grandeur. Car c’est à Toi que nous rendons gloire, à ton Père éternel et à ton saint, bon, et vivifiant Esprit, maintenant et toujours et aux siècles des siècles.
Ts. Amen.
ABSOLUTION AVEC L’évangile
Dia. Rassemblez-vous et courbez la tête.
On éteint les cierges personnels.
On écarte la table ayant servi à la bénédiction de l’huile.
Celui qui préside va chercher l’évangéliaire sur l’autel et l’ouvre au hasard.
Il revient entre les portes saintes et, assisté des autres célébrants, tient l’Évangile ouvert au-dessus des fidèles qui se rassemblent là.
Puis il dit la prière suivante :
Cél. Roi saint, compatissant et miséricordieux, Seigneur Jésus-Christ, Fils et Verbe de Dieu vivant, qui ne veux pas la mort du pécheur mais qu’il se convertisse et qu’il vive, ce ne sont pas nos mains pécheresses que nous posons sur les têtes de ceux qui s’approchent de Toi et qui, par nous, Te demandent la rémission de leurs fautes, mais c’est ta droite forte et puissante, résidant en cet Évangile, que moi-même je pose [que moi-même et mes concélébrants posons] sur les têtes de tes serviteurs. Dieu, notre Sauveur, qui, par ton prophète Nathan, accordas à David repentant la rémission de ses péchés et agréas la prière que Manassé fit monter jusqu’à Toi en esprit de pénitence, Toi qui as ordonné de pardonner jusqu’à septante fois sept fois, nous T’en prions, nous T’en supplions, par l’intercession de notre souveraine la Mère de Dieu, des saints NN… (saints patrons de la paroisse et saints du jour), des anges, des archanges et de toute l’armée céleste, des patriarches, prophètes, apôtres, martyrs, thaumaturges, confesseurs, vierges et de tous les saints, pardonne-nous, absous et délie tes serviteurs de tous leurs péchés, (il fait le signe de croix avec l’Évangile) X au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Ts. Amen.
Celui qui préside lit à haute voix aux fidèles un passage de la page de l’Évangile ouverte précédemment sur le peuple.
Puis les célébrants oignent clercs et fidèles avec l’huile des malades en traçant une croix sur le front, les paupières, les narines, la bouche, les oreilles, le dessus et la paume des mains en disant :
Cél. Que par cette onction et sa tendre miséricorde, le Seigneur te guérisse de tes péchés commis :
X par la pensée,
X par la vue,
X par l’odorat,
X par le goût et la parole,
X par l’ouïe,
X par le toucher.
Le fidèle. Amen.
BéNéDICTION FINALE
Lorsque l’onction est terminée, celui qui préside donne la bénédiction finale :
Cél. De même que vos corps ont été oints d’une huile visible, que le Dieu tout-puissant, notre Père céleste, en son infinie miséricorde, remplisse vos âmes de son Esprit-Saint qui est un Esprit de puissance, de délivrance et de joie. Qu’Il vous accorde l’Esprit de sagesse et de force, afin que vous puissiez marcher avec persévérance dans le chemin de la sainteté et Le servir joyeusement là où Il vous a placés.
Et que la bénédiction du Dieu tout-puissant X le Père, le Fils et le Saint-Esprit, descende sur vous et demeure toujours avec vous.
Ts. Amen.
NOCTURNES DU JEUDI SAINT
(célébrés le mercredi soir,
enchaînés avec le sacrement de l’onction)
Pas de doxologie.
On allume le chandelier à 15 branches et on le place au centre de la nef. Celui qui préside et les autres célébrants (prêtres et diacres) conservent leurs ornements.
Les célébrants se tiennent à côté de l’ambon de l’Évangile (à la cathédrale à côté de la cathèdre). Le chœur commence les Nocturnes directement sans introduction.
PREMIER NOCTURNE
Psaume 2
(ton 8)
Antienne
Ch. Les rois de la terre se soulèvent, et les princes se liguent avec eux,
contre le Seigneur et contre son Christ.
Psaume
- Pourquoi ce tumulte parmi les nations,
ces vaines pensées parmi les peuples ?
- Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils,
et les princes se liguent-ils avec eux,
contre le Seigneur et contre son Christ.
- Brisons leurs liens,
délivrons-nous de leurs chaînes.
- Celui qui siège dans les cieux rit,
le Seigneur se moque d’eux.
Antienne
Ch. Les rois de la terre se soulèvent, et les princes se liguent avec eux,
contre le Seigneur et contre son Christ.
Psaume
- Puis Il leur parle dans sa justice,
Il les épouvante dans sa fureur :
- C’est Moi qui ai oint mon Roi
sur Sion, ma montagne sainte.
- Je publierai le décret,
le Seigneur m’a dit : Tu es mon Fils,
Je T’ai engendré aujourd’hui.
- Demande-Moi et Je Te donnerai les nations pour héritage,
les extrémités de la terre pour possession.
Antienne
Ch. Les rois de la terre se soulèvent,
et les princes se liguent avec eux,
contre le Seigneur et contre son Christ.
Psaume
- Tu les briseras avec une verge de fer,
Tu les briseras comme le vase du potier.
- Et maintenant, rois, conduisez-vous avec sagesse,
juges de la terre, recevez instruction.
- Servez le Seigneur avec crainte,
et réjouissez-vous avec tremblement.
- Donnez un baiser au Fils de peur qu’Il ne s’irrite,
et que vous ne périssiez dans votre voie.
- Car sa colère est prompte à s’enflammer.
Heureux tous ceux qui se confient en Lui.
Antienne
Ch. Les rois de la terre se soulèvent,
et les princes se liguent avec eux
contre le Seigneur et contre son Christ.
Une servante ou un acolyte éteint deux cierges du chandelier à 15 branches.
RéPONS BREF
- Qu’ils soient rejetés en arrière et dans la confusion,
- Ceux qui pour moi sont en quête de maux.
LECTURE
A côté du lecteur qui psalmodie les versets, un préchantre chante les lettres hébraïques (Aleph, Beth…)
Lec. Des Lamentations de Jérémie le prophète.
Préch. ALEPH
Lec. Comment est-elle assise solitaire, la cité populeuse ?
Elle est devenue comme une veuve, celle qui était grande parmi les nations,
la reine des provinces a été rendue tributaire.
Préch. BETH
Lec. Elle pleure amèrement durant la nuit, et les larmes couvrent ses joues.
De tous ses amants, pas un ne la console,
tous ses compagnons l’ont trahie, ils sont devenus ses ennemis.
Préch. GHIMEL
Lec. Juda s’en est allé en exil, misérable et condamné à un rude travail ;
il habite chez les nations sans trouver de repos ;
ses persécuteurs l’ont atteint dans d’étroits défilés.
Préch. DALETH
Lec. Les chemins de Sion sont dans le deuil, parce que nul ne vient plus à ses fêtes ;
toutes ses portes sont en ruine ; ses prêtres gémissent.
Ses vierges se désolent, et elle-même est dans l’amertume.
Préch. HE
Lec. Ses oppresseurs ont le dessus, ses ennemis prospèrent ;
car le Seigneur l’a affligée à cause de la multitude de ses offenses ;
ses petits enfants s’en sont allés captifs devant l’oppresseur.
Préch. HETH
Lec. Jérusalem a multiplié ses péchés ; c’est pourquoi elle est devenue une chose souillée ;
tous ceux qui l’honoraient la méprisent, car ils ont vu sa nudité ;
elle-même gémit et détourne la tête.
Préch. TETH
Lec. Sa souillure apparaît sous les pans de sa robe ; elle ne songeait pas à sa fin,
et elle est tombée d’une manière étrange, et nul ne la console.
« Vois, Seigneur, ma misère, car l’ennemi triomphe ».
Préch. IOD
Lec. L’oppresseur a étendu la main sur tous ses trésors ;
car elle a vu les nations entrer dans son sanctuaire,
les nations au sujet desquelles Tu avais dit : « Elles n’entreront pas dans ton assemblée ».
Préch. CAPH
Lec. Tout son peuple gémit, ils cherchent du pain ;
ils donnent leurs joyaux pour des aliments qui leur rendent la vie.
« Vois, Seigneur, regarde l’abjection où je suis tombée ! ».
Préch. LAMED
Lec. Seriez-vous insensibles, vous tous qui passez par le chemin ?
Regardez et voyez s’il y a une douleur comme la douleur qui m’accable,
moi que le Seigneur a frappée au jour de son ardente colère.
Préch. NUN
Lec. Sa main a lié le joug de mes iniquités ;
unies en faisceau, elles pèsent sur mon cou ; il a fait chanceler ma force.
Le Seigneur m’a livrée à des mains auxquelles je ne puis résister.
Jérusalem…
Ts. …Jérusalem, convertis-toi au Seigneur ton Dieu.
On éteint deux cierges.
RéPONS LONG
- Venez, mettons du bois dans son pain,
et rayons-Le de la terre des vivants.
Ch. Venez, mettons du bois dans son pain,
et rayons-Le de la terre des vivants.
- J’étais comme un innocent agneau conduit à l’immolation bien qu’étranger à ce que l’on m’imputait,
mes ennemis ont conspiré contre moi, disant :
Ch. Venez, mettons du bois dans son pain,
et rayons-Le de la terre des vivants.
- Oui, tous mes ennemis formaient contre moi de mauvais desseins.
Ils ont prononcé contre moi une parole inique, disant :
Ch. Venez, mettons du bois dans son pain,
et rayons-Le de la terre des vivants.
DEUXIèME NOCTURNE
Psaume 40
(ton 8)
Antienne
Ch. Je dis : voici, je viens,
je veux faire ta volonté, ô mon Dieu.
Psaume
- J’avais mis dans le Seigneur mon espérance,
et Il s’est incliné vers moi, Il a écouté mes cris.
- Il m’a retiré de la fosse de destruction,
du fond de la boue,
et Il a dressé mes pieds sur le roc, Il a affermi mes pas.
- Il a mis dans ma bouche, un cantique nouveau,
une louange à notre Dieu.
Beaucoup l’ont vu et ont eu de la crainte, ils se sont confiés dans le Seigneur.
- Heureux l’homme qui place dans le Seigneur sa confiance
et qui ne se tourne pas vers les hautains et les menteurs.
- Tu as multiplié, Seigneur mon Dieu, tes merveilles,
tes desseins en notre faveur,
nul n’est comparable à Toi.
- Je voudrais les publier et les proclamer,
mais leur nombre est trop grand pour que je les raconte.
Antienne
Ch. Je dis : voici, je viens,
je veux faire ta volonté, ô mon Dieu.
Psaume
- Tu ne désires ni sacrifice ni offrande,
Tu m’as ouvert les oreilles,
Tu ne demandes ni holocauste, ni victime expiatoire.
- Alors je dis : voici, je viens,
avec le rouleau du livre écrit pour moi.
- Je veux faire ta volonté, mon Dieu,
et ta loi est au fond de mon cœur.
- J’annonce la justice dans la grande assemblée.
Voici, je ne ferme pas mes lèvres, Seigneur, Tu le sais.
- Je ne retiens pas dans mon cœur ta justice,
je publie ta vérité et ton salut,
je ne cache pas ta bonté et ta fidélité dans la grande assemblée.
- Toi, Seigneur, Tu ne me refuses pas tes compassions,
ta bonté et ta fidélité me garderont toujours.
Antienne
Ch. Je dis : voici, je viens,
je veux faire ta volonté, ô mon Dieu.
Psaume
- Car des maux sans nombre m’environnent,
les châtiments de mes iniquités m’atteignent,
et je ne puis en supporter la vue.
- Ils sont plus nombreux que les cheveux de ma tête,
et mon courage m’abandonne.
- Veuille me délivrer, ô Seigneur,
Seigneur, viens en hâte à mon secours.
- Que tous ensemble ils soient honteux et confus,
ceux qui en veulent à ma vie pour l’enlever,
qu’ils reculent et rougissent ceux qui désirent ma perte.
- Qu’ils soient dans la stupeur par l’effet de leur honte ceux qui disent : Ah ! Ah !
- Que tous ceux qui Te cherchent
soient dans l’allégresse et se réjouissent en Toi,
que ceux qui aiment ton salut disent sans cesse : exalté soit le Seigneur.
- Moi, je suis pauvre et indigent,
mais le Seigneur pense à moi.
Tu es mon aide et mon libérateur, mon Dieu, ne tarde pas.
Antienne
Ch. Je dis : voici, je viens,
je veux faire ta volonté, ô mon Dieu.
On éteint deux cierges.
RéPONS BREF
- Mon Dieu, arrache-moi de la main des pécheurs.
- Et de la main des transgresseurs et de l’inique.
Lec. Homélie de saint Jean Chrysostome.
Proclamée, non chantée :
C’est aujourd’hui que notre Seigneur Jésus-Christ a été livré pour nous. Alors, dit l’Évangile, Judas s’en alla, non pas à l’invitation des prêtres, mais de son propre gré. Et il leur dit : « Que voulez-vous me donner, et je vous le livrerai ? »
Ô audace de cette parole coupable ! Est-ce pour cela que le Maître t’enseignait d’avoir à mépriser les richesses ?
Ô cruauté ! Dis-nous donc quel est le motif de cette trahison ?
Peut-être est-ce parce qu’Il te donna le pouvoir sur les démons, parce qu’Il te donna de soulager les malades, parce qu’Il t’apprit à ressusciter les morts ?
Ô parole d’orgueil absolu ! Tu Le trahis, Celui qui tient tout dans l’existence, Celui qui commande aux démons, auquel les flots obéissent, auquel sont soumises toutes les puissances !
Pendant que Judas s’occupe de sa trahison, les disciples disent : « Où veux-Tu que nous préparions la Pâque ? » Considérez les disciples, considérez le disciple : ceux-là, affairés dans la préparation, celui-ci devenant le trafiquant du Sang du Seigneur. Et tandis que les disciples préparaient cette Pâque qui était celle des Juifs, le Christ instituait la nôtre et Il dit : « Ceci est mon Corps qui sera livré pour vous ; ceci est mon Sang qui sera versé pour un grand nombre ».
Ô bonté infinie du Christ ! O folie et fureur de Judas ! Lui, il jouait à l’ami pour Le vendre ; le Christ lui offrait le Sang qu’il avait déjà vendu, pour qu’il obtienne rémission de ses fautes, s’il le voulait. Car Judas était présent ; il eut le privilège de communier au repas, et le Christ lui lava les pieds comme aux autres disciples, en sorte qu’il ne lui restait aucune excuse.
Mais déjà, il est temps que nous participions nous-mêmes au redoutable festin. Approchez-en avec la révérence qu’il exige et la vigilance qu’il requiert. Que nul autre Judas n’y paraisse, que nul ne s’approche professant de bouche ce que son cœur contredit. Que l’esprit soit pur, que la pensée soit pure : car le repas est pur.
Notre Seigneur a consacré aujourd’hui le sacrement de son Corps qu’Il allait enlever à nos regards et porter aux cieux : afin que la victime éternelle vive dans notre mémoire et qu’Il nous reste toujours présent dans la grâce.
Quand donc tu montes à l’autel saint, regarde avec foi le Corps et le Sang sacrés de ton Dieu, étonne-toi de l’honneur qui t’est fait ; appréhende-Le par l’esprit ; reçois-Le dans la main de ton cœur, et prends-Le par le goût intérieur.
On éteint deux cierges.
RéPONS LONG
- Il eût été meilleur pour Judas
de n’être jamais né.
Ch. Il eût été meilleur pour Judas
de n’être jamais né.
- L’un de mes disciples me trahira aujourd’hui,
malheur à celui par qui Je vais être livré.
- Il eût été meilleur pour Judas
de n’être jamais né.
- Mon ami m’a livré avec le signe du baiser.
Le malheureux, le prix du sang ne lui a pas profité.
- Il eût été meilleur pour Judas
de n’être jamais né.
- Il avait une richesse inestimable, l’amitié de Dieu,
Il l’a vendue pour trente deniers.
- Il eût été meilleur pour Judas
de n’être jamais né.
On éteint deux cierges.
TROISIèME NOCTURNE
Psaume 94
(ton 4)
Les strophes sont dites recto-tono par un récitant, avec une mélodie finale.
Antienne
Ch. Ils se rassemblent contre la vie du juste,
ils condamnent le sang innocent,
mais le Seigneur est ma retraite.
Psaume
- Dieu des vengeances, Seigneur,
Dieu des vengeances paraît.
- Lève-Toi, juge de la terre,
rends aux superbes selon leurs œuvres.
Strophe
L’infinie Sagesse de Dieu, créatrice de l’univers et source de vie, s’est fait un temple corporel des entrailles d’une Mère qui ne connut point d’homme, et Il s’est couvert de gloire éclatante, le Christ notre Dieu.
Psaume
- Jusques à quand les méchants, ô Seigneur,
jusques à quand les méchants triompheront-ils ?
- Ils discourent, ils parlent avec arrogance,
tous ceux qui font le mal se glorifient.
Strophe
La vraie Sagesse de Dieu initie ses amis aux mystères. Elle prépare la table toute chargée de nourriture pour les âmes, Elle remplit la coupe d’immortalité. Approchons-nous pieusement, ô fidèles, et proclamons :
Il s’est couvert de gloire éclatante, le Christ notre Dieu.
Psaume
- Seigneur, ils écrasent ton peuple,
ils oppriment ton héritage.
- Ils égorgent la veuve et l’étranger,
ils assassinent les orphelins.
Strophe
Croyants, prêtons l’oreille à la Sagesse incréée et consubstantielle au Père. Elle nous adresse ce message retentissant et nous crie : « Goûtez, sachez que c’est moi, le Christ, et proclamez :
Il s’est couvert de gloire éclatante, le Christ notre Dieu ».
Psaume
- Et ils disent : le Seigneur ne regarde pas,
le Dieu de Jacob ne fait pas attention.
- Prenez-y garde, hommes stupides,
insensés, quand serez-vous sages ?
Strophe
Dieu de miséricorde, en remplissant la coupe d’allégresse, Tu délivres le genre humain, Tu rassasies tes disciples et, devenu ton propre sacrificateur, Tu dis : « Buvez mon Sang et vous serez affermis dans la foi ».
Psaume
- Celui qui a planté l’oreille n’entendrait-Il pas ?
Celui qui a formé l’œil ne verrait-Il pas ?
- Celui qui châtie les nations ne punirait-Il point,
Lui qui donne à l’homme l’intelligence ?
Strophe
En allant vers ta passion, ô Source d’impassibilité, pour les fils d’Adam, Tu dis à tes amis : « J’ai désiré partager cette Pâque avec vous, puisque le Père M’a envoyé dans le monde, Moi son Unique-engendré, en sacrifice propitiatoire ».
Psaume
- Le Seigneur connaît les pensées de l’homme,
Il sait qu’elles sont vaines.
- Heureux l’homme que Tu châties, ô Seigneur,
et que Tu instruis par ta loi.
Strophe
En buvant à la coupe, Tu dis à tes disciples, ô Dieu immortel : « Je ne boirai plus avec vous du fruit de la vigne, bien que vivant avec vous, puisque le Père m’a envoyé, Moi, l’Unique-engendré, en sacrifice propitiatoire ».
Psaume
- Pour le calmer aux jours du malheur
jusqu’à ce que la fosse soit creusée pour le méchant.
- Car le Seigneur ne délaisse point son peuple,
Il n’abandonne pas son héritage.
Strophe
« Dans mon Royaume, Je vous l’affirme, Je boirai avec mes amis un breuvage nouveau et ineffable et, étant Dieu, Je vivrai avec vous comme avec des dieux, car le Père m’a envoyé dans le monde, Moi son Unique-engendré, en sacrifice propitiatoire ».
Psaume
- Car le jugement sera conforme à la justice,
et tous ceux dont le cœur est droit l’approuveront.
- Qui se lèvera pour moi contre les méchants ?
Qui me soutiendra contre ceux qui font le mal ?
Strophe
« Allez, préparez la Pâque dans la chambre haute, elle fortifiera l’âme de ceux que J’initie par la parole, azyme de la vérité, et glorifiez la puissance de ma charité ».
Psaume
- Si le Seigneur n’était pas mon secours,
mon âme serait bien vite dans la demeure du silence.
- Quand je dis : mon pied chancelle,
ta bonté, ô Seigneur, me sert d’appui.
Strophe
« Le Père m’engendra avant les siècles, Moi, Sagesse créatrice ; Il m’établit comme Principe de ses voies qui s’accomplissent à présent mystiquement ; Verbe prééternel, Je m’incarne et m’approprie le langage de la chair que J’ai assumée ».
Psaume
- Quand les pensées s’agitent en foule au-dedans de moi,
tes consolations réjouissent mon âme.
- Les méchants Te feraient-ils siéger sur leur trône,
eux qui forment des desseins iniques en dépit de ta loi ?
Strophe
« Dieu par nature devenu homme en réalité et non d’apparence ; reconnaissez-Moi comme un seul Christ qui sauve ceux dont Je suis né, pour qui Je suis né, et dont J’ai pris la nature ».
Psaume
- Ils se rassemblent contre la vie du juste,
et ils condamnent le sang innocent.
- Mais le Seigneur est ma retraite,
mon Dieu est le rocher de mon refuge.
Strophe
Jouissons de l’hospitalité du Maître, la table d’immortalité est servie dans la chambre haute. Allons, fidèles, avec une âme élevée, apprenons que le Verbe est descendu pour nous, qu’Il se donne à nous ; allons, fidèles, glorifions-Le.
Psaume
H Il fera retomber sur eux leur iniquité,
Il les anéantira par leur méchanceté,
le Seigneur notre Dieu les anéantira.
Antienne
Ch. Ils se rassemblent contre la vie du juste, ils condamnent le sang innocent,
mais le Seigneur est ma retraite.
On éteint deux cierges.
RéPONS BREF
- Lève-Toi, Seigneur,
- Et juge ma cause.
éVANGILE
(Évangile composé)
Ton de la Passion pour l’introduction et la formule finale et en parler liturgique pour le reste du texte.
Cél. Lecture du saint Évangile.
Ts. Gloire à ta Passion, Seigneur.
Cél. En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : « Vous savez que la Pâque a lieu dans deux jours, et que le Fils de l’Homme sera livré pour être crucifié ».
Alors les principaux des prêtres et les anciens du peuple se réunirent dans la cour du grand-prêtre, appelé Caïphe ; et ils délibérèrent sur les moyens d’arrêter Jésus par ruse, et de le faire mourir. Mais ils dirent : « Que ce ne soit pas pendant la Pâque, afin qu’il n’y ait pas de tumulte parmi le peuple ».
Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, une femme s’approcha de Lui, tenant un vase d’albâtre qui renfermait un parfum de grand prix ; et pendant qu’Il était à table, elle répandit le parfum sur sa tête.
Les disciples voyant cela s’indignèrent, et dirent : « A quoi bon cette perte ? On aurait pu vendre ce parfum très cher et en donner le prix aux pauvres ».
Jésus, s’en étant aperçu, leur dit : « Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? Elle a fait une bonne action à mon égard ; car vous aurez toujours des pauvres avec vous, mais vous ne m’aurez pas toujours.
Amen, Je vous le dis, partout où cette bonne nouvelle sera prêchée, dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme ce qu’elle a fait, car en répandant ce parfum sur mon Corps, elle l’a fait pour ma sépulture ».
Alors, l’un des douze, appelé Judas Iscariote, alla vers les principaux des prêtres et dit : « Que voulez-vous me donner, et je vous Le livrerai ? » Et ils lui payèrent trente pièces d’argent. Depuis ce moment, il cherchait une occasion favorable pour livrer Jésus.
Le premier jour des pains sans levain, les disciples s’adressèrent à Jésus pour Lui dire : « Où veux-Tu que nous Te préparions le repas de Pâque ? » Et Il envoya deux de ses disciples et leur dit : « Allez à la ville ; vous rencontrerez un homme portant une cruche d’eau, suivez-Le. Quelque part qu’il entre, dites au maître de la maison : le Maître dit : Mon temps est proche ; Je ferai chez toi la Pâque. Où est le lieu où Je mangerai la Pâque avec mes disciples ?
Et il vous montrera une grande chambre haute meublée et toute prête ; c’est là que vous nous préparerez la Pâque ».
Ton de la Passion :
Les disciples partirent, arrivèrent à la ville et trouvèrent les choses comme Il leur avait dit ; et ils préparèrent la Pâque.
Ts. Louange à ta longanimité, ô Christ.
On éteint deux cierges.
On éteint tout à l’exception du cierge central du chandelier que le célébrant prend et place derrière l’autel dans un chandelier posé sur un tabouret.
RéPONS LONG
(8e ton slave)
Entonné par une canonarque et chaque fragment repris par le chœur comme suit :
- Seigneur, la femme tombée dans la multitude des péchés,
Ch. Seigneur, la femme tombée dans la multitude des péchés,
- ayant l’intuition de ta divinité,
Ch. ayant l’intuition de ta divinité,
- prit la charge des myrophores,
Ch. prit la charge des myrophores,
- et avant ton ensevelissement,
Ch. et avant ton ensevelissement,
- apporta le baume aromatique,
Ch. apporta le baume aromatique,
- se lamentant et disant :
Ch. se lamentant et disant :
- Hélas, la nuit est pour moi la brûlure du péché ténébreux et sans lune.
Ch. Hélas, la nuit est pour moi la brûlure du péché ténébreux et sans lune.
- Accepte les sources de mes larmes,
Ch. Accepte les sources de mes larmes,
- Toi qui produis des nuages les eaux de la pluie.
Ch. Toi qui produis des nuages les eaux de la pluie.
- Penche-Toi vers les soupirs de mon cœur,
Ch. Penche-Toi vers les soupirs de mon cœur,
- Toi qui dans ton abaissement inexprimable, inclinas les cieux.
Ch. Toi qui dans ton abaissement inexprimable, inclinas les cieux.
- Laisse-moi essuyer tes pieds très purs avec les cheveux de ma tête.
Ch. Laisse-moi essuyer tes pieds très purs avec les cheveux de ma tête.
- O Sauveur des âmes, mon Sauveur,
Ch. O Sauveur des âmes, mon Sauveur,
- ne méprise pas ta servante,
Ch. ne méprise pas ta servante,
- Toi, infiniment riche en miséricorde pour nous, hommes.
Ch. Toi, infiniment riche en miséricorde pour nous, hommes.
Tous font silence.
Le célébrant revient dans la nef et proclame, avant de se prosterner devant les portes saintes :
Cél. Le Christ…
Tous, y compris les clercs, se prosternent.
Ch. S’est fait pour nous obéissant jusqu’à la mort.
Les clercs et les fidèles disent quarante fois ensemble :
Ts. Seigneur, aie pitié.
Toujours prosterné, le célébrant proclame à voix forte :
Cél. Jette un regard, nous T’en prions, Seigneur, sur cette famille pour laquelle notre Seigneur Jésus-Christ n’a pas hésité à se livrer aux mains des méchants et à subir le tourment de la croix…
Un acolyte fait un bruit de « tonnerre » (tôle, crécelle ou gong).
Puis le célébrant se relève, prend le cierge derrière l’autel et revenant devant l’autel, l’élève face au peuple en proclamant à voix haute :
Cél. …Lui qui étant Dieu, vit et règne avec Toi et l’Esprit-Saint aux siècles des siècles.
Ts. Amen.
Tous se relèvent et se retirent en silence.
Le célébrant donne le cierge allumé à un portier qui se place à l’entrée, afin d’éclairer la sortie.